Mon compte
    L'Intendant Sansho
    Note moyenne
    4,4
    622 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur L'Intendant Sansho ?

    48 critiques spectateurs

    5
    26 critiques
    4
    18 critiques
    3
    3 critiques
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 935 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2021
    L'un des plus beaux films de Kenji Mizoguchi, oeuvre très aboutie d'un point de vue plastique et poètique qui nous arrive par la fin, à savoir la dernière pèriode du cinèaste! Pas besoin d'être japonais pour comprendre toutes les subtilitès de son cinèma! Point de grand mèlodrame au fèminin ou d'èvocation de la prostitution, juste une douleur au-delà de tout, mettant plus particulièrement en avant une communautè des faibles! Une histoire extrêmement rude et difficile à vivre, un dèchirant mèlodrame qui prend aux tripes et qui vous ravage de l'intèrieur, un dèluge de misère, de colère et de pitiè dont il est difficile de sortir indemne! Le plan sèquence s'accorde ici admirablement avec le jeu remarquable des acteurs! Bref, immense film de Mizoguchi qui reçut à juste titre le prestigieux Lion d'argent à la Mostra de Venise! Une fois encore le rèalisateur a pris un sujet qui concordait avec l'opinion de la vie, de la libertè, des combats et des luttes, et de la pensèe humaine! A l'arrivèe, c'est juste bouleversant...
    Plume231
    Plume231

    3 931 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2010
    Mon premier Mizoguchi, et je sais pas pourquoi je m'attendais à m'ennuyer. Et bien je suis heureux de m'être totalement planté sur ce point. Car "L'Intendant Sansho" est une oeuvre intense, profonde, humaniste mais toujours réaliste pour ne pas dire cruelle, qui s'avère être un film extrêmement dense. Ce qui étonne au premier abord, c'est la maîtrise totale de Kenji Mizoguchi pour sa mise en scène. Chaque cadrage est très judicieusement choisi, chaque mouvement de caméra composé avec un très grand soin et l'interprétation très juste qu'il arrive à tirer de ses comédiens ne peut que forcer l'admiration. L'esthétisme du film est très beau et certaines scènes sont de très grands moments de cinéma. Une oeuvre très émouvante qui fait parfaitement comprendre la haute estime qu'on porte à ce grand cinéaste.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2021
    "Un homme sans pitié n'est pas humain. Sois dur pour toi-même et généreux pour les autres. Tous sont égaux et ont droit au bonheur".
    Une fable tragique d’une tristesse infinie qui dénonce la cruauté humaine, à travers le destin poignant de deux jeunes enfants séparés de leur mère et devenus esclaves dans le Japon du XIe siècle.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 187 abonnés 5 190 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2019
    Un beau conte tragique tourné dans un dépouillement émouvant.
    Le destin misérable de ces deux enfants dont on a réduit la vie à sa plus ville bassesse.
    C’est triste et profond en même temps.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2017
    En 1954, Mizoguchi est dans sa décennie dorée qui sera malheureusement la dernière de sa riche carrière, le réalisateur mourant en 1956. "L'intendant Sansho" inspiré d'un roman d'Ogai Mori, adapté par le fidèle Yoshikata Yoda associé à Fuji Yahiro est certainement un de ses films les plus sombres au sein d'une œuvre qui l'est déjà majoritairement. Visuellement somptueux, "L'intendant Sansho" nous plonge dans le Japon du XIème siècle quand l'esclavage était encore la règle. Mizoguchi est le cinéaste de la condition féminine et "L'intendant Sansho" qui raconte le parcours d'une famille dévastée après que le père, intendant de la province de Putsu, est contraint à l'exil pour avoir pris le parti des esclaves, laisse de prime abord penser qu'il s'agit de son film le plus masculin du fait que le fils de l'intendant, le jeune Zushio (Yoshiaki Hatanayaga), y joue un rôle central. Or le sort de chacun des quatre membres de la famille (le père, la mère, le fils et la fille) montre que Mizoguchi n'a rien sacrifié des préoccupations qui constituent le cœur de son travail. Le père est certes condamné à l'exil mais celui-ci résulte d'un choix moral de sa part alors que Tamaki, sa femme, jouée par Kinuyo Tanaka finira courtisane sur l'île de Sado, conséquence indirecte de ce choix. Anju, la jeune sœur (Kyoko Kagawa) choisira de se suicider par noyade pour permettre à son frère Zushio de s'enfuir du camp d'esclaves où ils ont atterri suite à la capture de leur mère par des trafiquants. Rien n'y fait, Mizoguchi fait toujours le même constat terrible quelque soit l'époque où il situe ses films. Le sort de la femme japonaise dépend toujours des décisions de l'homme et les actions qu'elle peut entreprendre sont toujours intuitivement guidées par ce dernier. Le libre arbitre lui est donc inconnu. Le style visuel de "L'intendant Sansho" marque une évolution le rapprochant de Kurosawa, sans doute en concordance avec l'époque dont le réalisateur souhaite dépeindre l'aspect chaotique et les mœurs barbares. Autre fait nouveau, le geste sacrificiel qui scande habituellement les films de Mizoguchi n'est pour une fois pas l'apanage de la femme mais aussi celui de l'homme qui par l'intermédiaire de Zushio et de son père montre que les choses ne sont pas univoques. Sans doute Zushio libérant les esclaves après avoir été nommé intendant de la province de Putsu par le premier ministre figure le jeune Mizoguchi qui en 1915 à Köbe prenait part aux "émeutes du riz" et était roué de coups par la police locale. Enfin, comme toujours chez Mizoguchi, le finale somptueux est bouleversant. Après ce film important, le temps étant compté par la maladie, il ne restera plus que cinq films à réaliser pour Mizoguchi.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2009
    Très bon film, bien que j'ai eu du mal à accrocher tout de suite, ce film s'il n'est pas parfait, a des qualités indéniables et des scènes de toute beauté rattrapant bien volontiers ses défauts. Tout le milieu du film est beau à en pleurer. Le noir et blanc est magnifique ici, vraiment. Même si le début du dernier tiers du film m'a un peu moins intéressé, le résultat global est très bon. Un film riche en émotions.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Kenji Mizoguchi livre, avec "L'Intendant Sansho", une oeuvre intense et poignante dont le propos se veut principalement humaniste. Riche en émotion, ce mélodrame est subjugué par une musique poignante et une photographie somptueuse. Il n'y pas grand chose à repprocher à ce grand film.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2016
    C'est au coeur du Japon du XIème siècle que Kenji Mizoguchi nous immerge avec L'Intendant Sansho, pour y suivre le destin d'une femme mais surtout de ses deux enfants qui vont se retrouver esclave du terrible intendant Sansho.

    C'est en 1954, peu de temps après Contes de la lune vague après la pluie, que L'Intendant Sansho est réalisé, où Mizoguchi met en scène une époque aussi fascinante qu'ambiguë, ainsi que le destin de deux enfants séparés de leur mère qui vont se retrouver sous l'emprise d'un maitre tyrannique. À travers ces deux personnages, et les relations qu'ils auront, notamment avec Sansho, il met en avant la cruauté humaine, l'exploitation de l'homme par l'homme, les humiliations ou encore le contexte d'une époque et notamment la condition des paysans, souvent exploités, avec des classes hautes n'hésitant pas à fermer les yeux, voire à encourager cela.

    Tout cela, Mizoguchi le met en scène avec sobriété, faisant ressortir l'émotion et la dramaturgie des personnages et enjeux, et c'est bien là le plus important. Tout long, il arrive à faire ressentir toute la pertinence et tristesse liée au sort des protagonistes, avec de nombreuses scènes mémorables à l'image du final. Une vraie puissance se dégage de l'atmosphère, à la fois mélodramatique, intense et humaniste mais aussi difficile, où Mizoguchi ne fait aucune concession, pour mieux faire ressortir les sensations et sentiments de la pellicule.

    Il orchestre son oeuvre avec grand brio, avec une forte influence théâtrale qui se ressent à la fois dans la mise en scène mais aussi dans le jeu des acteurs (tous excellents et d'une grande justesse d'ailleurs). Il alterne bien entre les divers personnages, l'histoire et les émotions tandis qu'il dévoile une grande justesse technique, où chaque mouvement de caméra et cadre s'approche de la perfection, provoquant les effets voulus et participant à l'immersion dans cette époque et au plus près des personnages.

    Une oeuvre d'une rare force et puissance, où l'émotion découle des personnages et enjeux dans un cadre aussi passionnant qu'ambigu et bien exploité. Ma deuxième expérience dans le cinéma de Mizoguchi et force est de constater que je ne suis pas près de m'arrêter là !
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2016
    Fable politique et humaniste, "L'Intendant Sansho" est un film déchirant, l'un des plus beaux du monde. Et pourtant, un grand nombre de cinéastes seraient tombés dans le misérabilisme et la cruauté complaisante devant une telle histoire, dont le tragique est annoncé d'emblée, comme pour signaler au spectateur que l'humour n'aura pas sa place lors des deux heures qui vont suivre et que l'issue risque d'être terrible. Mais si "L'Intendant Sansho" est aussi immense, c'est parce que le regard que porte Mizoguchi sur ses personnages est noble et respectueux et parce que le cinéaste leur accorde toujours cette liberté d'espérer et de croire en leurs valeurs, celles d'un père exilé qui aura inculqué à son fils la morale suivante : "Sois dur avec toi même, généreux envers autrui". Ces mots, Zushio et sa sœur Anju ne les oublieront jamais, même si une fois esclaves, l'impitoyable Sansho tentera de les déshumaniser. Le film adopte essentiellement le point de vue des enfants afin de nourrir le hors-champ, qui dit l'incertitude qu'ils ont d'échapper à leur condition et de rejoindre une mère peut-être déjà morte. C'est ce combat-là que le film raconte, de même qu'il affirme sans cesse la nécessité de rester digne et de sauvegarder la morale devant les ignominies politiques (entre le ministre et Sansho); il dit tout cela à travers une mise en scène aérienne qui fait valoir sa pleine maîtrise du montage parallèle et une affolante légèreté des mouvements de caméra. Rageur, insoumis et toujours luttant contre la fatalité, "L'Intendant Sansho" est un moment de cinéma époustouflant, qui échappe au simplisme pour se mettre à la hauteur de la complexité des enjeux politiques et moraux; il nous met enfin dans deux états contradictoires : en effet, on reste inconsolable devant cette histoire d'une tristesse infinie, au bord des larmes et la gorge serrée, et en même temps heureux d'avoir vu un film d'une telle ampleur.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    209 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2006
    Tout en retravaillant ses thèmes de prédilection (l'oppression, la cruauté des puissants, la prostitution, la noblesse de la femme), Mizoguchi en offre dans "l'Intendant Sansho" une lecture plus radicalement politique, qui culmine pendant les dernières 45 minutes, d'une grande tension et d'une profonde émotion. On comprend alors la raison de la construction très linéaire d'un récit, qui a pu sembler jusque là très appliqué, voire fastidieux : en arriver exactement là où le grand maitre voulait nous emmener, après avoir été témoins de cruautés et de déchirements interminables, c'est-à-dire à la révolte, puis à la plus profonde humanité.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 322 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 août 2021
    Une photo et une mise en scène impeccables de Kenji Mizoguchi pour ce film tiré d’une légende populaire sur un scénario du fidèle Yoshikata Yoda, sur le thème de l’esclavage. Des scènes mémorables (la chanson « La vie n’est-elle qu’une torture ? », la scène réitérée de la branche coupée), insoutenables (le fer rouge, le tendon) et bouleversantes (noyade de la sœur, retrouvailles finales). En revanche, la fuite du héros sans sa sœur paraît peu vraisemblable. Lion d’argent à Venise en 54 amplement mérité.
    real-disciple
    real-disciple

    85 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2012
    Ce film est un vrai chef d'oeuvre du cinéma japonais et mondial. Le film touche au sublime dans sa mise en scène et cette histoire déchirante digne des plus beaux romans est un vrai bijou dramatique. On sent que Mizogushi ne laisse aucun plan au hasard, dans ce film tous les plans sont travaillés, de même que la direction d'acteurs et la reconstitution d'époque. On ne peut que se taire et admirer.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2021
    Déchirant mélodrame médiéval, poétique et d'une grande beauté formelle. Comme chez Ozu, chaque plan est un tableau en soi, mais ici l'intimité est écrasée par le chaos et la barbarie d'une époque ô combien violente et inégalitaire. Les deux jeunes héros sont acharnés dans leur dévouement et leur soif de justice, hérités de leur père, gouverneur injustement banni. Une fois encore, ce sont les femmes qui agissent de manière déterminante sur le cours du récit, la jeune soeur, par son intransigeance et son sacrifice, redonnant foi et courage à son frère dans la poursuite d'un idéal longtemps bafoué. Les retrouvailles finales avec sa mère, elle-aussi fidèle à ses souvenirs et à son désir de revoir ses enfants, sont magnifiques de retenue et de simplicité.
    Buzz063
    Buzz063

    79 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 décembre 2010
    Un des plus grands chef-d'oeuvre du cinéma japonais et un des meilleurs films de Kenji Mizogushi. Le film, un peu plus long qu'à l'accoutumée, suit un personnage masculin qui est le principal protagoniste, fait assez rare chez Mizogushi plus habitué aux portraits de femmes. Bien que profondément pessimiste sur la nature humaine, l'Intendant Sansho n'est pas pour autant dénué d'un certain espoir quand bien même le titre est tiré du nom du personnage secondaire le moins humaniste, propriétaire d'esclaves sans scrupules et sadique, et qui semble être l'opposé du père du héros, dont l'humanité et la bienveillance à l'égard des paysans a causé la déchéance. Formellement, la qualité des images du cinéaste est d'une richesse folle et d'une pertinence totale. Sa façon d'utiliser le hors-champ est ainsi exemplaire, en parliculier lors de la scène du suicide d'Anju. La scène finale, lorsque Zushiô retrouve sa mère au terme de dix années d'épreuves, d'humiliations et de souffrances, est un des plus belles qui soient.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mai 2013
    Ça doit être la quatrième oeuvre de Kenji Mizoguchi que je visionne, bon certes moins bon que sa bombe tragique "Les Contes de la Lune Vague après la Pluie", mais tout aussi tragique, triste et aussi assez violent et déchirant. Une famille de noble est réduite à l'esclavage, et toute l'humanité est partie, disparue. Le grand frère ce transforme en monstre, et commence à torturer aussi bien mentalement que physiquement ses "collègues". "Sansho Dayu" est une ode moyenâgeuse pour l'humanité, pour l'égalité de l'être humain (le film date de 1954 ce qui parlait pas mal pour l'époque). Par contre je me demande, si ça aurait vraiment pu ce produire, mais cette descente en enfer est sûrement possible. Les acteurs sont criant de réalisme, tout comme la photographie et les paysages superbes! J'étais bluffé! Tout comme la mise en scène, les mouvements de caméra, très moderne pour l'époque (Akira Kurosawa?). Enfin, ce film est un chef-d'oeuvre malheureusement, pas assez connu... Bravo !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top