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    L'Intendant Sansho
    Note moyenne
    4,4
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    48 critiques spectateurs

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    Buzz063
    Buzz063

    63 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 décembre 2010
    Un des plus grands chef-d'oeuvre du cinéma japonais et un des meilleurs films de Kenji Mizogushi. Le film, un peu plus long qu'à l'accoutumée, suit un personnage masculin qui est le principal protagoniste, fait assez rare chez Mizogushi plus habitué aux portraits de femmes. Bien que profondément pessimiste sur la nature humaine, l'Intendant Sansho n'est pas pour autant dénué d'un certain espoir quand bien même le titre est tiré du nom du personnage secondaire le moins humaniste, propriétaire d'esclaves sans scrupules et sadique, et qui semble être l'opposé du père du héros, dont l'humanité et la bienveillance à l'égard des paysans a causé la déchéance. Formellement, la qualité des images du cinéaste est d'une richesse folle et d'une pertinence totale. Sa façon d'utiliser le hors-champ est ainsi exemplaire, en parliculier lors de la scène du suicide d'Anju. La scène finale, lorsque Zushiô retrouve sa mère au terme de dix années d'épreuves, d'humiliations et de souffrances, est un des plus belles qui soient.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    56 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2015
    Kenji Mizoguchi signe une oeuvre sublime avec une histoire tragique et intéressante. Beaucoup de choses sont critiquées, comme la condition des femmes, l'esclavage, la violence etc. La photographie et la réalisation sont soignées, et le noir et blanc renforce encore plus le propos. Les acteurs sont d'ailleurs excellents et les 30 dernières minutes du film sont déchirantes. Inoubliable!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 avril 2008
    Bouleversant! La vision de l’homme que propose Mizoguchi me parait opposée à celle de Kurosawa. Là où l’un projette toute sa foi en la bonté intrinsèque de l’homme dans des personnages capable d’influer sur le cours des choses, des hommes comme Kanji Watanabe et Barberousse qui illuminent leur entourage, apportant leur pierre à un édifice qui s’écroulent sans cesse sous le poids de la misère ; l’autre fait preuve d’un pessimisme absolu. Il dépeint un monde où le bonheur n’a pas sa place, ce n’est pas la bonté de qq’uns qui déteint sur les autres mais la méchanceté. L’homme est faible, peu importe les valeurs qu’on lui a inculquées, confronté aux pires travers de la société, ici l’esclavagisme, son égoisme prend le dessus. Et lorsque enfin il se révolte contre ce qu’il est devenu, il demeure impuissant face à une société indifférente aux malheurs d’autrui. Dans cette vision très sombre de la condition humaine, la place accordée aux femmes tranche avec la bassesse de l’intendant. Elles seules conservent leur humanité et sont capables de sauver l’homme de sa propre déchéance, y compris par leur sacrifice. Très très beau film !
    max6m
    max6m

    62 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2007
    Quel beau film! A tous les niveaux, "L'intendant Sansho" est une oeuvre remarquable. La première partie du film est la description de l'effondrement social d'une famille de sang noble qui va progressivement sombrer dans la déshumanisation la plus totale: le père est forcé à s'exiler en raison de ses idées trop libérales (il a soutenu et pris le parti de paysans), la mère est chassée par sa propre famille et doit fuir avec ses deux enfants. Ceux-ci seront enlevés et réduits à l'esclavage; quant à la mère, elle sera envoyée sur une île où elle deviendra "la dame", une prostituée très convoitée qui passera tout le reste de sa vie à pleurer ses enfants. Cette première partie du film se révèle donc émotionnellement très éprouvante, mais littéralement sublimée par la caméra de Mizoguchi. Celui-ci parvient à retranscrire merveilleusement le calvaire de cette famille, à nous faire ressentir profondément leur drame intérieur. La suite du film constitue la lutte du jeune fils Zushio pour quitter sa condition d'esclave et retrouver sa famille. Fidèle aux enseignements de son père qu'il avait recu tout petit ("Un homme sans pitié n'est pas humain. Sois dur avec toi-même, généreux avec autrui"), Zushio va gravir les échelons sociaux afin d'abolir l'esclavagisme. Véritable hymne à la révolte et à la lutte sociale, le film est une immense leçon de morale et une critique sévère des pouvoirs politiques. Il est aussi, en dehors de son profond message humaniste, d'une beauté visuelle extraordinaire, pleine de poésie, prouvant une fois de plus l'immense talent de Mizoguchi. Je vous invite donc vivement à découvrir (ou redécouvrir) la filmographie de ce maître incontesté du cinéma japonais.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 avril 2016
    À la vue des 20 premières minutes, on pourrait s'attendre avec cet Intendant Sansho à un film froid, mais ce n'est pas le cas. Il ressort de l'oeuvre de Mizoguchi une grande intensité émotionnelle, due à des personnages bien écrits et une histoire déchirante, permettant de vivement dresser une critique des régimes autoritaires. La réalisation est très belle : la composition des plans est sublime. Point négatif par contre : la musique, et surtout les sifflements suraiguës dans celle-ci sont assez insupportables et "tuent" certaines scènes pourtant très fortes. Ça reste un très bon classique japonais.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 novembre 2014
    Ce film est un chef d’œuvre absolu. Kenji Mizoguchi est un immense cinéaste dont un des mérites, et pas des moindres, est d'avoir sans relâche dénoncé la condition des femmes. Injustice, violence, pouvoir…Il y a beaucoup d'humanité chez ce cinéaste, et ce film est l'un des plus bouleversants qui nous soit parvenu. Et d'une beauté formelle incroyable.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    131 abonnés 676 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2017
    «L'Intendant Sansho» est sans conteste l'un des films les plus désespérés qui soient sur la noirceur de l'âme humaine. Le poids terrible de la société japonaise féodale est une fois de plus dénoncé par Mizoguchi, brisant les hommes et les familles, étouffant toute tentative d'émancipation. Les abus de position semblent inévitables tant l'humanité refuse l'idée d'égalité entre les hommes. La preuve nous en est d'ailleurs donnée (pour un temps) avec Zushio : n'importe qui peut devenir un tyran, il suffit de laisser faire le temps et les rancoeurs. Comme si chaque despote qui disparaissait laissait sa place à un autre. Avec «L'Intendant Sansho» Kenji Mizoguchi a donc réalisé un mélodrame poignant, même s'il manque parfois un peu de recul et paraît aujourd'hui relativement désuet. Attention, sur le plan narratif uniquement! Car pour ce qui est de l'esthétique, elle est en tous points admirable. La mise en scène relève de la perfection et une fois de plus l'on ne peut que saluer le talent du maître japonais à créer des oeuvres fortes et d'une grande beauté. Pas grand chose à dire de plus, sinon qu'il s'agit d'un film incontournable dans la carrière de Mizoguchi, et donc dans l'histoire du cinéma mondial. Chef-d'oeuvre, cela va de soit. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 843 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2009
    Très bon film, bien que j'ai eu du mal à accrocher tout de suite, ce film s'il n'est pas parfait, a des qualités indéniables et des scènes de toute beauté rattrapant bien volontiers ses défauts. Tout le milieu du film est beau à en pleurer. Le noir et blanc est magnifique ici, vraiment. Même si le début du dernier tiers du film m'a un peu moins intéressé, le résultat global est très bon. Un film riche en émotions.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juillet 2009
    Une musique qui raisonne comme le tintement de l'âme et un souffle inspiré qui parcourent le film de tout son long. Le film dure deux heures tout de même mais c'est "indolore" tellement on se laisse porter dans cette fable sociale intemporelle . Des problématiques "occidentales " ( lutte des classes, libération des masses, démocratie ... ) croisées avec des idéaux extrêmes orientaux ( boudhisme, shintoisme, réincarnation,...) font de ce film une subtile réalisation qui est aussi bien transposable dans un contexte occidental que dans un contexte japonais. Un maître assurément !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 août 2010
    Une oeuvre belle et éclatante sur l'époque moyenageuse au Japon.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 mars 2008

    JeffPage
    JeffPage

    34 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2012
    Magnifique film historique traitant de l'esclavage et de la famille.
    Extrêmement bien maîtrise que ce soit au niveau du scénario que de la mise en scène, le film brille par des séquence absolument magnifique visuellement.
    Un chef d'oeuvre du cinéma japonais du maître Mizoguchi.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mai 2013
    Ça doit être la quatrième oeuvre de Kenji Mizoguchi que je visionne, bon certes moins bon que sa bombe tragique "Les Contes de la Lune Vague après la Pluie", mais tout aussi tragique, triste et aussi assez violent et déchirant. Une famille de noble est réduite à l'esclavage, et toute l'humanité est partie, disparue. Le grand frère ce transforme en monstre, et commence à torturer aussi bien mentalement que physiquement ses "collègues". "Sansho Dayu" est une ode moyenâgeuse pour l'humanité, pour l'égalité de l'être humain (le film date de 1954 ce qui parlait pas mal pour l'époque). Par contre je me demande, si ça aurait vraiment pu ce produire, mais cette descente en enfer est sûrement possible. Les acteurs sont criant de réalisme, tout comme la photographie et les paysages superbes! J'étais bluffé! Tout comme la mise en scène, les mouvements de caméra, très moderne pour l'époque (Akira Kurosawa?). Enfin, ce film est un chef-d'oeuvre malheureusement, pas assez connu... Bravo !
    Alolfer
    Alolfer

    87 abonnés 909 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2023
    L'un des meilleurs films des années 50, et l'un des meilleurs films de Kenji Mizoguchi ! L'intendant Sansho est une oeuvre magnifique, le thème principal du film est simple spoiler: (esclavage)
    , mais c'est si bien raconté ! Et encore une réalisation si spéciale ! Grand film !
    Patjob
    Patjob

    22 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    Quelle année 1954 pour le cinéma Japonais ! Sortent en effet ces chefs d’œuvre que sont le formidable « Les sept samouraïs » de Kurosawa et cet « Intendant Sansho » de Mizoguchi. Inspiré d’une légende populaire, se déroulant dans un Japon médiéval brutal et impitoyable, ce dernier est un grand film social, politique et moral. Social, par la description de la domination d’une classe sur une autre, et de la misère de la population opprimée. Politique, par celle des luttes de pouvoir et des différentes conceptions de l’exercer ; dans ce domaine, si le film peut sembler un peu caricatural au premier abord, il ne l’est pas tant que cela, tant la volonté de bien faire peut être entravée par le système en place et tant elle peut générer de déception. Moral, par le questionnement sur le sens que l’on peut donner à sa vie, et le rôle que l’on peut jouer vis-à-vis des autres, que ce soit dans le dénuement ou en situation de pouvoir. Ces différentes dimensions s’interférant par la place du déterminisme social : dans quelle mesure est-il possible d’être véritablement soi, tant la prégnance de la situation et des conditions de vie pèsent sur nos actes ? Symbole de la difficulté d’affirmer une personnalité face au cours de la vie, Zushio, qui est le personnage central du film, contrairement à ce que le titre pourrait laisser supposer, aura ainsi trois noms successifs, qui correspondent à trois époques de sa vie et à trois statuts sociaux différents. Il parviendra tout de même, après des épreuves terribles, à mettre en application les préceptes humanistes et peut être idéalistes de son père et à recouvrer son vrai nom, celui de son enfance, en retrouvant, dans une dernière scène aussi belle que déchirante, sa vieille mère bafouée, infirme et aveugle.
    Ce qui paraît constituer l’art et la force de Mizoguchi, c’est que cette succession de drames et d’atrocités est filmée de façon simple et pudique, avec énormément d’empathie. Le récit très dense et chaotique est mis en scène avec douceur et fluidité ; avec poésie aussi, la nature intervenant souvent comme cadre magique. Ainsi les esclaves libérés qui se livrent à la débauche, au pillage et à la destruction sont filmés en un seul travelling latéral délicat, qui fait ressentir à la fois toute la déception et la compréhension que cette attitude peut inspirer. Ainsi le suicide de Anju, dont on ne voit l’image qu’à travers des frondaisons, et, après une ellipse pudique sur le moment fatal, que les cercles concentriques formés sur l’eau en train de disparaitre...
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