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VodkaMartini
46 abonnés
410 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Une fois de plus, Bergman tape dans le mille. Virtuose comme pas deux en matière de "drames de chambre", il provoque la rencontre magique de Liv Ullman et d'Ingrid Bergman (un des plus beaux duos jamais vu) et on ne peut que penser à une sorte de négatif de "Persona". Rien ne réunira ces deux femmes, aucun identification n'est possible, tout les éloigne inexorablement. Que dire? Pas grand chose. Juste être ému.
Une merveille de Bergman qui dissèque avec acuité les rapports mère-fille dans des scènes d'une violence et d'une tension sidérantes. La confrontation entre Ingrid Berman et Liv Ullmann est inoubliable. Bouleversant et admirable.
Bergman encore une fois se passionne pour une histoire familiale lourde, engluée de haine, de contradictions, de peur, de tristesse, dinterrogations, de regrets et de solitude. Cette solitude est ici ressentie par Liv Ulmann qui malgré lamour quelle a éprouvé jadis pour sa mère magistrale Ingrid Bergman ne peut aujourdhui contenir la haine qui en ait née. Labsence et labandon sentimental de la mère ont provoqué dirréparables dégâts, notamment la terrible maladie de la jeune sur de Liv Ulmann. La confrontation mère-fille donne ici lieu à de terribles scènes comme Bergman sait et aime si bien filmer. Pourtant, dans cette uvre, comme dans dautres, le metteur en scène reste ici spectateur, évite le jugement et la critique en laissant séchapper génialement de furtifs mais dimportants éléments permettant de tenter de saisir les pensées et les souffrances de tous les personnages. Personne nest peut-être réellement mauvais et pervers chez Bergman puisque tout le monde nest en fait pas grand-chose si ce nest un être humain. Et comme la froideur et lindifférence sont humaines, pourquoi, en fin de compte, les condamner ? Mais quil est compliqué, pour lhomme, daimer les siens même si on ne les comprend pas. Un problème qui restera insoluble malgré les générations qui passent. Une insolubilité toutefois logique car elles ne font, justement, que passer. Un film dur sachevant dans la tourmente.