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scorsesejunior54
151 abonnés
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2,5
Publiée le 6 février 2008
Les dates varient pour ce court-métrage signé Jean-Luc Godard... Si l'on se réfère néanmoins à l'érudit Noël Simsolo (à mon avis une source sûre), il aurait été réalisé en 1957. Situez-le dans son contexte et vous vous apercevez que le véritable coup d'envoi de la Nouvelle Vague n'avait pas encore été donné. Deux ans avant "A bout de souffle" donc, le cinéaste journaliste aux cahiers du cinéma nous montrait vaguement de quoi il allait être capable par la suite. La liberté de ton est évidente et cette volonté de briser les conventions établies (symboles d'un conformisme limitant la création artistique) occupe principalement l'attention du public au cours de cette légère comédie bien agréable. Godard aime l'art et la culture, nous invite à scruter tous les détails de son cadre pour nous interpeller sur ses goûts. Il ne se gêne également pas pour formuler quelques critiques ici et là de façon inaperçue en apparence mais décelables si l'on daigne y porter une attention particulière. Sa caméra est vive, furtive, suivant à toute vitesse des personnages non moins pressés par la vie. Le montage était, dès ces débuts l'un des points forts du metteur en scène, rythmé et censé, offrant là encore une densité à des scènes qui n'auraient certainement pas eu le même relief si elles avaient été filmées en plan fixe (au moins ici, dans un court, véritable exercice de style exigeant de la dextérité). On peut aussi s'amuser à retrouver un Brialy qui pour l'anecdote fut découvert ici même, aux prises avec deux charmantes jeunes filles quoiqu'un peu nunuches et à l'interprétation assez discutable. Ce n'est pas bien grave : si "Tous les garçons s'appellent Patrick" n'est pas mémorable, il n'en demeure pas moins un agréable moment de cinéma made in Godard, plus léger que les films suivants, moins original également mais dont les intentions de nouveauté sont incontestables. Pour les afocionados dont je fais partie, cela ne peut être qu'une partie de plaisir ! A découvrir.
Tous les garçons s'appellent Patrick (aka Charlotte et Véronique) (1958) est un court-métrage très amusant dans lequel un coureur de jupon drague deux filles à la suite au jardin du Luxembourg à Paris et qui sans le vouloir, s’avèrent être deux amies ! Toutes les deux sont folles de joie de se raconter à la fin de la journée leur fameuse rencontre avec Patrick. Chacune n’arrêtant pas de comparer les qualités de leur « hommes » (et ce, sans ce douter un seul instant qu’elles parlent du même homme, aussi mythomane que séducteur) ! Jean-Luc Godard, encore critique au Cahier du Cinéma, n’en est pas à son premier court-métrage, loin de là, d’une durée de vingt minutes, on constate assez facilement que La Nouvelle Vague n’a pas encore fait son arrivée dans le cinéma Français. Drôle et gentillet, on en redemande !
Juste avant de réaliser le classique "A bout de souffle", Jean-Luc Godard tournait "Tous les garcons s'appellent Patrick". Dans ce court métrage d'environ vingt minutes on voit un bellâtre séduire deux jeunes femmes vivant ensemble quasiment en même temps. Si la réalisation est pour le moins classique, Jean-Claude Brialy, qui fait ici ses première armes, retient vite toute notre attention en faisant des patacaisses tandis que les deux filles se laissent entraîner dans son jeu. Plein d'humour et ayant une fin qui en fait preuve, ce film court est divertissant à défaut d'être réellement captivant.
" Tous les garçons s'appellent Patrick " est un Court-métrage en N&B mis en scène par Jean-Luc Godard en 1958. Le scénario d'Éric Rohmer nous propose beaucoup de dialogues, et un peu d'humour. Une comédie légère où deux jeunes filles, Charlotte et Véronique, ont rendez-vous au jardin du Luxembourg et se font aborder par le même dragueur joué par Jean-Claude Brialy.
«Charlotte et Véronique» ou «Tous les garçons s’appellent Patrick» (France, 1958) compte comme le troisième court-métrage de Jean-Luc Godard. Un trio amoureux -on aura tôt fait d’appeler cela un marivaudage Nouvelle Vague-, Charlotte (Anne Colette), Véronique (Nicole Berger) et Patrick (Jean-Claude Brialy). Il séduit l’une puis l’autre, sans savoir qu’elles sont colocataires d’un petit appartement parisien. Lorsqu’en fin, elles le reconnaissent ensemble, Patrick s’enfuit sans qu’elles ne se disputent. D’après un scénario d’Eric Rohmer, Godard met en scène «la fureur de vivre», comme il est affiché dans la salle de bain des deux jeunes femmes. Insouciantes et de nature joyeuse, voire naïve, Charlotte et Véronique sont les figures symptomatiques de leur génération et de leur époque. Godard les organise, leur soumet une cadence burlesque et allègre comme dans un fandango expéditif. Le rythme frénétique de leurs actions et la légèreté frivole de leur rencontre en font des personnages forts et charmants. Ecrites avec soin, elles n’en dégagent pas moins un irrépressible mouvement de liberté. Déjà, chez Godard, le style de l’écriture se marie avec élégance à une matière réelle. Personne pour croire que Charlotte et Véronique ne sont que des personnages de fiction. Pourtant entourées, où qu’elles soient, de lettres et d’images, elles s’apparentent à des personnages de la réalité. Cette soustraction de la fiction au profit d’un peu plus de réalité résulte dans le même temps à une soustraction de la morale. In fine, aucun moralisme vertueux pour accabler Charlotte, Véronique ou Patrick d’avoir amorcer une relation à trois. La bienfaisante énergie que dégagent la cadence du montage et le refus sensible d’une morale permet à «Charlotte et Véronique» d’échapper aux impositions d’un récit trop narratif. Pas un badinage juste mais juste un badinage, aussi léger qu’un baiser innocent ou qu’une idylle d’été.
Mon premier contact avec Godard (et indirectement, avec Rohmer), dont j'ai entendu autant de bien que de mal. Ce court-métrage n'est pas déplaisant, mais serait-il toujours connu aujourd'hui si ce n'était pas Godard qui l'avait réalisé ? A voir. En tout cas, c'est avec plaisir qu'on retrouve JC Brialy pour un de ces premiers rôles... Maintenant, il ne me reste plus qu'à me plonger plus en avant dans la filmographie de notre fameux cinéaste franco-suisse...
Encore classique dans sa mise en scène et son interprétation bien que ça et là des éléments anticipent la Nouvelle Vague, «Tous Les Garçons S'Appellent Patrick» vaut la peine d'être vu surtout pour découvrir par quoi est passé Godard avant d'arriver à «A Bout De Souffle». On s'amusera à déceler dans les dialogues, les décors (avec ces citations dans les affiches), la mise en scène, etc. les références qui émailleront son oeuvre à venir. Outre cet aspect de « curiosité » à voir, ce court métrage vaut aussi pour l'histoire qui s'y déroule, comme toujours pleine d'humour, et pour ses interprètes, ce sont d'ailleurs les débuts à l'écran de Jean-Claude Brialy. Malgré son jeu maniéré il retient rapidement notre attention avec ses pitreries, et c'est un véritable plaisir que de le voir fondre sur ses jeunes victimes amourachées. Un court métrage sympathique bien que dispensable, à voir si vous en avez l'occasion. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/