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Fêtons le cinéma
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1,5
Publiée le 9 décembre 2020
À l’envers comme à l’endroit, depuis le Rectum jusqu’à la chambre à coucher ou de la chambre jusqu’au Rectum, Irréversible reste la même tambouille soucieuse de choquer qui fond et confond les idées de mise en scène véritable avec les aveux involontaires d’un amateurisme confondant. Gaspar Noé prend en otage le spectateur là où sa démarche artistique se proposait, au contraire, de capter la descente aux Enfers d’un trio – ou sa remontée des Enfers vers l’Éden verdoyant – comme saisie dans l’immédiateté de son présent, un présent de tous les possibles que ni l’avenir ni le passé ne saurait modifier ou sauver. Les longs plans-séquences semblent autotéliques, là pour être là et impressionner davantage que pour immerger le spectateur dans le chaos ; preuve à l’appui, on les remarque, on peine à les supporter, ils nous poussent souvent au-dehors d’un film autant chichiteux que brutal. En outre, la réflexion esquissée sur le plaisir sexuel de la femme ne choque pas tant par son obscénité que par sa bêtise, l’orgasme n’étant atteint que lors du viol dans le couloir du métro par un homme qui, justement, ne se pose pas la question du plaisir de l’autre, jouit pour lui seul. La subversion est ostentatoire mais ne signifie pas grand-chose. Nous avons cette impression désagréable de voir, pendant une heure et demie, un réalisateur tenter de mettre de la pensée sur de la rage comme pour emballer la matière brute, lui conférer des allures de théorie en actes on ne peut plus ridicule.
Ce nouveau montage permet de constater comment l'on peut aboutir sensiblement identique au premier, mais qui offre suffisamment de variations pour être aussi bon que celui-ci. L'inversion intégrale d'Irréversible donne au film la teinte d'une descente aux enfers des plus violentes, l'abandon complet, la destruction des êtres, une véritable progression dans la noirceur. Les trente premières minutes sont dorénavant réellement appréciables en tant que telles, la construction est plus classique, les personnages existent en tant que personnages, le film va dans une seule direction. Vient la plongée, presque un retournement de situation dans cette version, et la course effrénée qui suivra. La progression mentale des personnages est plus compréhensible, la folie vengeresse de Cassel et la violence enfouie de Dupontel ont bien plus de valeur, l'avant/après est observable, contrairement au premier Irréversible qui offre une expérience narrative extraordinaire, dont les trente dernières minutes montrent évoluer des personnages déjà condamnés, des cadavres encore en mouvement, du nécro-cinéma en quelque sorte. La scène épilogue de Seul contre tous prend également un sens assez différent dans ce montage, notamment cette réplique de Philippe Nahon "Le temps détruit tout", qui résonne donc différemment en arrivant comme conclusion et non comme introduction. J'ai cru l'espace d'un instant que Gaspar Noé couperait sur cette phrase, et laisserait même supposer que Nahon joue Cassel ou Dupontel des années après, mais non. Ce re-montage ne fait aucune ombre au film d'origine, n'est pas non plus complémentaire et obligatoire à voir après avoir vu le premier, mais il parvient à donner un regard nouveau sur cette histoire.
Cette nouvelle version d'Irrésistible monté à l'endroit n'est pas le fruit du hasard mais la volonté du metteur en scène Gaspard Noé de remettre en perspective la montée des gilets jaunes et le climat social de l'année 2020. Irrésistible est en fait un film visionnaire tourné en 2002 ce film nous interroge sur le climat social de 2020. Nous montrant un gilet jaune violeur et massacreur de Monica Bellucci incarnée par une jeune bobo alimentant la furie de son violeur qui transforme son visage en bouillie sanglante expulsant ainsi sa haine envers les classes supérieurs de la société. Gaspard Noé se transforme en cinéaste social certes trash contrairement à l'académique Ken Loach. Mais bien ancré dans le social. Incarnation de la réussite, les trois personnages du film de Noe personnifie tout ce que déteste le violeur représentation maléfique des gilets jaunes qui tout au long de l'année 2020 ensanglanteront et plongeront la France dans le chaos.
Concentrant l'action sur les personnages de Cassel et Dupontel qui se lance à la recherche du ténia (le violeur) sur l'indication de deux maquereaux qui les mèneront à une boite nommé élégamment "le rectum". une boite à homos cuirs. Filmé avec une caméra convulsive et dans une ambiance moite et glauque sur fond rouge (l'appel du sang). Gaspard Noe fit en 2002 scandale au festival de Cannes, les fauteuils claquèrent; les spectateurs s'enfuirent vers la sortie. Le film fut subit par certains comme un électrochoc.
Gaspard Noé nous démontre avec cette nouvelle version qu'entre réalité et fiction il n'y a pas de différence et que l'art reproduit la vie et vice versa.
La ressortie de Irréversible dans un montage à l'endroit n'est pas le fait du hasard mais une volonté Gaspard Noé pour souligner que son film était en fait un film visionnaire. En 2002 les réseaux sociaux et les gilets jaunes n'étaient pas encore sortis du bois. En décrivant le viol et le massacre d'une jeune bobo dont le visage n'est plus qu une bouillie sanglante par un violeur plein de haine envers les milieux favorisés décrit la frustration vécue par ces fameux gilets jaunes qui deux décennies plus tard mettrons la France à feu et à sang chaque samedi. S'ensuit ensuite la recherche du fameux ténia (le violeur) dans une ambia
Bon bah 3 mois après avoir vu Irréversible dans l'ordre antéchronologique. Cet version dans l'ordre chronologique me paraît encore une fois BLUFFANTE et ÉPILEPTIQUE. Même si ce film paraît très cruel, ça reste de la très haute voltige. D'une grande qualité en matière de réalisation puisque ce film à était fait sur plan-séquence (13 plans au total). 1h30 de tension et d'arrêt cardiaque parce que franchement voir Irréversible au cinéma c'est quelque chose on n'est sur un vol plané. Il y a une dose d'adrénaline impressionnante qui se dégage dans le film. C'est un magnifique chef-d'œuvre parfait de la part de Gaspar Noé. En matière de spectacle il y a franchement pas grand chose à dire.
Même s’il n’est pas obligatoirement celui qui vient le plus en tête au grand public, un des éléments les plus importants du langage cinématographique est le montage. Généralement chronologique, il arrive parfois que celui-ci adopte une forme plus audacieuse comme dans Irréversible. Dans son second long-métrage, Gaspar Noé a ainsi choisi de raconter son histoire à rebours ajoutant au trouble que revêtait le projet chez le spectateur. Dix-huit ans plus tard (dix-sept si on tient compte de sa diffusion au Festival de Cannes), le cinéaste choisit de présenter une nouvelle version de son film remontée chronologiquement et sous-titrée Inversion intégrale. Malgré de légères modifications (l’extrêmement brève séquence montrant en plongée Monica Bellucci assise et insistant sur son ventre, située juste avant la dernière, est supprimée et la séquence dans le Rectum semble avoir été légèrement raccourcie puisque Gaspar Noé ne semble plus y faire son caméo), le film est donc identique à l’orignal à part que l’ordre des scènes est totalement inversé. Cependant, cela apporte une lecture différente au film.spoiler: Ainsi, si dans la version originale, il n’était pas évident que Marcus s’était trompé de cible dans sa vengeance (la séquence se situant au début, on ne connaissait pas celle-ci), cette fois, il est clair que Marcus attaque la mauvaise personne. En outre, le sens du film est également modifié car on comprend alors la virée punitive de Marcus alors que, dans le montage initial, on était horrifié par celle-ci et les séquences heureuses de fin possédaient ainsi une impression de bonheur perdu d’autant plus fortes lorsque l’on découvrait la grossesse d’Alex. Enfin, la présence du Boucher, issu de Carne et de Seul contre tous, n’a plus aucun sens alors qu’elle servait d’introduction au film et de transition avec les précédentes œuvres de Noé dans le montage initial.
Cependant, même s’il ne possède plus le travail intellectuel effectué par le spectateur de la première version et si nous avons désormais l’impression d’assister à un rape and revenge assez classique à la force légèrement amoindri, Irréversible conserve toujours dans cette Inversion intégrale les qualités formelles (notamment dans l’originalité de ses prises de vues) qui en font toujours un très grand film. En résumé, cette nouvelle version peut être vu comme un bonus ludique pour l’amateur de la première version qui est celle à privilégier pour goûter toute la puissance et l’originalité de cette œuvre.
En 2002, Gaspar Noé avait créé la controverse (et la polémique) en présentant son film au Festival de Cannes. 17ans plus tard, il revient avec une toute nouvelle version de son film culte.
Initialement exploité sous une forme antéchronologique (le film démarre par la fin et se termine par son début), avec Irréversible « Inversion intégrale » (2019), le cinéaste nous offre une toute autre lecture, en nous le proposant dans un chronologique. Bien plus fluide, plus agréable et surtout, bien plus compréhensible (on sait de quoi découle l’action et ce qu’il en retourne).
Et force est de constater que la puissance de son long-métrage reste toujours aussi puissante et brute de décoffrage. On a beau connaître les tenants et les aboutissants, le film reste toujours et encore d’une telle force de frappe, que l’on en ressort toujours estomaqué.
Du plan d’ouverture stroboscopique au plan gyroscopique avec Bellucci (à vous en donner le tournis), suivi du tout premier plan séquence (charnel) entre Bellucci & Cassel, Gaspar Noé nous entraîne lentement mais sûrement aux confins de l’horreur. Il prend son temps et nous offre de magnifiques plans séquences tournés en Super 16, qu’il enchaîne via des transitions oniriques & envoutantes. Avant que le spectateur ne se retrouve piégé au cœur du fameux tunnel qui donnera lieu à l’une des séquences chocs du film, la fameuse (et tant décriée) scène de viol explicite qui ne dure pas moins de 7 longues minutes.
Une mise en scène stylisée & techniquement bluffante, une immersion aussi âpre que nauséeuse. Le film est sulfureux, sale et d’une rare violence pour un film français (la séquence hardcore de l’extincteur dans le club "Le Rectum"). Assurément dérangeant & provocateur.
Prétentieux et vide sens, Irréversible est un film sans grand intérêt qui a fait son buzz a partir d'une scène particulièrement violente. Passé ce détail, on s'ennuie ferme. Ce ne sont pas les relents d'homophobie qui viendront sauver ce film du naufrage.
Il y a certains films qui marque l'esprit. Celui-ci en fera partie. A de multiples moments, il dérange, il détonne et rend le temps plus long. La barbarie de l'homme, du plus vil, au plus cultivé, en passant par le plus inconscient, peut s'imposer à ceux qui ne parviennent pas à maitriser leurs pulsions. Un contexte, un lieu, un état mental particulier, et chacun,si on en croit ce film, pourrait y basculer sans frein, ni limites. Tel est le sujet de ce film renversant qui a pour objet de nous faire tourner la tête, de nous amener dans un délire circonférentiel dans lequel on est happé et dans lequel nos sens sont mis à contribution, ainsi que notre réflexion. On part en vrille avec le film, si on arrive à entrer dans le tourbillon. Et c'est là toute la force de cet ouvrage circulaire, nous bousculer. On peut simplement regretter l'usage un peu abusif d'images hachées et retournées qui peuvent donner le tournis et l'envie de gerber.
Gerber sur la folie humaine ( et non pas animale ), dont l'être humain est capable...
Très intéressant d'avoir une nouvelle lecture du film de Gaspar Noé. Disons le tout de suite, le montage dans l'ordre chronologique est clairement moins percutant, impactant et puissant que dans l'ordre antéchronologique, mais le choc trauma persiste en fin de séance. C'est une autre façon de vivre et ressentir le film. On finit avec la mort, plutôt qu'avec la vie... Une vision complètement différente. Certaines scènes perdent aussi de leur réalisme et force narrative, comme par exemple celle où spoiler: les policiers essayent de convaincre et pousser Marcus à se venger lui-même. Dans la version inversée, cela créer de l'enjeu dramatique, et une montée d'intérêt supplémentaire d'en savoir plus sur le drame qui se joue ensuite. Dans la version non inversée, la scène parait simplement trop lourde, et moins crédible, beaucoup plus poussive. Les transitions sont aussi beaucoup moins longues... (ce qui n'est pas plus mal car dans la version originale elles étaient vraiment étendues en longueur, pour accentuer l'effet de malaise visuelle). Par contre, dans cette version non inversée, on ressent vraiment la progression dramatique, la montée de violence et de l'agressivité crescendo jusqu'à son paroxysme. Et c'est le principal intérêt de ce nouveau montage. Mieux comprendre la trajectoire émotionnelle de Marcus et Pierre. Trajectoire que l'on emprunte aussi en tant que spectateur, car les scènes chronologies nous préparent à une ascension d’effroi brutale, à nous demander jusqu'où la violence ira. Je pense que cette version non inversée est beaucoup plus choquante à vivre, j'ai ressenti de la nausée en dernière partie de film, alors que j'avais pourtant vu le film de nombreuses fois déjà. L'avantage de la version inversée, c'est qu'on découvrait les scènes les plus violentes presque à froid car on ne connaissait rien des personnages, c'était du coup plus "facile" de les encaisser psychologiquement. Dans cette nouvelle version, ce n'est pas le cas. C'est vraiment beaucoup plus brutal. Une chose est sûre, rien ne changera le choc des 2 scènes climax violentes du film spoiler: (le viol, le massacre dans le bar gay). Seule la scène de spoiler: la découverte de la grossesse perd forcément de sa force dans cette version, car clairement cette scène résonnait différemment dans la version inversée, mettant un dernier coup de massue sur l'expérience dramatique vécue. Intéressant cependant de découvrir cette nouvelle lecture, mais rien ne dépassera la force de la version originale.
Ceux qui ont lu ma critique principale savent ce que je pense d Irréversible. En version inversée c est moins bien, car il n y’a plus ce suspense créé par l antechronologie. Bref toujours magistral ce long métrage de Noé même 18 ans plus tard. Je le déconseille aux moins de 18 ans. 5/5
Petit aparté tout d'abord sur la note que j'ai mise, Irréversible reste irréversible malgré le montage différent. Pour moi cette version est infiniment moins percutante que l'original, mais je ne peu décemment pas mettre une mauvaise note a un film que j'aime, c'était donc difficile de trouver la bonne notation. j'ai décider d'enlever tous de même 1 étoile à la note que j'aurais mise à l'original même si l'écart entre les 2 est considérablement plus grand dans mon esprit. Avant toute choses pour moi il est claire qu'il faut avoir vu la version original avant de voir celle-ci (et il en va de même pour ma critique remplie de spoilers, à ne pas lire si vous n'avez pas vu irréversible original), LE points qui pour moi met la version original bien au dessus de la nouvelle c'est de connaitre le futur de nos protagoniste, tout l'intérêt du film original réside dans ce montage à l'envers, car il nous montre des actes dont ont ignores totalement le sens durant le premier visionnage , on voit les 2 protagonistes ce venger d'un crime qui n'a pas encore été commis du points de vu du spectateur, pour ensuite nous montrer ce crime dont on connait déjà la vengeance. Là dedans réside toute l'essence du film "Le temps détruit tout" nous dit Noé, "Tout est écris" nous dit Alex dans le metro. Et en voyant le film dans l'ordre chronologique on ne peut saisir cette nuance de "destin", en voyant les actes arrivé les un derrières les autres ainsi. On peut voir dans cet "irréversible Inversion intégrale" une succession de mauvais choix (Marcus laisse Alex rentré seul, Alex prend "le passage"...) comme si tous cela aurais pu être éviter alors que la dans la version original c'est tous le contraire, on SAIT que peut importe leurs actions l'issue est connu et ne changeras pas. C'est crucial comme différence de point de vu. Un autre point intéressant est la perception que l'on à de Marcus et Pierre dans la seconde partie (j'entend par là la parti après la soirée quand il cherche le coupable), dans cette version chronologique on comprend la colère et la rage de Marcus, on est pas forcément en accord avec tous ses agissements, mais on le comprend. Alors que dans Irréversible premier du nom on est dans le flou le plus total sur les raison de cette colère, c'est notre imagination, notre curiosité qui nous pousse a ce demander "mais pourquoi ?" et ce flou fait toute la différence tant au niveau de la tension que de la puissance des image que l'on voit. Voir une vengeance qui a ses raisons est bien moins percutant que la voir se réaliser sans rien savoir d'autre. Pour ce qui est de la fameuse scène du viole, encore une fois l'ordre chronologique change beaucoup de chose, dans Irréversible original on sait que Pierre c'est tromper de coupable, alors on vit la scène du viole en sachant qu'il resteras finalement impuni, que cette ordure repartira sans problème et l'on garde en tête ce petit sourire qu'il à a la fin en voyant sont "ami" ce faire massacré a sa place, alors que voir irréversible en ordre chronologique enlève ce sentiment d'impunité a la scène et la rend du-coup bien moins dramatique.
Cette version est donc exclusivement réserver a ceux qui connaisse déjà le film, et même si elle est nettement moins bonne que l'original, elle a le mérite de montré l'intérêt du montage choisie par Noé a l'époque. j'ai quand même vécu une séance de cinéma particulière comme a chaque fois avec ce réalisateur et j'étais heureux de revoir les séquence d’irréversible sur grand écran . Mais découvrir Irréversible pour la première fois ainsi serait une grave erreur et gâcherais en grande partie le film.