Avis : Irréversible - Inversion Intégrale - Page 2

Je me rappelle de ce film quand je l'ai vu la première fois avec son ambiance unique, tout comme sa mise en scène et ses scènes violentes mais fort réalistes. Cet effet de caméra et de musique glauque dès le début du film.

Aujourd'hui j'ai regardé cette version "dans l'ordre chronologique", le film perd de sa personnalité et de sa singularité, pour moi il ne reste que les deux scènes choquantes et la colère d'une vengeance sans fin de Vincent Cassel qui est pour moi énorme dans son rôle.

Je trouve dommage de sortir cette version qui n'a plus de lien avec son titre, son authenticité n'est plus et cela fait perdre la fibre de la version originale...

Je regrette mon premier regard sur cette singularité cinématographique

Emportè dans ce tourbillon d'ultraviolence, dans cet hallucinant vertige, "Irrèversible" (2002) ne pouvait finir dix-huit ans après sa sortie dans le statut de « film culte » à voir avec modèration! En 2020, Gaspar Noè revient avec une inversion qui ne prend pas l’allure qu’on pourrait attendre! On perd en impact mais aussi en puissance même si le viol en temps rèel et la scène de l'extincteur sont toujours aussi insoutenables! Les scènes sont exactement pareils! Pas même un plan sèquence sous une trajectoire diffèrente! Rien nada! Comme un aviateur qui aurait toujours pilotè des avions à hèlices, et qui se verrait soudain mutè sur des appareils à rèacteurs! Mieux vaut revoir l'original à l'envers même si le premier plan sèquence de "Irrèversible - inversion intègrale" laisse prèsager un style, une tonalitè, une nouvelle descente aux enfers! Bref, bon courage car revoir le film polèmique de Noè même à l'endroit n'est pas chose facile...

La ressortie de Irréversible dans un montage à l'endroit n'est pas le fait du hasard mais une volonté Gaspard Noé pour souligner que son film était en fait un film visionnaire. En 2002 les réseaux sociaux et les gilets jaunes n'étaient pas encore sortis du bois. En décrivant le viol et le massacre d'une jeune bobo dont le visage n'est plus qu une bouillie sanglante par un violeur plein de haine envers les milieux favorisés décrit la frustration vécue par ces fameux gilets jaunes qui deux décennies plus tard mettrons la France à feu et à sang chaque samedi.
S'ensuit ensuite la recherche du fameux ténia (le violeur) dans une ambia

Film inutilement violent et insupportable en trois parties: la fête, le viol, la vengeance.
La première ennuie.
La seconde choque
La troisième agace.
De bons acteurs et un scénario intéressant, mais des scènes trop crues et insoutenables.

Un film choc !! Ce film contient vraiment des scènes choquantes dont la plus connue, celle du viol qui est insoutenable !! J'ai aimé la mise en scène avec des scènes longues et beaucoup de plans séquences !! Vincent Cassel , un acteur que j'apprécie est très bon mais la performance de Monica Belluci pendant le viol est hallucinante !!

Entre les deux, mon coeur balance.
Je me lance, je préfère la première mouture, l’inversion d’origine.
Même si Gaspard Noé n’a rien inventé en commençant son film par la fin puisqu’il a été impressionné par « Memento » de Christopher Nolan, son récit demeure pas moins un choc d’une puissance frontale hallucinante.
En ce qui me concerne, j’avais été très impressionné par ce montage qui débutait de façon hystérique à peine visible. Contrairement à certains, j’étais comme hypnotisé par cette musique étourdissante et ces images tourbillonnantes.
Evidemment, le pourquoi de cette hystérie dopante nous est expliqué avec la scène du viol, insupportable. Récit qui se terminait par un « faux happy-end » pour reprendre les termes de Gaspard Noé.
Un puzzle captivant à reconstituer.
L’émotion était là avec cette scène du viol, puis la douce séquence d’amour entre Alex et Marcus.
Mais il ne fallait pas s’y tromper, la fin du récit n’est pas la fin du film. Ce n’est pas le calme après la tempête. D’où cette expression de Gaspard Noé : « un faux happy-end ».

Avec « Irréversible - inversion intégrale », on repart de zéro, on a le calme avant la tempête.
Cependant, comme c’est un film qui vous marque vraiment les tripes, le revoir vingt ans après, même à l’endroit, j’appréhendais la scène du viol.
Quelle scène ! Insoutenable !
Et tellement bien jouée.
« Cette séquence était bien plus violente à regarder pour le spectateur qu’à filmer pour moi. Je n’ai pas eu l’impression de me sentir violée en tournant cette scène. » Tels sont les propos de Monica Bellucci.
Résultat réussi, en tant que spectateur je me suis senti de nouveau mal à l’aise, comme un voyeur, scotché par l’horreur, impuissant à réagir. J’ai oublié que c’était du cinéma. Et c’est ça que j’aime. Oublier la caméra, oublier les acteurs, oublier que c’est du cinéma pendant un laps de temps.
Pendant cette scène du viol, Gaspard Noé, grand directeur d’acteurs, s’amuse si je puis dire, à y placer une silhouette dans ce passage rouge sang. Elle s’arrête, certainement choquée puis repart. Là, Gaspard Noé ne veut pas faire intervenir un héros, un homme qui se serait interposé pour mettre fin au calvaire d’Alex. Gaspard Noé illustre la lâcheté à travers cette silhouette…
A moins qu’elle ait appelé des secours, ce qui expliquerait peut-être l’arrivée de la police.

Et les cris d’Alex - bestial, primaire -, m’indisposaient ; à travers ces cris, c’étaient toutes les femmes victimes qui s’exprimaient qui résonnaient de par le monde.
Ce que l’homme peut être crapuleux.

Du reste, « Irréversible » à l’endroit à l’envers est en effet un film féministe comme le revendique Monica Bellucci : « Un film féministe fait par un homme ». Celui-ci nommé Gaspard Noé se dit « testostérophobe ».
Il est vrai que ces personnages masculins n’ont pas le beau rôle, même Marcus, qui avant cette tragédie, se dope, embrasse des femmes, se montre grossier au point qu’Alex décide de quitter la fête. Elle rejette cet aspect de Marcus.

Selon Gaspard Noé, le public n’a plus besoin de reconstituer le puzzle, « il est plus clair » ; c’est vrai, le récit est beaucoup moins éprouvant à l’endroit, toutefois, démarrer le film avec la vengeance hystérique de Marcus me plonge d’emblée dans l’horreur. Le spectateur est de suite saisi au col, il est comme asphyxié.
Cela dit, les deux versions se complètent.
Enfin, d’aucuns parleront de complaisance de la violence, de violence gratuite ; un feu de paille qui ne mérite pas tant de foin. C’est comme tout, c’est affaire de goût et d’émotion personnelle.

I comme Irréversible et insoutenable pour un V comme viol et vengeance.
« Irréversible » à l’envers, à l’endroit, reste pour moi une expérience cinématographique rare.

Sans le savoir, j’ai uniquement vu le format “Inversion Intégrale” de “Irréversible”, ne connaissant pas du tout l'œuvre originale de Gaspard Noé. Je n’ai donc pas le recul sur le montage dans l'ordre anti-chronologique (à la manière de Memento de Christopher Nolan). L’essence du film est dans son titre, un acte ineffaçable spoiler: (le viol)
qui suivra d’un déferlement de haine, une violence sans précédent. Les “Saw”, “Ça” et autres drôleries d’épouvante n’ont qu'à bien se tenir, nous avons là un millésime qui casse tous les codes des genres, bien plus violent psychologiquement que n’importe quelle fable à la tronçonneuse. Car dans “Irréversible”, on parle spoiler: de viol
, l’insoutenable sur une longue scène ou le temps…se dilate, mais surtout l’infini violence dans spoiler: “le Rectum” (pas de mauvais jeux de mot, c’est le joli nom de la fameuse boîte de nuit)
. On perd parfois le fil, le cerveau se déconnecte pour se préserver, pour se protéger de l’horreur, des nausées, du dégoût. Car oui, je me suis surpris à tourner la tête à plusieurs reprises tellement c’est difficile de voir cette sauvagerie, ce déferlement de haine, ces actes irréversibles. Le message est bien passé en tout cas.

Je reproche cependant le côté brouillon et amateur, le choix de la caméra embarquée, rendant le cinéma vivant mais un peu plus de lisibilité dans la seconde moitié aurait permis de mieux s'imprégner de l’ambiance anxiogène. “Irréversible” est bien loin d’être parfait : cette soirée où 95% des personnes sont de sexe féminin, j’en rêve encore ; la boîte de nuit, le "Rectum" se passe de clichés sur la population gays…), mais il y a cette force de l’instant présent, d’une nuit ou tout peu basculer qui en fait un film mémorable. Tous les sens sont en éveil, du désir au dégoût. Un cinéma brut, difficile, hystérique, de la folie des hommes, de la vengeance à chaud qui ne cherchent pas la complaisance, ni l’approbation. Je ne sais pas si j’ai vraiment vu le film, mais je l’ai vécu. De la sensualité de Alex (Monica Bellucci), au déferlement de haine de Marcus (Vincent Cassel) ou de l'ambivalence de Pierre (Albert Dupontel). J’ai peut être même aimé détester ce film. En tout cas pour moi, c’est du cinéma qui prend aux tripes, qui retourne l’esprit, même si narrativement, cela mériterait plus de contenu et de structure.

Je n’avais jamais vu la version antéchronologique d’ « Irréversible », ni une seule réalisation de Gaspar Noé d’ailleurs. Le film est hors catégorie, aussi éprouvant qu’oppressif à plus d’un titre - la scène de viol, abominable, abjecte, puis celle, sauvage, sectaire, au "Rectum", sans parler de cette particularité de filmer et de sonoriser qui devient de plus en plus nauséeuse (dans ce sens-là du moins). Alors oui, c’est sûr, c’est un choc, à la limite du supportable (et pourtant j’y étais préparé) mais je ne vois pas ce qu’apporte réellement cette façon de faire.

Un film visuellement honorable et artistiquement mémorable !
Ses qualités cinématographiques et artistiques sont nombreuses (la façon de filmer, le jeu des acteurs & actrices, le jeu des couleurs ainsi que la bande originale également) !
Le réalisme et l'intensité de certaines situations restent totalement en mémoire selon moi personnellement !

Une expérience cinématographique hors du commun, plus fluide que la version originale antichronologique, celle là même qui vous aura peut-être fait vomir à tout jamais le nom de Gaspard Noé. C'est un film dont personne ne sort indemne mais c'est surtout un exercice de style déroutant, bluffant ... reste ce que certains appelleront l'insupportable où quand deux scènes d'une longueur infinie, d'un malaise exponentiel et d'une violence inouie s'opposent à ce qu'on pensait être la légèreté d'un récit qui met en scène la relation naissante de deux magnifiques amants ,Marcus (V.Cassel) et Alex (M.Bellucci), et l'amitié -un peu poil à gratter- de Pierre (A.Dupontel)

Film très bien réalisé mais assez immonde. Tout est excessif, sale... que ce soit les scènes de sexe, de fête ou de violences.

Je n'ai pas du tout aimé la façon dont est tourné ce film les prises de vues tout comme le son c'est vraiment particulier.
De plus la fin nous laisse sur notre faim...On ignore de ce qu'il advient des principaux protagonistes ; vraiment très déçue par ce film dans son ensemble.