Le film est adapté du roman policier du même nom de Stanislas-André Steeman, publié en 1939. Pour son adpatation au cinéma, l'auteur et Clouzot ont décidé de changer quelque peu certains détails de l'histoire. D'abord, l'action ne se déroule plus à Londres, mais à Paris et l'enquête est menée par le commissaire Wens et non plus par le surintendant Strickland. Les personnages évoluent dans une petite pension, les "Mimosas", ayant pour adresse le 21 avenue Junot dans le 18ème arrondissement. Enfin, l'assassin ne signe plus sous le nom de M. Smith mais de Mr Durand. Clouzot a également adapté Quai des orfèvres au cinéma du même auteur, et travailla sur les dialogues du film Le Dernier des six de Georges Lacombe dont l'histoire est également tirée d'un roman de Stanislas-André Steeman.
L'auteur du roman a écrit ce livre à son domicile au Square du Val de la Cambre à Ixelles en Belgique... au numéro 21 !
L'Assassin habite au 21 est le premier film que réalise Clouzot
Le film est réalisé en 1942 sous l'Occupation Allemande. Malgré la Censure, le cinéma français est très fertile à cette époque. On compte en effet 78 films réalisés en France cette année là.
Suzy Delair en évoquant son travail avec Clouzot : "Il savait déjà admirablement faire son métier. (...) tout était préparé d'avance: les colonnes de gauche du scénario avec les dessins... C'était un homme complet. (...) Cela se passait admirablement avec les acteurs, il savait en tirer ce qu'il voulait. Il faut dire la vérité: nous n'avions droit qu'à deux prises, il n'y avait pas de pellicule."
Toutes les scènes du film y compris les extérieurs ont été filmées en studio.
Pierre Fresnay qui incarne l'inspecteur Wens et Suzy Delair qui joue sa petite amie Mila Malou sont en couple lors du tournage du film.
Suzy Delair, la petite copine farfelue de l'inspecteur Wens, interprète également la chanson du film : "Je sais bien que tu mens".
Dans le cinéma de Shosanna d'Inglorious Bastards, l'affiche du film de L'Assassin habite au 21 est acrochée dans le hall. Un petit clin d'oeil de Quentin Tarantino pour ce grand classique du cinéma français.