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    L'Assassin habite au 21
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    116 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 191 abonnés 4 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Le premier film de Clouzot réalisateur est une commande d'Alfred Greven pour le compte de la Continental. Mais en cette année 1941 Clouzot n'est pas un débutant, ayant derrière lui et à travers toute l'Europe une solide carrière de scénariste et de dialoguiste. Le film est tiré d'un roman policier de l'auteur belge Stanislas-André Steeman dont un roman a déjà été adapté un an plus tôt par Clouzot pour le compte de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay dans le rôle de l'inspecteur Wensceslas Vorobeïchik et Suzy Delair dans celui de sa compagne Mila-Malou. "Le dernier des six" ayant été un succès, Greven entend y donner une suite et demande à Clouzot de réaliser lui-même le deuxième épisode des aventures de ce couple d'enquêteurs anachronique. Sherlock Holmes avait comme fidèle et docile compagnon le docteur Watson, l'inspecteur Wens moins chanceux, cela dépend par quel côté on aborde le sujet, est affublé d'une petite tête de linotte qui parce qu'elle s'est mis en tête de devenir une chanteuse d'opérette célèbre, passe son temps à pérorer sur son talent incompris. L'opposition des deux tempéraments fait tout le sel de l'enquête qui avance paradoxalement grâce aux maladresses de Mila-Malou, plus souvent qu'à son tour véritable tête à claques. Pierre Fresnay à la voix caverneuse et au flegme imperturbable est en osmose parfaite avec une Suzy Delair tonitruante, devenue depuis quelques temps la muse de Clouzot. Si Steeman est cité au générique pour l'adaptation on peut constater que Clouzot est déjà en contrôle de tous les aspects de son film. Pas question pour lui de laisser une once de décision à quiconque sur ce qu'il considère comme un travail personnel pour lequel il est uniquement entouré d'assistants dévoués et obéissants. On connaît la réputation d'ogre des studios qui a accompagné le réalisateur tout au long de sa carrière mais force est de constater avec ce premier film que la réussite est au bout, surtout si l'on compare "L'assassin habite au 21" avec "Le dernier des six". Le film de Lacombe ne manquait pas de qualités ni de charme et son scénario était au moins aussi solide que celui de "L'assassin habite au 21" mais la méticulosité de Clouzot apportée à chaque scène y fait cruellement défaut. Inspiré par l'expressionnisme allemand de Murnau et de Lang, Clouzot en utilise les techniques visuelles pour l'aspect noir de son film qu'il mélange savamment avec l'aspect drolatique de l'intrigue symbolisé par la galerie de personnages hauts en couleurs qui entourent un inspecteur Wens incarnant presque à lui seul hormis le boxeur aveugle de la pension, la normalité. Le film ayant été tourné pendant l'Occupation, Clouzot a peut-être voulu brosser avec cette galerie de portraits d'êtres hors normes et souvent sans morale, le tableau d'une société française en train de se vautrer dans la Collaboration. Le boxeur aveugle interprété par Jean Despeaux, ancien champion olympique des poids moyens en 1936 à Berlin dont on se demande la raison de sa présence incongrue parmi cette brochette d'acteurs confirmés illustre peut-être la métaphore d'une France devenue aveugle ou au contraire représente-t-il le seul être encore pur parce que non voyant. Minutieusement chacun des personnages interprétés par la fine fleur des seconds rôles de l'époque allant du filandreux Jean Tissier au sentencieux Noel Roquevert en passant par le cauteleux Pierre Larquey , le pataud André Gabriello ou le bravache Raymond Bussières a le droit à sa propre scène où il peut présenter les multiples facettes de son personnage tout en contribuant à épaissir un peu plus le mystère qui entoure le terrible Monsieur Durand, tueur implacable qui semble prendre un malin plaisir à jouer avec la police cherchant une popularité qui fatalement le perdra. Au-delà de cette intrigue assez classique et représentative des polars de l'époque que Clouzot ne cherche pas à transcender, c'est cette mise en valeur des comédiens qui permet une vision sans cesse renouvelée et jouissive du film. La force des classiques est que le temps ne les abîme pas et "L'assassin habite au 21" pourtant très daté de son époque n'a pas pris une ride ayant même subi une réelle cure de jouvence avec le traitement numérique prodigué par la Gaumont qui vient de mettre sur le marché une superbe copie du film visible en DVD et Blu-ray . Clouzot qui poursuivra dans même la veine avec "Le Corbeau" et "Quai des orfèvres" crée une trilogie unique qui constitue presque à elle seule l'affirmation d'un style noir français qui pourrait être vu comme un pont entre l'expressionnisme allemand et le film noir américain.
    this is my movies
    this is my movies

    708 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2016
    J'ai du mal à croire qu'il s'agisse du 1er long de H-G Clouzot tellement ce dernier est d'une remarquable facture. La mise en scène est d'une inventivité folle comme ce fameux plan-séquence en vue subjective qui accompagne le 1er meurtre. Audacieux, le film l'est assurément et formellement, c'est un pur chef d'oeuvre. Les dialogues, très rythmés, sont très drôles et avec des acteurs aussi en forme, on passe un agréable moment devant ce film policier sombre et caustique, qui dépeint une société déjà en déliquescence. On est tenu en haleine jusqu'au final grâce à une intrigue habile et la virtuosité filmique de Clouzot permet plusieurs visions afin de se délecter de ses multiples trouvailles. D'autres critiques sur
    Roub E.
    Roub E.

    968 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    Un des grands films de Clouzot qui s’ouvre plus de 30 ans avant Halloween de Carpenter sur un meurtre à la première personne qui donne le ton de ce que sera la qualité du film. Un film qui quitte petit à petit le polar pour la comédie policière avec des dialogues truculents cités par des acteurs plein de gouailles. Le scénario ménage bien des effets et donne du plaisir à suivre cette partie de Cluedo mené par un inspecteur malin affublé d’une fiancée plutôt envahissante. C’est amusant et réussi quand au suspens, bien mis en scène, il n’a pas usurpé son titre de classique du cinéma français.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    91 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2014
    Une comédie policière bien sympathique et qui ne fait pas son âge. Le mélange comédie légère/enquête policière parait désuet par moment mais cette impression est vite oubliée devant la qualité des dialogues, vifs et savoureux, qui nous tiennent en haleine jusqu’au dénouement final assez inattendu. La mise en scène est plutôt classique mais comme toujours chez Clouzot on retrouve quelques plans d’une modernité incroyable (le premier meurtre par exemple).
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    64 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2018
    J'ai longtemps ignoré ce film car "Le Corbeau" toujours de Clouzot sortit l'année suivante m'avait déçu malgré un sujet fort passionnant. Mais Les Clouzot restent des Clouzot des films passionnants incroyablement bien écrit et toujours inventifs sur la forme que ce soit l'éclairage, le jeu d'acteur ou les petites trouvailles visuelles ici et là qui ont forgé sa réputation de Hitchcock à la Française. Fidèle a Pierre Fresnay pour ses premiers films, celui-ci le lui rend bien. L'actrice excellente également même quand elle surjoue et encore une fois les dialogues qui apportent vraiment à ce film le truc en plus. Un nouveau film de Clouzot qui ne déçoit pas et qui confirme qui était le vrai patron à l'époque en France voir dans le monde pour ce qui était du suspens au cinéma !
    Jipis
    Jipis

    39 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    Sans aucun doute une rosée cinématographique céleste s'est posée sur cet opus lumineux, bouillonnant, dynamique et plein d'humour voyageant de bout en bout dans une intrigue passionnante.

    Aucune gâche dans ce catalogue de bons mots éparpillés intelligemment dans un contexte sédentaire prenant et drôle permettant à des personnages sanguins d'offrir leurs vitalités verbales et physiques dans une intrigue de premier ordre.

    Paradoxalement, la France occupée met au monde une œuvre d'esprit d'une jeunesse éternelle, pleine de vitalité, de suspense et de charme abreuvée constamment par le bon mot qu 'il soit provoquant, moqueur ou ironique.

    C'est du lourd dans un climat historique pesant permettant curieusement à un concept sous surveillance de se vêtir de la plus belle parure qui soit.

    Un enthousiasme débordant, perpétuellement présent dans un contexte imposant uniquement un cinéma Français soporifique qu'il soit fantastique, poétique ou de délation.

    Un pied de nez énergique et humoristique à toutes formes de censures.

    Vive la liberté.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    38 abonnés 2 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2024
    A la pension des Mimosas, au 21 de l'avenue Junot, se cache un assassin que le commissaire Wens (Pierre Fresnay), se jetant dans la gueule du loup en y louant une chambre, se charge de débusquer. L'intrigue est très classique, se proposant de nous faire découvrir parmi plusieurs suspects - et chacun d'eux de figurer simultanément ou alternativement le coupable probable- le mystérieux criminel.
    Le film de Clouzot- un de ses plus célèbres à juste titre- est un très interessant témoignage d'un certain cinéma, tout autant conçu pour les premiers rôles que pour les seconds. Autour de Frenay, Larquey, Roquevert (déjà fameux en ganache nostalgique des colonies), Tissier ou Suzy Delair illustrent ces seconds rôles estimables et indispensables qui coincident avec l'âge d'or du cinéma français des années 30 à 40 et qui se gravent dans notre mémoire bien plus sûrement que beaucoup d'emplois principaux. Sobres ou cabots, il représentent ici, avec une présence inégalable, une classe et un langage populaires drôles et plein d'un charme désuet. Il faut dire que les dialogues de Clouzot sont d'une détonnante causticité où perce parfois une réelle ironie antisociale. Pour ces raisons, le film vaut absolument d'être revu en dépit que l'on connaisse son dénouement.
    Tendax_montpel
    Tendax_montpel

    32 abonnés 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juin 2011
    Dans ce très beau polar français, vous ne trouverez pas vraiment de héros. Ils sont plusieurs à essayer de coincer l'assassin. Une mise en scène soignée et des dialogues savoureux font de ce film un véritable classique.
    selenie
    selenie

    6 288 abonnés 6 192 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2020
    Ce film est le premier long métrage de Henri-Georges Clouzot, futur réalisateur majeur du cinéma français et considéré comme le "Hitchcock français". Clouzot est implacable et méticuleux jusque dans sa vision très pessimiste de notre monde. Néanmoins, si cet angle sera bientôt sa marque de fabrique dans ce premier long le réalisateur-scénariste instille un peu de légèreté surtout via le personnage de l'épouse un brin farfelue interprétée par Suzy Delair. L'intrigue est bien ficelée mais sans doute un peu trop vite expédiée, en effet 1h20 est un peu court pour apprécier pleinement le récit qui aurait mérité d'être un peu plus étoffé notamment sur le suspens. Les personnages sont truculents et joués par des acteurs parmi les plus talentueux de leur époque. En prime des dialogues ciselés aussi bien dans la fantaisie que dans la tension.
    Site : Selenie
    real-disciple
    real-disciple

    82 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 août 2011
    Grand spécialiste du suspense, Clouzot, livre un excellent film dans la même veine d'Hitchcock, avec une tension qui va crescendo jusqu'au final génialement mis en scène. Pierre Fresnay est excellent. J'avais déjà vu Le Corbeau (qui reprend un peu la trame) et Les Diaboliques, qui sont d'autres grands films, cela confirme HGC comme un de nos plus grands réalisateurs français.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 juillet 2012
    Le premier film de Clouzot, et tout y est déjà : audace de mise en scène, de montage, causticité des dialogues, misanthropisme ambiant, une intrigue solide, du suspense. Clouzot est sans aucun doute un des plus grands réalisateurs français, assez probablement le plus moderne de son temps (ses films n'ont aucun relent de naphtaline, fait assez rare à l'époque de la Qualité Française), et si "L'Assassin habite au 21" n'égale pas encore ses meilleurs films, il n'en est pas moins déjà excellent. Ambitieux et divertissant (il s'agit d'un whodunit au déroulement somme toute assez linéaire et classique), il comporte certaines scènes assez étonnantes, à commencer par spoiler: le premier meurtre... en caméra subjective, une trentaine d'années avant l'essor des slashers
    . Efficace et moderne, le premier Clouzot est un excellent Clouzot.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 décembre 2007
    Classique très sympathique, rondement mené et bien interprété.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 270 abonnés 7 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2008
    Second long-métrage pour Henri-Georges Clouzot, après La Terreur des Batignolles (1931) et bien longtemps avant le remarquable Le Salaire de la peur (1953), il réalise un thriller noir et qui a l’originalité d’allier le suspens comme le faisait si bien un certain Hitchcock et « l’humour saignant ».
    Une mise en scène parfaite dans des décors impeccables, le tout accompagné par des acteurs crédibles, étonnants, drôles et mystérieux.
    Sans oublier les deux atouts majeurs de cette œuvre, les répliques virulentes, cinglantes, bref sans aucune retenue mais toujours drôles et « légères », et enfin, l’excellente idée de Clouzot, celle de nous montrer les meurtres en caméra subjective, c’est tellement plus appréciable.
    Alasky
    Alasky

    354 abonnés 3 427 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mars 2011
    Bonne adaptation de l'oeuvre de Steeman par Clouzot en 1942. Grâce à la mise en scène habile et intéressante, on est tenu en haleine jusqu'au bout.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    106 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juin 2017
    Pour son premier long-métrage, Henri-Georges Clouzot frappait fort et réalisait un chef-d'œuvre. Sur une intrigue policière passionnante, il déroulait une galerie de personnages tous plus succulents les uns que les autres, n'oubliant pas d'étriller souvent avec humour les petites faiblesses et les sales habitudes des gens et des Français d'une manière générale. Sa mise en scène est remarquable de dynamisme et l'ensemble des acteurs – Pierre Fresnay et Suzy Delair en tête, sont géniaux. Un bonheur absolu.
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