Aaaaah, ça faisait longtemps que je n'avais pas regardé un gros navet jusqu'au bout. Je descend très très rarement ma note aussi bas, mais là, rien n'est rattrapable. Ce film est vraiment très mauvais, et j'ai beau cherché, je n'ai trouvé aucun points positifs. "Aftermath", non produit par Netflix mais néanmoins disponible sur la plateforme, suit l'emménagement d'un couple dans une nouvelle maison où un meurtre a été commis. Le prix attractif, les grands espaces, la piscine ainsi que les nombreuses fonctionnalités incluses les poussent à accepter cette opportunité rare, qui, malgré son lourd passé, est synonyme de nouveau départ pour ce couple dont la relation bat de l'aile... Phénomènes étranges, visions, messages qui s'envoient tout seul, disparitions vont très vite les empêcher de dormir sur leurs deux oreilles. Au grand désarroi des spectateurs, qui eux, peuvent aisément piquer du nez face à tant de médiocrité. Je ne sais par où commencer car vraiment, rien ne va : le scénario, faussement accrocheur avec son "inspiré de faits réels", abonde en clichés et déjà-vu. Les personnages sont des prototypes vides aux enjeux très plats et familiers, leurs dialogues sont interminables et sans intérêts et le final n'est qu'un enchainement de non-sens, d'incompréhensions et d'incohérences... Les codes du film de maison hantée sont ici bien poussiéreux et décevants. Musiques de circonstance, quelques pauvres jumpscares et boogeyman flippant ne suffisent absolument pas pour donner un semblant d'attractivité à ce téléfilm faussement horrifique et au final absurde. Par exemple, je n'ai vraiment pas compris le choix de cette maison si moderne et on ne peut plus banale car elle ne se prête à aucun suspense, aucune surprise, aucun effroi. Il faut dire que la mise en scène ne fait aucun effort d'originalité. Insignifiante au possible, elle est accompagnée d'une photographie beaucoup trop lumineuse pour qu'on y perçoive une quelconque atmosphère mystérieuse. Le jeu des acteurs est noyé dans des situations peu crédibles, trop longues et bavardes. Les seconds rôles, quant à eux, sont clairement dispensables et remplissent les critères habituels de ce genre de production : meilleur ami noir (bien sûr), copine/victime bébête, chien qui sent tout dès la première scène,... Et pour les quelques scènes de panique, j'ai trouvé qu'ils jouaient très mal. Ashley Greene, refaite comme jamais, ne véhicule rien d'autre qu'un air hagard, tout comme son partenaire, Shawn Ashmore, qui ne sert à aucun moment l'action du film. Encore une fois, la mise en scène ne les aide pas, confinée dans une non-prise de risque absolument gênante. Ha oui, et n'oublions pas de mentionner ces transitions abruptes et coupées par un boucher qui font enchainer les scènes de la façon la plus scolaire possible. C'est affligeant... Et c'est encore pire quand le calvaire s'étend sur près de deux heures, comme si chaque scène était indispensable au bon déroulement d'une grande histoire d'horreur... Bref, passez votre chemin !