Avis sur Dark Encounter

Un an après la disparition de leur petite fille, un couple réunit toute sa famille pour commémorer son deuil. D'étranges lumières scintillent alors dans le ciel et mettent en alerte le père de la disparue. Carl Strathie réalise son second long-métrage après le "très mauvais mais néanmoins pétri de qualités" Solis, et récidive dans un genre qui semble lui sied à merveille, la science-fiction. Petite star des festivals de films de genre, Dark Encounter emprunte autant à la magie inquiétante de Spielberg (Close Encounters of the Third Kind) qu'à la Nouvelle Vague de réalisateurs de films horrifiques bien décidée à faire entrer de la critique sociale dans leurs créations. Ici, l'irruption puis la montée du fantastique se fait de façon magistrale, dosée et rythmée comme il le faut, dans quelques scènes d'une intensité rarement vue ces dernières années. La peur fonctionne enfin, sans vulgarité, tout en nuance, et le tout est déroulé avec une fluidité sans pareille. Cette première heure est sans doute ce que l'on a vu de meilleur dans le genre depuis Extraterrestrial (un petit budget de 2014 formidable), récit sans fausse note d'un cauchemar insoutenable et inarrêtable. Reste un dénouement peu convenu mais sacrément mou, certainement très personnel et engagé mais à contre-temps de deux premiers tiers hors du commun. Certains passages, claques intersidérales, me resteront en tête. Deuxième excellente surprise SF de l'année avec The Color Out Of Space. Allez 2020, on ne lâche rien !