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    Conte d'hiver
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 459 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2024
    "Conte d'hiver" envisage, sous l'angle du conte de fées, l'existence du grand amour, celui dont chacun rêve et imagine, et que l'héroine, patiente et convaincue, finira par rencontrer, on n'en doute pas.
    Commencé sous les auspices lumineux et sensuels (une femme nue dans un film de Rohmer!) d'une idylle de vacances, spoiler: le film se dénoue, des années et un enfant plus tard, dans des retrouvailles hasardeuses et optimistes.

    Entre ces deux époques, ce ne sont qu'indécisions et revirements de la part de Félicie, incapable d'aimer tout à fait les deux deux amants qu'elle se partage, Loïc l'intellectuel, et Maxence le bourgeois tranquille. Le temps est alors à la grisaille et aux discours invariablement abordés par Rohmer sur les degrés de l'amour, ses choix et ses conjonctures. Comme beaucoup d'héroines rohmériennes, Félicie croit savoir ce qu'elle veut, en l'occurence l'homme de sa vie, ne transige pas sur les principes, mais ses actes sont alors souvent incohérents, voire irresponsables.
    Le film de Rohmer n'est pas aussi agréablement fantaisiste, saison oblige, que d'autres oeuvres. Peut-être aussi parce que la jeune femme qu'est Félicie n'est pas aussi attachante que d'autres; ou que la très mince intrigue du film, peut-être trop long, confine parfois au bavardage.
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 064 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 avril 2024
    Comme il est écrit sur ce site, meme s'il filme les élans du coeurs, en utilisant des dialogues soutenus, Eric Rohmer a certainement capté ,plus que tout autre, quelque chose de la France des années 1950 a 2000. Pas de manière naturaliste, les gens ne parlent pas comme ca dans la vie ,mais en captant quelque chose des moeurs et en prenant soin de les encadrer des lieux, des metiers de gens de la classe moyenne. Si c'est la raison qui fait l'homme, ce sont les sentiments qui le conduisent.Chez Rohmer, les personnages expriment leurs émotions. Ici ,on suit une jeune femme partagée entre trois hommes, un qu'elle a idéalisé et qu'elle a laissé partir, et deux autres. auquel il manque quelque chose a ses yeux. Un conte d'hiver a parfois des allures de conte de fées, il suggère de croire en son destin, et il faut reconnaître que le final offre réjouissement. Rohmer, ce romantique.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 442 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2023
    Un bon Rohmer avec la qualité habituelle de dialogue, de scénario et l'élégance et la profondeur des comportements. Par rapport à d'autres, le film propose un peu plus de vie et des acteurs assez charismatiques, tout en filmant sans condescendance un milieu de classe modeste.
    ned123
    ned123

    161 abonnés 1 702 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 avril 2023
    J'ai vu un film... le dernier de la série des Contes de Rohmer... Je dois dire que vraiment, je n'ai pas réussi à me plonger dans cet univers. J'ai, pour le coup, apprécié le naturalisme du début, et dès que l'on a plongé dans des tunnels de dialogues insurmontables, j'ai vraiment rejeté les tentatives des comédiens. Et au final, les comédiens me sont devenus antipathiques...

    Pour le coup, je ne suis absolument pas entré dans l'histoire. Les images d'hiver me semblent être tout droit sorties des séries allemandes des années 70.

    La seule chose positive, c'est la plongée dans une Paris disparu, avec des bus qui n'existent plus, des enseignes qui ont été victimes de la concentration de la concurrence .. Et que dire de la "révélation" de la scène de la pièce de Shakespeare ? Non, vraiment, toujours pas de connexion Rohmer et moi.
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mars 2023
    Le second volume des Contes de saison commence par une romance au bord de l'eau, tout en musique, dont les paysages me semble d'emblée, très familier, mais peu importe si je les ai déjà vues de près, ce qui compte, c'est bien le délice de l'enivrement de cette parenthèse qui s'achemine, par une bourde lourde de sens et de conséquences ...

    On retrouve par la suite Félicie, son personnage titre, dans un autre décors, loin de la plage, des tenues légères ( lorsqu'il y'en a ). Ici, une écharpe entoure le cou de cette jeune femme qui aspire à revivre l'amour, qu'elle sait perdu, mais dont aucun barrage n'a de moyen d'entrave sur ses désirs, ses besoins, sur ses fuites, comme dans son repli !

    Comme toujours chez Rohmer, enfin dans ce que j'ai pu en voir, il est question de fulgurances, dans la conversation, au travers de l'échange, soit profond, ou à contrario plus léger, l'agitation est en tout cas une solide amie, un repère assez joyeux également. Ce Conte d'Hiver n'échappe pas à ses aventures, à ses péripéties entre rêve et réalité, dans l'idée, comme dans sa concrétisation, ou non ... D'ailleurs il y'a, une petite vacherie dans le rapport très personnel qui se niche dans les confessions de nos personnages, chez tous d'ailleurs. Il y'a, par ce biais, beaucoup d'humour et de dérision franchement bienvenue.

    La spiritualité et la foi succède à la philosophie dans ce second volet, une proximité entre les deux " croyances " coopte néanmoins. La tranche de vie mise en situation, en relief, en dit souvent long sur le moment présent comme sur la projection, j'avoue qu'a ce titre-ci, j'ai moins adhéré avec ce long métrage. A l'instar de Félicie, je ne suis pas fâché avec, juste moins porté sur le sujet. Quoique la philo et moi ( rires !! ).

    J'ai par contre été très intéressé par cette forme d'instabilité émotionnelle chez cette jeune femme qui tout en spontanéité se détourne des inconvénients, et gagne à tendre vers des pulsions qu'elle estime être ce qu'il lui faut. Ce qui passe pour des caprices est au contraire un lâché prise complet, sans hypocrisie elle abonde vers ses envies, pour fuir la raison et embrassé sa passion. " - J'ai des réactions de petites filles ! ", dit-elle. Elle conserve de cela une fougue et une jovialité qui contamine, son spectateur tout du moins.

    Un portrait sans emphase, au contraire, beau et proche d'un caractère, un jolie sourire qui par-dessus le marché achève de prendre fait et cause pour cette dernière.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 janvier 2023
    C'est du Rhomer, donc un film qui dérange les codes du cinéma et qui se rapproche des codes du théâtre. D'ailleurs on assiste à une scène de Shakespeare, c'est-à-dire le film dans le film ou en l'occurrence la pièce de théâtre dans la pièce de théâtre. Un tour de force pour mettre en évidence la folie du personnage qui est restée accroché à un espoir amoureux fondé sur une saison estivale et un échange d'adresse erroné. Un enfant naît de cette union furtive et fonde l'histoire d'amour fantasmé. Mais comme il s'agit de Rhomer qui base souvent ses récits sur des hasards, ici la fin est plutôt heureuse. Ce quatrième mouvement des contes des quatre saisons finalise cette mini série à voir indépendamment. Je n'ai pas trouvé de lien entre chaque mouvement, les personnages ne sont pas les mêmes, les lieux ne sont pas les mêmes, etc.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 321 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2023
    Peut-être le meilleur du Cycle des quatre saisons avec une visite touristique de Nevers, la pointe habituelle de philosophie sur la réincarnation de l’âme, un court moment d’émotion avec l’extrait de l’œuvre éponyme de Shakespeare, le jeu bluffant de vérité d’une fillette de quatre ans, et une intrigue qui tient la route jusqu’à l’improbable final… mais n’oublions pas qu’il s’agit d’ un conte !!
    Charlotte28
    Charlotte28

    127 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2021
    Une fois habitué au jeu naturaliste des acteurs, on peut se laisser porter par cet apologue sur la foi qui confère à l'amour une dimension mystique et polysémique, ainsi que la scène shakespearienne l'illustre. Portée par des dialogues habiles, l'intrigue se résume aux atermoiements sentimentaux d'une femme éprise d'un souvenir empli de promesses de bonheur et impose donc un rythme lancinant. La mise en images de l'hibernation de ce sentiment, en sommeil mais non éteint...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2021
    Deuxième film du Cycle des contes des quatre saisons d’Éric Rohmer, ce long-métrage sorti en 1992 nous embarque dans la vie tourmentée de Félicie, jeune mère célibataire qui ne se résout pas à se mettre en couple avec l’un de ses deux amants, hantée par le souvenir de son premier amour, Charles, qui lui a laissé une fille de 5 ans. Évoquant le Conte d’hiver de Shakespeare, ce film au ton très contemporain est une superbe réflexion sur l’amour pur, la vie de couple et les concessions auxquelles on doit parfois consentir – ou non – pour atteindre l’état de plénitude amoureuse. Un très beau témoignage sur les paysages urbains de la France du début des années 90.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 décembre 2020
    Quelle peut être la vie sentimentale de Félicie après l'amour de vacances idyllique vécu avec Charles ? C'est autour de cette incertitude que Rohmer nous raconte ses relations et ses hésitations. Ce faisant il montre ou évoque différentes formes et différentes intensités d'amour. Et aborde de nombreuses questions philosophiques : N'est-il pas préférable (quand une conviction s'impose) de ne pas avoir le choix ? Y-a-t-il une âme personnelle qui nous survit et qui préexistait ? Quel est le pouvoir de la foi, en Dieu ou dans la vie ? Posées ainsi, ces questions apparaissent démesurément ambitieuses. Mais Rohmer se moque des discours pédants autosatisfaits (la séquence caricaturale du diner avec les amis de Loïc), peut-être aussi d'ailleurs de quelque film précédent, et il va nous faire "ressentir" ces questions, comme Félicie ressent les choses plus qu'elle n'est capable d'en discourir. Le film respire l'intelligence, et non l'intellectualisme. Les dialogues sont ciselés et pertinents, avec quelques savoureux traits d'humour, les personnages sont d'une véracité frappante (y compris, voire surtout, la petite Elise) bien que nous soyons dans un conte, le rythme et la construction parfaits. L'idée de la pièce de théâtre (Le conte d'hiver) dans le film, métaphore de ce se passera dans le film lui-même, est superbe. Un véritable bijou du cinéma intimiste.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juin 2019
    Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l'intrigue. L'ouverture de "Conte d'hiver" fait croire à un film tragique, à l'histoire d'une jeune femme qui perd de vue un homme qu'elle a aimé durant un été – et qui lui a fait un enfant – et qui doit vivre avec ce souvenir durant toute sa vie. Mais Félicie, qui aime Loïc et Maxence, garde l'espoir de retrouver Charles qu'elle leur préfère; elle se dit même prête à vivre seule en se persuadant qu'elle le reverra un jour. Le problème du film n'est à la rigueur même pas de contredire ses premières scènes mais de constamment préparer et justifier sa fin optimiste à laquelle il est particulièrement difficile de croire. Rohmer ne semble intéressé que par les retrouvailles finales, une impression motivée par le caractère programmatique du scénario (Félicie quitte Loïc pour s'installer avec Maxence, elle quitte ensuite Maxence qu'elle dit ne pas assez aimer : la piste est donc libre pour Charles, lui aussi célibataire) et pourrait se défendre en faisant prévaloir l'idée du conte. Mais reste que la précision des dialogues, reflet d'affects complexes, qui va dans le sens d'une approche réaliste est pulvérisée dans un final qui aurait pu être crédible et bouleversant si Rohmer avait lui-même un peu plus cru en ses personnages et une abstraction plus homogénéisée. Après cinq ans de séparation, tout se finit bien, Félicie et Charles se rencontrant "par hasard" (rires) dans un bus à Paris (cette ville est si petite) et peuvent tout naturellement commencer une vie de couple dans la foulée : sans rien enlever à une direction d'acteurs inspirée et à certaines répliques savoureuses, la fin de "Conte d'hiver" et la façon dont elle est lourdement préparée reste en travers de la gorge.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2019
    Le postulat du début n’est pas à la hauteur de la suite. C’est ma petite déception.
    On démarre sur du romantisme pur. Même du nu chez Rohmer!
    Puis on passe tout le film à intellectualiser les relations amoureuses.
    Les hommes sont plus émus que la femme
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    Mwai encore un peu déçu par Rohmer, enfin le film dépeint assez bien le caractère vicieux et capricieux d’une femme dans sa frustration de l’idéal, de ses désirs éteints, j’ai aussi beaucoup aimé la séquence de dialogue dans la voiture lorsqu’elle revient bouleversée du théâtre, dont la phrase "vivre avec l’espoir c’est une vie qui en vaut bien d’autres", le fait de combler l’âme même dans l’échec, c’est très juste et ça permet en quelque sorte de synthétiser parfaitement la condition d’un amour déchu. Après le reste ne m’a pas autant convaincu, loin de là, en lisant le synopsis je pensais avoir affaire à une sorte de portrait initiatique et très dramatique, voire fataliste, de l’irrécupérable … mais alors cette fin … bref.
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2016
    Le sentiment amoureux analysé à la perfection. Intelligence ultime et mise en abîme, Félicie aussi. Charlotte Véry vogue entre ses trois mats, remplis de bonne volonté, non discutable, et d'un appétit débordant d'amour. Mais ce qu'elle cherche, c'est autre chose. Femme très normée, ses sentiments convergent vers un seul apollon. Il lui a donné l'enfant et la vie, elle le retrouve subitement dans son bus quotidien. Cette rencontre finale aurait pu être absurde, mais tout le travail narratif de Rohmer en aval rend cet instant poétique.
    labellejardinière
    labellejardinière

    89 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 juin 2015
    Ce 2e d'une série de 4 (évidemment), "Conte" saisonnier, est plus un conte de Noël fadasse qu'une méditation shakespearienne (en dépit de la filiation plaquée dans le récit avec l'oeuvre du grand auteur), ou un "conte moral" ! spoiler: Comment Félicie retrouvera son seul amour (d'été), dans un bus RATP, après les fêtes de fin d'année....
    Félicie est une coiffeuse inculte, mais pétillante d'intelligence. Qui philosophe, sans le vouloir (ni le savoir - mais Loïc, un soupirant d'attente, est là pour le souligner). Rohmer ne réalise pas là son opus le plus convaincant ! C'est très mal joué (le pire, c'est la gamine), mal construit, mal fini.... Ne restent que quelques instants de grâce intellectuelle (certains dialogues), mais que l'on s'étonne de devoir à de tels protagonistes....
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