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Salva P
43 abonnés
19 critiques
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0,5
Publiée le 23 septembre 2021
Film soporifique qui sonne totalement faux. Le jeu d'acteur est catastrophique. Scénario sans intérêt, tellement loin de la réalité, tout est lissé à son extrême. Film sans caractère
Des films sur la banlieue j'en ai vu quelques uns, mais celui-là est assez singulier dans son approche. Disons que visuellement c'est bourré de bonnes idées et que ça emprunte largement à l'imagerie spatiale collant ainsi aux thèmes du film (et que dire de la musique ? elle qui convient parfaitement à l'atmosphère du film). Malheureusement si j'avais déjà bien aimé chien bleu, un des courts métrages du même duo, je dois dire que Gagarine m'a déçu.
Alors oui c'est beau, oui c'est original, oui c'est inventif, oui le sujet de la destruction d'une cité est intéressant et mérite d'être exploré... Et oui, c'est un bon film...
Mais malheureusement cette histoire me semble pas si bien racontée que ça, j'ai l'impression qu'on ne sent pas le temps qui passe, que tout ça va beaucoup trop vite. On ne sait jamais quand on est... comment avancent les travaux de démolition... ce qui fait qu'à certains moments du film on regarde que fait Youri, le héros, et on se dit : « ah... ça fait un bout de temps qu'il est là alors ». L'évolution aurait pu être plus lente (et montrée), disons que le mec qui a transformé tout son immeuble arrive un peu comme un cheveu dans la soupe, c'est trop rapide... ou alors il fallait faire une ellipse franche et claire histoire que l'on découvre tout ça en même temps qu'un autre personnage (la fille par exemple)... en tous cas j'ai trouvé que dans la narration le film avait du mal à raconter ce qu'il voulait raconter. Peut-être qu'à avoir trop d'idées on s’éparpille ?
Et le dernier quart d'heure je n'étais vraiment plus dedans, je vois pas d'où tout ça sort ni quel était le projet du héros... ce qui fait que l'empathie qu'on pouvait avoir au départ pour ce jeune qui rêve de devenir astronaute, qui est attaché à son lieu de vie, qui veut tout faire pour le réparer, pour que les choses puissent continuer comme avant, finit par s'évaporer, juste parce que je pige pas ce qu'il tente de faire...
Tout le reste est vraiment bien, les acteurs (j'ai bien aimé Lyna Khoudri), tous les plans au coucher du soleil, les parallèles avec l'espace... Mais la narration, nuisant à l'impact émotionnel du film, me fait placer un bémol, à ce qui aurait dû être un excellent film.
Voilà le type film encensé partout par la critique (moins par le public) qui nous fait nous poser la question de savoir si on a vu le même film. Ou alors qui nous donne l’impression d’être passé à côté. « Gagarine » n’est pourtant pas mauvais, loin s’en faut, mais il contient beaucoup de maladresses, tout comme on peut lui octroyer bon nombre de gageures. Le genre d’œuvre très singulière qui pourra en toucher certains mais aussi en laisser d’autres sur le bas-côté. On ne peut cependant renier ses qualités certaines. C’est un premier film et on ne peut que louer l’originalité de son sujet, son audace même. Il propose de nous montrer la banlieue française sous un autre jour et ose un mélange incongru entre la chronique d’une cité en voie d’être détruite et le parcours d’un adolescent épris de l’espace et de l’histoire du cosmonaute Gagarine dont ladite cité porte le nom.
Au rayon des bons points, il y a la mise en scène très stylisée, en phase avec le sujet, qui s’avère d’une pertinence rare avec ce que nous propose le scénario. Une réalisation atmosphérique qui imprègne toute l’ambiance du film et nous réserve des plans majestueux et jamais ostentatoires. A ce titre, le final est d’une beauté rare, entre lyrisme et onirisme qui explosent dans un superbe bouquet final après que des graines visuelles du même acabit aient été semées précédemment tout le long du film. Pour un peu on se croirait, la musique aidant, dans un « Interstellar » fauché version terrestre et fauchée. « Gagarine » est vraiment beau à regarder et le mélange entre les codes de la banlieue, pour une fois montrée sous un jour bien plus doux qu’à l’accoutumée, et ceux de l’espace est un ravissement pour les yeux. Il y a des idées à chaque plan ou presque et la poésie dégagée par le film est indéniable. Oubliez « BAC Nord » ou encore « Les Misérables », cette fois la cité de la couronne parisienne est montrée sous un jour apaisé, presque comme une zone hors du temps. A ce titre, le constat social est éludé au profit du lyrique, ce qui rendrait presque le film naïf.
Mais il y a aussi beaucoup de moments en apesanteur qui tombent à plat, une narration un peu erratique qui manque de tenants et d’aboutissants clairs et une direction d’acteur défaillante à certains moments. Paradoxalement, on est parfois à la limite de s’ennuyer alors que l’instant d’après on est proche de l’émerveillement. Des approximations que le côté onirique voudrait faire oublier ou pardonner mais qui rendent « Gagarine » parfois bancal et inabouti. L’originalité est une qualité si elle est bien négociée et ici ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Ce qui nous amène au constat que ce duo de réalisateurs en a sous le capot et mérite d’être suivi mais que les retours dithyrambiques des professionnels sont parfois discutables et incompréhensibles. Un joli film bourré d’idées sur la forme, au contenu improbable et surprenant, mais dont l’écriture, le rythme et le but sont quelque peu discutables et dont le charme ne fonctionne que par intermittences.
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Désolée je n’ai pas fait partie des gens qui ont pleuré à chaudes larmes devant Gagarine. Autant la première partie avec la vie de la cité est touchante et intéressante. Autant la seconde manque totalement de consistance. Que ce soit les videos ds Claudie Haigneré ou les séquences vaguement psychédéliques mon désintérêt ne faisait que grandir et l’ennui s’installer. Il n’y a plus vraiment de scenario juste des moments. De plus je trouve le fait que les deux acteurs principaux (Alseni Bathily et Lina Khoudry) soient si beaux est un handicap du film car on a l’impression que ces deux jeunes ne cadrent pas avec les autres et avec le contexte.
A travers le réalisme fantastique (trop peu présent dans le cinéma français), la paire bigenrée de réalisateurs réussi à nous émouvoir en nous plongeant dans l'intimité de personnages et d'un lieu emblématique, la cité Gagarine d'Ivry-sur-Seine. Des codes couleurs et d'ambiance différents tout au long du film permettent aussi de nous transmettre différentes émotions. La cerise sur le gâteau sont les pépites d'archives intégrées au film. Et mention spéciale aux jeunes acteurs, tous excellent.
Hormis l'introduction, (voir l'outro), ce film n'apporte rien à l'histoire de ce quartier disparu. Histoire bizarre, voir perchée, peu de plan sur les bâtiments de l'époque bâtis n'importe comment, c'est pourtant le titre. Concernant le petite romanichel, le réalisateur aurait pu recruté derrière la A.10 de Wissous, casting en or la bas, ça aurait fait plus réaliste. Mwouais, pas convaincu. ----Février 2022----
Loin des clichés, Fanny Liatard et Jérémy Trouilh nous emmènent à Ivry-sur-Seine dans la cité inaugurée par le cosmonaute soviétique Youri Gagarine en 1963. Aujourd’hui les 370 appartements des dix bâtiments de treize étages sont considérés comme insalubres et doivent être détruits. Cela sera réellement le cas en 2019. Dans le film, le jeune Youri refuse de partir et fait tout pour sauver la cité en tentant de réparer les murs, les fuites d’eau et problèmes d’électricité avec ses petites mains de bricoleurs. Celui qui a toujours rêvé de devenir cosmonaute s’est donné pour mission de sauver son vaisseau spatial. Dans une mise en scène inventive, le film navigue entre la réalité de la cité et les pensées fantastiques de l'adolescence. “Gargarine” est un long-métrage sociétal filmé à hauteur d’enfant, le rendant à la fois poétique et ambitieux. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Belle initiative du cinéma Français, Gagarine fait décoller le spectateur, au moins en partie . Le film est un beau film d'images, de sonorité. La cité est filmé dans un élan de vitalité , un soin apporté aux cadres, aux lumières. L'aspect realiste à un peu plus de mal à se mette en place, mais les 2 jeunes héros sont attachant. Le film n'est pas toujours passionnant mais toujours intéressant
Gagarine est un OVNI cinématographique, tant dans sa forme - entre tragédie sociale et conte fantastique - que sur le fond - un jeune homme pleins de rêves d'espace qui tente de sauver sa cité de la destruction inéluctable. On tombera facilement sous le charme de cette ambiance particulière et des liens qui se tissent entre les personnages. Une belle découverte.
"Gagarine", un beau film poétique français coécrit et réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, sorti en 2020. Un très beau premier long métrage tourné dans la cité Gagarine à Ivry-sur-Seine avant la destruction en août 2019. Magnifique images d'archives en ouverture avec l'inauguration de la cité par Youri Gagarine en 1963. De très bon acteurs, avec Alseni Bathily, Lyna Khoudri (un grand talent), Finnegan Oldfield et Farida Rahouadj ainsi que les anciens habitants de Gagarine. Merci à eux. Un film très bien réalisé. Belle photo, beau graphisme. Une excellente démarche esthétique et un beau sujet.
Un conte moderne où l'onirisme omniprésent semble chercher à masquer les failles d'un scénario peu inspiré et manquant de crédibilité à tous les niveaux, où les situations et personnages sonnent la plupart du temps faux. Les bons sentiments finissent par user et même la nostalgie de cette cité jadis pleine de vie et d'espoir ne convainc pas.
Le premier long-métrage des jeunes réalisateurs Fanny Liatard et Jérémy Trouilh alterne le bon et le moyen. En ancrant l’histoire à Ivry-sur-Seine dans la cité Gagarine destinée à être démolie, les auteurs du film apportent un regard innovant sur l’univers des banlieues où la violence habituelle laisse place à l’entraide et le respect entre les habitants. La très belle photographie apporte également un éclat rayonnant à ces barres d’immeubles pourtant austères. De ce point de vue, le récit reste une réussite. Là, où l’on peut éprouver quelques difficultés c’est le caractère fantasmé du scénario avec un délire onirique confus que les acteurs ne parviennent pas à transcender (exception faite de Lyna Khoudri). Les émotions demeurent convenues et sans relief. Bref, une œuvre originale mais dont la mise sur orbite est quelque peu laborieuse.
Comment parler de la banlieue et de sa misère sociale pour aller vers un film poétique ? Et bien les réalisateurs de Gagarine ont la réponse. Le film m’a vraiment séduit visuellement. L’architecture très graphique des bâtiments est habilement magnifiée par la mise en scène. Le résultat est un mélange doux et intelligent d’une réalité sociale âpre et d’un rêve poétique de l’espace faisant écho au nom de cette cité emprunté au célèbre astronaute.
Inaugurée en 1963, la cité Gagarine est comme toutes les cités au départ et il y fait bon vivre ; la suite on connaît. Et là, ce film m'a touché en plein cœur, me rappelant aussi des souvenirs d'enfance : montrer un autre regard sur la cité est un pari réussi, les jeunes comédiens sont époustouflants de naturel, une belle œuvre pleine de poésie et d'émotions