Attention, ce spoiler comporte ce genre d'avis: s'il y a un sujet qui n'est pas abordé par Antebellum, c'est bien le racisme. Et j'ai rarement vu des "scares" faire aussi peu "jump".
Ici, je raconte pourquoi je ne suis pas content (et ça divulgache sévère):
une fois n'est pas coutume, quit à le faire comme ça, j'aurais préféré une série deluxe en 4 ou 6 épisodes qui aurait pris le temps de se pencher sur les humains et les communautés qui habitent le récit, noir.s et blanc.he.s , oppressé.e.s et oprésseur.e.s, riches et pauvres, autr.e.s. Là, l'histoire est taillée à la hache: on commence avec une histoire d'esclavage qui énumère les stéréotypes qu'on s'est déjà fait avec d'autres récits du même genre. Le film se contente d'apporter les éléments nécessaires à son propre stratagème narratif. On continue avec une caricature de sex in the city avec 1 bourgeoises pénible et ses copines. Le film se contente d'apporter les éléments nécessaires son propre stratagème narratif. On est déjà au 2/3 du film. Tant de temps perdu à amorcer/réamorcer, introduire/réintroduire des personnages dans des séquences qui n'ont rien à raconter par elles-même, ni sur l'esclavage, ni sur la guerre de sécession, ni sur "black lives matter", ni sur les révolutions inclusives, ni sur le racisme, thématiques ravalées au rang de décorums vides de sens et opportunistes. Et tout ça pour quoi ? Pour 1 minute de sidération suite à un genre de twist qui n'étonne plus personne (à part moi. Je suis bon public). Ensuite, le "vrai" film commence. C'est pas mal du tout mais c'est trop tard et trop vite expédié malgré les séquences au ralenti pour faire "épique" et les cadres qui versent dans une iconographie symbolique. Ils amènent presque jusqu'au malaise une catharsis pourtant salutaire. Traduction: autant voir les méchants se faire mettre en pièce fait beaucoup de bien, autant la mise en image "héroïque" très appuyée de cette violence me laisse perplexe.
Là, je dis ce que le film aurait dû faire (ça ne mange pas de pain mais ça en dit déjà trop):
Il y avait 2 choses intéressantes dans cette histoire: les transitions/évolutions psychologiques du personnage principal et les différentes motivations des antagonistes (ce qu'ils font pourrait en dire long sur la société américaine).
Aucune des 2 n'est traitée. On se retrouve avec 1 héroïne avec 3 personnalités différentes. Merci les ellipses. Quant aux méchants, au choix: incells, débiles consanguins, rednecks du bayou, aristocrates n'ayant pas digérés la défaite sudiste, bref, tous les rebut honnis de l'identité américaine. Le racisme, gangrène insidieuse méritait-t-il tant de caricatures? On n'en saura pas plus sur ces fanatiques de reconstitution historique portés par une cruauté toute contemporaine. Racisme de niche.
Maintenant, je tente une blague limite sur la toute fin du film:
A l'opposé, le film montre bien qu'un.e Noir.e peut galoper vers la police, hache à la main, sans se faire abattre. C'est pas au JT qu'on verra ça.
Conclusion (dans le doute, je masque):
bref, Antebellum semble croire à son pitch outrancier de série B et ne repose que sur son rebondissement horrifiant à défaut d'être horrifique. 3 demies étoiles pour le dernier tiers.