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Ykarpathakis157
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 22 septembre 2021
Nous avons le papa de l'Oklahoma un autre stigmate du Sud qui tente de sauver sa attendez (pauvre petite) fille lesbienne accusée de meurtre dans un pays étranger. Mais ce n'est pas vraiment un mauvais gars. Il est bon avec les enfants et plutôt lent avec son intérêt romantique pour la mère ce qui est logique car il n'est qu'un type de l'Oklahoma. Même s'il n'est pas un mauvais gars il va attacher et battre un gars dans son sous-sol comme une version effrayante de Dahmer de Liam Neilson dans Taken pour prouver l'innocence de sa fille. Qui d'ailleurs entre nous ne l'apprécie même pas. C'est probablement le seul aspect réel de cette histoire. Le jeu des acteurs était superbe à certains moments ce à quoi il faut s'attendre avec un tel casting. En réalité je donnerais un quatre étoiles a Stillwater mais je lui en donne une pour contrebalancer sa surestimation flagrante...
Bill n'est pas le père idéal, mais depuis que sa fille Allison est incarcérée à Marseille après avoir été inculpée pour un meurtre qu'elle nie avoir commis, il fait tout pour se rattraper et l'aider. Bill met les bouchées doubles au travail pour avoir assez d'argent afin de se rendre en France le plus de fois possible. Un jour, il fait la découverte d'une piste qui pourrait permettre à Allison de sortir de prison. Pour cela, il décide de s'installer en France même s'il ne parle pas la langue et ne connaît pas la région. "Stillwater" n'est pas un film d'action où le père va faire le cowboy et fracasser tout ce qui bouge pour faire éclater la vérité et ainsi faire innocenter sa fille. Il s'agit d'un drame mettant en scène un personnage bourru, mais touchant qui est parfaitement incarné par un excellent Matt Damon. Ce dernier est surprenant dans la peau de cet homme qui apprend sur le tard son rôle de père et qui s'ouvre peu à peu au contact d'une mère et de sa fille. La phrase : "Il y a un temps pour espérer et il y a un temps pour accepter" résume assez bien la vraie nature du film avec Allison qui doit accepter son sort pour que son père fasse de même et reprenne le cours de sa vie. Un drame finalement assez personnel et qui est surtout très réaliste notamment les scènes en plein cœur de la cité phocéenne. Bref, un bon et beau film porté par de très bons acteurs.
Un foreur de pétrole quitte l’Oklahoma pour se rendre à Marseille où sa fille purge actuellement une peine de prison pour un crime qu’elle nie avoir commis. Sûr de l’innocence de sa fille mais face à la barrière de la langue, aux différences culturelles et un système juridique qu’il ne comprend pas, Bill va devoir tout mettre en œuvre pour tenter de l’innocenter.
A la réalisation, on retrouve Tom McCarthy, un cinéaste oscillant entre comédie dramatique indé (Les Winners - 2011) et drame servi par un casting 4 étoiles (Spotlight - 2016). Clairement, on ne l’attendait pas là, avec ce pseudo thriller judiciaire teinté de romance et de film familial. Heureusement, le film nous évite l’écueil des clichés « les français vus par les américains » et inversement. On appréciera la façon avec laquelle le personnage de Bill y est dépeint, ce "roughneck" du fin fond des États-Unis (très croyant) qui se retrouve malgré-lui embrigadé dans une histoire tumultueuse dans la cité phocéenne et face à lui, une frenchie qui lui viendra en aide en lui servant notamment d’interprète. Tout deux se liant d’amitié avec la fille de cette dernière, lui permettant de créer des liens avec elle alors qu’il n’a pas su en faire autant avec sa propre fille.
Stillwater (2021) a clairement le cul entre deux chaises, naviguant entre différents registres et approches mais parvenant contre toute attente à nous séduire pleinement et ce, malgré une durée parfois excessive (140min). Si la réalisation de McCarthy s’avère sans fausse note, il est aussi important de souligner la justesse de la distribution, permettant de renforcer le choc des cultures entre l’Amérique conservatrice et la France multiculturelle. Le casting nous offre de beaux moments, Matt Damon en quête de rédemption, Camille Cottin en mère de famille monoparentale & Abigail Breslin y sont touchants. Ajouter à cela, le cadre environnant de Marseille, difficile de ne pas tomber sous le charme.
Film inspiré par l'affaire Amanda Knox. Dès le début il y a deux choses qui frappent, la volonté claire du réalisateur de marquer la différence entre l'Amérique et Marseille, et cette propension à instiller une atmosphère inhérente à un thriller que le film n'est jamais vraiment. Et c'est clairement la grande force du film. Par contre, on constate que certains passages manquent fortement d'intérêt ou sont maladroits voir râtés. Par exemple la scène, aperçue dans la bande-annonce, où Virginie/Cottin dénonce un comportement "américain" de la part de Bill/Damon (elle connaît d'autres américains ?! Quel rapport d'être américain avec les minutes précédentes ?!) qu'on peut la considérer comme le pire passage du film. La plus grosse incohérence du film pourtant arrive avec la police : comment ont-ils su ?! Il y aurait à priori qu'une seule raison, mais alors pourquoi et comment la justice aurait-il peu rouvrir le dossier ?! Néanmoins, le film est prenant, le suspense est solide et une tension reste palpable tout le long du réci. Un bon moment. Site : Selenie
Il n'est pas certain que les amateurs de thriller trouveront leur compte dans Stillwater mais, en revanche, ceux qui prisent plutôt le cinéma américain indépendant porté sur les ambiances et la psychologie devraient être davantage conquis. Pour le premier aspect, qui tout en étant assez souvent au premier plan se révèle assez convenu, il est franchement décevant dans une dernière partie où le récit semble moins crédible voire même précipité, pour arriver à une conclusion moyennement satisfaisante. Mais tout ce qui ne ressort pas stricto sensu de la quête d'un père pour essayer de sortir sa fille de prison est largement plus persuasif. A commencer par le portrait de Marseille, où se déroule la majeure partie du film, qui réussit à ne pas tomber dans les pires clichés, en évoquant avec une certaine justesse toutes les facettes de la cité phocéenne. Même souci de réalisme dans le choc des cultures entre l'homme fruste de l'Oklahoma et une ville dont l'exubérance le projette loin de son univers habituel, sans parler des problèmes de communication dans une langue étrangère. La romance amoureuse qui se développe est de son côté traitée avec une certaine subtilité, sans faire jouer les violons. La mise en scène de Tom McCarthy (The Station Agent, Spotlight), sans esbroufe, est parfaitement adaptée à ce suspense mélancolique qui sait préserver les non-dits, notamment dans la relation père/fille. La casquette vissée sur la tête, massif et marmoréen, Matt Damon impressionne dans le rôle de cet américain à Marseille, réussissant à en dégager la sensibilité rustaude avec une grande économie de moyens. Mention spéciale à Camille Cottin qui déjoue sans trop de difficultés le poncif de l'intellectuelle française indépendante.
Porté par un Matt Damon épatant, un film passionnant (même s'il n'est pas exempt de quelques longueurs) qui dépeint parfaitement le choc des cultures et prend aux tripes.
Présenté hors compétition au Festival de Cannes 2021, “Stillwater” suit l’arrivée d’un foreur de pétrole du fin fond de l’Oklahoma à Marseille en France. En effet, sa fille y purge une peine de prison pour un crime qu’elle nie avoir commis. Bien qu’il l’a connaisse à peine, il est venu la soutenir. Confronté à la barrière de la langue et des différences culturelles, il se lie d’amitié avec une jeune femme et sa petite fille qui l’hébergent chez eux. Le film alterne donc entre le thriller et la quête de vérité sur le meurtre avec le drame et l’intimité de la relation entre les personnages de Matt Damon et Camille Cottin. C’est d’ailleurs ce second point le plus réussi. L’évolution des personnages est juste et touchante. A l’inverse, le polar patine un peu et ne parvient pas à passionner. Malgré sa durée conséquente, le scénario de “Stillwater” était peut-être trop riche pour être mené avec fluidité. On retiendra surtout la réussite à montrer le choc des cultures entre deux personnages que tout oppose et la complicité inattendue de deux comédiens qu’on n’aurait jamais imaginé ensemble. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Je suis plutôt dubitatif sur ce film. Il y a des côtés intéressants et d'autres franchement moins. C'est lent, très lent, il y a 30' de trop pour garder le spectateur en éveil. Le choc des cultures et le twist final sont sympas mais la piètre qualité de la version française est vraiment dramatique. Les acteurs français se sont doublés eux-mêmes et les micro décalages sont très présents. Dans la version en français encore, pourquoi ne pas avoir gardé l'anglais pour Matt Damon, c'est absurde de l'avoir doublé dans un français parfait, ça ne colle pas du tout avec le personnages et de nombreuses situations et nuit énormément à l'immersion. Pas mauvais, mais qui présente quelques écueils difficiles à pardonner.
De Tom McCarthy j’avais beaucoup aimé ses deux premiers films The Station et The visitor, par contre pas vraiment son dernier Spotlight. Je ne m'attendais pas à grand-chose ici (et surtout à un film à la Taken), mais Camille Cottin aux côtés de Matt Damon et Abigail Breslin était alléchant. Les doutes se sont vite envolés, on est là surtout devant un drame psychologique où un père tente tout pour faire sortir sa fille de prison. Même s’il y a quelque belles scènes d’actions. Entre rancœurs familiales et zones d’ombre, on suit avec intérêt le parcours de cet homme simple, croyant et un peu bourru dans un monde et un pays avec des codes qui lui sont étranger. Quelques deux/trois invraisemblances ne gâchent rien (et comme souvent dans les films américains tournés en France, tout le monde parle couramment l’anglais…) et le suspens tient jusqu’au bout. Une belle interprétation d’ensemble de ce casting franco-américain et mise en scène solide achève de convaincre et font de ce Stillwater une plutôt bonne surprise.
Un pur drame avec en fil rouge la volonté de justice mais une caméra qui s'attarde (parfois longuement) sur nombre de sujets annexes pour donner de l'épaisseur au film et sortir des habituels sentiers battus du genre. Une image de la ville qui n'en fait pas forcément l'éloge, idem pour la justice. Les meurtrissures de chacun, leurs vécus, assombrissent encore plus l'ensemble, jusqu'à la fin. Des interprétations qui se veulent convaincantes mais peinent (pour ma part) à l'être, des longueurs assez inutiles et des sujets abordés sans être exploités, donnent un résultat de "trop peu" et plutôt morne au final. 3/5 !
Un polar intimiste made in Marseille, terni par un faux rythme et un scénario assez invraisemblable et caricatural, mais contrebalancé par un Matt Damon impérial en redneck taiseux, prêt à tout pour innocenter sa fille accusée de meurtre.
Un bon petit polar , qui démarre un peu comme une série B, mais qui monte en puissance . Un scénario bien ficelé , auquel on adhère , la ville de Marseille très bien filmée ,et puis des acteurs au Top, et tout particulièrement Camille Cottin qui tient là un très beau rôle, qui nous permet de découvrir son grand talent d'actrice. Un bon moment de cinéma, pas prétentieux.
Au-delà de l’enquête d’un père pour innocenter sa fille, "Stillwater" s’attarde surtout sur le portrait d’un homme qui, malgré ses bonnes intentions, finit toujours par faire du mal à ses proches. Certainement l’un des rôles les plus marquants de Matt Damon.
Il n'est pas certain que les amateurs de thriller comme le classifie le genre trouve leur compte dans un film un peu plus psychologique (d ou peut être le fait que le Real ce soit porté sur le côté indépendant). Mais, en revanche, ceux qui prisent plutôt le cinéma américain indépendant porté sur les ambiances et la psychologie devraient être davantage conquis. Donc ne pas s étonner a quelques longueurs que la BA pourrait laisser penser passer à coter .. mais non... Pour le premier aspect, qui tout en étant assez souvent au premier plan se révèle assez convenu, il est franchement décevant dans une dernière partie où le récit semble moins crédible que le point de départ et la lancée. Ou en on arrive à une conclusion moyennement satisfaisante. Tout ce qui ne ressort pas stricto sensu de la quête d'un père pour essayer de sortir sa fille de prison est largement plus persuasif et malgré tout la fin ou certaines longueurs auraient pu être comblé ou mis de côté a défaut d exploiter un autre côté ou explorer explorer d'autres compter qui aurait pu. Pour le coup, pas pour autant moins intéressante. A commencer par le portrait de Marseille, où se déroule la majeure partie du film, qui réussit à ne pas tomber dans les pires clichés, en évoquant avec une certaine justesse toutes les facettes de la cité phocéenne. Même souci de réalisme dans le choc des cultures entre l'homme "fruste" de l'Oklahoma et une ville dont l'exubérance le projette loin de son univers habituel, sans parler des problèmes de communication dans une langue étrangère. La romance amoureuse qui se développe est de son côté traitée avec une certaine subtilité, sans faire jouer les violons (ouf, mais on aurait aimé que cela cela soit la même pour tout. Ou alors s abstenir d aborder certains sujets suivant la tendance de ceci). La mise en scène est adaptée à ce suspense mélancolique.... savant préserver les non-dits sur certains points (sans vouloir spoilers). Un petit point positif sur Camille Cottin et Matt D. qui pourtant ne sont pas dans mon top 10 mais qui s en sorte sans trop de difficulté, au niveau du poncif de l intellectuelle française. Qui se veut, pour cette production, indépendante. Bref, pas totalement une réussite mais pas un navet si on se permets d analyser un peu les choses... Il y. a du bon et du moins bon mais pour le côté "thriller"... bon nombre chercheront sans doute... Même si le titre peut laisser penser... Malheureusement non, mais un film qui doit se voir posément et aux amateurs du genre...
Bill Baker (Matt Damon) est Américain. Sa fille Allison (Abigail Breslin, ex-Little Miss Sunshine) a été condamnée pour avoir tué sa petite amie, alors qu'elle était étudiante à Marseille. Elle purge aux Baumettes sa peine en clamant son innocence. Son père, alcoolique repenti et born again, vient régulièrement lui rendre visite. Quand Allison le lance sur une nouvelle piste que son avocate refuse de creuser, c'est lui qui décide de mener l'enquête, en dépit du barrage de la langue et du fossé culturel. Virginie (Camille Cottin), une Française rencontrée par hasard, lui apporte son concours.
On pouvait redouter le pire en découvrant le pitch de "Stillwater" et sa bande-annonce : une énième resucée de "Taken" où Matt Damon endosserait le costume fripé de Liam Neeson pour aller sauver sa fille au pays des froggies. Mais c'était mal connaître Tom McCarthy, le réalisateur tout en finesse de "Spotlight" (Oscar 2016 du meilleur film et du meilleur scénario original) et Matt Damon qui est décidément l'un des plus grands acteurs américains de sa génération, aussi brillant sinon plus que Tom Hanks ou Leonardo DiCaprio qui injustement l'éclipsent.
"Stillwater" réussit en effet à surprendre par son intelligence. Il ne se réduit pas au thriller qu'on avait imaginé. Son intrigue prend le temps (le film dure deux heures vingt sans qu'on regarde une seule fois sa montre) d'un détour par le drame familial. Son vrai sujet se dessine lentement : il s'agit moins d'élucider les circonstances du crime dont Allison est accusée que de réconcilier un père et sa fille. Le plus intéressant est le cadre dans lequel il est filmé : Marseille qui décidément, après "Bac Nord" et "Bonne mère", est à la mode cette année.
Tom McCarthy aurait pu se contenter d'en faire un décor de carton pâte vaguement exotique. Mais, ce lecteur de la trilogie marseillaise de Jean-Claude Izzo a eu l'intelligence de s'entourer de Thomas Bidegain et Noé Debré, les scénaristes de Jacques Audiard. À contrepied des films américains dans lesquels tout le monde parle anglais, le personnage joué par Matt Damon se heurte frontalement à la barrière de la langue. Il découvre un Marseille bigarré : celui des banlieues Nord et celui du septième arrondissement. Subtilité supplémentaire : Virginie n'est pas une marseillaise de souche mais une parisienne qui est venue s'y installer comme beaucoup aujourd'hui.
Dans ce biotope là, Matt Damon réussit de bout en bout à coller à son rôle : celui d'un redneck bourru, la casquette vissée sur le crâne. Sa composition restera l'une des meilleures surprises de l'année et lui vaudra peut-être en mars prochain l'Oscar qu'il n'a jamais eu.