Avis : Stillwater - Page 10

l'auteur du très réussi Spotligth explore des situations atypiques, avec un scénario plutôt bien ficelé, faisant se télescoper des univers aux antipodes, entre l'Oklahoma et Marseille. Les deux peuplés d'individus paumés, dont l'authenticité est bien possible. Dommage que le jeu de Abigail Breslin (la gamine dans Little miss sunshine) m'a agacé au début, de même qu'une musique d'accompagnement trop léchée et présente à mon goût. Car Matt Damon est excellent sous sa casquette répondant imperturbablement "Yes Mam" à toutes celles qu'il rencontre! Ainsi que Camille Cottin, faussement insouciante, mais pas vraiment locale. Mc Carthy ne recherche pas les belles images, mais des ambiances, et a su saisir quelques-unes avec bonheur (la cité zone de non-droit, le milieu policier, les petits arrangements entre amis). La reconstruction de la relation père-fille, douloureuse et lourde d'un passé commun, donne de la profondeur au film et ne tombe pas dans le manichéisme facile. Plus que son côté thriller, qui reste très secondaire, voire trompeur.
dvd vo -juillet 22

Pour moi, ce film fait vraiment tâche sur le parcours de Matt Damon et Camille Cottin. C'est plat, trop long et on n'y croit pas du tout. Très déçue

Coécrit et dirige par Tom McCarthy, " Stillwater " nous propose non pas un Thriller mais un drame proprement mis en scène. Un bon film, malheureusement trop long, dont l'intrigue met un temps fou à s'animer. Il est heureusement soutenu par de belles interprétations ; Matt Damon est solide dans le rôle principal, bien secondé par une Camille Cottin efficace, brillante à la fois dans l'implication et l'émotion. La jeune Lilou Siauvaud, qui interprète le personnage de la jeune Maya (la fille de Camille Cottin) se révèle véritablement adorable. Elle apporte une jolie touche de candeur dans le climat pesant d'une enquête délicate dans un milieu difficile puisque se déroulant à Marseille.

Après "Spotlight", ma seconde incursion dans la filmographie de Tom McCarthy. Sur fond d'enquête dans les bas-fonds de Marseille, un film qui offre un curieux mélange entre drame psychologique, quête de rédemption et polar pur jus. Un long-métrage qui offre une histoire forte, celle du père d'une étudiante américaine incarcérée en France pour un crime dont elle se prétend innocente mais qui est complètement desservie par un rythme exagérément lent et une qualité d'interprétation assez inégale. Si Matt Damon est plutôt bon en père bourru, taiseux ou encore Abigail Breslin est intéressante avec un personnage ambigu, les acteurs français sont nettement moins convaincants à l'image de Camille Cottin que je n'apprécie pas du tout et avec qui je ne serai pas réconcilié ici, au jeu beaucoup trop théâtral. Une première partie longue et ennuyeuse, accrocheuse avec peine qui débouche ensuite sur un dernier segment un peu plus chargé en tension dramatique dans un final qui m'a rappelé "No country for old men" des frères Coen pour son discours sur l'acceptation de soi et la vacuité d'un monde brutal. Pas mal mais tout à fait oubliable.

Ce n’est pas tant l’intérêt que met le héros dans sa quête de la vérité qui fonctionne ici, mais plutôt la manière dont le réalisateur s’appuie sur l’argument pour donner à ses comédiens un champ expressif d’une belle intensité. Matt Damon est parfaitement à l’aise dans sa peau de cow-boy mal fagoté au pays de l’anis. Aussi soucieux du devenir de sa fille emprisonnée que de cette petite famille recomposée tranquillement autour d’une maman et de sa fille. Camille Cotin tient parfaitement cette posture assez particulière, voire complexe dans l’implication d’un dossier judiciaire dont elle est totalement exemptée. Sa petite fille Maya (Lilou Siauvaud ) remarquable dans la spontanéité de ses huit ans imprime une évidence à un scénario assez classique. Il est simplement bien écrit, et très bien interprété.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com

La bande-annonce est trompeuse puisque « Stillwater » n’est pas le thriller tendu qu’elle semble promouvoir. En totale opposition avec un « Taken » par exemple, Tom McCarthy favorise l’enrichissement et la croissance psychologique des personnages en misant sur les rapports qu’ils entretiennent entre eux. De petits scènes banales du quotidien, parfois répétitives voire inutiles, viennent prolonger le récit sans pour autant le rendre spongieux, l’attachement que l’on éprouve à leurs égards étant préalablement établi. Au cœur de la cité phocéenne, le couple Matt Damon-Camille Cottin se marie avantageusement et la craquante Lilou Siauvaud illumine de son naturel décomplexé le côté sombre du scénario en apportant une attendrissante touche de fraîcheur.

Fortement inspiré par l'affaire d'Amanda Knox, cette américaine incarcérée en Italie pour le meurtre de sa colocataire britannique, le réalisateur McCarthy nous propose un long film qui se déroule à Marseille, avec quelques changements de contexte. Le personnage central est le père, joué par Matt Damon qui attire la sympathie, ce qui n'est pas le cas pour sa fille emprisonnée, Allison. Sa relation avec la française Camille Cottin, est un peu celle de la carpe et du lapin et cependant, grâce à la petite Maya, on arrive à y croire. Si le film se présente comme une enquête pour retrouver le coupable, il bifurque assez rapidement vers la tentative d'un homme qui lutte pour survivre émotionnellement.

Le pitch faisait craindre un énième ersatz de Taken, c'était sans compter la vision de Tom MC Carthy. Stillwater n'est pas un thriller et encore moins un film d'action, c'est le parcours d'un père américain très moyen qui va chercher à sortir sa fille de prison suite à un meurtre avec des zones d'ombre. L'enquête va vite devenir secondaire, le film s'attache à l'humanité de ses protagonistes. Matt Damon est incroyable en ouvrier bourru et Camille Cotton est magnifique de justesse. Et rarement une ville française avait été si bien saisie d'autant plus par un réalisateur étranger. Stillwater est un drame profondément touchant, un grand film.

« Stillwater » : l’anti-thèse de « Taken », Matt Damon l’anti-thèse de Jason Bourne.
Justement, Matt Damon incarne un Paul tout en retenue, taiseux, profondément croyant.
Tom McCarthy en fait un homme ordinaire qui va parvenir à faire des choses extraordinaires sans pour autant avoir un comportement de super-héros pour prouver l’innocence de sa fille enfermée dans une prison à Marseille !

spoiler: Oui, notre Paul de l’Oklahoma se rend à Marseille pour rendre visite à sa fille.

Il ne roule pas sur l’or, c’est un ouvrier besogneux dans le sens noble du terme ; un ouvrier qui survit de son métier dans une Amérique qui en compte un paquet.
A Marseille, il va rencontrer Claire, Camille Cottin, mère d’une petite fille prénommée, Maya, âgée de 9 ans ( Lilou Siauvaud, jeune actrice qui se défend bien).
Claire lui est précieuse dans ce Marseille peu mis en valeur par Tom McCarthy où Paul ne comprend pas le français.

Je n’ai pas trouvé le temps long, ces longueurs étaient nécessaires pour traduire le temps qui passe spoiler: à voir Paul travailler comme manoeuvre dans un chantier à Marseille, patienter pour repérer le véritable auteur du crime
; pour illustrer des petits bonheurs entre lui, Claire et Maya.

Le réalisateur ne précipite pas les choses, il n’y a pas de course contre la montre.
Son film s’inscrit dans une réalité. On ne trouve pas l’homme coupable de l’emprisonnement de sa fille avec autant d’évidence.
Seul le hasard fera les choses.
spoiler: Et il se trouve que le hasard pour Paul est un soir de match, un soir qui n’est pas le bon soir puisqu’il est accompagné de Maya.


Le récit va bien au-delà de l’obsession d’un père qui veut libérer sa fille de prison ; ce long séjour à Marseille, dans la cellule monoparentale de Claire, va permettre à Paul de toucher de près ce qu’il n’a pas pu faire ou su faire envers sa fille : spoiler: prévenant, disponible, complice. Il va se découvrir père grâce à sa relation avec Maya.


A voir en V.O si possible pour Matt Damon, l’américain, s'exprimant avec une petite fille bien française…

Stillwater est trop étiré pour rester focus pendant tout le film. Je l'ai regardé en deux temps et il m'a semblé déjà très long.... Certains fait importants passent complètement aux oubliettes pendant qu'on s'attarde sur des choses futiles. Malheureusement, Stillwater ne restera pas dans la classe des bons films.

On savait Matt Damon capable de survivre sur Mars. Quel plaisir de le voir se débrouiller à Marseille. Pas évident quand on est seul, sans argent, américain et qu on veut faire sortir sa fille de prison. Là encore, il survit à force de courage et de motivation. Quelle énergie ! On se régale de voir ce grand Gaillard déambuler dans la ville phocéenne les bras puissants mais ballants. On goûte bien du plaisir aussi à voir Camille Cottin dans ces bras là et Anne le Ny donner la réplique à ce "super heros". A voir en V.O. impérativement.

On est vite embarqué dans cette histoire joliment racontée. Le film est juste, touchant et rythmé. Le casting est bon notamment Matt Damon impeccable dans son interprétation. Mention spéciale aux décors dans Marseille. La fin m'a laissé un peu sur ma faim mais est conforme au message que le film veut délivrer

Matt Damon semble à contre-emploi en gros bourrin du Middlewest venu pour tenter de faire libérer sa fille et épris par hasard d'une actrice de théâtre alternatif, campée par Camille Cottin. Mais il fait fort bien le job.
On a du mal à y croire et le scénario est franchement tiré par les cheveux mais finalement ça fonctionne à peu près.
Les regards croisés sur la France et sur l'Américain sont à l'image des malentendus transatlantiques.
Marseille est crucifiée par la caméra dans sa laideur périurbaine, dans ses tags repoussants, dans sa faune arrogante et gouailleuse.
Le dénouement est inattendu.
Mais Dieu que c'est long (2h20).

L'histoire est bien, bien joué, bien tourné, mais par contre, c'est long, long, long, mais long... platonique..

Oscillant entre thriller et drame, McCarthy filme son récit de façon un peu convenue mais avec une telle justesse qu'il en devient empoignant.