Rare, RaRe, RARE... 3h, c'est bien ce qu'il aura fallut à Damien Chazelle pour concocter cette affolante et magistrale fable, épopée et fresque historique qui nous rassemble pas moins de 3 autres affiches monumentales à savoir "Chantons sous la pluie", "Le loup de Wall Street" et "The Greatest Showman" afin de rendre non seulement hommage au 7ème art, mais surtout retracer la naissance du cinéma parlant et coloré ainsi que du spectacle vivant. Un show endiablé dont la double ouverture donne le ton de ce récit ou exubérance, vulgarité, feu d'artifice et musique folle sont totalement roi. Une immersion explosive dans les années folles d'un Hollywood pas encore sur son pied d'estale ou la qualité des décors, costumes photo et de l'ensemble des chorégraphies furent une jouissance totale.
Un film marquer d'un nombre affolant de plans séquences comme rarement, du petit au très grand, un montage techniquement parfait donnant l'illusion des caméras "terrestres" et "aériennes". Sur le casting, si une partie m'est inconnu (car les retrouvailles avec certains fut jouissant), son duo principal à savoir Margot Robbie et Brad Pitt auront simplement crever l'écran. Harley Quinn est devenue une performeuse titanesque, aux tenues des plus simples aux plus sophistiquées. Margot à simplement explosée son rôle titre et son script d'une perfection absolue. Brad s'est venter au 20H d'Anne Claire Coudray que la danse faisait partie de sa vie... A aucun moment il n'à danser ou chanter, mais idem, script et direction complètement folle. Diego Calva performa de sa vertigineuse hispanique attitude et fit un sans faute.
Un récit retraçant évidement et c'est bien là l'objectif, la naissance du cinéma parlant qui, juste avant, muet fut-il,
était un ensemble désordonner, catastrophique et complètement insécurisant de plateaux tournant simultanément ou les problèmes et aléas des uns, s'invitaient chez les autres.
Toute une scène tournée avec une affolante qualité comique pour, en quelques sorte, "dédramatiser" le choc visuel et audio. Puis à l'évidence, la violence totale de la transition vers l'évolution technique,
la découverte tel celle du feu des Néandertal, des métiers du sons, d'acteurs vocal, de la musique et de la photo. Idem, Chazelle nous régal d'une impressionnante scène comico/dramatique au stress affolant ou Margot explose de talent, le retour explosif de Paul Jeffrey Byrne ("Le loup de Wall Street"...) dont l'exagération colérique magistrale à enflammée l'objectif, pour une scène se concluant sur une acclamation naissante d'une nouvelle ère.
Un constat efficace sur le métier d'acteur ou ces derniers n'en connaissait assurément pas la complexité. Le jeu physique est une chose, le jeu oral en n'est une tout autre avec encore, de fabuleuses scènes. 3h ou une légère faiblesse de rythme est venue mais rapidement reprise avec l'apparition enfin, d'un certains Tobey Maguire (trilogie "Spider-man"...) en mafieux fou-furieux et morbide dont là aussi, le jeu aura suffit à nous faire "oublier son expresse" mais sulfureuse prestation.
Le final, en 2 temps, fut lui aussi du génie comme très rarement imaginer. 5 à 10 si ça n'est 15 min d'un résumé poétique, envoûtant et calme de près de 50 à 60 ans d'évolution technique. Les premiers effets spéciaux (magique caméo des œuvres de quasiment tous les studios), les premières grandes épopées cinéma jusqu'à l'invention du pop-corn...
Arrêtons-nous là puisque tout est dit, un effet de masse, un casting impérial, un récit long mais passionnant d'un immense développement qu'aucune scène n'à oublier. "La La Land" est la référence Chazelle pour la presse et les spectateurs, "Babylon" est mienne, pour le genre, l'histoire, et LA FOLIE HOLLYWOODIENNE DES ANNEES FOLLES, et du reste, intemporellement, assurément.