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    Babylon
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    4,2
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    1 592 critiques spectateurs

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    Steph L
    Steph L

    48 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juin 2023
    Tout est excessif dans le film, ce qui pourrait être intéressant pour raconter Hollywood mais Chazelle semble ne rien maîtriser, victime lui aussi de l'hystérie ambiante. Les années 20 ne sont pas restituées, c'est sans doute un choix, qui s'avère malheureux car on ne sait plus où on est. Dommage, il manque l'élégance et la magie, il reste la vulgarité et le prosaïque.
    Anonyme
    Anonyme

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 janvier 2023
    Ce film est absolument traumatisant. N’allez surtout pas le voir en famille, ne le faites surtout pas regarder à des enfants de moins de 16 ans au moins. Il y a des scènes vraiment choquantes. La bande d’annonce ferait croire que c’est un film drôle mais elle est menteuse
    Jo Plentus
    Jo Plentus

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 janvier 2023
    Plus 3h d'une purge abyssale. Le jeu d'acteur de Brad Pitt, excellent comme souvent n'a pas réussi à relever cette immonde création, sortie tout droit de l'onanisme intellectuel de son réal qui pensait certainement enfanter un "ovni cinématographique".
    Gardez votre argent! Ne perdez pas votre soirée! Passez votre chemin! Vous êtes prévenus!
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    70 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2023
    FLAMBOYANT ! Tellement riche, si long, qu’il retrace « la période d’or des studios d’Hollywood et des débuts du parlant! Comme singing in the rain, mai avec un point de vue, grave et désabusé.

    Cette fois, c’est Sodome et Gomorrhe et le basculement d’une société de débauche jusqu’à « moralisatrice » ….
    Le film est beau et grave………
    L’histoire du cinéma, parallèle à celle d’une société?
    Margot Robbie et Brad Pitt, sont bouleversants !
    CinemaxGhinozzi
    CinemaxGhinozzi

    12 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 janvier 2023
    Whiplash étant l'un de mes films préférés, j'attendais impatiemment le projet Babylon de Damien Chazelle depuis son annonce il y a plus de trois ans. Le premier blockbuster de 2023 est un pur régal audiovisuel, une véritable claque de cinéma. Avec son cinquième long-métrage, le réalisateur franco-américain assure sa place à la table des plus grands.
    Le cinéaste nous livre un pur film d'auteur tant il parvient à mélanger les genres. Tout d'abord la comédie, qui a une place capitale spoiler: : démarrer sur un éléphant qui cague sur le protagoniste est terriblement efficace
    . Je pense aussi spoiler: au producteur de la Warner qui se fait interrompre par un bruit de pet lorsque Jack lui demande si les gens veulent vraiment du cinéma parlant.
    On rigole beaucoup devant Babylon mais on pleure parfois notamment durant la dernière demi-heure qui mélange tristesse, mélancolie et beauté. On se demande tout du long comment ce film complètement fou va se terminer, Chazelle conclut somptueusement avec spoiler: cette séquence expérimentale
    qui fait office de déclaration d'amour au cinéma. Le réalisateur fait du cinéma une fin en soi à laquelle nous sommes tous, acteurs, producteurs, critiques, juste de passage dans cette aventure humaine qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Le cinéma nous donne la lumière pour un temps, puis finit par nous la reprendre pour la donner à quelqu'un d'autre comme dans spoiler: la brillante mise en scène de la mort de Nellie qui vient naître et mourir dans l'ombre en traversant brièvement la lumière.
    En parlant de lumière, le travail qui a été fait dessus est colossal notamment dans la séquence introductive spoiler: lors de la fête
    avec cette lumière orangée qui vient lécher la peau des acteurs pour faire apparaître la sueur sur leurs visages. En outre, on peut également parler de la musique jazzy de Justin Hurwitz qui va une nouvelle fois finir dans ma playlist Spotify avec une bande originale qui vient donner un coup de fouet à une histoire et des personnages qui n'en avaient pas spécialement besoin ; Margot Robbie et Brad Pitt signent peut-être ici la meilleure performance de leur carrière respective. Pour conclure, généralement adepte du montage rapide, on a dans ce long-métrage des plans-séquences de plusieurs minutes qui attise ma curiosité tant il paraisse compliqué à faire. C'est très agréable d'avoir un blockbuster qui accepte de mettre une part de leur budget à disposition des techniques de tournages pour délaisser les fonds verts et toutes les corrections numériques.
    Babylon, c'est trois heures de cinéma qu'on ne voit pas passer tant l'univers et les personnages qui le composent sont attachants. Je crois que la meilleure chose reste que Chazelle n'ait que 37 ans et qu'il lui reste encore au moins 30 années pour enrichir son oeuvre qui est déjà une pièce majeure du cinéma du 21ème siècle.
    Joce2012
    Joce2012

    180 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2023
    Film très long pour pas grand chose, un peu dans l'esprit de sans filtre, parodie du cinéma et cariture des acteurs...
    CRIME
    CRIME

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 janvier 2023
    Damien Chazelle s'etait pris pour Jacques Demy dans La La Land sans le valoir mais c'etait quand meme plaisant.
    Là il se prend pour Fellini mais Mon Dieu quelle horreur ! La camera bouge tout le temps, c'est de la contre-plongée systematique , tous les acteurs surjouent , Brad Pitt est une caricature , la musique est nulle . Ce n'est que vulgarité accrocheuse. J'ai tenu 1 heure ( pour la 3ème fois en plus de 60 ans !!)

    Bref , à fuir !
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    84 abonnés 287 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2023
    Ai vu "Babylon" de Damien Chazelle. Dans les 15 premières minutes un éléphant défèque en gros plan sur l'objectif de la caméra (donc sur nous spectateur), une femme urine sur le torse d'un vieil obèse, une autre fait une overdose et une centaine de personnes se livrent à une partouze géante et endiablée. Le film pendant sa première heure est sur le programme essorage, un tempo allegro-furioso et épileptique. Impossible de reprendre sa respiration, ni de sortir de la salle devant tant d'outrances et d'hystérie, ce que j'aurais pu faire des dizaines de fois. Après cette heure éreintante, le film passe en mode fibre plus délicate et c'est là que le projet de Damien Chazelle trouve tout son sens, celui de raconter les tous débuts d'Hollywood, aux temps où les tournages se faisaient à la chaine en extérieur dans le désert et sous le soleil californien. Nous suivons trois protagonistes, Jack Conrad (Brad Pitt) un acteur en phase déclinante, une fille vulgaire et à la voix de canard qui n'a qu'un rêve écraser Hollywood sous ses pieds à défaut de son talent, Nelly LaRoy (Margot Robbie extraordinaire) et un musicien noir qui joue divinement de la trompette sur les plateaux de tournage de film muet, Sidney Palmer (Jovan Adepo). C'est quand on comprend que Chazelle nous raconte une vie probable du trio protagoniste de "Chantons sous la pluie" (Don Lockwood l'acteur, Cosmo Brown le musicien) et plus particulièrement de Lina Lemont (la starlette) dont la carrière s'est brisée du jour où le cinéma muet est devenu parlant, que l'on crie au génie. Car Chazelle est un immense metteur en scène, et je n'oublierai jamais l'impact qu'a eu sur moi "Whiplash" son premier film. "Lalaland" n'était pas tout à fait réussi et ce nouvel opus "Babylon" est parfois raté. A l'heure où la série est reine, il est de moins en moins possible de faire des films de 3 heures sans des longueurs et répétitions. L'introduction vous met KO d'office, le milieu est vraiment très bien et frise le chef d'oeuvre, la dernière heure tarde à trouver sa conclusion et tombe un peu dans la baisse de glycémie. Ce film qui voit tous ses personnages snifer de la cocaïne est surtout sur-vitaminé, trop de plans, trop de musique jazz (souvent du copié-collé de "Lalaland"), trop de cris, trop d'extravagances... bref trop de sucre. Chazelle emprunte aux maitres de la naissance du cinéma dans de nombreuses références amusantes mais sa mise en scène s'inspire surtout de Baz Luhrmann mais sans sa classe, de Tarantino mais sans sa précision, de Tod Marshall mais sans son sens de la comédie-musicale et des Monty Python sans le second degrés. Chazelle emprunte un peu trop en oubliant que lui aussi a un vrai style. "Babylon" peut être vu comme est un medley, un patchwork, un immense hommage. Il y a des scènes d'anthologies indéniables dont une rencontre entre Jack Conrad-Brad Pitt et une journaliste à la plume venimeuse, seul moment d'émotion, et la grande scène où Margot Robbie-Nelly LaRoy qui a appris à poser sa voix sur le souffle et à masquer sa vulgarité est invitée à une soirée avec toutes les femmes "très chics" d'Hollywood qui la regardent comme la dernière des dernières et qui n'attendent que le faux pas. Chazelle est touchant dans toutes ses nombreuses références à "Chantons sous la pluie" et l'on comprend à postériori que la scène d'ouverture est à l'image d'Hollywood, ce rouleau compresseur qui enfante et broie ses stars à la chaine (Marylin Monroe en tête de gondole). La bande son est d'une grande efficacité, la photographie rarement belle, le montage énergique, le scénario estoufadou mais roboratif avec des fulgurances et de la virtuosité. Mention particulière à Margot Robbie qui est renversante dans cette interprétation très physique, une réelle performance. Le film que l'on rejette pendant, trouve une vraie signification et s'imprègne après la projection dans le cerveau et les tissus "nerveux"... ce qui pourrait être le mode défroissage et repassage
    Mickkado
    Mickkado

    6 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2023
    Une fresque déjantée de l'histoire de Hollywood dans les années 20-30, véritable déclaration d'amour au cinéma tout en dénonçant les excès et les défauts de celles et ceux qui le font... C'est beau, drôle, violent, vulgaire, excessif, burlesque, décadent, un peu à l'image de cette époque débridée que l'on traverse un verre à la main. C'est aussi un peu long (plus de 3h...), mais le film va souvent à la vitesse de ses personnages c'est à dire à 200 à l'heure. Margot Robbie est incroyable en actrice volcanique et autodestructrice.
    Jedonnemonavis
    Jedonnemonavis

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2023
    HORS NORMES !! Je l'ai tellement aimé, je le trouve tellement tellement riche de détails , de scènes épiques et déjà cultes que je suis retourné le voir le lendemain !
    Damien Chazelle vous êtes un véritable Artiste , BRAVO !!. J'ai adoré la manière dont sont traitées les thématiques telles que la société , la morale ,l'amour , la réussite ,l'évolution du cinéma et bien d'autres .La manière de filmer, le parti pris de scènes très appuyées .
    Certes je ne m' attendais pas du tout à cela mais c'est ça qui est génial , j'ai été bousculé , j'ai été surpris , j'ai rigolé, j'ai versé ma larme !!! Quel tourbillon, les acteurs sont exceptionnels et la fin est MÉMORABLE , j'ai été bluffé ... Quelle liberté!!
    Cela fait du bien de voir un tel film dans notre société d'aujourd'hui .
    MERCI Damien !!
    Cécile P.
    Cécile P.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 janvier 2023
    Un film globalement prétentieux, vulgaire et fatiguant. Aucun parti pris dans le scénario. Chazelle essaye de tout montrer, voire tout exagérer au point de rendre ridicule l'industrie du Cinéma Hollywoodiens. Les personnages sont presque tous insupportables, on ne s'attache à rien.
    On peut lui accorder les belles images et la BO jazzie (mais beaucoup trop présente).
    cecile splash
    cecile splash

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 février 2023
    Dégueulasse. En plus de l'exploitation animale dont ne s'est pas privé le réalisateur avec ce pauvre éléphant ridiculisé dès le début du tournage, ce film est prétexte à la partouze etc. Nul doute que ça plaira à un bon nombre.
    Colette B.
    Colette B.

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 janvier 2023
    trop de sexe trop de drogue trop d'alcool ....trop vite....pas de sentiments....pas d'amour....pas d'émotion...non cet Hollywood ne fait pas rêver et si pour être acteur reconnu il fallait être drogué alcoolique et sadomaso alors cet acteur là mérite qu'on l'oublie...très vite! et ce film là aussi!
    Shawn777
    Shawn777

    485 abonnés 3 358 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    De Damien Chazelle, je n'ai pas encore rattrapé "Lalaland" ni "First Man" (mais qui avait moins marqué les esprits il me semble) et n'ai donc vu pour l'instant que "Whiplash". Je ne partageai donc pas la hype de beaucoup de spectateurs puisque je ne suis pas un fan de l'univers du réalisateur, que je ne connais donc que très peu, et je ne m'attendais donc à rien ! En revanche, l'affiche et le casting sont plutôt engageants, de même que le synopsis d'ailleurs. Le film retrace en effet le passage du muet au parlant tout en s'intéressant au mode de vie plutôt déluré des stars de l'époque et de leur difficulté à passer du muet au parlant. On est donc clairement ici dans "Chantons sous la pluie", dont la référence est d'ailleurs complètement assumée (avec de nombreux clin d’œils mais également carrément avec des passages du film, passages qui s'incorporent parfaitement dans l'intrigue et ne sont pas pas là juste histoire d'être là), plongé dans l'univers de Tarantino et notamment évidemment celui de "Once Upon a Time... in Hollywood". On pourra dire ce qu'on veut mais la comparaison est inévitable et va d'ailleurs sûrement ressortir dans de nombreuses critiques ! Le film traite effectivement du même milieu mais quelques décennies plus tôt, a le même ton provocateur et insolent mais comporte également le même casting, enfin du moins Brad Pitt et Margot Robbie. Qui incarnent certes des personnages complètement différents mais qui sont tout de même là ! Pour autant, je n'ai pas eu l'impression d'assister à une redite ni à une pâle copie du film de Tarantino. Effectivement, même si on garde ce côté insolent (et le ton est d'ailleurs donné dès la très longue - mais excellente - scène introduction qui est la fête dans laquelle tout est permis), les univers des réalisateurs sont malgré tout assez différents, et notamment car les références ne sont pas les mêmes. On voit très clairement dans les deux films que Tarantino et Chazelle tentent avant tout de rendre un immense hommage au cinéma en déballant leur amour envers ce dernier mais ils ont une manière très différente de le mettre en scène. Et j'ai particulièrement apprécié ici toute la dernière séquence (à partir du moment où Manny rentre dans le cinéma) qui est magistrale. Alors oui, on pourra dire que c'est facile, que Chazelle se regarde le nombril etc. et ce qui n'est pas faux du tout mais j'ai tout de même complètement adhéré ! De même que la scène d'introduction, tout le début du film est excellent. on découvre en même temps que les personnages (surtout Manny et Nellie) les conditions de tournage très particulières du muet, ce qui donne lieu à des scènes complètement jouissives dans lesquelles le réalisateur s'éclate sur la mise en scène, le montage et le bruitage. Le réalisateur s'intéresse d'ailleurs énormément au son, puisque c'est le thème de son film, notamment avec des scènes complètement dépourvues de son, nous mettant alors dans la peau d'un spectateur de l'époque, regardant un film muet. Le réalisateur adore par ailleurs créer un effet miroir avec nous mais également avec le projecteur, filmant assez souvent une salle, prenant le temps de s'intéresser à chaque spectateur ou même à la lumière du projecteur, ce qui créer, encore une fois, cet effet miroir. Et c'est très bien géré car ça en est presque dérangeant. En tant que spectateurs, nous sommes en effet voyeuristes de ce qui se passe à l'écran ; presque poussé par des pulsions scopiques, nous sommes dans le noir et nous observons tranquillement les personnages principaux. Puis lorsque le réalisateur filme ces spectateurs, il brise presque le quatrième mur en nous donnant l'impression qu'il nous filme nous. Je trouve malheureusement que le film possède un petit ventre mou, c'est quelques fois relativement lent et puis surtout, le film part à un moment donné dans un tout autre délire le temps d'une grosse séquence (je pense que les spectateurs ayant vu le film seront de quelle série de scènes je parle). C'est une séquence qui rentre complètement dans le délire quelques fois perché du film mais qui, paradoxalement, nous sort un peu de l'univers, ce qui est bien dommage ! Comme je l'ai dit précédemment, le réalisateur s'éclate concernant la mise en scène en nous livrant des plans tantôt ingénieux, tantôt magnifiques. Concernant les acteurs, nous retiendrons particulièrement Brad Pitt, Margot Robbie et Diego Calva qui sont très bons. On retiendra également l'excellente B.O. de Justin Hurwitz qui vient notamment rythmer les excellentes scènes de fête. Je suis donc complètement tombé sous le charme de "Babylon" qui aborde cette époque du passage du muet au sonore avec autant de comique que de drame, qui peut même parfois virer au mélo, à l'horreur et bien-sûr au politiquement incorrect.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    132 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 janvier 2023
    Grosse grosse déception avec ce trèèès long métrage lourd, indigeste et d’une grande vacuité. J’avais quitté Damien Chazelle avec le superbe « La La Land » (n’ayant pas vu « First Man »), et je le retrouve en bien piètre forme avec « Babylon »… Lui qui était il y a quelques années un jeune prodige prometteur semble s’être brûlé les ailes et montrer clairement ses limites dès son quatrième long métrage…

    Car toute la « machinerie » Chazelle semble révélée, avec toutes ces ficelles qu’on voyait à peine dans « La La Land » ou « Whiplash » et qui sont par trop évidentes ici. Chazelle paraît même faire de « Babylon » un écho de « La La Land », comme si c’était son envers sombre, sale et lubrique, en mode bad trip. On retrouve un même duo de personnages masculin et féminin qui rêvent de gloire et de succès à Los Angeles, et dont les parcours se croisent et s’éloignent régulièrement. On retrouve aussi un portrait de Los Angeles, à la fois ville magique et factice, peu reluisante, constituant presque un personnage à part entière. Ou encore des motifs mélodiques communs dans la bande son de Justin Hurwitz, avec 3 ou 4 fois ces zooms sur une trompette, répétés jusqu’à plus soif, pour mieux tenter de dynamiser une séquence et le film… Mais tous ces gimmicks, ces clins d’œil pas très fins, je les vois davantage comme un certain manque d’inspiration (la BO d’Hurwitz était tout à fait oubliable et très décevante), alors que Chazelle rame pour nous offrir quelque chose d’un minimum intéressant.

    Il faut dire qu’il n’est pas aidé par son scénario, qui prend l’eau de partout. Certes les 3 heures du long métrage passent plutôt bien, le fait que ce soit relativement décousu n’est pas un problème, ça évite qu’il soit trop prévisible. Pour autant, avec sa trajectoire d’ascension puis de chute typiquement scorsesienne (Chazelle signe là son « Loup de Wall Street »), on est clairement dans quelque chose d’attendu, pour tout dire de déjà-vu et même complètement téléphoné. La bande annonce l’annonçait d’ailleurs, et sur ce plan, comme sur beaucoup d’autres, Chazelle ne nous surprend absolument pas.

    Le thème central de ce film, c’est le passage du cinéma muet au parlant, avec la nostalgie de cet art à la fois industriel et artisanal, exubérant et fou, qui a cédé la place à un cinéma lisse et puritain, vidé de sa substance. En filigrane, Chazelle semble parler aussi de la situation d’aujourd’hui, avec la fin du cinéma à grand spectacle et ambitieux, alors que les films ultra formatés Disney/Marvel règnent sans partage sur le box-office mondial et que les plateformes du type de Netflix et Disney+ ont donné le coup de grâce au septième art.

    Le problème est que Chazelle le fait très maladroitement. Son film est une accumulation de scènes délirantes et vulgaires (du genre pipi-caca), certes souvent drôles voire très drôles, mais qui donnent du cinéma muet une image de fête foraine stupide et sans fin (à l’image de la séquence introductive du film), ou d’un art grotesque et très bas de gamme (comme ces films avec l’aguicheuse Nellie LaRoy, jouée par Margot Robbie). Par conséquent, on a du mal à comprendre ce qui peut être sauvé et pourquoi ce cinéma-là a tant de valeur… Certes, Chazelle se la joue « politiquement incorrect », il ne voulait pas livrer un monument froid et glacé à la gloire du septième art, et en un sens heureusement. Mais à force de tout le temps jouer la dérision et le graveleux, impossible de se sentir touché ou ému par les acteurs, même dans les « séquences émotions » pourtant bien surlignées par la mise en scène balourde de Chazelle…

    Le problème vient peut-être aussi des acteurs… Honnêtement, le film repose avant tout sur les épaules de Brad Pitt, qui cabotine à mort, mais qui est à la fois excellent, réjouissant et attachant. Chacune de ses scènes vaut son pesant de cacahuètes. Il a un rôle proche de celui qu’il avait dans « Once Upon A Time… In Hollywood » de Tarantino, celui d’un acteur déchu, une ancienne gloire, un vieux de la vieille qui a tout traversé et qui tient encore debout malgré une avalanche d’excès. C’est certainement lui l’acteur le plus drôle (l’air de rien) et le plus touchant du film. Le plus talentueux en somme. On peut même y voir une réflexion méta, Brad Pitt étant sans doute l’un des derniers grands acteurs américains, capable de tout jouer, tout en sachant faire preuve d’auto-dérision (coucou Tom Cruise).

    Pour Margot Robbie et Diego Calva, en revanche, le bât blesse. Oh ils font le job, c’est certain et je le reconnais volontiers. Mais j’ai eu le plus grand mal à m’attacher à eux. Pour ce qui est de Robbie, avec son personnage très cliché et mal écrit de fille décérébrée mais ambitieuse, on ne peut que s’attendre à ses déconvenues. De plus, son manque de caractérisation et de personnalité l’empêche de « vivre » au-delà des séquences où elle apparaît. Là elle est juste en deux dimensions, purement fonctionnelle, sans la moindre nuance… A l’instar de Diego Calva, qui joue le personnage en retrait avec qui on découvre Hollywood et auquel on est censé s’identifier, comme de coutume dans les romans ou les films. Mais il est bien trop terne pour emporter notre adhésion…

    En plus de tous ces défauts qui grèvent le long métrage, la mise en scène de Chazelle est d’une banalité affligeante. Si la photographie est plutôt belle mais un poil trop artificielle, ses cadrages et sa construction des plans n’ont rien d’impressionnants. Certes, il joue de la profondeur de champ et de mouvements de caméra ambitieux, mais visuellement, son film n’a aucune personnalité. Il se place dans le droit sillage d’un Scorsese, comme une sorte de Paul-Thomas Anderson du pauvre. Seul le rapport entre l’image et la musique (jazz) est un début de marque de fabrique, mais bien dérisoire. Rappelons-nous d’ailleurs que dans « La La Land », Chazelle vole beaucoup de ses bonnes idées à d’autres cinéastes souvent bien plus talentueux…

    Et puis à la fin des fins, après 3 longues heures complètement hystériques, Chazelle s’est dit que ça ne suffisait pas et qu’il voulait nous en mettre encore plus plein la vue. Il nous « offre » alors un montage accéléré des films les plus iconiques de l’histoire du cinéma, avec dans les oreilles une bande son à la limite du supportable. Comme s’il crachait à la gueule du spectateur « regarde comme je suis un génie » (kubrickien). Ça plus la séquence hideuse et glauque au possible avec Tobey Maguire, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Sans parler des nombreux appels du pied à « Chantons sous la pluie », un authentique chef-d’œuvre, lui, qui ne devrait rien avoir à faire avec ce sinistre long métrage…

    Ainsi donc Chazelle ça ne serait que du flan ? Une imposture de plus, un cinéaste qui pique tout aux autres et incapable de proposer quelque chose de réellement neuf et intéressant ? Hélas, j’en ai bien peur…
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