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SansCrierArt
54 abonnés
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2,5
Publiée le 11 juin 2021
De nos jours, Sophie, parisienne de 28 ans, voudrait être dessinatrice, rencontrer le vrai amour et changer de matelas.
C'est sans doute Nine Antico qui résume le mieux les réserves qu'on peut porter à son film, via Sophie qui, lors d'un casting, dit à peu près ceci "j'ai trouvé le scénario inabouti."
Playlist est construit en une succession de saynettes de quelques petites minutes censées dessiner le personnage et ses errements professionnels et amoureux. On sourit parfois. On attend beaucoup. Et on se raccroche à l'énergie déployée par Sara Forestier et le pouvoir comique de la décalée Laetitia Dosch que la réalisatrice malheureusement sous exploite.
Dans “Playlist” Sara Forestier a 28 ans, est fauchée et rêve de devenir dessinatrice. Elle aimerait aussi trouver l’amour. Mais entre les fantasmes et sa réalité, les distances sont larges. On assiste à ses tentatives d’un avenir meilleur et de sa complicité avec son amie jouée par Laetitia Dosch. Si de nombreuses répliques prêtent à sourire comme le “Je t’ai pas dit je t’aime, j’ai dit j’éteins”, il manque à “Playlist” un je-ne-sais-quoi de pétillant. Tourné en noir et blanc pour marquer l’esprit intemporel de la quête amoureuse, le premier long-métrage de Nine Antico est une comédie sincère, féministe et satisfaisante, enrobée par une bande originale attrayante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Dans un esprit très Nouvelle Vague à la sauce contemporaine et féministe. Saupoudré d'une BO planante ce film est délicieux et rafraîchissant et ça fait du bien!
Sophie (Sara Forestier) a vingt-huit ans, une amie-pour-la-vie (Laetitia Dosch) et pas mal de soucis. Elle a un solide coup de crayon mais n'a pas fait les Beaux-Arts. Faute de mieux, elle cumule un boulot de serveuse dans un restaurant et d'attachée de presse dans une petite maison d'édition dirigée par un patron tyrannique (Grégoire Colin). Sa vie amoureuse n'est guère plus flamboyante. Elle enchaîne coups de foudre et ruptures.
L'affiche de "Playlist" est prometteuse. Elle nous annonce "la comédie pour retourner au cinéma, danser dans les bars, retomber amoureux, dîner entre amis, revoir sa famille, donner des coups de boule". Sa bande-annonce ne l'est pas moins qui nous introduit à Sophie, ses amis, ses amours, ses emmerdes (Aznavour ! sors de ce corps !). On escompte une sympathique comédie sentimentale, pas le film de l'année, mais un bon moment avec deux des actrices les plus touchantes de leur génération.
Hélas ! On est vite déçu. Nine Antico, elle-même bédéiste, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Suzanne ; mais cela ne suffit pas à donner de l'épaisseur aux cartons successifs, filmés à la va comme je te pousse, qui racontent sa vie parisienne. Les actrices y sont excellentes - Sara Forestier, au premier chef, qui est de chaque plan, mais aussi Laetitia Dosch dont le talent avait explosé en 2016 dans "Jeune femme" et dont on espère qu'elle transformera très vite l'essai - mais elles ont peut-être passé l'âge d'interpréter des rôles d'adulescentes [je tremble d'être taxé d'âgisme ou de sexisme pour ce bémol]. La BOF est omniprésente, au risque parfois de prendre le pas sur l'image. Quant au noir et blanc satiné, qui louche éhontément du côté de la Nouvelle Vague, on peine à voir la valeur ajoutée qu'il apporte.
On ne rit jamais - sinon à une réplique qu'on avait déjà entendue dix fois dans la bande-annonce - on ne sourit guère ; on n'est pas vraiment touché ; on s'ennuie ferme.
Parmi l'avalanche de comédies minables produites chaque année en France il émerge quelquefois une petite production comme Playlist qui sans être exceptionnelle est suffisamment enjouée, bien écrite et fraiche pour faire oublier tous les navets de la bande à Fifi. Sara Forestier incarne une presque trentenaire qui aimerait bien être auteur de BD, non pardon de romans graphiques comme on nous l'apprend ici, mais qui est serveuse, qui aimerait bien donner un sens à sa vie et pourquoi pas tomber amoureuse. Des chemins donc déjà balisés mais tracés avec spontanéité et vivacité que l'on parcourt avec une bande son digne d'un film indépendant américain (Electralane, Daniel Johnston, Vivian Girls, Slint,...)
Sophie aimerait être dessinatrice et aussi trouver l'amour. Elle multiplie les expériences amoureuses et professionnelles.
C'est la première réalisation de Nine Antico, qui de base est une autrice de bandes-dessinées. Elle a écrit le scénario en collaboration avec Marc Syrigas (Les Beaux Gosses)
Une comédie en noir et blanc, c'est assez rare pour être soulignée. Cette volonté d'intemporalité par Nine Antico, montre sa volonté de signer un premier film de caractère. Même si tout n'est pas parfait, j'ai tout de même trouvé le résultat bien.
En effet, malgré les différentes galères qui peuvent arriver à Sophie, on va rester dans une mouvance très positive. Impossible de se laisser abattre à côté de cette femme qui ne perd jamais espoirs, que ce soit en amour ou au boulot. Il se passe toujours le petit truc fun pour nous donner le plaisir. La narration en voix off de Bertrand Belin, vient ajouter du calme et un recul sur cette tranche de vie.
Tout va tourner autour de la serveuse, rêvant d'être dessinatrice et heureuse en couple. Seulement, rien ne se passe comme prévu pour elle. Son personnage est très attachant. Entant le centre, il est très bien travaillé d'un point de vue psychologique. J'ai aimé sa richesse.
D'autant plus que Sara Forestier est une actrice fantastique. Elle donne vie à Sophie de la plus belle des façons. J'ai été absorbé par sa performance.
Par contre, son amie Laetitia Dosch n'est pas au même niveau. Sa présence plombe malheureusement plusieurs passages. Elle donne l'impression de ne pas être impliquée. Heureusement, le reste du casting secondaire vaut le détour avec notamment Inas Chanti, Pierre Lottin et Grégoire Colin. Chacun incarne bien son personnage pour apporter une belle valeur ajoutée.
Cela n'empêche pas d'avoir quelques passages mous en étant trop scotchés aux actions de Sophie. Cette comédie assez courte se regarde tout de même agréablement.
Ai vu le très joli premier film plein de fraicheur et de trouvailles de Nine Antico « Playlist ». Tout d’abord dans la forme « Playlist » est en noir et blanc car son personnage principal Sophie est une jeune dessinatrice de BD qui ne travaille qu’en noir et blanc. La caméra se contente merveilleusement d’un cadrage et d’un éclairage tout comme les planches de bandes dessinées, aucun mouvement, tout est filmé de front et souvent en gros plan. Le montage et la structure sont un savant mélange de références à la « Nouvelle Vague » (« Antoine et Colette » de Truffaut entre autre) et de Pop années 90. La voix off masculine et ses commentaires parcimonieux ne sont pas sans nous rappeler la voix de Claude Piéplu dans les « Shadocks » pour mieux souligner la vie chaotique et pas toujours logique de Sophie. C’est très amusant, malicieux, surprenant, léger… on ne rit jamais mais on a toujours le sourire aux coins des lèvres. Rien ne va dans la vie de Sophie qui a presque 30 ans encore en colocation, les amours s’enchainent, les petits boulots aussi… Il n’y a que les punaises de lit qui lui collent à la peau et sa passion pour le dessin. Qui mieux que Sara Forestier pour interpréter Sophie avec autant de légèreté, d’étrangeté, d’énergie, de justesse… elle est absolument parfaite et le film repose totalement sur ses épaules. Laétitia Dosh est très bien en bonne copine qui partage les mêmes galères. La bande son est géniale et pointue. Lspoiler: e scénario est abouti et cohérent avec des personnages secondaires qui existent vraiment et un joli clin d’œil à la fin quand on comprend que la boucle est bouclée. Une très jolie découverte et un premier film original et abouti.
Je m'y connais pas beaucoup en bandes dessinées mais découvrir ce premier film de Nine Antico, à la base autrice de BD, me fait dire qu'elle arrive à puiser l'essence de son art pour créer une oeuvre cinématographique pas comme les autres, différente des moules habituels des comédies nationales. Satire du milieu de l'édition, cette chronique en noir et blanc raconte les amours contrariés d'une trentenaire paumée, en pleine réorientation professionnelle. Pas folichon comme pitch me direz vous. Mais la réalisatrice réussit à en faire quelque chose de personnel, nous faisant oublier la banalité du film "portrait d'une génération" à forte teneur féministe. Déjà, les personnages principaux se confondent dans une galerie d'autres visages. Les nombreux gros plans font office de vignettes. On est dans le métro. Il y a de l'agitation et notre héroïne à la ramasse est comme vous et moi. Elle galère et semble subir les événements plus qu'elle ne les vit avec passion. Très vite, on s'aperçoit que le film prend la forme d'un zapping où les situations, voire les sketchs s'enchainent. Des histoires laborieuses avec le plan cul, on passe à la coloc reloue puis aux nouveaux collègues excessifs, sans oublier les intermèdes comiques avec la meilleure amie fofolle. Ah oui, et une voix-off, philosophique et un brin anecdotique, sert de ciment pour recoller ces paysages entre eux. Via des situations décomplexées et amusantes, on se laisse aller en observant les pérégrinations d'une femme qui ne veut qu'être aimée à sa juste valeur. La tandem Sara Forestier/Laetitia Dosch est un atout indéniable, soutenu par des seconds rôles comiques bien choisis (Pierre Lottin, Andranic Manet...). Burlesque et mélancolique, "Playlist" se veut intemporel avec ses tubes de Gainsbourg et Daniel Johnston et son aspect vintage qu'on croirait presque issu de la Nouvelle Vague. Je me questionné sur le noir et blanc mais je pense qu'il ne faut pas chercher plus loin que la dimension graphique qui rappelle le cadre de la bande-dessinée. "Playlist" est un plaisir simple, ni dingue ni raté, qui ne prétend pas faire la morale et je dois dire que c'est plutôt agréable. C'est juste la trace d'une artiste qui a eu envie de raconter sa version des faits. Alors oui, c'est parfois désordonné et un peu trop simple, mais au moins ça ne prétend pas refaire ou faire mieux que ses semblables. Rafraichissant !
Playlist est censé être une comédie. Voire. De celles qui ne font pas rire et à peine sourire, visiblement, et essaient de capter l'air du temps, dans une suite de péripéties plus ou moins captivantes, à défaut d'un vrai scénario. Il y a là des partis pris trop signifiants comme ce noir et blanc, pour faire chic, son accompagnement musical, un peu trop présent pour masquer l'absence de dynamisme de la mise en scène et, surtout, une voix off un brin sentencieuse qui s'interroge sur l'amour, un sujet sur lequel il semble impossible de trouver quelque chose d'autre à énoncer qu'une ribambelle de platitudes. Au confluent de la nouvelle vague des années 60 et du cinéma américain indépendant, Playlist est plus programmatique qu'excitant, décrivant des ambiances et se lovant dans une certaine paresse narrative avec de vrais tunnels parfois, c'est à dire des scènes qui ne servent à rien ou d'autres faussement osées dans une veine gynécologique d'un goût contestable. Le film ressemble à son héroïne, sans satisfaction dans ses vies professionnelle et sentimentale, comme dans une comédie romantique délavée qui se cherche sans se trouver. Sara Forestier n'est pas spécialement emballante, moins que dans certains de ses rôles précédents en tous cas, et la déception vient surtout de Lætitia Dosch dont la pétillance habituelle semble cette fois l'avoir quittée. Peut-être que le film paraîtra meilleur quand les années auront passé et qu'il apparaîtra éventuellement comme un témoignage sur la vie d'une jeune femme célibataire du début des années 2020. Mais rien n'est moins sûr.
Pour son premier long-métrage, la réalisatrice Nine Antico nous plonge dans la vie d'une jeune femme de 26 ans (Sophie) un peu perdue entre ses galères amoureuses et ses déconvenues professionnelles. Son talent et sa passion sont le dessin, la bande dessinée en particulier. Heureusement, elle peut s'appuyer sur une véritable amie (Julia) vivant à peu près les mêmes difficultés qu'elle. Cette fable contemporaine, proposée de façon surprenante en noir et blanc, et mettant en scène des personnages de la génération Y cherchant un peu leurs repères dans la vie, se révèle somme toute très rafraîchissante, avec ce duo hyper plaisant Sara Forestier / Laetitia Dosch. Rien de très puissant ni de très profond dans ce film, mais le style décousu assumé, agrémenté de certaines scènes cocasses et amusantes, permet de passer un moment cinéma plutôt délassant. Léger, agréable et moderne. Site CINEMADOURG.free.fr
Illustratrice et auteure de bandes dessinées, Nine Antico réalise son premier long métrage avec "Playlist". Ignare en matière de "roman graphique", je ne la connaissais pas ! La bande annonce donnait envie, mais on pouvait être inquiet en voyant le nombre de 5 étoiles "bidon" sur Allociné : certainement des comptes ouverts pour l'occasion par les attachées de presse ou le distributeur. Malgré la présence de Sara Forestier, le résultat, qui rappelle fort les films très surestimés de Noah Baumbach, est tout sauf enthousiasmant. Son rôle : Sophie, une jeune femme de 28 ans qui se cherche, tant professionnellement que sentimentalement. La pauvre Sara Forestier fait ce qu'elle peut, mais ce mélange de satire du milieu de la BD et de film sur sa recherche d'un compagnon crédible et stable n'arrive jamais à décoller. A ses côtés, Laetitia Dosch n'est vraiment pas bonne du tout et Inas Chanti n'est guère meilleure. En fait, la meilleure comédienne en dehors de Sara Forestier est Sophie Cattani qui joue le rôle d'une gynécologue. Malheureusement, on ne la voit que 30 secondes. Finalement, le seul intérêt du film, c'est dans la BO qu'on la trouve, une BO qui met en lumière le trop méconnu Daniel Johnston, dessinateur à ses heures lui aussi et dont la chanson qu'on entend à plusieurs reprises résume l'espérance de Sophie : "True Love Will Find You In The End", le véritable amour finira bien par te trouver.
Drôle, frais et profond aussi. Un film qui fait du bien en ce temps pénibles. Le beau noir et blanc transfigure paradoxalement les multiples couleurs de ce film.