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Pierre Kuzor
116 abonnés
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4,0
Publiée le 28 août 2020
Ai vu le réjouissant "Effacer l'historique". Ours d'argent au dernier festival de Berlin. Gustave Kervern et Benoit Delépine se font un malin plaisir à placer l'humain sous leur microscope précis et ingénieux... et l'humain que nous sommes tel un hamster emprisonné dans sa roue, est condamné à courir de plus en plus vite pour de toute manière perdre le contrôle et les pédales à tous les coups... Le constat des scénaristes-metteurs en scène est effrayant (même si nous le connaissons tous) nous sommes l'esclave de notre téléphone portable, de notre ordinateur et d'entreprises internationales ... Il est hallucinant que nous acceptions de "mémoriser" un nombre de codes inimaginables, de passer notre temps à justifier que nous ne sommes pas des robots en cochant des cases représentants des feux rouges et des passages piétons (n'est-ce pas le site de France Inter ???), de suporter d'être en stand by pendant des minutes interminables et payantes face à des voix robotisées en attendant notre correspondant qui n'est de toute façon jamais le bon, à être harcelé pour qu'on nous vende des crédits pour acheter objets chers et qui ne servent à rien et surtout que nous se saurons pas faire fonctionner... ce qui va nous pourrir encore plus la vie. Nous suivons avec réjouissance trois voisins-amis paumés, loufoques, attachants, pitoyables, sincères... (un peu beaucoup nous mêmes) se dépêtrer avec beaucoup de mal et peu de bien face au GAFA... Ce film est extrêmement bien écrit, les dialogues sont souvent drôlissimes, les situations à peine exagérées hallucinantes, l'interprétation de Denis Podalydes et de Corinne Masiero (plus sobre que d'habitude) est au cordeau avec une mention spéciale à Blanche Gardin qui joue la profondeur de la dépression et de la solitude avec brio. Le cadre totalement décadré en permanence est digne de master class dans les écoles de cinéma tant il interroge et rend burlesque la moindre situation. Le montage qui passe de l'un à l'autre des personnages est vif et très bien mené. En ces temps de vaches maigres cinématographiques ce film est un bonheur d'exigence et de réflexion. Oui il y a quelques longueurs et parfois le trait d'humour n'atteint pas tout à fait sa cible... mais c'est bien peu de chose par rapport au plaisir éprouvé et à mes éclats de rire sonores et en cascade. Nous vivons dans un monde absurde où plus personne n'est à l'accueil des banques si ce n'est des stagiaires de 3ème, où l'on nous intime l'ordre à tout prix de laisser une trace de notre existence bien veine dans le cloud, et où l'on note et l'on se laisser noter nos services... "Que va-t-on devenir" dit un des personnages en conclusion ? A défaut de pleurer de désespoir : avoir le courage de jeter son portable et de retourner voir ce film qui nous tend si bien ce miroir à peine déformant, cruellement amusant et d'une belle poésie... Ah ! la nostalgie de la communication avec des pots de yaourt reliés par un cordon de notre enfance... rien de tel pour éviter les ondes maléfiques, les factures salées et le manque de réseau au fin fond de la Bretagne... et surtout garder le fil avec ses meilleurs amis à qui l'on ne peut que conseiller de voir ce film.
Ce film déjanté est porté par le trio Blanche Gardin, Denis Podalydès et Corinne Masiero. Les dialogues sont soignés. Les vannes fusent quitte à être dans l'excès et la surenchère mais jamais le message n'est brouillé. Toutes les formes d'humour y passent : du potache à l'absurde en passant par l'humour noir et le comique de situation. Pour lire la suite de la critique : https://infosparisiennes.wordpress.com/2020/08/27/kervern-et-delepine-font-rire-en-sattaquant-aux-gafam/
" Effacer l'historique" de Gustave Kervern ours d'argent au dernier festival de Berlin est une tragico-comédie très originale. En effet le ton décale et parfois dingue du film va sans doute déplaire à certains, moi j'ai vraiment accroché à l'humour des réalisateurs qui ont su très bien dirigé les comédiens du film tous vraiment géniaux ( Blanche Gardin, Denis Podalydès et Corinne Masiero) qui dénonce notre société de consommation, hyper connexion des individus au technologie dans un film plus grave qu'il n'y parait.
Le duo Kervern/Delépine met en lumière une fois de plus avec talent cette France périphérique qu'il aime tant. Celle où les ronds-points évoquent le souvenir des luttes, celle qui s'écroule sous les crédits consommation, celle qui se shoote aux séries américaines et au jambon sous vide, celle dont les rêves numériques se transforment en cauchemars. Mais qui est aussi celle de la débrouille et de l'entraide, de la poésie douce et de la révolte salutaire, celle de David contre Goliath. Chronique d'un monde 2.0 qui finira par tous nous mener au burn-out ce film dont l'écriture comique et la direction d'acteur sont irréprochables est peut-être le meilleur de ses auteurs.
Le duo Kerven/Delépine franchit un nouveau cap avec cette comédie dénonçant la société de consommation et ses multiples dérives. Les "Grolandais" s'arment d'un casting détonnant avec Corrine Masiero, Denis Podalydès, et surtout l'excellente Blanche Gardin pour son premier grand rôle au cinéma. Je me suis retrouvé pleinement dans ce monde qu'ils dénoncent à travers les portables, les crédits à la consommation et une multitude d'autres choses. Bref, c'est drôle et absurde, poétique parfois, et même si le tout est un peu foutraque, quand arrive le générique de fin, on n'a pas forcément envie de rallumer son portable. Les deux compères se bonifient au fil des films (le 10éme déjà) sans renier cet humour qui les a fait connaître.
Entre extravagance de certaines scènes de ce film et la vie réelle, notre vie en 2020, il n'y a que l'épaisseur d'un cheveu. Oui, ce film retrace sans caricature excessive, ce qui fait nos relations intimes, familiales, sociales et collectives. Et ça fait mal ! Lorsqu'on rit, ce n'est pas pour très longtemps car il n'y a pas de drôlerie dans ce que nous supportons comme travers et contraintes des outils modernes qui sont censés nous rendre la vie plus facile, alors qu'ils nous polluent inutilement dans tous les compartiments sociaux dans lesquels ils s'imposent, tout comme s'impose ce qu'on a coutume d'appeler la " mondialisation ", sans la moindre remise en cause sociale ou politique, et dans laquelle, le citoyen est happé, déstructuré, en proie à un désarroi solitaire qui lui rend la vie plus difficile.
A voir absolument, pour ceux qui ont la tête dans le guidon de la machine consumériste...
Une comédie très très drôle et très intéressante, j'ai beaucoup aimé ce film qui est très original et très perspective sur la nouvelle technologie dans le monde, avec un humour bien limité qui dépasse les sens de la comédie traditionnelle. Le duo de réalisateur ont balancé toute leur énergie, ils ont était très fin sur le scénario, beaucoup de rigolade en tout cas, des vannes très trash qui n'ont pas du tout gêné le spectateur en question. Au contraire ce film n'est pas du tout très lourdingue, il y a de la bonne volonté justement, on voit un peu cette génération qui ne sont pas habitués avec les réseaux sociaux et la pointe de la technologie, tout cette nouvelle technologie qui est très bien montrées d'ailleurs dans ce film. Je vous conseille énormément ce film parce que c'est une comédie déjantée et très attractive à mon sens. Effacer l'historique est un film qui fait du bien, ça montre très bien sans dépasser les stéréotypes et les clichés. Ce film parle aussi du fil de l'actualité puisque les trois protagonistes sont tous des "gilets jaunes". Ce duo Deléphine-Kervern ont bien maîtrisé la réalisation de bout en bout. Beaucoup de plans auquel j'ai bien aimé, y'a des plans très rapprochés où c'est très bien fait. Je sais pas si ça été tourné en Super 16 (style de cadrage des années 80), mais en tout cas au niveau des couleurs c'est très prenant. En tout cas j'ai beaucoup ris sur tout la longueur du film, pas une faille dans ce long-métrage d'auteur. Un casting très surprenant, car j'ai énormément adoré le trio Podalydès-Masiero-Gardin. Ils ont été très drôle sans gênance particulier.
excellent ! le scénario est simpliste mais les scènes et.les dialogues déchirent ! pour un film français , moi qui suis souvent réfractaire car souvent comique mais dramatique ennuyeux mai la, des scènes vraiment drôles bien goupilllees d'habitude je ris léger, là je me suis bien marré. ceux qui ont commenté soit disant null, débile ou autre, n'y prettez pas attention. si vous aimez les situations comiques de gens simples sans vous prendre la tête, allez le voir ! en plus les scènes sont filmées sur arras et les environs j'ai reconnu mon coin ! j'ai bien ri j'ai passé un super moment!!!
J'en sors et cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri. C'est dans l'esprit de ce qu'ils font sur canal plus et comme l'émission striptease. Certaines répliques vont devenir cultes
Le nouveau film du duo Kervern/Délépine montre la dépendance de la société à la technologie et plus globalement à ce qui forme la modernité. A l'image d'n Pérec ils dressent une liste de choses qui nus possèdent plutôt que l'inverse. A travers l'histoire commune de trois paumés (VTC en manque d'étoiles pour sa notation Uber, mère de famille bientôt rattrapée par une sextape et un homme amoureux d'une démarcheuse téléphonique) les auteurs brossent un portrait au vitriol de la société actuelle et de ses excès. L'histoire est certes décousue (le véritable fil rouge n'apparait qu'à la toute fin quand ils 'agit pour les protagonistes d'"effacer leur historique") mais les bons mots et les situations cocasses s'enchainent parfaitement
Une pépite vue en avant-première début mars : courez-y dès qu'il sort, c'est drôle, fantaisiste, sociale, et profondément humain. Kervern et Delépine sont décidemment d'excellents analystes de la société actuelle, de ses travers et de leurs effets sur l'humain avec un grand H. Le casting est juste parfait.