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Votre avis sur Effacer l’historique ?
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selenie
Les ex-trublions de Groland sur Canal+ s'attaquent cette fois à la nouvelle technologie et surtout aux effets néfastes. Il y a quelques envolées fantasques et absurdes à la grolandaise mais trop souvent parsemées de dialogues parfois très et trop moralisateur et surtout un peu simpliste ("ce qui compte ce n'est pas le matériel mais les amis"...) sans compter une partie Gilets Jaunes plutôt maladroite (quel rapport avec réseaux sociaux ?! Gilets Jaunes = faineants et/ou assistés sociaux ?!... etc...). Evidemment plusieurs séquences font mouches, il y a bel et bien plusieurs passages plus ou moins truculents et savoureux mais on aura connu Kervern-Delépine bien plus subtil et bien plus corrosif que cette comédie un peu poussive. Dommage...
Site : Selenie
Site : Selenie
Yves G.
Trois voisins d’un lotissement anonyme en périphérie d’une ville moyenne du Pas-de-Calais (« Dieu que c’est laid ») ont noué autour d’un rond-point, pendant les occupations des Gilets jaunes, une amitié durable. Marie (Blanche Gardin, nouvelle venue chez Delépine & Kervern), seule dans sa maison depuis que son mari l’a quitté avec son fils, est victime d’un chantage à la sextape. Bertrand (Denis Podalydès) malgré les crédits qui s’accumulent, est subjuguée par la voix d’une téléopératrice qui l’appelle de l’île Maurice. Christine est devenue conductrice de VTC mais se désespère de ne recevoir que des mauvaises notes de ses clients.
Groland en guerre contre les GAFA. Le duo Delépine & Kervern, devenu célèbre sur Canal + grâce à l’humour satirique et irrévérencieux de leur faux journal, tournent depuis une quinzaine d’années des longs métrages ensemble. "Effacer l’historique" est le dixième. Son titre (qui n’a aucun écho dans le scénario) et son affiche annoncent la couleur : il y sera question des NTIC – un acronyme que les "millenials" ne comprendront plus – des réseaux sociaux et de la déshumanisation qu’ils provoquent insidieusement.
Si on aime l’humour potache, on se régalera de celui qui habite chaque scène de "Effacer l’historique". Cet humour narquois (le « numéro vert surtaxé », « l’abonnement gratuit à 18 euros par mois ») dénonce avec finesse les absurdités auxquelles les nouvelles technologies nous réduisent : Blanche Gradin qui stocke ses mots de passe dans son congélateur, Corinne Maserio qui peine à renseigner les test de sécurité idiots censés discriminer humains et IA, Denis Podalydès qui doit faire 50km pour retirer un LRAR….
Car l’humour du duo Délépine & Kervern n’est pas une fin en soi. Il est au service d’un projet : peindre le désarroi de la France périphérique devant les nouvelles technologies. Cette « France périphérique » – désormais conceptualisé dans els ouvrages savants du géographe Christophe Guilluy – où se joue tout à la fois l’avenir de notre vivre-ensemble et le résultat de toutes les élections présidentielles, le duo aime la filmer. Leurs films se déroulent souvent dans des lotissements sans âme perdus autour d’immenses ronds-points sans âme et de centres commerciaux déshumanisés.
Plus ils tirent sur la corde, moins ils convainquent. Car le message, à force d’être martelé, devient inaudible. Car, surtout, "Effacer l’historique", se trompe de cible et fait fausse route en nous parlant des nouvelles technologies. Le trio n’est jamais plus touchant que quand on en filme la solitude triste : l’alcool, le jambon sous-vide, les séries télévisées regardées à la chaîne, l’argent qui manque….
Pour le dire autrement, le film n’est jamais autant réussi que quand il s’éloigne de son sujet. La sextape de Blanche Gradin, son voyage à San Francisco pour aller la récupérer dans un data center sont parfois drôles en soi mais ne s’intègrent pas avec harmonie au tableau d’ensemble que Delépine & Kervern peignent de film en film : celui, comme l’aurait chanté Souchon, de la soif d’idéal de foules sentimentales attirées par des choses pas commerciales….
Groland en guerre contre les GAFA. Le duo Delépine & Kervern, devenu célèbre sur Canal + grâce à l’humour satirique et irrévérencieux de leur faux journal, tournent depuis une quinzaine d’années des longs métrages ensemble. "Effacer l’historique" est le dixième. Son titre (qui n’a aucun écho dans le scénario) et son affiche annoncent la couleur : il y sera question des NTIC – un acronyme que les "millenials" ne comprendront plus – des réseaux sociaux et de la déshumanisation qu’ils provoquent insidieusement.
Si on aime l’humour potache, on se régalera de celui qui habite chaque scène de "Effacer l’historique". Cet humour narquois (le « numéro vert surtaxé », « l’abonnement gratuit à 18 euros par mois ») dénonce avec finesse les absurdités auxquelles les nouvelles technologies nous réduisent : Blanche Gradin qui stocke ses mots de passe dans son congélateur, Corinne Maserio qui peine à renseigner les test de sécurité idiots censés discriminer humains et IA, Denis Podalydès qui doit faire 50km pour retirer un LRAR….
Car l’humour du duo Délépine & Kervern n’est pas une fin en soi. Il est au service d’un projet : peindre le désarroi de la France périphérique devant les nouvelles technologies. Cette « France périphérique » – désormais conceptualisé dans els ouvrages savants du géographe Christophe Guilluy – où se joue tout à la fois l’avenir de notre vivre-ensemble et le résultat de toutes les élections présidentielles, le duo aime la filmer. Leurs films se déroulent souvent dans des lotissements sans âme perdus autour d’immenses ronds-points sans âme et de centres commerciaux déshumanisés.
Plus ils tirent sur la corde, moins ils convainquent. Car le message, à force d’être martelé, devient inaudible. Car, surtout, "Effacer l’historique", se trompe de cible et fait fausse route en nous parlant des nouvelles technologies. Le trio n’est jamais plus touchant que quand on en filme la solitude triste : l’alcool, le jambon sous-vide, les séries télévisées regardées à la chaîne, l’argent qui manque….
Pour le dire autrement, le film n’est jamais autant réussi que quand il s’éloigne de son sujet. La sextape de Blanche Gradin, son voyage à San Francisco pour aller la récupérer dans un data center sont parfois drôles en soi mais ne s’intègrent pas avec harmonie au tableau d’ensemble que Delépine & Kervern peignent de film en film : celui, comme l’aurait chanté Souchon, de la soif d’idéal de foules sentimentales attirées par des choses pas commerciales….
Une satire aux dialogues ciselés qui voit trois cas sociaux (ex-gilets jaunes) qui se font bouffer par la société. Chacun a ses problèmes et chacun cherche a vivre malgré tout. On en rigole parfois mais dans le fond c'est une triste vie. C'est quelque peu mollasson, mais au travers de certaines scènes ça dénonce bien les choses. De la part des auteurs du Groland, je m'y attendais.
C'est clair que ce n'est pas le film de l'année, mais rien que pour les fous rires du début, l'originalité du propos et l'absurdité qui traverse la vie de ces personnages sans histoire, cela mérite d'être vu.
Le duo Delépine / Kervern ("Mammuth", "Le Grand Soir", "Saint Amour", "I Feel Good" ...) s'attaque ici aux nouvelles technologies et aux nouveaux comportements irrationnels qui en découlent parfois.
Trois français moyens habitant le même quartier vont se serrer les coudes ensemble pour tenter de survivre dans ce monde totalement numérisé et déshumanisé.
Ce portrait au vitriol de notre mode de vie 2.0 se regarde d'autant plus facilement que nous avons tous été un jour confrontés à au moins l'une des situations que nos trois "héros" du quotidien vont traverser.
Cette comédie ne propose pas une véritable histoire en soi, elle se présente plutôt comme un assemblage de mini-sketchs mis bout à bout : la qualité globale reste donc assez inégale selon les scènes et les comédiens impliqués.
Mention spéciale à la mise en scène soignée rappelant par instants la patte "Jacques Tati" tant dans l'approche visuelle que dans l'absurdité des différentes péripéties exposées ("Mon Oncle" (1958) par exemple).
Un peu bancal mais délicieusement acidulé.
Site CINEMADOURG.free.fr
Trois français moyens habitant le même quartier vont se serrer les coudes ensemble pour tenter de survivre dans ce monde totalement numérisé et déshumanisé.
Ce portrait au vitriol de notre mode de vie 2.0 se regarde d'autant plus facilement que nous avons tous été un jour confrontés à au moins l'une des situations que nos trois "héros" du quotidien vont traverser.
Cette comédie ne propose pas une véritable histoire en soi, elle se présente plutôt comme un assemblage de mini-sketchs mis bout à bout : la qualité globale reste donc assez inégale selon les scènes et les comédiens impliqués.
Mention spéciale à la mise en scène soignée rappelant par instants la patte "Jacques Tati" tant dans l'approche visuelle que dans l'absurdité des différentes péripéties exposées ("Mon Oncle" (1958) par exemple).
Un peu bancal mais délicieusement acidulé.
Site CINEMADOURG.free.fr
CinÉmotion
Étonnamment j'ai beaucoup apprécié le film, et j'ai surtout beaucoup ri. Critique cinglante et par l'absurde de l’ère numérique, tout y passe et devrait amuser tous ceux qui sont un tant soit peu connectés et parcourt régulièrement le net... car oui il vaut mieux connaître tous les codes de la "pop culture numérique" pour apprécier totalement le film sinon vous risquez de passer à côté.
C'est frais, c'est bien joué, et les situations (bien que filmées de façon classiques sans trop d'ambitions ni de prétentions), font mouches. On se sent concernés et même rassurés de voir que l'on ressent tous la même chose face à certaines absurdités des nouvelles technologies. Le film souffre quand même d'un manque de liant fort entre les 3 personnages et entre leurs scènes respectives, qui donne le plus souvent une sensation de film à sketchs, une succession de blagues et situations sans trop de coordination scénaristique suffisamment solides pour rendre l'ensemble vraiment impactant. On n'est pas vraiment dans la subtilité, mais les éléments sont véridiques et résonnent chez tout le monde. Malgré les défauts, on se laisse prendre au jeu, et on passe un excellent moment. Clairement le personnage jouée par Blanche Gardin sort du lot, tellement elle excelle dans son personnage et ses scènes comiques. Un rôle sur mesure... Belle surprise donc pour cette comédie sans prise de tête et plutôt rafraichissante.
C'est frais, c'est bien joué, et les situations (bien que filmées de façon classiques sans trop d'ambitions ni de prétentions), font mouches. On se sent concernés et même rassurés de voir que l'on ressent tous la même chose face à certaines absurdités des nouvelles technologies. Le film souffre quand même d'un manque de liant fort entre les 3 personnages et entre leurs scènes respectives, qui donne le plus souvent une sensation de film à sketchs, une succession de blagues et situations sans trop de coordination scénaristique suffisamment solides pour rendre l'ensemble vraiment impactant. On n'est pas vraiment dans la subtilité, mais les éléments sont véridiques et résonnent chez tout le monde. Malgré les défauts, on se laisse prendre au jeu, et on passe un excellent moment. Clairement le personnage jouée par Blanche Gardin sort du lot, tellement elle excelle dans son personnage et ses scènes comiques. Un rôle sur mesure... Belle surprise donc pour cette comédie sans prise de tête et plutôt rafraichissante.
Vu à Chartres et l’image était floue en tous cas pas net. Normal ?
Sinon film sympa plein de surprises et avec des comédiens au top. Toutefois un peu long et manque de rythme.
Sinon film sympa plein de surprises et avec des comédiens au top. Toutefois un peu long et manque de rythme.
C'est un film social, qu'on se le dise : le propos, la façon de filmer et la qualité du film viennent appuyer le thème. Alors oui, on ne rit pas à gorge déployé, mais plutôt jaune. Oui, c'est désespérant, un peu comme notre société, non ?
Mention spéciale à Blanche Gardin en divorcée perdue.
Beaucoup aimé comment répondre aux appels téléphoniques de pub.
Ceci dit, certains spectateurs sont partis en cour de route, et Mon Cher et Tendre a failli faire de même.
Mention spéciale à Blanche Gardin en divorcée perdue.
Beaucoup aimé comment répondre aux appels téléphoniques de pub.
Ceci dit, certains spectateurs sont partis en cour de route, et Mon Cher et Tendre a failli faire de même.
Ce film est meilleur lorsqu'on se le repasse dans la tête, après la séance. C'est la raison pour laquelle j'ai attribué la note 3 au lieu de 2 ou 2,5.
On oublie les pesanteurs de la 1ère partie (les 4 / 5 èmes du film, pendant lesquels on a presqu'envie de quitter la salle)) pour se remémorer toute une série de petits épisodes du quotidien de ces messieurs et mesdames tout le monde dans notre périlleuse société de consommation connectée.
Donc, ayant tenu, voire presque souffert, pendant la 1ère partie, on se retrouve tout content de se remémorer a posteriori ce qui finit par s'apparenter à une suite de mini-sketches. Et l'on continue à plaindre de tout son coeur ces victimes, un petit peu naïves quand même..., des temps modernes.
La seconde partie et conclusion, fort heureusement, constituent une délivrance et nous réjouissent après la pesanteur et la tristesse du début.
Il reste encore de l'espoir !
On oublie les pesanteurs de la 1ère partie (les 4 / 5 èmes du film, pendant lesquels on a presqu'envie de quitter la salle)) pour se remémorer toute une série de petits épisodes du quotidien de ces messieurs et mesdames tout le monde dans notre périlleuse société de consommation connectée.
Donc, ayant tenu, voire presque souffert, pendant la 1ère partie, on se retrouve tout content de se remémorer a posteriori ce qui finit par s'apparenter à une suite de mini-sketches. Et l'on continue à plaindre de tout son coeur ces victimes, un petit peu naïves quand même..., des temps modernes.
La seconde partie et conclusion, fort heureusement, constituent une délivrance et nous réjouissent après la pesanteur et la tristesse du début.
Il reste encore de l'espoir !
Un film un peu étrange pour mon retour post covid19 au ciné ! Un peu de burlesque, un peu de social, un peu de poésie pour dénoncer de manière originale l'emprise d'internet sur nos vies. Un petit manque de rythme a regretter et qui fait qu'on s'ennuie parfois mais la fin très drôle compense les manques. Je ne regrette pas d'être revenu au ciné !
Trois anciens gilets jaunes,voisins dans une résidence pavillonnaire, reprennent la lutte ,cette fois contre les géants du monde numérique. L 'une vide sa maison en ayant recours aux sites de vente, l autre comble son vide sentimental en tombant dans le piège de la surconsommation, et la troisième perd le fil de sa vie en voulant suivre celui des épisodes de ses séries. La question est de savoir si ce sont vraiment des victimes ou si ils sont les artisans de leurs propres malheurs. Comme l oiseau Dodo, ils se retrouvent menacés par des évolutions qu Ils ne maîtrisent pas. Pour se défendre, aidés par un hacker , l'une va tenter de récupérer une virginité numérique, tandis que l'autre va vouloir y retrouver une réputation, et le troisième une relation amoureuse. Au final, nous y gagnons une très bonne comédie ,lucide et implacable ,qui nous encourage à recréer du lien avec ceux et celles qui nous entourent.
La charge du duo Delepine Kuerven contre les GAFA fait penser à la lutte d'un taureau dans une corrida. Cela n'empêche pas d'apprécier ce film drôle et touchant à la fois, ou malgré la faiblesse globale de l'histoire, la description de ces personnages peu en phase avec leur époque, est aboutie. Voir ces 3 comédiens Gardin Podalydes Casimeo, la ensemble est un bonheur, et la satire contre les téléphones, répondeurs automatique, séries et autre absurdités de l' époque mené sur un ton poétique est rafraîchissante, et qui sait, utile
C'est très atypique et très barré ! Bien construit, on s'y amuse bien ! Mais ce film va surtout capter l'attention d'une génération qui a vécu sans écran plutôt que la nouvelle génération qui elle connaît les rouages d'internet !
L'humour décalé, froid et dénonciateur de Kervern et Delépine ne plaisait pas, ne plait pas et ne plaira pas à tout monde Ce nouvel opus en est encore la preuve. Et c'est normal. A mi-chemin entre Ken Loach et Woody Allen cette comédie navigue entre désenchantement et espoir où trois déclassés ( tous admirables de justesse et d'émotion ) sont en même temps victimes de la Société et responsables de leurs déboires.
Le monde marche sur la tête, c'est vrai, les plus fragiles en sont les premières victimes ( ici 3 gilets jaunes attachants ), et Kervern et Delépine leur donnent la parole comme à chacun de leur film .
Certes les situations ne sont pas toujours raffinées ( l'influence de Groland sans aucun doute ) mais on se plait à suivre ces trois "paria" dont chacun de nous pourrait devenir à moment ou un autre . Prendre conscience qu'on nous manipule comme de vulgaires pions . Les géants du Net tirent les fils de nos vies en jouant sur nos irrépressibles envies qui deviennent très vite des besoins. Et on bascule ...ou pas.
Bref, encore une bonne comédie des 2 compères, parfois très drôle, souvent mélancolique mais toujours juste.
Le monde marche sur la tête, c'est vrai, les plus fragiles en sont les premières victimes ( ici 3 gilets jaunes attachants ), et Kervern et Delépine leur donnent la parole comme à chacun de leur film .
Certes les situations ne sont pas toujours raffinées ( l'influence de Groland sans aucun doute ) mais on se plait à suivre ces trois "paria" dont chacun de nous pourrait devenir à moment ou un autre . Prendre conscience qu'on nous manipule comme de vulgaires pions . Les géants du Net tirent les fils de nos vies en jouant sur nos irrépressibles envies qui deviennent très vite des besoins. Et on bascule ...ou pas.
Bref, encore une bonne comédie des 2 compères, parfois très drôle, souvent mélancolique mais toujours juste.
Belle fable de notre société actuelle et des acteurs au top entre désespoirs et mené un combat perdu d'avance !
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