Avis sur Come to Daddy

Hipster jusqu'au moindre poil de sa moustache bien taillée, Norval décide de rendre visite à son père, un homme qui l'a abandonné enfant avec sa mère, après que ce dernier lui ait envoyé une lettre trahissant ses regrets. Une fois arrivé sur place, dans une maison isolée en bord de mer, il découvre un paternel redneck avec qui il n'a absolument rien en commun et qui ne fait guère preuve de tendresse à l'égard de son fils retrouvé...

"Come To Daddy" fait partie de ces films que l'on imagine nés d'une unique idée très forte et dont tous les développements ont été élaborés autour, telles des excroissances, pour atteindre le format d'un long-métrage. Ici, la grande trouvaille de "Come to Daddy" se trouve clairement dans une partie centrale rabattant instantanément les cartes de tout ce qui a précédé et emmenant la suite du film dans une direction forcément différente. Ce genre de construction par un basculement majeur encourt le risque que l'avant ou l'après entourant l'événement-pivot ne soient jamais aussi forts que la surprise provoquée par ce dernier. Reconnaissons que c'est encore le cas ici, la révélation centrale de "Come to Daddy" lui apporte une dose d'énergie insoupçonnée avec pour sommet un combat aussi drôle que violent entre son héros Norval et un adversaire impressionnant mais cet énorme shot d'adrénaline sera tel qu'il restera inégalé en amont comme en aval. Cependant, là où la plupart des films utilisant ce procédé donnent l'impression de broder artificiellement autour de leur idée de départ, le premier long-métrage du néo-zélandais Ant Timpson se montre un peu plus futé et va au contraire s'en servir de base pour étayer l'évolution de Norval dans sa quête de reconnaissance paternelle.

Ainsi, la première partie de "Come to Daddy" traduit son incompréhension face à un père qu'il a tant désiré rencontrer mais qui, malgré la belle volonté de sa lettre, affiche un mélange d'affection/répulsion pour un fils qu'il ne peut ou ne veut comprendre. Comme Norval, le spectateur est complètement déstabilisé, cherchant le moindre indice sur la tournure que le film va prendre sans que celui-ci n'arrive (du moins, ce statu quo est privilégié un long moment), il se retrouve lui aussi pris au piège de cette demeure loin de tout, forcé de se calquer sur la perplexité introvertie du héros. Quelques questions de Norval fusent timidement pour tenter d'éclaircir le comportement erratique de son père mais il est encore la victime de ses sentiments contenus, à chercher le lointain souvenir d'une affection qui, de toute évidence, ne peut renaître vu le clivage engendrée par les retrouvailles de ces deux hommes si différents.
Lorsque tout va se mettre à dégénérer, Norval se prend en pleine figure la réalité de ses origines pas vraiment enviables et se retrouve aspirer dans des bas-fonds où il n'a plus d'autre choix que de s'adapter à la radicalité ambiante en extériorisant toutes ses émotions refoulées. Évidemment, le reste ne sera que le synonyme de sa propre catharsis, une plongée enragée dans la noirceur du milieu dont il est le fruit pour en couper les racines et repartir de l'avant.

Ce propos global n'a rien de novateur et ne peut prétendre à laisser un souvenir impérissable (même la façon dont va surgir le plus gros twist du film n'est pas si surprenante que ça) mais "Come to Daddy" réussit à rester pertinent et même plutôt drôle sur ce qu'il a raconté le temps de sa durée.
Lorgnant comme beaucoup de petits longs-métrages indépendants de ce genre vers la comédie noire très "Coenniene", le film emprunte tout autant à l'absurde qu'au survival bien crade dans le but de suivre la descente aux enfers de Norval à travers la lie de l'humanité. "Come to Daddy" va même se révéler très frontal pour dénicher l'humour dans le ridicule de certaines situations pourtant extrêmement glauques, on pourrait y voir une forme de gratuité afin de marquer un tant soit peu les esprits mais force est de constater que la frontière de registres sur laquelle le film cherche à tenir en équilibre fonctionnera plutôt bien jusqu'à son terme, le tout bien épaulé par Elijah Wood et une excellente distribution de seconds couteaux.

Jamais aussi fou que le moment de sa grande révélation , "Come to Daddy" restera probablement comme un film mineur à cause de sa construction le condamnant presque de fait à être inégal en termes d'impact. Néanmoins, il est difficile de nier que le résultat est à la fois amusant et cohérent pour malmener son héros pris au piège d'une donnée familiale demeurée trop longtemps dans l'ombre. En soi, c'est déjà très prometteur pour un premier film.

Un homme rend visite à son père qu'il n'a plus revu depuis ses cinq ans et qui réside dans un chalet dans des bois. Le comportement de son père devient vite étrange.

"Viens voir papa" est difficile à décrire : c'est un film bizarre, on ne comprend pas grand chose à la logique du scénario, les personnages ne sont ni agréables ni attachants d'une quelconque manière, et ce n'est absolument pas une comédie mais un thriller légèrement gore.
En le regardant, on se demande fréquemment pourquoi il existe, et on continue de se poser la question après. Il aurait dû rester entre acteurs, entre amis, et ne pas sortir au grand jour. Pas grave, il sera vite oublié.

Je suppose que si Elijah Wood y joue, c'est parce qu'il a mal géré son argent gagné avec la trilogie du Seigneur des anneaux.

Esthétique, Burlesque, créatif, trash.
Les personnages sont tous atypiques.
Le film m'a un peu fait pensé à under the silver lake.
J'ai adoré malgré quelques lenteurs.

Film légèrement déjanté entre thriller horrifique et comédie. Il y avait à matière mais un premier tiers sans grand intérêt et un final improbable. Reste le jeu d'acteurs plutôt moyen. Il y a avait matière à pourtant. 2.5/5 !!!

Étrangement, je trouve que c'est un film qui scié bien à Elijah Wood qui a l'art de savoir être ambigu mais le film en lui-même n'a rien d'intriguant ni de passionnant.
On dirait que le scénario n'était pas tout à fait fini lorsqu'ils ont commencé à tourner, ça part un peu dans tous les sens

Déroutant. Ça commence mollement, puis tout s'accélère, un peu trop même. On passe du calme au trash déjanté mais rien de captivant. Tout est gratuit, brut, et rapide. A partir du moment ou ça bouge, on à l'impression qu'il n'y a eu qu'un quart d"heure d'action, c'est un peu vide, un peu simplet.

Bref cela laissera peut être une trace chez les plus jeunes impressionnés par les scènes violentes et folles, mais pour moi on est un cran en dessous de la tension et des émotions.

Il y avait pas mal de paramètres pour faire un bon film mais le rythme est mal étudié. Pas de suspense, pas d'émotions. Dommage.

Le début partait bien on tenait quelque chose d'intéressant mais ensuite tout est devenu mauvais d'un coup, je sais pas ce qu'ils ont fait, tout le film est mauvais, la seule partie qui pouvait être intéressante c'était le début mais finalement c'est rapidement devenu une grosse déception, bref un navet.

euh une daube...pas horreur en plus...débile ,illogique , mal joué...une perte de temps même pendant ce confinement...

"Come to Daddy" est un film aussi étrange et mystérieux que jouissif. Après avoir reçu une lettre de sa part, Norval se rend chez son père qu'il n'a pas vu depuis ses cinq ans. En gros, il ne le connait pas du tout et tombe sur un homme bizarre qui est étrangement peu accueillant. Norval n'est pas au bout de ses peines et va vivre une expérience qui va le changer à jamais. Il s'agit du premier long-métrage d'Ant Timpson qui a notamment produit "Housebound" et "Deathgasm". Il a coécrit le scénario avec Toby Harvard, coscénariste de "The Greasy Strangler". Des films décalés qui permettent de cerner l'univers de celui-ci. "Come to Daddy" est plus un thriller avec un humour noir très prononcé qu'une simple comédie horrifique. C'est un film surprenant et original qui est aussi absurde que divertissant. Que ce soit la première partie très mystérieuse ou la deuxième plus rythmée, le film fonctionne vraiment bien. Il y a pas mal de surprises, des dialogues qui font mouche et des scènes très drôles. Bref, un bon divertissement avec des acteurs convaincants.

Totalement déjanté, déstabilisant par moments ! C'est trash, malsain, glauque, on ne sait pas du tout où ça va mais on est captivés par l'histoire, la mise en scène, et les grands yeux d'Elijah Wood.

C’est l’histoire de Norval, un jeune urbain métrosexuel qui vient voir son père un peu redneck dans un coin des plus reculés pour la première fois depuis des années, après avoir reçu une lettre de lui. Dès le départ, une ambiance bizarre s'installe et nous tient en haleine car on sent qu'il va se passer quelque chose, mais on ne sait pas trop quoi, même si l’on se doute que ce n’est pas sain. Toutefois, il faut attendre 40 bonnes minutes avant justement un sacré rebondissement et là, le film commence vraiment avec des moments bien déjantés (cf. la scène avec Dandy dans la cuisine) et des protagonistes intéressants et fêlés ce qu’il faut, à l’instar de ceux du cinéma de Tarantino. Mais ce début trop poussif condamnera ce métrage à rester mineur car certains jetteront – à juste titre – l’éponge avant, dommage !

Une belle prestation d'Elijah Wood dans un film qui ne mise pas assez sur son scénario et c'est dommage.

Petit film qui nous emmène de surprise en surprise: d’abord comédie dramatique familiale incompréhensible, puis le film flirte brièvement et de façon convaincante avec le fantastique avant de se terminer par un mélange d’action et de violence dans une sorte de burlesque noir: c’est violent, un peu gore, et drôle.
L’intrigue est simple mais astucieuse et bien écrite, le déroulement/enchainement est impeccable, sans temps morts, la réalisation ne démérite pas et tous les acteurs sont calibrés pour leurs rôles et l’atmosphère, plutôt violente.
C’est très loin du film cheap à l’intrigue bancale que je croyais devoir subir.

Film tragi-comique, burlesque avec des dialogues assez nazes, le genre américain bon marché où on croit que la vulgarité est amusante. Tous les personnages sont débiles et cinglés. C'est ennuyeux pendant 45 minutes, mais on se dit qu'il va bien se passer quelque chose. La deuxième partie est sanglante, mais néanmoins d'un niveau bien bas.

Une comédie horrifique assez étrange. Le thème est celui des retrouvailles entre père et fils après 30 ans sans se voir, il y avait du potentiel mais il n'a pas été assez exploité. Pour les aspects positifs : Les effets gores (même si c'est un grand mot ici) sont plutôt réussis, la première partie est assez angoissante.
Pour le reste le jeu d'acteur est moyen (Elijah Wood a visiblement du mal à retrouver son niveau de la trilogie du seigneur des anneaux). Du coup les personnages ne sont pas attachants. Le scénario est assez intriguant dans la première moitié du film mais part dans tout les sens ensuite.
Ce film partait d'un bon sentiment mais laisse un goût d'inachevé.