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Santu2b
248 abonnés
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3,0
Publiée le 13 décembre 2021
La belle surprise issue du cinéma indépendant américain de cette année 2021 s'appelle peut-être "Minari". Après un premier long-métrage rwandais datant de 2007, Lee Isaac Chung choisit un sujet semi-autobiographique. Situé dans les années Reagan, le film conte le destin d'une famille coréenne immigrée aux Etats-Unis, confrontée à une nouvelle culture avec laquelle s'assimiler. Par sa simplicité, le film est touchant de bout en bout. Le personnage principal, Jacob Yi, c'est un peu une sorte de Jean de Florette, venu dans l'Arkansas pour cultiver de l'authentique de Corée. "Minari" oscille entre le tragique et le cocasse, porté par une ribambelle de personnages attachants. Il détient in fine une portée universelle qui place Lee Isaac Chung parmi les cinéastes prometteurs.
Minari est drame touchant qui présente une famille attachante qu'on a envie de voir récolter le fruit de leur travail et de leurs galères. De magnifiques performances d'acteurs.
Une ode à la résilience, à la tolérance et au courage dans une Amérique pétrie de contradictions. Youn Yuh-jung porte avec tendresse et retenu ce message de bienveillance, en évitant tout pathos. Reconfortant.
Minari raconte l'arrivée dans leur ferme du Midwest récemment achetée d'une famille coréenne composé d'un couple en plein doutes, de leur fille et de leur enfant malade. Les rejoint la grand-mère à qui ils envoyaient leurs économies. Le film traite de la question du déracinement, de la tentation de se rapprocher de ses compatriotes, de leurs efforts pour s'intégrer dans la communauté locale, des difficultés de monter une affaire, du courage de cet homme qui doit porter son projet et des tensions dans un couple tiraillé dans des projets de vie divergents. Bref, de beaux sujets traités avec retenue et subtilité. Je craignais le drame social à la Vincent Lindon mais non le film est porteur d'espoir face à l'adversité même si on aurait aimé un narratif un peu moins longuet mais plus détaillé sur la sortie. Je mets donc trois étoiles pour la longueur du film ayant passé une partie à regarder ma montre ...
J'aime le style particulier des productions A24. Ce film à des plans magnifiques, et les acteurs sont bons. Malheureusement l'histoire ne m'a pas vraiment transcendée.
Un film très réussi : ce drame tendre touche du début à la fin. Le petit garçon et la grand-mère sont inoubliables laissant aux autres personnages le soin d'ancrer le drame dans le rêve américain. Un très bon moment de cinéma
4 511 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 23 août 2021
Minari est un film embrouillé avec le grand potentiel d'une bonne histoire mais qui tombe à plat. Will Patton et Steven Yeun offrent d'excellentes performances mais ils ne peuvent pas sauver une intrigue qui traîne en longueur sans résultat pour le spectateur. Le film se concentre trop sur le fils pour lequel ils veulent que vous vous sentiez mal parce qu'il a un problème cardiaque mais ces histoires pitoyables sont fatiguées et usées et je voulais juste que ces scènes passent. L'histoire du père Jacob avait le potentiel d'être inspirante et aurait dû être au centre de l'attention. Au lieu de cela le réalisateur a choisi la grand-mère enfantine et son fils odieux et irrespectueux c'est dommage. Comme je ne suis pas coréen je me sens plus objectif en disant que c'était une déception totale et que je ne le regarderais pas à nouveau. Je déteste les films qui passent de l'intelligence à la bêtise puis à la dépression pour ensuite se terminer sans plaisir pour moi...
MINARI. Pépite coréenne une fois de plus. Après Parasite voici Minari qui m’a littéralement envoûté. Une famille émigre aux Etats-Unis dans l’Arkansas où le père de famille décide de devenir fermier quoiqu’il en coûte. Lui qui sexe les poussins en séparant les mâles et femelles pour broyer les premiers considérés comme inutiles. Cette pratique vient d’être prise au sérieux avec une échéance à 2022. On suit ainsi cette famille où le plus petit des enfants m’a littéralement fait craquer, à lui seul avec son souffle au cœur, il symbolise l’exil, le déracinement, l’entente familiale. Un grand film où une fois n’est pas coutume, chaque personnage tient son rôle en y prenant une grande place. Aucun n’est délaissé à commencer par cette grand-mère qui arrive en bouleversant le scénario. C’est poétique, tendre, incarné et au souffle asiatique qui me renverse à chaque visionnage. Une B.O à l’image du film, délicate et incisive. À la poursuite d’un rêve américain difficile, où le couple et les liens familiaux peuvent rapidement se désagréger, la tendresse absolue qui s’en dégage n’est pas anodine, le cinéma coréen n’est plus novice en la matière. Vous y retrouverez des allégories et le pouvoir des silences, le cinéma que j’aime•••
Minari raconte l'histoire d'une famille sud-coréenne étant partie vivre au États-Unis, et les épreuves auxquelles elle doit faire face. Côtoyant moi-même de près la culture sud-coréenne, ce film n'a pas manqué de m'émouvoir. Cela est dû en premier temps au scénario, qui nous dépeint un "American dream" bien maussade, puis dans l'excellent jeu des acteurs. Dernièrement, la photographie de ce film m'a aussi beaucoup plu, la caméra n'y étant pas très dynamique, le rendu visuel est très calme, permettant au spectateur d'être contemplatif, de comprendre les non-dits mais aussi d'apprécier la composition de l'image ainsi la nature qui y est souvent présentée.
Minari est une petite merveille cinématographique. il n'y a pas grand chose à redire quand l'émotion, l'humour et la poésie sont réunis pour faire ce genre de film. Une famille Coréenne s'installe en Amérique pour essayer le rêve Américain. Entre espoir et désillusion c'est toute la petite famille qui se retrouve dans un pays où la culture est a l'opposé de la leur. la scène dans l'église illustre parrainent ce décalage. puis il y a cette grand mère venant de Corée, qui n'est pas dans les standard des grands mères comme dit le petit garçon du film mais qui déborde d'amour et d'humour. Je recommande vivement Minari, les 2h00 passe à toute vitesse et on ressort en ayant pris un bon bol d'air frais.
Une version quelque peu revisitée de Jean de Florette, ou le drame paysan est surtout l'occasion de questionner le rêve américain à travers les yeux d'une famille d'immigrés. Tout ici est au service de l'histoire et de ses interprètes: la réalisation est classique, l'histoire ne sort pas de ses rails, mais l'ensemble est joliment fait, sans niaiserie ni cynisme. Une mention particulière pour les jeunes interprètes.
Le réalisateur américain d’origine sud-coréenne livre un film autobiographique sur l’intégration d’une famille d’émigrés aux Etats-Unis. Il met un point d’honneur à montrer comment l’intégration et l’insertion passe par le travail et l’esprit d’entreprendre. C’est pourquoi cette chronique familiale tournée comme un mélo est aussi un drame social. On y voit toute la complexité de l’intégration de cette famille, mais aussi les difficultés de réussir son projet entrepreneuriale lorsque l’on est dépourvu de réseau. Le père de famille se lance dans une activité dont il ne connait pas grand-chose quitte à endetter sa famille ; un portrait jusqu’au-boutiste qui n’est pas sans rappeler un certain « Jean de Florette ». Mais là où Pagnol jouait la partition du conte, Lee Isaac Chung peine à trouver son ton et reste le cul entre deux chaises, entre réalisme et conte. Victime soit de sa double culture soit de Brad Pitt, producteur très entertainment US, son film est trop états-unienne pour dégager la poésie propre aux films asiatiques, trop coréen pour en faire une illustration de l’"american way of life". Donc même si ce film est touchant et empreint d’une grande sincérité, le contenu est trop convenu pour en faire une œuvre d’exception, un film sympathique à la photographie bien léchée. tout-un-cinema.blogspot.com
Il est difficile de trouver beaucoup de qualités à ce film prévisible qui n’apporte rien à la saga déjà fort bien pourvue des œuvres consacrées à l’immigration aux Etats Unis. Dans Minari il s’agit d’une famille coréenne qui a quitté la Californie pour s’installer en Arkansas afin d’y cultiver des légumes coréens que le père espère vendre à la communauté. Il est dommage que le réalisateur n’ait pas souhaité rendre les personnages plus attachants, car le spectateur est rapidement crispé par l’époux antipathique, l’épouse peu avenante et le garçonnet pénible. La grand-mère force un peu plus l’empathie. Les autochtones sont quasi absents et mal abordés. L’ensemble manque cruellement de fond , et curieusement on a l’impression d’avoir déjà vu le film ! Bref on s’ennuie ferme.