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Cinévore24
349 abonnés
718 critiques
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3,0
Publiée le 25 juin 2021
Le quotidien d'une famille sud-coréenne dans l'Arkansas des années 80. Un récit simple et au traitement assez américanisé, mais porté par un très bon casting. 6,5/10
Le réalisateur américain d’origine sud-coréenne livre un film autobiographique sur l’intégration d’une famille d’émigrés aux Etats-Unis. Il met un point d’honneur à montrer comment l’intégration et l’insertion passe par le travail et l’esprit d’entreprendre. C’est pourquoi cette chronique familiale tournée comme un mélo est aussi un drame social. On y voit toute la complexité de l’intégration de cette famille, mais aussi les difficultés de réussir son projet entrepreneuriale lorsque l’on est dépourvu de réseau. Le père de famille se lance dans une activité dont il ne connait pas grand-chose quitte à endetter sa famille ; un portrait jusqu’au-boutiste qui n’est pas sans rappeler un certain « Jean de Florette ». Mais là où Pagnol jouait la partition du conte, Lee Isaac Chung peine à trouver son ton et reste le cul entre deux chaises, entre réalisme et conte. Victime soit de sa double culture soit de Brad Pitt, producteur très entertainment US, son film est trop états-unienne pour dégager la poésie propre aux films asiatiques, trop coréen pour en faire une illustration de l’"american way of life". Donc même si ce film est touchant et empreint d’une grande sincérité, le contenu est trop convenu pour en faire une œuvre d’exception, un film sympathique à la photographie bien léchée. tout-un-cinema.blogspot.com
Beaucoup de plaisir à voir ce film, chronique finalement plus douce qu'amère sur la fin d'un rêve de réussite sociale au pays de la grande promesse libérale... Servie par d'excellents acteurs, la réalisatrice tisse avec réussite tous les fils qui font l'étoffe d'une oeuvre populaire exigeante.
La réalisation manque de dynamisme pour une histoire somme toute classique qui m’a quand même fait découvrir le métier de sexeur de poussins. Heureusement, il y a la grand-mère interprétée par Youn Yuh-Jung, très grande actrice sud-coréenne déjà vue dans « Lucky Strike » en 2020 et avant dans « L’ivresse de l’argent », « Une femme coréenne » et « The President’s Last Bang », qui a d’ailleurs réalisé cette année le « doublé » Bafta / Oscar pour son rôle. Le reste de la distribution avec Steven Yeun, découvert dans la série « Walking Dead », et le jeune Alan S. Kim, une vraie découverte, est tout aussi bon. Néanmoins, « Minari » reste un film surcoté selon moi.
On m'avait expliqué une fois la problématique du sexage des poussins. J'ai été un tout petit peu frustré car en les voyant faire, je n'ai pas été tout à fait convaincu que le regard qu'ils portent au cul des poussins permette justement de faire ledit sexage. J'aurais bien apprécié de voir plus précisément comment cela fonctionne. En tout cas, le film correspond bien à ce que l'on m'avait alors expliqué. Asiatiques spécialisés dans le sexage des poussins, les poussins inutiles broyés qui servent de nourriture, regarder des culs de poussins à longueur de journée, les poussins trop petits pour tenter de s'enfuir, etc
J'ai apprécié qu'il y ait quelques vérités : une maison sur roues - c'est amusant (la grand mère est plus ouverte que sa fille), ce qui est caché fait plus peur (en parlant des serpents et en écrivant cela, je réalise que cela s'applique à la maladie de David), lors de la dispute des époux : on ne peut pas se sauver nous même mais l'argent le peut ?
J'ai bien apprécié l'équilibre dans le film entre l'origine coréenne et leur présence aux USA. Le film est assez fin et m'a semblé juste.
On aimerait que le rythme soit un peu plus rapide. On aimerait que cet enfant puisse courir. On aimerait que le père réussisse, que sa femme lui donne davantage de plaisir, que la mamie vive encore un peu et que la petite sœur voie son rôle développé. Mais à regarder tel quel ce film nous permet de prendre le temps de vivre et d'espérer dans un monde contemporain où tout va si vite.
Un film décevant qui en traitant plusieurs sujets n’en traite aucun : la difficulté de repartir à zéro (le fait que la famille Yi soit coréenne n’apporte pas grand-chose), le déchirement d’un couple qui diverge sur l’orientation professionnelle de chacun, la confrontation d’une grand-mère fantasque avec ses petits-enfants, très américanisés. On est loin de Jean de Florette, dans le film éponyme (1986) de Claude Berri, qui tentait de cultiver des cougourdes et d’élever des lapins, en vain, faute d’eau en quantité suffisante. spoiler: Ici, seul le cresson de fontaine (minari en coréen) planté par la grand-mère près d’un ruisseau, prospère. Les relations entre le benjamin, David et sa grand-mère maternelle (venue de Corée) rappellent le film (ennuyeux et faussement drôle) « Bonjour ! » (1959) de Yasujirō Ozu ; le regard porté par le cinéaste sur la société américaine rurale [l’action se déroule dans l’Arkansas (à 8 h de route de Dallas et à 5 h d’Oklahoma City), état agricole du sud et sous la présidence de Ronald Reagan mais le tournage a eu lieu à Tulsa (Oklahoma)] reste d’une grande bienveillance (absence de racisme, accueil de la famille Yi à l’église et entraide d’un voisin, Paul, certes un peu illuminé) et d’une douce moquerie. Bref, un film lent (1h55) et insipide, manquant de piment coréen ! Un montage et une narration différentes auraient pu le rendre plus intéressant, tel que les souvenirs d’enfance de David (auquel le réalisateur s’identifie probablement) qui aurait réussi sa vie d’américain. Seul intérêt du film (certes documentaire), faire découvrir un métier peu connu, celui de sexeur de poussins de 1 jour (où les Japonais notamment, ont un réel talent grâce à l’observation fine et rapide du cloaque éversé et ce, depuis 1933) et l’élimination des poussins mâles, frères de poulettes futures pondeuses (prochainement interdite dans l’Union Européenne grâce au sexage dans l’œuf).
Une famille américaine d’origine sud-coréenne s’installe dans l’Arkansas où le père de famille veut devenir fermier.
C'est la seconde réalisation de Lee Isaac Chung. Il en a aussi écrit le scénario. Ce film a reçu de multiples récompenses dont l'Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Yuh-Jung Youn, mais aussi le BAFTA Awards pour la même catégorie, et le Golden Globes du Meilleur film en langue étrangère. Il a aussi été récompensé dans le prestigieux Festival de Sundance.
Ce drame est le dernier lauréat qui n'était pas encore sorti en France. Comme la plupart de ses camarades, on sent une qualité qui se traduit par une séance agréable.
C'est un drame tout ce qu'il y a de plus classique qui nous est proposé. Cependant, l'application est sans accroche et permet d'en faire une valeur sure. On va donc suivre l'histoire de cette famille d'origine Coréenne, qui vient vivre dans l'état de l'Arkansas pour faire une ferme. Le récit va donc nous amener dans l'Amérique rurale, d'autant plus que cela se passe dans les années 80. Par la dureté de gagner leur vie grâce à leur propre affaire, j'avais l'impression d'avoir affaire à un anti "American Dream".
J'ai donc apprécié être plongé avec eux dans cette nouvelle aventure de leur vie. Chaque membre ne va pas s'adapter de la même manière à ce renouveau. Le mari veut tout donner pour montrer qu'il est digne de subvenir aux besoins des siens, la femme subit ce changement, et les enfants n'aiment pas voir leur foyer mouvementé.
Tout cela est très touchant. La simplicité aide à trouver facilement de la beauté. Le film va beaucoup jouer sur le côté nature. Les personnages se doivent d'être en osmose avec leur environnement pour avancer. Pour le père cela va être avec sa terre, et pour le fils, la nature soulageant son corps. L'apport de la grand-mère apporte une touche d'originalité qui est la bienvenue.
Le casting, qui n'est pas des plus connus au cinéma, se débrouille merveilleusement bien. J'ai aimé le caractère de Steven Yeun. L'enfant joué par Alan S. Kim est aussi à croquer. Il donne une touche affectueuse à ce drame. Avec son Oscar et son BAFTA, Yuh-Jung Youn reste sans doute celle qui se démarque le plus à l'écran.
Minari* L'histoire est d'une grande sensibilité . Oui le rythme est lent, très lent même et pourtant, on s'installe et on accompagne cette famille coréenne tout doucement, tout puissamment ... J'ai surtout apprécié la relation complice de la grand-mère (qui ne ressemble pas à une "mamie") et du petit garçon mutin. Qui apprivoise l'autre? Qui donne à l'autre ? Qui soigne l'autre ? Quand la tradition et le présent se bousculent et s'entraident. Les rencontres entre deux cultures, entre deux pays . Le temps est long comme celui de la nature qui fait pousser les légumes ... Le temps est parfois injuste. Mais demain ... oui y croire .
*Minari est le mot coréen pour une plante comestible originaire d'Asie de l'Est. En anglais, la plante peut être appelée water dropwort, céleri chinois, persil japonais et céleri d'eau, entre autres noms.
La force du film réside dans ses jeux d'acteurs qui sont particulièrement justes. L'univers familial de cette famille coréenne est malmené par les 2 visions de vie diamétralement opposées des parents. La grande mère apporte elle aussi son lot de surprises et d'embûches. Même s'il est bien filmé, MINARI nous offre finalement un scénario assez classique et plutôt lent.
Très beau film à la mise en scène soignée et au récit sensible et intelligent. Le réalisateur jongle joliment entre les personnages même s'il est dommage que la sœur soit quelque peu en retrait et la dernière séquence inutile.
Minari trouve dans son classicisme de base une force émotionnelle qui touche énormément durant sa découverte et parvient à le dégager avec une certaine sensibilité. Bref, c’est un bien joli film qui mérite ses retours positifs.
Film magnifique qui m'a ému aux larmes. Dans les commentaires, je vois trop de gens parler de quelque chose qu'ils ne connaissent pas. Les rapports familiaux coréens sont bien différents des nôtres, si vous n'êtes pas au courant de la culture coréenne, asiatique du nord-est, oui, vous risquez de vous ennuyer. Il faut être capable de saisir tout ce qui ne se dit pas, tout ce qui peut uniquement se ressentir. Ce film est tendre malgré la rudesse de la vie, triste et beau. Les parents font le lien entre la grand-mère qui arrive de Corée et l'enfant le plus petit qui n'y est jamais allé. Il découvre une partie de la culture de sa famille pendant que la famille, le père surtout, essaye de vivre le rêve américain. Mais un rêve n'est jamais qu'un rêve et la réalité est toujours plus dure. Ce film est un morceau de vie.
Un reve , une famille coréenne, dans une camoagne américaine : l histoire aurait pu être quelconque , mais on se laisse porter par ce père qui veut cultiver et atteindre son rêve de faire pousser des légumes coréens . Tous les personnages s imbriquent les uns aux autres avec une touchante attention calme ou passionnée. Une famille avec des hauts et des bas mais avec une certaine sereinité et détermination face à l adversité de la vie. Un belle respiration de plein air et d espoir