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MemoryCard64
42 abonnés
375 critiques
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4,0
Publiée le 6 juillet 2015
Le film s'ouvre sur une conversation téléphonique entre deux amants qui s'échangent des mots doux. Elle est filmée en gros plan sur le visage de Jeanne Moreau (!) et Maurice Ronet comme pour s’infiltrer dans l'intimité de leurs chuchotements. L'homme raccroche et on découvre qu'il est au travail. Il se lève et se rend dans le bureau de son patron et l'assassine. Le meurtre a de toute évidence été réfléchi, le coupable s'arrangeant pour faire croire que la victime s'est enfermée pour se suicider. Ascenseur pour l'Échafaud est à l'image de son prologue : maîtrisé et rempli d'idée. La caractérisation des personnages est faite habilement, sans rajouter énormément de dialogues et sans insister sur des aspects de leurs personnalités. Par exemple, à un moment Jeanne Moreau traverse la rue d'un pas décidé, sans faire attention aux voitures et manque de se faire renverser, mais elle poursuit son chemin sans même jeter un regard à l'automobiliste. Ce plan doit faire moins de cinq secondes et il révèle en toute simplicité la détermination de la jeune femme. Chaque personnage aura le droit à un (ou plusieurs) plan de ce genre, faisant de l'exposition avec beaucoup de naturel. La lumière est un élément marquant du film, Louis Malle a manifestement réfléchi à son format noir et blanc et a voulu en tirer le maximum, à la manière de ce que fera Woody Allen plus tard dans Manhattan. Les scènes de l'ascenseur sont particulièrement révélatrices de ce soin apporté, tout comme une autre scène vers la fin où le fond est entièrement noir, laissant seulement apparaître les personnages. spoiler: J'ai quelques réserves pour la fin, j'ai cru pendant tous le film que le meurtrier du début allait être arrêté pour un autre assassinat qu'il n'a pas commis, ce qui aurait été d'une ironie redoutable, mais finalement le scénario prend une autre direction, plus classique. C'est inventif et bien mis en scène, Louis Malle n'a rien à envier aux films de Hitchcock.
Le Plan était magistralement parfait…. Une erreur et c’est le début des problèmes. Magistrale l’œuvre de Louis Malle, je me suis imprégné au fil des minutes assez aisément au récit, 3 récits bien distincts avec les points de vues de chacun qui se relient à la fin pour conclure une intrigue plus qu’alléchante et brillante. Jeanne Moreau m’a crevé mon être, voilà c’est dit, quand on vous dit que le charisme prime sur tout, elle est l’exemple parfait en plus d’être belle pour incarner son personnage. La mise en scène et la BO de Miles Davis… peut être que ça devrait être interdit de composer des diamants pareils.
Malle n'est pas hicthcock, loin s'en faut, cependant son exercice de style, pour un premier long métrage, est assez réussi. Sans effets racoleurs, il opte pour une réalisation où le sombre croît avec la durée du film, ce qui renforce la réussite de l'intrigue, parfois invraisemblable et munie de quelques maladresses, mais qui garde un certain charme. Beaucoup de suspense donc, sur les conséquences infinies d'un simple détail : Il est certain que s'il n'avait pas oublié la corde...? Ce n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, mais c'est déjà du bel art.
Le scénario est certes banal, mais l'on sent ici un désir d'esthétisme et d'originalité, comme si Louis Malle voulait nous livrer le tout dans du papier glacé. Le noir et blanc est de très bonne qualité (contrastes saisissants) et la B. O (Miles Davis aux commandes)nous plonge dans un paris nocturne qui se veut étrange, déroutant. C'est l'histoire d'un homme qui commet un crime, enfin c'est ce que l'on croit comprendre, mais c'est surtout l'histoire de la dérive d'une femme incarnée par Jeanne Moreau, qui aime, qui est prisonnière : prisonnière d'elle-même, de son mari, de ce paris si grand où elle est si seule, pendant tout le film elle est séparée de son Julien et n'est réunie avec lui que sur une photographie, qui appraît lentement à l'écran, comme dans un rêve. Oui, elle vit dans un rêve qui ne prendra jamais vie, car son Julien lui est prisonnier d'un ascenseur qui le ramène sur les lieux du crime. Certains ont cru que Malle avait ici une quelconque prétention à se la jouer à la Hichcocok mais pas du tout, c'est surtout une histoire de romance et de psychologie féminine : la jeune fleuriste rêve d'être Bonnie aux côtés de son Clyde et nous paraît bien naïve, tout comme Florence qui cherche quelque chose qu'elle ne trouvera jamais. Il y a certes des maladresses dans le scripte ou la mise en scène, peut être un peu trop de caricature, pas assez de finesse mais l'idée reste originale, tout comme l'ambiance que Malle réussit à créer.
Allons y carrément, qui n' a pas vu Jeanne Moreau errer dans les rues de Paris sur la musique de Miles Davis n'a rien vu (et rien entendu). Film d'ambiance avant tout, le 1er long métrage de Louis Malle étonne encore par sa trame narratrice, annonçant clairement ce que l'on allait appeler la nouvelle vague. Un grand film au pouvoir hypnotique qui résiste au temps, indémodable.
Une musique terrible, un Paris fin années 50 entre modernité et images éternelles. Moderne dans sa forme, ce film est une vraie réussite et se regarde encore aujourd'hui très bien. Le plus surprenant étant l'absence cette alternance dialogue "studio" sans bruits de fond et les scènes sans dialogues où le bruit est présent ou bien la musique (question de mixage). La scène finale est assez magistrale, tout comme les scènes qui se situent dans le fameux ascenseur. Du très bon, à découvrir en tout cas !
Musique de Miles Davis, mythique. Jeanne Moreau, magnifique. L'intrigue vous tient jusqu'au bout Ce film date de 1957 mais il n'est pas sûr qu'il eut été si bien réussi si il avait été tourné aujourd'hui.
C'est invraisemblable, c'est assez mal joué, les dialogues sont souvent ridicules, mais quelle atmosphère ! Paris la nuit, le jazz de Miles Davis, les pensées en voix off qui traduisent une grande passion quand le visage de Jeanne Moreau reste inexpressif, tout cela nous fascine et nous convainc.
Un film policier des années 50 avec une musique jazzy (miles davis) La composition des personnages est remarquable. Il faut dire que les acteurs sont impressionnants. Les dialogues font mouches. On ne s ennuie pas. On est pris dans l intrigue avec un scénario présentant 3 entités. Un film de grande qualité.
Pour avoir beaucoup écouté Miles Davis à une certaine époque de ma vie, je connaissais déjà la musique, mais je n'avais jamais vu le film que je ne connaissais qu'à travers quelques photos. Lacune comblée avec grand plaisir. J'ai énormément aimé l'ambiance du film, particulièrement les scènes de nuit dans Paris. La musique habille magnifiquement l'errance de Jeanne Moreau. J'ai aimé la photo, l'histoire... Les dialogues et monologues... Un film noir efficace, bien construit. Je serai heureuse de le revoir encore.
Difficile de ne pas voir les influences d’Hitchcock dans ce polar. Jeanne Moreau et Maurice Ronet sont impeccables. La mise en scène de Louis Malle remarquable. Cerise sur le gâteau la musique de Miles Davis qui plonge Paris dans une ambiance chic et tragique.
Impressionnant pour un premier film (même s'il y avait avant Le Monde du Silence). L'ambiance du film est parfaite, faisant ressortir deux passages : la longue traversée de Paris de Jeanne Moreau sur fond de musique de Miles Davis, et l'interrogatoire sur fond noir où la seule chose que l'on voit, ce sont les personnages. Si on peut y trouver quelques faiblesses, comme le jeune couple volant la voiture, dont le jeu d'acteur ne prend pas, la présence de Jeanne Moreau, en femme froide d'abord, très sophistiquée, mais brûlant de passion sous les apparences, la lave couvant sous la glace, magnifie l'ensemble. Il y a un côté un peu plus humoristique qui fonctionne également, avec l'Allemand de l'hôtel, ou encore la scène du substitut du procureur. Dans l'ensemble, Ascenseur pour l'échafaud n'a pas volé sa réputation de grand film.
Quel film! Un pionnier de la nouvelle vague qui n’a pas pris aussi bien sur sa forme que dans son récit parfaitement rythmé. C’est plus inventif et ambitieux en terme de mise en scène que beaucoup de films qui sortent maintenant. C’est d’une fluidité et ça se regarde vraiment très facilement grâce notamment à une certaine maîtrise du non-dit et de la tension sur ce qui pourrait avoir lieu ou non. Grosse mention spéciale pour le mixage son et pour l’incroyable bande originale de Miles Davis!
un bon film traversant les âges , une musique sublime qui booste le scenario et les acteurs , mais une fin approximative , bâclée et tirée par les cheveux
Excellent...Le cliché français du film noir. Miles Davis fait son entrée avec un jazz digne des plus grands polars, illustre musicalement toute la teneur du film, une attente lourde vers l'inexorable. Une Jeanne Moreau émouvante et mystèrieuse, Un Lino Ventura patient et déterminé....C'est sans doute le scénario qi a donné toute sa réputaton au film. Un bon polar, prévisible mais surprenant. Un film de genre qui, je trouve, reste en marge des autres.