Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
NeoLain
4 961 abonnés
4 741 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 1 octobre 2010
De voir Jeanne Moreau qui longe des rues sous une réalisation de Louis Malle, c'est d'un brillant, on se sent happé dès la première minute du film. Louis Malle donne la même énergie et fantasme son film tout comme lors de la nouvelle vague avec le grand Godard, Jeanne Moreau est un peu comme une deuxième lune de par sa beauté, elle éclaire l'extérieur, et puis que dire de la musique pour ce film, c'est de Miles Davis, que demande le peuple ? rien juste qu'ils vous restent à contempler. Vous y retrouverez également Lino Ventura en flic pour ce polar d'un noir et blanc qui restera intemporel.
Ascenseur pour l'échafaud est un film des plus haletant. Le scénario en plus d’être remarquable se veut palpitant et retors à souhait. La mise en scène de Louis Malle est également très pêchu et encore plus habile, j'ai lu une note comme quoi il s'était inspiré du travail de Robert Bresson pour Un condamné à mort s'est échappé et la référence est assez frappante et souligné. Une pensée évidente pour Jeanne Moreau décédée cet été, j'ai vu Le journal d'une femme de chambre dans les jours qui ont suivi mais c'est avec ce film-ci que je " réalise " entièrement la perte de cette immense actrice !
Je vais essayer de faire très court sur un film que j'ai revu pour la 3ème fois hier soir mais qui cette fois m'a fasciné au plus haut point. Etant un fan absolu de Jeanne moreau (notemment depuis sa mort) et aussi un peu de certains films de Louis malle, ce film constituait pour moi comme pour beaucoup de cinéphile, un passage plus que forcé, d'autant plus quand on le cite parmi les premiers films "moderne", la nouvelle vague française pour être plus précis. Miles Davis et sa composition à la trompette créé uniquement pour le film, illumine et donne du corps aux déambulations nocturnes parisienne de Jeanne Moreau. Cette dernière jouant ici à 29 ans son premier grand rôle, il s'agit de son 3 ou 4ème film avec ici au casting de grand noms également, mais un seul nom restera, le sien. L'expression de ses yeux, l'air désabusé et hors du temps ses sourires furtifs éclairant partiellement son visage, son timbre de voix si particulier ... Tout est là, et Jeanne continuera à faire de la Jeanne les 15 années suivantes faisant d'elle clairement l'une des actrices les plus emblématique de son époque en France et dans le monde ! L'atmosphère qui accompagnera l'oeuvre de Louis Malle en général est déjà très présente également dans ce premier grand film. Le noir et blanc, la mélancolie, les travers humains, les sentiments enfouis, la noirceur de Louis Malle est là. Toutes les scènes de déambulations dans Paris sont magnifiquement filmé contrastant avec l'enfermement du pauvre Maurice Ronet dans un ascenseur durant presque tout le film. Le scénario ne nous lâche à aucuns moment grâce à 2 histoires parallèles mettant en scène des personnages aux motivations et mentalité différentes mais au final intimement lié par l'enquête policière. Maurice Ronet est impeccable en ancien militaire un peu trouble, la brève apparition de Lino Ventura quand a elle met tout le monde d'accord. Une présence éclipsant tout ce qui l'entoure, son charisme ferait même vaciller Jeanne Moreau notamment dans la scène finale. La scène finale qui à mon goût fait partit des plus belles de l'histoire : l'ambiance nouvelle vague, conclusion de l'enquête, face à face moreau-ventura, pot au roses dévoilé lors du développement des photos compromettantes toutes plus belles les unes que les autres dans la salle noire ... Le film se conclut comme il a commencé, gros plan sur le visage de Jeanne Moreau murmurant quelque mot à l'intention de Maurice Ronet. La nouvelle vague est enfin en marche donc, Jeanne moreau et Louis Malle y étant pour beaucoup après avoir plus qu'ouvert les vannes. Intemporel, immortel, l'un des tout meilleurs films français de l'histoire.
Un film d'une très grande originalité, qui mêle l'histoire de plusieurs personnages, dont le destin bascule suite à un meurtre. Le scénario, d'une finesse rare, subjugue le genre du polar. Enfin, la distribution est excellente.
Commençant comme un thriller épuré à la Hitchcock, Ascenseur pour l'échafaud s'en distingue rapidement en nous faisant suivre la quête de trois personnages/groupes de personnages. Si la partie thriller où l'on suit Julien Tavernier est pleine de suspense et est assez bien menée notamment par la gravité de la situation et le charisme de l'acteur qui l'incarne, les autres intrigues plus planantes sont cependant bien plus poussives.
Cependant, le film de Louis Malle constitue un joli tour de force avec un scénario prenant une tournure assez différente que je vous laisse découvrir.
La musique de Miles Davis suffirait à elle seule pour faire de Ascenseur pour l'échafaud un film unique. Mais Maurice Ronet et Jeanne Moreau lui donnent une exceptionnelle densité. L'errance nocturne de Jeanne Moreau dans le Paris nocturne est à elle seule un morceau d'anthologie. Les seconds rôles sont excellents : Ventura, Denner, Félix Marten, Brialy dans une mini prestation,avec un bon point pour le savoureux Hubert Deschamp en substitut mégalomane. Les dialogues de Nimier sont intelligents et habiles. Seule l'équipée du jeune couple a vieilli. Poujouly ne crève pas l'écran, il ne fera d'ailleurs pas carrière, et la jeune fille joue un peu "à la Bardot", avec des moues insipides, comme on en demandait sans doute aux comédiennes de l'époque. C'est dommage et c'est le seul aspect qui empêche ce film mémorable d'être un pur chef d'oeuvre...
Un film policier, ou plus exactement un film noir, tout en maîtrise et en virtuosité. Il est sidérant de penser que le réalisateur n‘était alors qu‘un débutant de 25 ans. Le début fait craindre un exercice très brillant mais un peu vain. Ce n’est que peu à peu que l’histoire prend de la consistance et qu’on est surtout fasciné par ces destins pris dans les mailles d’une accumulation incroyable d’impondérables et de malchances, et de tous les quiproquos presque humoristiques qui s‘ensuivent. Louis Malle est un cinéaste très éclectique, mais sa personnalité d’enfant prodigue de la grand bourgeoisie perce toujours dans ses films. Il a une vision inimitable, teintée d’humour et d’ironie, de son milieu d’origine, avec un fond de discret amoralisme qui le rend très attachant. Dans « Ascenseur pour l’échafaud » cela se cristallise surtout sur le personnage joué par Jeanne Moreau. Le film est intrinsèquement beau, il offre aussi tous les ingrédients du plaisir cinéphilique. Il y a la musique de Miles Davis et puis toutes les figures de futurs vedettes dans les seconds rôles : les Charles Denner, les Jean-Claude Brialy…
Le film a un peu vieilli. La façon de jouer et surtout de parler est typique du début de la nouvelle vague. Il n'en reste pas moins que le scénario est très bien construit, que les images sont superbes et la musique de Miles Davis exceptionnellement bien adaptée au film. Un grand classique qu'on peut voir et revoir avec grand plaisir près de 55 après sa sortie.Quel film de 2012 aura cette longévité ?
Un ancien parachutiste ayant participé à la guerre d'Indochine, décide de tuer son employeur, dont il a la femme pour amante. Le crime accompli, il doit revenir sur les lieux du crime pour récupérer une pièce à conviction qu'il a malencontreusement oubliée sur place. Il se retrouve bêtement bloqué, seul, dans l'ascenseur qui mène au bureau de la victime. C'est le premier film de fiction réalisé par Louis Malle, après la palme d'or qu'il avait obtenue à Cannes, pour son documentaire, " le monde du silence" et c'est un coup de maître. Polar hypnotique et introspectif, bercé par la musique envoûtante du trompettiste de jazz Miles Davis, il fut réalisé alors que l'appellation "nouvelle vague" n'existait pas encore. Porté par un casting de premier ordre, dominé par la présence de Jeanne Moreau et de Maurice Ronet, on reste pantois devant une telle maîtrise de la part d'un réalisateur qui avait alors seulement 24 ans. Louis Malle touchait toutes les cases, bel homme, héritier d'une très grande fortune par sa mère, diplômé de l'Idhec, couronné d'une palme d'or et plus tard successivement de deux lions d'or à Venise futur époux de la belle Candice Bergen, il suscitait forcément de la jalousie, d'autant qu'on lui reprochait parfois une orientation politique réactionnaire ( dans le sens retour à un ordre ancien) qu'il exprimait dans certains de ses films . Il est néanmoins un des grands réalisateurs français de cette époque, associé au courant de la "nouvelle vague". Moins apprécié et côté dans l'hexagone que Truffaut, Rohmer ou Chabrol, peut-être parce qu'il quitta définitivement la France pour les Usa dans la seconde partie de sa carrière, son oeuvre est pourtant truffée de films remarquables, dont "ascenseur pour l'echafaud" n'est pas un des moindres. Si toutefois, j'avais un petit reproche à adresser au film, il s'adresserait à son manque de dialogues un peu trop prononcé, certes au bénéfice de la recherche d'un climat, d'une ambiance extatique. Il n'en reste pas moins qu'"ascenseur..." possède un charme très original et envoûtant. C'est selon moi un des meilleurs films de son auteur avec "le feu follet" et "le voleur" notamment. Tout amateur de cinéma d'auteur se doit avoir vu ce film. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre du cinéma, mais on en est vraiment pas loin.
On m'avait dit que ce film était exelent, peut-être trop... Je ne veux pas dire par là qu'Ascenseur pour l'échafaud est nul au contraire, il est bon, mais pas extraordinaire. Par moment et surtout vers la fin, c'était long, quand Jeanne Moreau cherche les vrais coupable du meurtre, je m'ennuyais ferme. Mais malgré ce petit dérengement le film vaut la peine d'être vu et revu.
Réalisateur un peu en marge de la nouvelle vague, Louis Malle réalise en 1957 Ascenseur pour l’échafaud, film hommage au film noir Américain et qui transpose le genre à Paris. Ce n’est pas pour l’intrigue, très classique mais bien ficelée, avec ses quelques longueurs, qu’on goûte le film. Non, Ascenseur pour l’échafaud est un chef d’œuvre visuel, dont l’ambiance nous envoûte dès les premières images. Sur les musiques de Miles Davis, Malle filme Jeanne Moreau déambulant dans la capitale de nuit, sous la pluie, éclairée par les néons des restaurants. Il développe son intrigue policière en adoptant un style éblouissant (la première demi-heure est bluffante), doté d’une photographie sublime en noir et blanc, avec des essais de renouveau dans les dialogues et la mise en scène qui peuvent tout de même évoquer les prémices de la nouvelle vague.
Une tentative de crime parfait en noir et blanc, photo soignée, illuminée par la pureté de la trompette noire de Miles Davis, et par les gros plans sur le visage blanc d’une Jeanne Moreau à la recherche de son amant malchanceux dans Paris by night. Une des plus belles réussites de la Nouvelle Vague dont certaines scènes et surtout la musique - improvisée en une nuit – demeurent inoubliables.
Une très bonne intrigue et bonne histoire en général (scénario bien construit). Film sur des meurtres et le hasard, des acteurs de grandes classes. Une esthétique splendide dans le Paris de la fin des années 50.
Sur quatre étages, l’ascenseur s’arrête au troisième. Le moteur de son ascension, c’est un scénario extraordinaire, servi par un acteur principal fantastique. L’intrigue est absolument machiavélique, mais elle ne semble jamais improbable. La musique en fond est envoûtante. Un prémisse de BLOW UP sert un dénouement génial. Et pourtant, demeure ce qui bloque l’ascenseur : la présence de Jeanne Moreau qui, personnellement, m’insupporte. Ceci n’étant qu’un point de vue strictement personnel, je ne m’appesantirai pas. Un film de genre savamment mis en image ; un petit chef d’œuvre à juste titre.
Pour son premier long métrage, Louis Malle opère un bouillant manifeste esthétique qui s'inspire aussi bien du film noir, du thriller hitchcockien et du drame amoureux. Ce qui impressionne c'est la très bonne maitrise du jeune réalisateur (25 ans à l'époque) qui bénéfie, en outre, d'un solide scénario.
L'interprétation, quant à elle, est un peu inégale (notamment chez les jeunes acteurs) mais reste dominée par les excellents Maurice Ronet et Lino Ventura.