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Ti Nou
493 abonnés
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4,0
Publiée le 26 avril 2010
Un thriller efficace porté par des excellents interprètes et la mise en scène élégante de Louis Malle. L'ambiance claustrophobique des scènes dans l'ascenseur est moins effrayante que l'incertitude du monde extérieur.
Grand classique du polar à la française, il est vrai qu'encore aujourd'hui, cet "Ascenseut pour l'échafaud" garde un réel impact, que ce soit par la manière dont Louis Malle a construit son récit que par certaines scènes totalement hallucinantes (avec en tête les déambulations de Jeanne Moreau dans la ville soutenue par l'enivrante musique de Miles Davis.) On pourra alors peut-être regretter quelques longeurs et quelques sous-intrigues nettement moins dignes d'intérêt, mais en définitive, il ressort de l'oeuvre une force, une personnalité qui la laisse encore aujourd'hui particulièrement marquante, grâce notamment à 25 minutes finales intenses et particulièrement brillantes. Belle réussite.
"Ascenseur pour l'échafaud" est le premier film de Louis Malle qui commence très bien sa carrière avec un très bon film qui possède un scénario solide, même s'il n'est pas parfait. Les 50 premières minutes sont un régal, très rythmées, mais malheureusement la demie-heure qui suit a une diminution considérable de rythme qui ennuie quelque peu le spectateur. La fin est haletante. La réalisation de Louis Malle est très bien réussie, avec de beaux plans, notamment ceux de l'ascenseur ou de Paris avec une Jeanne Moreau superbe dans les rues de la ville, sous la pluie. La photographie est d'ailleurs très réussi. Les acteurs sont très bons. A commencer par la superbe Jeanne Moreau qui donne le meilleur d'elle-même, Morice Ronet pas mal. L'autre couple constitué de Georges Poujouly et Yori Bertin est très bon. Les deux acteurs donnent une excellente prestation. Dans l'ensemble, le film est très bon mai, malheureusement, souffre d'un manque de rythme vers la 50ème minute. Un très bon film.
Chronologiquement et formellement parlant, «Ascenseur Pour l'Echafaud» se trouve à l'intersection du cinéma de qualité français et de la Nouvelle Vague. Il en résulte un film proche de la perfection, très soigné aussi bien pour ce qui est de l'interprétaion que de la mise en scène impeccable, de la sublime photographie en noir et blanc ou de la musique du génial Miles Davis. Une impression de grande qualité s'en dégage, bridant peut-être un peu trop les passions des protagonistes, mais les laissant tout de même s'épanouir avec force et grâce. Jeanne Moreau est ici inoubliable en maîtresse aimante et fidèle dépasée par ses propres sentiments, tandis que son amant, subtilement campé par Maurice Ronet, fait l'impossible pour conserver son amour. Bénéficiant d'un scénario sans aucun temps mort, la tragédie qui se trame autour d'eux est brillamment amenée et distille un suspense savamment dosé. La modernité des personnages annonce sans conteste la Nouvelle Vague, dans ce qui constitue l'un des plus brillants exemples d'un cinéma français passionné et à l'élégance folle. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Julien commet le crime parfait... ou presque. Ayant omis un détail, il retourne au bureau où il a assassiné son patron... et se retrouve coincé dans l'ascenseur. Pendant ce temps-là, entre un couple malfaisant qui a volé sa voiture, et son amante victime d'un quiproquo, de sinistres événements vont se dérouler. Un scénario juteux, pour un film qui reste en fait assez sage dans on acte central. Dommage car il y avait moyen de bien exploiter la cage de fer de Julien. Au lieu de cela, il passe en second plan, devant les pérégrinations son amante (Jeanne Moreau) dans le Paris nocturne. Certains s'extasieront devant la musique composée et jouée par Miles Davis (tout de même !), qui il est vrai donne une atmosphère brumeuse. Mais n'étant pas amateur de jazz, j'avoue que cela ne m'a pas fait grand effet. Les activités du couple criminel sont également mises en avant, et honnêtement ça pêche un peu. Il faut dire que les tourtereaux ne sont ni bien joués ni très attachants. Mais alors pourquoi une aussi bonne note ? D'abord parce que Louis Malle sait injecter avec sa mise en scène une ambiance aussi étrange qu'intrigante. Le film est d'ailleurs considéré comme l'un des précurseurs de la Nouvelle Vague, avec sa forme moderne. Ensuite parce que le scénario devient assez génial dans le dernier tiers, qui vaut allègrement son pesant de cacahuètes et exploite vraiment le postulat de départ. Et qui est soutenu par de solides seconds rôles. Dont Lino Ventura en commissaire malicieux, ou Charles Denner en adjoint motivé. En résulte un polar dramatique filmé avec caractère, qui peut encore marquer près de 70 ans après sa sortie.
Un très beau film, surprenant, déroutant et plein de puissance , surtout pour un 1er film d&rs;un jeune débutant de 25 ans . Revu en 2024 le film garde toute sa puissance de fascination. spoiler: Tout d’abord le scénario très astucieux, bon polar, assez classique mais dont le montage, très moderne, très nouvelle vague, révolutionne le sens du récit, avec des rebondissements en cascade. Même si Louis Malle ne s’est jamais revendiqué « Nouvelle vague » , ce film-là est probablement le plus proche , le plus représentatif du mouvement initié par Godard et Truffaut , on est en 1958 et le récit est là aussi dynamité, avec des séquences en extérieur , etspoiler: tout particulièrement les déambulations nocturnes de Jeanne Moreau dans les rues de Paris, tout bonnement formidable, d’une beauté fascinant e, si bien filmée, on retrouve avespoiler: c grand plaisir des lieux , des établissements de nuit , avec plein de naturel et de nostalgie . Il y a bien sûr cette musique de Miles Davis, bande son originale, qui colle tellement , bien à l’esprit noir du film . Ce désespoir latent qui envahit tout, le héros, sa maîtresse, les petites frappes en blouson noir qui volent sa voituspoiler: re, le riche allemand et sa superbe Mercedes , ex nazi, arrogant, non repent i . On comprend que la vie va se compliquer pour tous, et probablement spoiler: mal finir. Sans être aussi noir, voir suicidaire que le chef d’œuvre « le Feu follet », on assiste plus à un couple maudit qui se dilute , qu’à un amour heureux. Un très grand moment de cinéma.
La déambulation de JM dans Paris avec ce jazz feutré est déjà tout dans le film: le doute, la peur, l'inquiétude et l'absence. Et quand le meurtre devient finalement secondaire par rapport à l'accusation d'un autre meurtre!!!!!! Cette double histoire reliée au final par une JM prise au piège par une photo, sublime fin quand le cliché se dévoile et qu'elle voit sa vie tout à coup se dérober sous elle. Un film excellent.
Je n'ai pas vu beaucoup de films du cercle des cinéastes qui faisaient "La nouvelle vague" au début des années 60, Louis Malle en faisait partie et "Ascenseur pour l'échafaud" est un polar de la bonne époque tiré d'une jolie patte d'auteur !! On y sut quatre personnages, Tavernier qui vit de passion amoureuse avec la femme de son patron auquel le couple d'amants décident de monter un plan pour l'assassiner, ils y arrivent mais lui reste coincé toute une nuit dans l'ascenseur. Elle 'l'attend dehors errant les rues à sa recherche A coté de ça, un jeune couple de voyou pique la voiture de Tavernier enchainant les 400 coups jusqu'à faire une grosse bétise. Ce long métrage est considéré comme un classique du cinéma Français et c'est vrai qu'il a pas mal de qualités, la mise en scène d Louis Malle très bien orchestré qui filme superbement les personnages, les décors avec de sublimes lumières nocturnes, et certaines scènes mémorables comme l'interrogatoire policière qui est un morceau de bravoure . La musique de jazz qui accompagne le film est signé Miles Davis. Puis les comédiens sont très bons comme la divine Jeanne Moreau, Maurice Ronet et la présence dans un second role de Lino Ventura dans la peau d'un commissaire.
"Grands yeux ouverts, bouche fermée, tête immobile et petites respirations pendant tout le beau film noir, "Ascenseur pour l'échafaud" ! Wouah ! J'ai été complètement fasciné par la beauté tellement saisissante des images en noir et blanc ! Pour son premier film, Louis Malle est incontestablement un grand chef d'orchestre du film policier et du suspense ! Dans le film "Ascenseur pour échafaud, Julien Tavernier et sa maitresse Florence, jouée par Jeanne Moreau, ont préparé l'assassinat de l'époux encombrant en le faisant passer pour un suicide. Un soir, après le meurtre, voulant enlever un objet compromettant qu'il a oublié sur le lieu du crime, Julien va se retrouver bloqué dans l'ascenseur, par une coupure de courant, il va tout faire pour sortir. Sa maitresse et complice l'attend en vain au café, elle passe la nuit à le chercher dans les rues de Paris. Entre-temps, un jeune homme attiré par la voiture de Julien, la vole avec sa petite amie. Ils font connaissance à un couple d'Allemands que le jeune homme, pris de panique, tue ... Deux crimes s'emmêlent comme des pinceaux, deux meurtriers se confondent ... Alors, que va-t-il se passer dans la suite ? Un beau mélange des films de suspense de Hitchcock et de la série policière : "Columbo" ! Mais, le film est tellement bien maitrisé au niveau du scénario bien construit, ficelé et rythmé, aussi au niveau de la gestion des lumières et du choix des décors ! Le choix de Louis Malle d'assombrir davantage le film et de noircir encore certaines zones d'ombres, est surprenant ! Il n'y a en plus, pas beaucoup de dialogues pour nous faire oublier l'atmosphère inquiétante dans des zones d'ombre. Il semble avoir voulu nous enfoncer dans la couleur noire pour montrer son symbole comme la mort, la noirceur, l'errance, le vide, l'esprit tortueux des personnages ... Magnifique contraste des couleurs noirs et blancs pendant tout le film ! En ce qui concerne du peu de dialogues, Louis Malle a eu l'audace d'utiliser beaucoup de décors et d'accessoires pour laisser évoluer les acteurs dans leur jeu d'expression corporelle. Enfin, le film "Ascenseur pour l'échafaud" est un beau voyage dans Paris nocturne dans les années 50. J'aime bien ce style de réalisation du film, c'est à dire que Louis Malle filme aussi pour nous faire découvrir le contexte historique et le mouvement de la société dans les années 50. Très beau film ! "
Un film sur la passion amoureuse , avec une musique éternelle et des acteurs formidables dans un Paris d’après guerre qui n’existe plus. Un grand Louis Malle avec un excellent Maurice Ronéo et des personnages féminins en avance sur leur époque, car très libres.
Sans savoir l'âge de Louis Malle lorsqu'il a réalisé ce film, je l'ai trouvé excellent et cela m'épate encore plus que ce soit son premier (de fiction) à seulement 25 ans. Le cinéaste rend un bel hommage à ses maîtres (Bresson, Hitchcock) avec un film noir à la fois simple dans sa mise en scène et ses décors, et complexe dans son scénario (à l'extérieur, les éléments s'accumulent contre le "pauvre" Maurice Ronet coincé dans son ascenseur). Le casting est excellent, sans oublier la bande originale de Miles Davis (mais je ne suis pas assez amateur de jazz pour en apprécier toutes les subtilités). Bref, combien d'autres cinéastes auraient aimé réaliser une première oeuvre pareille ?
Excellent scénario ! Et belle mise en scène. Rare d'avoir un aussi bon roman noir dans la filmographie française. Un Hitchcock à la française, avec du suspens, de bons personnages et une excellente intrigue.
Pour un début de carrière, Louis Malle marquait les esprits d'entrée avec cette œuvre noire, sublimée par son ambiance jazzy et portée par des acteurs emblématiques et inspirés. La roublardise du scénario n'a d'égale que la finesse de la mise en scène, tout est réglé au millimètre et, si ce n'est un bémol pour les jeunes acteurs (pas forcément convaincants) et des lignes de texte par moments trop hors sol, la réussite est quasi complète.
Un très grand Louis Malle qui pour l'occasion est aussi scénariste. Et pour parler de scénario, celui là, est un trésor de machiavélisme... Du bonheur pur et simple, une intrigue où finalement les protagonistes subissent le scénario plus qu'ils ne le jouent. Du très grand art ; et un petit bijou made in France du film noir. Grand, très grand !