Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Philippe C
97 abonnés
1 050 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 janvier 2012
Le film a un peu vieilli. La façon de jouer et surtout de parler est typique du début de la nouvelle vague. Il n'en reste pas moins que le scénario est très bien construit, que les images sont superbes et la musique de Miles Davis exceptionnellement bien adaptée au film. Un grand classique qu'on peut voir et revoir avec grand plaisir près de 55 après sa sortie.Quel film de 2012 aura cette longévité ?
Rappelons-le : Louis Malle avait 25 ans lorsqu'il a réalisé "Ascenseur pour l'échafaud". Combien de jeunes réalisateurs pourraient aujourd'hui réaliser un film aussi puissant que celui-ci ? Le film reprend les codes du film noir, mais pas seulement. Il y a quelque chose d'hitchcockien également, Louis Malle a d'ailleurs avoué s'être inspiré du "maître du suspense" ; lorsqu'on pense à cette scène de meurtre dans un motel, trois ans avant "Psychose", il n'est pas impossible que l'inverse se soit également vérifié. Certaines scènes évoquent Bresson. Et le film dans son entier annonce certains aspects de la Nouvelle Vague, dans sa façon de raconter une histoire et de monter ; à la différence que chez Malle, ça ne tourne jamais au procédé. Et il y a la musique de Miles Davis, chef d'oeuvre musical à l'intérieur du chef d'oeuvre cinématographique. "Ascenseur pour l'échafaud" est probablement l'un des meilleurs films français jamais réalisés.
Polar signé Louis Malle, ça tient bien la route et le piège se renferme bien vite sur le meurtrier, coincé dans ce fameux ascenseur qui le maintient tout près du lieu du crime. Bien réalisé, intrigue parfaite.
C'est avant tout pour la musique que je me suis intéressé à ce film. Je la connaissais avant, et je n'ai pas été déçu de la retrouver, s'ancrant harmonieusement avec l'intrigue et des scènes "sans actions", descriptives et psychologiques, en tout cas, hautement esthétiques, de part les plans de Paris la nuit, le noir et blanc, les expressions faciales de Jeanne Moreau, et la trompette de Miles Davis. L'intrigue, elle, est étonnamment fine, on la comprend et la devine petit à petit. Le spectateur, pour une fois, n'est pas pris pour un imbécile. Sinon, le personnage principal, Julien Tavernier, même si il est proche du "personnage blanc" par son manque d'émotions manifestes et son self-contrôle, nous est rendu très empathique, et on ne peut que s'indigner par la conduite des deux jeunes gens qui volent sa voiture. On n'a pas une fin happy-end, pas une fin moraliste (enfin pas trop), pas une fin révélations, mais une fin qui est juste, qui est vrai, ce qui fait plaisir à voir. Un film à voir un soir de solitude, pour en tirer toute sa quintessence.
Un film d'une très grande originalité, qui mêle l'histoire de plusieurs personnages, dont le destin bascule suite à un meurtre. Le scénario, d'une finesse rare, subjugue le genre du polar. Enfin, la distribution est excellente.
Un film policier, ou plus exactement un film noir, tout en maîtrise et en virtuosité. Il est sidérant de penser que le réalisateur n‘était alors qu‘un débutant de 25 ans. Le début fait craindre un exercice très brillant mais un peu vain. Ce n’est que peu à peu que l’histoire prend de la consistance et qu’on est surtout fasciné par ces destins pris dans les mailles d’une accumulation incroyable d’impondérables et de malchances, et de tous les quiproquos presque humoristiques qui s‘ensuivent. Louis Malle est un cinéaste très éclectique, mais sa personnalité d’enfant prodigue de la grand bourgeoisie perce toujours dans ses films. Il a une vision inimitable, teintée d’humour et d’ironie, de son milieu d’origine, avec un fond de discret amoralisme qui le rend très attachant. Dans « Ascenseur pour l’échafaud » cela se cristallise surtout sur le personnage joué par Jeanne Moreau. Le film est intrinsèquement beau, il offre aussi tous les ingrédients du plaisir cinéphilique. Il y a la musique de Miles Davis et puis toutes les figures de futurs vedettes dans les seconds rôles : les Charles Denner, les Jean-Claude Brialy…
Premier long-métrage de fiction de Louis Malle, ce film bénéficie d'un scénario digne des plus grands films noirs américains de l'époque où tout est d'une mécanique qui ne laisse pas au héros une chance de s'en sortir. L'idée de l'assassin coincé dans l'ascenseur est géniale et pourrait faire un film à elle-seule. Maurice Ronet est excellent.
L'ambiance particulière et forte de ce film est directement liée à la musique, même en sachant qu'elle ne faisait pas partie intégrante de la première version du film).
Une musique terrible, un Paris fin années 50 entre modernité et images éternelles. Moderne dans sa forme, ce film est une vraie réussite et se regarde encore aujourd'hui très bien. Le plus surprenant étant l'absence cette alternance dialogue "studio" sans bruits de fond et les scènes sans dialogues où le bruit est présent ou bien la musique (question de mixage). La scène finale est assez magistrale, tout comme les scènes qui se situent dans le fameux ascenseur. Du très bon, à découvrir en tout cas !
Alors que l'école est enfin finie (mais oui ! mais oui !) pour tous (au passage : dédicace spéciale à ma naine qui fait désormais une tête de plus que moi pour sa mention TB au brevet), JM VIDEO vous propose de réviser les incontournables du cinéma. Aujourd'hui, leçon n°1 sur Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, film de la Nouvelle Vague sorti en 1958.
Adapté du roman de Noël Calef, ce film retrace l'histoire passionnelle de deux amants, Julien Tavernier (Maurice Ronet) et Florence Carala (Jeanne Moreau) qui ont mis au point l'assassinat d'un mari trop gênant , et riche homme d'affaires véreux, maquillé en suicide. Or le crime n'est pas parfait. Julien, qui a oublié une corde sur les lieux, reste enfermé dans un ascenseur alors qu'il tentait de la récupérer. Parallèlement, un couple de jeunes, Louis et Véronique, volent la voiture de Julien et usurpent son identité tandis que Florence erre dans Paris à la recherche de son amant.
Ascenseur pour l'échafaud se construit sur le montage alterné (Jean Trubert) entre ces trois parcours qui vont s'entrelacer de manière tragique. Hormis une référence aux Classiques comme Racine, ce film se démarque par sa modernité et par les thèmes chers à Louis Malle. Paris et ses alentours, aux motels et aux immeubles aux lignes géométriques qui ressemblent étrangement à celui du générique de La mort aux trousses, sont un peu rêvés tandis que la nuit vibre au rythme des enseignes lumineuses et de la BO de Miles Davis qui sublime le désespoir et la solitude de Florence, qui est séparée de son amant pendant tout le film, lorsqu'elle traverse les Champs-Élysées - peut-être au détriment du dialogue.
Si les références au cinéma noir et aux mœurs américaines sont évidentes et si Louis Malle anticipe sur les années 1960 à travers le portrait d'une jeunesse de consommation et de marginaux de la bourgeoisie, il n'en demeure pas moins que le réalisateur dresse le témoignage d'une époque traumatisée par l'instabilité politique et les guerres (Indochine et Algérie).
Ascenseur pour l'échafaud est donc incontournable pour son fond et sa forme, pour sa modernité et pour le témoignage qu'il laisse. Alors, après la théorie, n'hésitez pas à passer à la pratique en visionnant ce film à la photographie impeccable (Henri Decae) dans lequel le charme de Jeanne Moreau est irrésistible et dans lequel le jazz de Miles Davis et de son quartet s'illustre pour sa virtuosité. Et si décidément vous preniez goût aux révisions, le DVD propose une interview de Louis Malle à ne pas rater.
Non amateurs d'airs de saxophones et autres pianos mélancoliques , passez votre chemin. Garni de la trompette du Maître du Jazz, "Ascenceur pour L'échafaud" heureusement ne se repose pas sur ses lauriers comptant essentiellement sur sa musique. Le scenario est bien ficelé du début à la fin , le casting est bien fait (Jeanne Moreau éblouissante dans ses scènes de marche solitaire dans les rues parisiennes) , une très belle photographie notemment grâce aussi à une superbe lumière et ainsi donc une musique importante. Il est cependant assez regrettable que le film comporte des dialogues oisifs et des personnages parfois mal joués , je pense directement aux deux jeunes personnes que le scenario laisse le spectateur incompréhensif. Quelques scènes m'ont paru saisissantes de beauté en revanche comme celle où le personnage principal se fait cuisiner par les flics ou la scène finale somptueuse. Le premier réel long métrage de Louis Malle reste un drame policier convaincant.
Un classique de l'age d'or du cinéma. Un Paris moderne de la fin des années cinquante. Un film nostalgique et esthétique. Une intrigue consistante. Une merveille.
Un excellent film avec d'excellents acteurs, une excellent BO signé Miles Davis. Bref un bijou. Dommage qu'on ne fasse plus beaucoup de films comme celui là!!
Un polar francais des années 1950 tres réussi, pas un des plus grands de ce genre, mais tout de même une réussite. Une oeuvre calme est tres bien filmée, une ambiance tres prenante et un scenario de qualité ! Les acteurs sont tres bon, mention speciale a Lino Ventura, toujours aussi excellent, ainsi qu'a Jeanne Moreau.
Une petite perle du film noire entachée de maladresses comme le catastrophique jeu d'acteur des deux jeunes interprètes jouant la fleuriste et le voyou. Tout le reste fonctionne avec une lumière nocturne très travaillée et un scénario alambiqué, on reconnait déjà dans le style et la mise en scène les prémices de la nouvelle vague française notamment par la fluidité des plans et du contenu. Un polar à voir malgré ses inégalités.