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weihnachtsmann
1 147 abonnés
5 132 critiques
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4,5
Publiée le 2 août 2017
La déambulation de JM dans Paris avec ce jazz feutré est déjà tout dans le film: le doute, la peur, l'inquiétude et l'absence. Et quand le meurtre devient finalement secondaire par rapport à l'accusation d'un autre meurtre!!!!!! Cette double histoire reliée au final par une JM prise au piège par une photo, sublime fin quand le cliché se dévoile et qu'elle voit sa vie tout à coup se dérober sous elle. Un film excellent.
Merci à France 5 de m’avoir permis à l’occasion de la mort de Jeanne Moreau de re-re-revoir « Ascenseur pour l’échafaud » tourné en 1958 par Louis Malle. Ce film est pour moi le coup de pouce qui a permis à Jeanne Moreau d’exprimer son talent après des rôles plus théâtraux comme « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker (1954). Ce film de Louis Malle dont je trouve les films très inégaux (par exemple je déteste « Au revoir, les enfants ») signe ici un chef d’œuvre alors qu’il n’a que 25 ans, en nous apportant toute une série d’innovations techniques : 1) Une très belle introduction en plan serré sur le visage de Jeanne Moreau qui téléphone à son amant, Julien (Maurice Ronet) « Je n’en peux plus, je t’aime … alors il faut que tu le fasses » … voilà tout est annoncé. 2) Sa déambulation avec un visage sublimé par l’éclairage nocturne de Paris et le clignotement des néons, des jeux de reflets avec l’eau ou les vitrines des bars et cafés, et surtout les réflexions sur le drame en cours traduites par sa démarche, sa voix en interne avec des doutes « Julien avec cette petite ? Ce serait médiocre. Il n’a pas tiré, c’est un lâche » ou inversement « Julien je t’aurai cherché toute cette nuit. Je t’ai perdu dans cette nuit. Il faut que tu sois vivant ». Une femme à la fois froide dans sa détermination initiale et si attendrissante dans son errance nocturne. 3) Une utilisation de la structure de l’immeuble et des images obliques dans l’ascenseur pour encore mieux enfermer Julien dans son ascenseur … et sa future prison 4) Une superbe scène d’un interrogatoire par la police sur fond noir avec simplement les acteurs : Maurice Ronet et – je les avais oubliés – Lino Ventura et Charles Denner. 5) Un fin sublime où jean Moreau dit « 10 ans, 20 ans. Plus d’âge. Je vais dormir. Je me réveillerai seule. Je serai vieille … » mais à la vision des photos compromettantes en train d’être développées et qu’elle caresse de ses mains « Rien ne peut nous séparer ». 6) Enfin bien sûr, l’extraordinaire bande son de Miles Davies. Un film tout simple qui se déroule sur une journée de façon linéaire sans flash-back ni autre fioriture mais qui pour moi représente un tournant dans l’histoire du cinéma entre les grands classiques du cinéma français et les films de la « nouvelle vague ».
Musique de Miles Davis, mythique. Jeanne Moreau, magnifique. L'intrigue vous tient jusqu'au bout Ce film date de 1957 mais il n'est pas sûr qu'il eut été si bien réussi si il avait été tourné aujourd'hui.
Je ne l'avais pas vue j'ai vécu quarante ans sans le voir, je l'ai enfin regardé sur France quatre. Quel bon film et quel beau suspens. Un scénario original et très recherché, ce qui a amené le film à devenir un chef d'oeuvre. Il y a aussi un immense réalisateur et aussi des acteurs très doués. Ce genre de film fait plaisir au cinéma.
Cet excellent thriller réalisé par Louis Malle en 1958 n'a pas pris une ride, il nous offre une magnifique photographie de nuit de Paris. Ce film réunit un duo d'acteurs et de voix extraordinaires ; la beauté de Jeanne Moreau et la sensualité de Maurice Ronet font merveille. A l'affiche également, Lino Ventura que l'on voit peu, reste néanmoins extrêmement efficace. L'autre atout majeur de ce chef d'œuvre est la trompette magique du fantastique jazzman Miles Davis. La bande originale a reçu le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros en hommage au musicien qui joue en live sur les images du film.
Avec un récit de film noir classique, deux amants, Julien et Florence, décident d'assassiner le mari de cette dernière, faisant passer cela pour un suicide, avant de s'enfuir, Louis Malle chercher à créer un long-métrage anxiogène.
Car c'est bien dans cet ascenseur que tout se joue. Le cinéaste parvient parfaitement à créer la tension, avec des éléments peu originaux certes, mais que le montage et la mise en scène parviennent à rendre efficaces : comme l'ascenseur qui se remet en marche alors que Julien est suspendu dans le vide.
Mais malgré une maitrise formelle évidente, qui parvient à créer un sentiment claustrophobique, Malle décide de multiplier les points de vues. La narration alterne donc entre Julien, Florence qui est à sa rechercher dans les rues de Paris, ainsi que la virée nocturne de Louis et Véronique. Et autant dire qu'aucun de ces récits n'est intéressants. Leurs déroulés sont convenus et les ficelles narratives beaucoup trop grosses.
Le pire restant tout de même la déambulation de Florence, avec laquelle le cinéaste ne semble pas savoir où aller. Si la photographie est à saluer, sublimant les rues de Paris, ce pan du récit est d'une indigence et d'une répétitivité qui agace.
Le film alterne donc entre huis-clos efficace et bien mené, et intrigues parallèles, formellement en deçà tout d'abord, mais surtout à l'écriture pénible. Tout cela mène à une dernière demi-heure à laquelle se rajoute, en plus du reste, une enquête policière, qui vient un peu plus étouffer une narration qui n'en avait pas besoin. spoiler: Et ce, même avec la présence inattendue de Lino Ventura.
"Ascenseur pour l'échafaud" est un long-métrage qui se perd. Alors que son concept de base, ainsi que son traitement formel, pouvait donner une œuvre passionnante, Louis Malle a fait le choix de densifier inutilement ses axes narratifs. Tout est très lourd et évident, et la mise en scène n'est réellement percutante que lorsqu'elle accompagne Julien. Le résultat n'est pas honteux, notamment grâce au montage dynamique et millimétré, ainsi qu'aux acteurs, Jeanne Moreau en tête. Reste que ce récit, qui se voudrait fataliste, ne réussit qu'à être vain.
Malgré quelques saut perilleux scénaristique pour que cela soit crédible, le film fonctionne a merveille. Aucune scène de remplissage tout les scèbes et dialogue servent a la naration d'ou l'agréable moment qu'on y passe. On est entre le polar américain et la nouvelle vague. Musique inoubliable de miles davis.
Un "Ascenseur" récompensé (1958) par le Prix Louis-Delluc qui, soyons honnêtes, a pas mal vieilli - et qui pâtit de sa très mauvaise interprétation de certains rôles (Poujouly, et sa jeune maîtresse de fiction, tout particulièrement). Mais il reste le magnifique Ronet, et, dans une moindre mesure, la (alors) belle Moreau. La nostalgie aidant, on passe sur les approximations d'intrigue, et on admire le cadre, et l'ambiance, en général, de cette affaire de manipulation d'un ancien d'Indochine par une (a)mante(religieuse), pour la débarrasser d'un mari très riche, âgé, et donc encombrant - compliquée sur l'air du Destin....
Comme plusieurs autres personnes dont j'ai pu lire les avis ici et là, je suis un peu déçu, notamment parce que ça partait merveilleusement bien, cette histoire d'assassinat qui tourne mal, où l'assassin se retrouve coincé dans un ascenseur alors qu'il tentait de récupérer les preuves qu'il a oublié sur la scène du crime qu'il a quittée précipitamment. Le film se perd un peu en multipliant les intrigues, notamment celle avec le jeune couple qui vole la voiture et dont le destin ne m'a guère intéressé.
Au contraire même, ça ralenti le rythme du film et quelque part on quitte la paranoïa claustrophobique du héros qui se retrouve enfermé dans cette cabine d'ascenseur et qui ne peut rien faire pour en sortir. Avec cette histoire parallèle on perd de la tension au lieu d'en rajouter. Alors oui, il y a bien le quiproquo final, mais je ne le trouve pas fondamentalement palpitant non plus, ça aurait mérité d'être plus noir, plus sombre... bien que la toute fin et les derniers plans sur Jeanne Moreau soient très beaux.
Surtout que la réaction du jeune homme face aux touristes allemands ne me semble pas forcément très crédible non plus.
Si le film est sympathique, notamment grâce à la musique, il ne brille pas non plus, sans doute car Louis Malle n'a pas osé épurer encore son récit pour se concentrer sur un huis clos angoissant.
Louis Malle fait son Hitchcock. Un air du crime qui était presque parfais du cinéaste américain. En 5 minutes on connaît les tenant et aboutissant du film, mais néanmoins ça fonctionne car le caractère imprévisible de l'action est préservé. Du reste, on retiendra l'étoile Jeanne Moreau, errante à corps perdu à la recherche de son amant, l'amour de sa vie pour qui elle confiera la tâche ingrate du crime passionnel.
Cela faisait un moment que je souhaitais voir "Ascenseur pour échafaud" dont je connaissais déjà l'excellente bande musicale composée et interprétée par le jazzman Miles Davis. La B.O. est finalement ce qu'il y a de meilleur dans ce long métrage de Louis Malle qui m'a déçu. Si le scénario, dans les grandes lignes, est plein de promesses, le détail s'avère décevant et pas si bien ficelé que ça. Ce potentiel de départ est gâché par une double intrigue qui s'entrecroise assez maladroitement. La mise en scène de Louis Malle est correct mais le cinéaste français n'insuffle pas à son histoire l'ambiance sombre et nocturne que l'on été en droit de s'attendre. Résultat sympathique pour une première oeuvre mais non aboutie.
Ce qui fait la qualité d'un film c'est que l'on peut le voir et le revoir autant de fois que l'on veut, car on ne s'en lasse pas. Et c'est le cas de ce film-ci. Pour moi un des meilleurs films de Louis Malle. L'histoire est somme toute assez simple et cela aussi est une qualité; pas de flash backs ou de scènes alambiquées. Non ici l'histoire est basique. Un homme tue un autre homme qui se trouve être son patron et le mari de la femme dont cet homme est l'amant. Oui mais voilà, un détail va tout compliquer. On dirait presque un film d'Hitchcock, surtout une scène dans un bar où tout le monde regarde de façon étrange Julien (Maurice Ronet). Tous les acteurs sont excellents, à commencer par Jeanne Moreau, alors au début de sa carrière ou un Lino Ventura dans la peau d'un commissaire très intuitif. Et puis il y a aussi un autre "personnage" important la musique; oui la musique de Miles Davis qui donne encore plus de profondeur au film. Au fond tout est dit dans le titre :"Ascenceur pour l'échafaud"
Ascenseur pour l’échafaud est un premier vrai film pour Louis Malle, qui frappa fort alors. Il frappa fort déjà par la qualité formelle du film. Pour le coup, moi qui dis souvent que la musique est trop généralement un élément accessoire des vieux films, là elle est réellement bien exploitée, elle est originale, et elle est un vrai personnage du film. Là c’est très appréciable, et on sent la patte d’un grand compositeur en plus. Mais Louis Malle développe aussi une vraie mise en scène, originale, audacieuse, exploitant fort bien les éléments du film. Avec beaucoup de finesse il orchestre des plans travaillés, recherchés, et toujours intelligents. Par de nombreux côté j’ai retrouvé un peu d’Hitchcock dans la mise en scène, mais pour autant Malle impose un style plus âpre, qui convient par ailleurs tout à fait au métrage. Un peu faible peut-être sur les décors, néanmoins formellement Ascenseur pour l’échafaud à d’évidentes qualités qui compensent largement. Le casting est remarquable. En particulier Maurice Ronet, qui n’apparait finalement pas beaucoup, mais qui impose un charisme impressionnant, et fait vraiment forte impression, notamment dans le début du film. Même si les autres acteurs sont solides, notamment Jeanne Moreau, elle aussi très attrayante dans les scènes où elle apparait, et Lino Ventura dans un petit rôle, pour autant c’est bien Ronet qui à mon sens s’impose le mieux. Le scénario est très intelligent. Doté d’une sorte de double narration, le film échappe à la linéarité, déconcerte parfois par des ruptures très sèches, et il se dégage du métrage une impression d’audace, de modernité, de vraie volonté d’originalité, et j’aime beaucoup cela. Trop souvent les films, a fortiori dans ce registre-là ne se mouille pas trop et propose une narration classique et rassurante. Là c’est culotté, mais en plus ça fonctionne bien ! Et c’est heureux car sinon ça aurait pu donner n’importe quoi. En sommes Ascenseur pour l’échafaud est un classique qui pour le coup mérite son titre. Je n’irai pas jusqu’à le considérer comme un chef-d’œuvre, mais très clairement c’est un excellent métrage, qui mérite la découverte, car il a du culot et pas que ! 4.5
"Ascenseur pour l'échafaud" est un film étrange, du fait de l'écart créé entre l'intérêt d'une mise en scène originale et un scénario pas toujours bien exploité. Au final, une fois l'enquête terminée et une morale qui prend le pas sur des personnages globalement antipathiques, on se dit "tout ça pour ça" : à quoi bon filmer Jeanne Moreau en train de déambuler dans Paris pour rechercher son mari bêtement coincé dans un ascenseur, une situation particulière dont Malle ne sait pas quoi faire en tentant désespérément d'injecter de la fiction, pour parvenir à l'issue la plus consensuelle ? Le film déçoit parce qu'en partant d'une écriture originale, il aboutit à un résultat prévisible et fade. Son récit fonctionne surtout dans sa partie qui s'attarde sur les jeunes Louis et Véronique, embarqués dans une fuite vertigineuse et auto-destructrice, conséquence d'une volonté de jouer avec le feu dont la meilleure représentation se situe dans les scènes du motel, faites de fausse décontraction et de suspense. Le film séduit véritablement par de belles idées formelles (voix-off de Moreau; la scène de l’interrogatoire avec le suspect dans une lumière d'un blanc perçant et les inspecteurs dans le noir) et par une volonté de filmer des acteurs dans la rue, qui influera certains cinéastes de la Nouvelle Vague. Impeccablement interprété, "Ascenseur pour l'échafaud" peine donc à pleinement incarner ses ambitions de mise en scène sur la durée en préférant boucler son affaire criminelle et aboutir à un discours peu convaincant du genre "on n'échappe pas à son destin".
Un film à la sauce Chabrol et Hitchcock, cela ne se refuse pas ! Ascenseur pour l'échafaud réalisé par Louis Malle avec Jeanne Moreau, Maurice Ronet ou encore Lino Ventura est un film qui dès les premières minutes te transportent dans son univers et son histoire. Si la tension est omniprésente au début du film: Comment réaliser un crime parfait? L'ensemble se perd rapidement dans un road-trip entre 2 jeunes qui volent la voiture du fameux assassin. Une réalisation extrêmement précise, millimétré qui permet de mettre en valeur les différents acteurs ou objets de l'intrigue tandis que la bande sonore de Miles Davis enchante nos oreilles. Ce n'est ni réussi, ni rater. Juste décevant car le film avait un potentiel !