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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 juillet 2007
Le scénario est certes banal, mais l'on sent ici un désir d'esthétisme et d'originalité, comme si Louis Malle voulait nous livrer le tout dans du papier glacé. Le noir et blanc est de très bonne qualité (contrastes saisissants) et la B. O (Miles Davis aux commandes)nous plonge dans un paris nocturne qui se veut étrange, déroutant. C'est l'histoire d'un homme qui commet un crime, enfin c'est ce que l'on croit comprendre, mais c'est surtout l'histoire de la dérive d'une femme incarnée par Jeanne Moreau, qui aime, qui est prisonnière : prisonnière d'elle-même, de son mari, de ce paris si grand où elle est si seule, pendant tout le film elle est séparée de son Julien et n'est réunie avec lui que sur une photographie, qui appraît lentement à l'écran, comme dans un rêve. Oui, elle vit dans un rêve qui ne prendra jamais vie, car son Julien lui est prisonnier d'un ascenseur qui le ramène sur les lieux du crime. Certains ont cru que Malle avait ici une quelconque prétention à se la jouer à la Hichcocok mais pas du tout, c'est surtout une histoire de romance et de psychologie féminine : la jeune fleuriste rêve d'être Bonnie aux côtés de son Clyde et nous paraît bien naïve, tout comme Florence qui cherche quelque chose qu'elle ne trouvera jamais. Il y a certes des maladresses dans le scripte ou la mise en scène, peut être un peu trop de caricature, pas assez de finesse mais l'idée reste originale, tout comme l'ambiance que Malle réussit à créer.
Allons y carrément, qui n' a pas vu Jeanne Moreau errer dans les rues de Paris sur la musique de Miles Davis n'a rien vu (et rien entendu). Film d'ambiance avant tout, le 1er long métrage de Louis Malle étonne encore par sa trame narratrice, annonçant clairement ce que l'on allait appeler la nouvelle vague. Un grand film au pouvoir hypnotique qui résiste au temps, indémodable.
Grand classique du film noir français, ce film ressemblant pour beaucoup à du Hitchcock raconte l'histoire d'un homme et de sa maitresse voulant supprimer le mari de cette dernière, mais en retournant sur les lieux du crime pour effacer un indice il reste bloqué dans l'ascenseur, de là j'aurais espère assister à un pur huis clos, et en fait pas du tout, le film nous trimballe entre les errements de la maitresse se demandant où est passé son amant, et le couple qui a volé la voiture de ce dernier, d'où ma légère déception. Mais le film reste toutefois très bon et un modèle du genre français mais accuse un peu son âge.
Ce qui fait la qualité d'un film c'est que l'on peut le voir et le revoir autant de fois que l'on veut, car on ne s'en lasse pas. Et c'est le cas de ce film-ci. Pour moi un des meilleurs films de Louis Malle. L'histoire est somme toute assez simple et cela aussi est une qualité; pas de flash backs ou de scènes alambiquées. Non ici l'histoire est basique. Un homme tue un autre homme qui se trouve être son patron et le mari de la femme dont cet homme est l'amant. Oui mais voilà, un détail va tout compliquer. On dirait presque un film d'Hitchcock, surtout une scène dans un bar où tout le monde regarde de façon étrange Julien (Maurice Ronet). Tous les acteurs sont excellents, à commencer par Jeanne Moreau, alors au début de sa carrière ou un Lino Ventura dans la peau d'un commissaire très intuitif. Et puis il y a aussi un autre "personnage" important la musique; oui la musique de Miles Davis qui donne encore plus de profondeur au film. Au fond tout est dit dans le titre :"Ascenceur pour l'échafaud"
Une musique terrible, un Paris fin années 50 entre modernité et images éternelles. Moderne dans sa forme, ce film est une vraie réussite et se regarde encore aujourd'hui très bien. Le plus surprenant étant l'absence cette alternance dialogue "studio" sans bruits de fond et les scènes sans dialogues où le bruit est présent ou bien la musique (question de mixage). La scène finale est assez magistrale, tout comme les scènes qui se situent dans le fameux ascenseur. Du très bon, à découvrir en tout cas !
Musique de Miles Davis, mythique. Jeanne Moreau, magnifique. L'intrigue vous tient jusqu'au bout Ce film date de 1957 mais il n'est pas sûr qu'il eut été si bien réussi si il avait été tourné aujourd'hui.
C'est invraisemblable, c'est assez mal joué, les dialogues sont souvent ridicules, mais quelle atmosphère ! Paris la nuit, le jazz de Miles Davis, les pensées en voix off qui traduisent une grande passion quand le visage de Jeanne Moreau reste inexpressif, tout cela nous fascine et nous convainc.
Un film policier des années 50 avec une musique jazzy (miles davis) La composition des personnages est remarquable. Il faut dire que les acteurs sont impressionnants. Les dialogues font mouches. On ne s ennuie pas. On est pris dans l intrigue avec un scénario présentant 3 entités. Un film de grande qualité.
Pour avoir beaucoup écouté Miles Davis à une certaine époque de ma vie, je connaissais déjà la musique, mais je n'avais jamais vu le film que je ne connaissais qu'à travers quelques photos. Lacune comblée avec grand plaisir. J'ai énormément aimé l'ambiance du film, particulièrement les scènes de nuit dans Paris. La musique habille magnifiquement l'errance de Jeanne Moreau. J'ai aimé la photo, l'histoire... Les dialogues et monologues... Un film noir efficace, bien construit. Je serai heureuse de le revoir encore.
Un très bon film comme malheureusement on n'en fait plus. Un scénario prenant et original. Des acteurs convaincants et une BO extraordinaire. Quand on sait qu'elle a été composé en une nuit par Miles Davis ! C'est toujours un grand plaisir de voir L.Ventura dans un rôle qui lui va si bien. A ne pas manquer.
Pourquoi ce film me plaît-il tant ? Parce qu'il est très maîtrisé, sans doute. Le scénario (extraordinaire), l'image (magnifiques lumières), la musique de Miles Davis, bien sûr, tout concorde. Mais pas seulement. Peut-être aussi parce que ce film a un terrible effet cathartique. Immense soulagement, lorsque le mot « fin » apparaît, de n'avoir aucun mort sur la conscience.
Quelle belle image ! On entre tout de suite dans le cinéma avec le gros plan sur Moreau, dézoomant lentement, les cadrages sont propres, puissants. La musique accompagnant tout du long l'histoire fait aussi partie de cette ambiance pleine de suspense. Et puis Paris, c'est un plaisir de la voir aussi vivante, similaire et différente à la fois si l'on compare à nos jours.... Du vrai bon cinéma.
Difficile de ne pas voir les influences d’Hitchcock dans ce polar. Jeanne Moreau et Maurice Ronet sont impeccables. La mise en scène de Louis Malle remarquable. Cerise sur le gâteau la musique de Miles Davis qui plonge Paris dans une ambiance chic et tragique.
Impressionnant pour un premier film (même s'il y avait avant Le Monde du Silence). L'ambiance du film est parfaite, faisant ressortir deux passages : la longue traversée de Paris de Jeanne Moreau sur fond de musique de Miles Davis, et l'interrogatoire sur fond noir où la seule chose que l'on voit, ce sont les personnages. Si on peut y trouver quelques faiblesses, comme le jeune couple volant la voiture, dont le jeu d'acteur ne prend pas, la présence de Jeanne Moreau, en femme froide d'abord, très sophistiquée, mais brûlant de passion sous les apparences, la lave couvant sous la glace, magnifie l'ensemble. Il y a un côté un peu plus humoristique qui fonctionne également, avec l'Allemand de l'hôtel, ou encore la scène du substitut du procureur. Dans l'ensemble, Ascenseur pour l'échafaud n'a pas volé sa réputation de grand film.