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ManoCornuta
273 abonnés
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4,0
Publiée le 28 septembre 2024
Pour un début de carrière, Louis Malle marquait les esprits d'entrée avec cette œuvre noire, sublimée par son ambiance jazzy et portée par des acteurs emblématiques et inspirés. La roublardise du scénario n'a d'égale que la finesse de la mise en scène, tout est réglé au millimètre et, si ce n'est un bémol pour les jeunes acteurs (pas forcément convaincants) et des lignes de texte par moments trop hors sol, la réussite est quasi complète.
Des amants pris bêtement dans un piège tragique. Une Jeanne Moreau déambulante dans les rues désertes de Paris au son de la trompette de Miles Davies. Pour son premier long métrage, Louis Malle réalise un thriller assez envoûtant, à l’atmosphère à la fois morbide et sensuelle, mais qui a malgré tout un peu vieilli.
Si l'on excepte "Le monde du silence", co-réalisé avec Cousteau, "Ascenseur pour l'échafaud" est le premier long-métrage de Louis Malle. Porté par Jeanne Moreau et Maurice Ronet, celui-ci met en scène deux meurtres qui s'entrechoquent sur fond de relation passionnelle. Malgré un intérêt historique certain, notamment sur la vision de l'Occupation, l'Indochine ou l'Algérie, le relais cinématographique ne suit pas. L'intrigue est globalement très lente, limite ennuyeuse, et sans suspense. La dernière partie centrée sur l'enquête policière est la plus rythmée en ce sens qu'elle fait intervenir Lino Ventura, dans l'un de ses premiers rôles importants. Sur ce point, il est vrai que le film une pléthore de futurs grands acteurs français comme Charles Denner ou Jean-Claude Brialy. La partition de Miles Davis nous laisse parfois entraîner. Mais Louis Malle a fait beaucoup mieux par la suite.
Premier long-métrage de fiction réalisé par Louis Malle, Ascenseur pour l’échafaud est un classique qui a surtout marqué le public par la musique de Miles Davis en grande partie improvisée qui marque parfaitement la mélancolie des grandes villes. Toutefois, ce drame criminel narré selon plusieurs axesspoiler: (Julien bloqué dans l’ascenseur, Florence déambulant dans la nuit, la virée criminelle du couple formé par Louis et Véronique, l’enquête policière) ne doit pas être résumé qu’à sa musique car il possède une très belle brochette d’acteurs (Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly, Yori Bertin, Lino Ventura, Jean-Claude Brialy, Gérard Darrieu, Charles Denner…) et une réalisation sensible s’attachant à chaque personnage. Ce film passionnant de bout en bout malgré un argument qui pourrait apriori tourner rapidement en rond est une parfaite description de la société française de l’époque (notamment la jeunesse) qui, outre son aspect sociologique, possède un suspense totalement prenant. Un chef-d’œuvre du film policier.
L’ambiance du film, renforcée par la trompette de Miles Davis et de ses musiciens, ainsi que la photographie, notamment lors de la scène de l’interrogatoire de Maurice Ronet, en sont les points forts. A l’opposé, l’interprétation franchement médiocre du jeune couple, les raccourcis concluants rapidement l’intrigue et son côté vieillot ne lui rendent nullement service.
Julien Tavernier assassine son patron et a l'intention de s'enfuir avec Florence, la femme de ce dernier et dont il est l'amant. Voulant supprimer un indice compromettant, il se retrouve bloqué dans l'ascenseur du lieu du crime tandis que Florence erre dans les rues du Paris nocturne à sa recherche. Louis Malle signe un hommage au film noir brillant avec une musique formidable composée par le génial Miles Davis et d'excellents acteurs dont une Jeanne Moreau sublime et un Lino Ventura en second rôle très charismatique. Le film maintient le suspense jusqu'au bout, trace plusieurs histoires en parallèle sans jamais ennuyer ou égarer le spectateur qui se laisse prendre au jeu et vit un grand moment de plaisir tout du long. Un coup de maître !
La seule chose qui m’a plu dans ce film c’est l'idée d’un présumé coupable accusé à tort de meurtres (sujet classique s’il en est) mais néanmoins réellement coupable d'un autre (là, nouveauté). Sinon les acteurs sont mauvais, notamment les deux jeunes, surtout la fille. Même Jeanne Moreau ne dégage pas grand-chose dans le film sauf dans les dernières minutes assez réussies. Pour moi seul Lino Ventura s'en sort, bien que trop peu présent. En effet, la partie enquête du film, malheureusement trop courte, m'a beaucoup plus intéressé que la cavale des deux jeunes. Je n'ai pas aimé l'errance du personnage de Jeanne Moreau dans Paris et la voix off qui l’accompagne. Je pense que l'histoire aurait pu être mieux racontée. Enfin, le film a mal vieilli.
Il y a fallu plus de trente minutes pour que ce film démarre enfin . Mais aussitôt démarré on ne lâche plus rien tellement ce film nous tient en haleine jusqu'à la dernière minute. Moi qui a dû mal avec la nouvelle vague , là je suis agréablement surpris
Un très grand Louis Malle qui pour l'occasion est aussi scénariste. Et pour parler de scénario, celui là, est un trésor de machiavélisme... Du bonheur pur et simple, une intrigue où finalement les protagonistes subissent le scénario plus qu'ils ne le jouent. Du très grand art ; et un petit bijou made in France du film noir. Grand, très grand !
De voir Jeanne Moreau qui longe des rues sous une réalisation de Louis Malle, c'est d'un brillant, on se sent happé dès la première minute du film. Louis Malle donne la même énergie et fantasme son film tout comme lors de la nouvelle vague avec le grand Godard, Jeanne Moreau est un peu comme une deuxième lune de par sa beauté, elle éclaire l'extérieur, et puis que dire de la musique pour ce film, c'est de Miles Davis, que demande le peuple ? rien juste qu'ils vous restent à contempler. Vous y retrouverez également Lino Ventura en flic pour ce polar d'un noir et blanc qui restera intemporel.
Ascenseur pour l'échafaud est un film des plus haletant. Le scénario en plus d’être remarquable se veut palpitant et retors à souhait. La mise en scène de Louis Malle est également très pêchu et encore plus habile, j'ai lu une note comme quoi il s'était inspiré du travail de Robert Bresson pour Un condamné à mort s'est échappé et la référence est assez frappante et souligné. Une pensée évidente pour Jeanne Moreau décédée cet été, j'ai vu Le journal d'une femme de chambre dans les jours qui ont suivi mais c'est avec ce film-ci que je " réalise " entièrement la perte de cette immense actrice !
Un film d'une parfaite maîtrise, tant au plan de la réalisation que du scénario qui ne laisse aucune place au hasard, magnifiquement construit pour servir le propos de Louis Malle. Bien mal acquis ne profite jamais... Le réalisateur d'"Au revoir les enfants" et du "Voleur", se fait à son tour l'écho de ce vieil adage en bâtissant une intrigue diabolique et magistralement interprété par un Maurice Ronet, alors au sommet de son art. Servi par un montage efficace et d'une modernité insolente, cet "Ascenseur pour l'échafaud" grimpe au sommet du cinéma français des années 50.
Le premier long-métrage de Louis Malle, sorti en 1958, est considéré comme l’une des œuvres pionnières de la Nouvelle Vague. Pourtant cette intrigue policière découpée en trois histoires parallèles (le cloisonnement, la déambulation nocturne et la fuite en avant) ne bénéficie pas d’une mise en scène homogène. Si certains passages sont plutôt recherchés avec un travail soigné sur la lumière et les ombres, le reste fait preuve d’un académisme pâlichon. Comme le scénario ne présente guère d’intensité, en raison notamment d’un dénouement hâtif voire bâclé malgré la présence de Lino Ventura, on se retrouve face à un polar sans suspense. Heureusement, la trompette de Miles Davis (qui a spécialement composé la musique pour le film) apporte quelques étincelles. Bref, un premier essai soufflant le chaud mais surtout le froid.
Polar signé Louis Malle, ça tient bien la route et le piège se renferme bien vite sur le meurtrier, coincé dans ce fameux ascenseur qui le maintient tout près du lieu du crime. Bien réalisé, intrigue parfaite.