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Matis H.
21 abonnés
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2,0
Publiée le 15 juillet 2017
Avec un récit de film noir classique, deux amants, Julien et Florence, décident d'assassiner le mari de cette dernière, faisant passer cela pour un suicide, avant de s'enfuir, Louis Malle chercher à créer un long-métrage anxiogène.
Car c'est bien dans cet ascenseur que tout se joue. Le cinéaste parvient parfaitement à créer la tension, avec des éléments peu originaux certes, mais que le montage et la mise en scène parviennent à rendre efficaces : comme l'ascenseur qui se remet en marche alors que Julien est suspendu dans le vide.
Mais malgré une maitrise formelle évidente, qui parvient à créer un sentiment claustrophobique, Malle décide de multiplier les points de vues. La narration alterne donc entre Julien, Florence qui est à sa rechercher dans les rues de Paris, ainsi que la virée nocturne de Louis et Véronique. Et autant dire qu'aucun de ces récits n'est intéressants. Leurs déroulés sont convenus et les ficelles narratives beaucoup trop grosses.
Le pire restant tout de même la déambulation de Florence, avec laquelle le cinéaste ne semble pas savoir où aller. Si la photographie est à saluer, sublimant les rues de Paris, ce pan du récit est d'une indigence et d'une répétitivité qui agace.
Le film alterne donc entre huis-clos efficace et bien mené, et intrigues parallèles, formellement en deçà tout d'abord, mais surtout à l'écriture pénible. Tout cela mène à une dernière demi-heure à laquelle se rajoute, en plus du reste, une enquête policière, qui vient un peu plus étouffer une narration qui n'en avait pas besoin. spoiler: Et ce, même avec la présence inattendue de Lino Ventura.
"Ascenseur pour l'échafaud" est un long-métrage qui se perd. Alors que son concept de base, ainsi que son traitement formel, pouvait donner une œuvre passionnante, Louis Malle a fait le choix de densifier inutilement ses axes narratifs. Tout est très lourd et évident, et la mise en scène n'est réellement percutante que lorsqu'elle accompagne Julien. Le résultat n'est pas honteux, notamment grâce au montage dynamique et millimétré, ainsi qu'aux acteurs, Jeanne Moreau en tête. Reste que ce récit, qui se voudrait fataliste, ne réussit qu'à être vain.
Mériterais presque 1 étoile... Aucun dialogue percutant, aucune réplique marquante. Les acteurs restent moyens à part Ventura qu'on a toujours plaisir à voir à l'écran. La voix off Jeanne Moreau est insupportable et mal utilisée. La musique de Miles Davis est parfaite mais mal utilisée. Il n'y a aucune musique dans les moments crucial (assassinat des allemands par exemple), bizarre pour un réalisateur qui dit s'être inspiré de Hitchcock ! Ce qui sauve le film est le scénario qui tient bien la route mais est hélas mal utilisé dans ce film qui aurait pu avec un autre casting et un autre réalisateur être une merveille...
Belle histoire de trois vies parallèles qui finissent par s'entrecroiser. Sinon, la fin est tellement surprenante (rapide) qu'elle laisse un goût d'inachevé.
Non amateurs d'airs de saxophones et autres pianos mélancoliques , passez votre chemin. Garni de la trompette du Maître du Jazz, "Ascenceur pour L'échafaud" heureusement ne se repose pas sur ses lauriers comptant essentiellement sur sa musique. Le scenario est bien ficelé du début à la fin , le casting est bien fait (Jeanne Moreau éblouissante dans ses scènes de marche solitaire dans les rues parisiennes) , une très belle photographie notemment grâce aussi à une superbe lumière et ainsi donc une musique importante. Il est cependant assez regrettable que le film comporte des dialogues oisifs et des personnages parfois mal joués , je pense directement aux deux jeunes personnes que le scenario laisse le spectateur incompréhensif. Quelques scènes m'ont paru saisissantes de beauté en revanche comme celle où le personnage principal se fait cuisiner par les flics ou la scène finale somptueuse. Le premier réel long métrage de Louis Malle reste un drame policier convaincant.
Le récit se scinde en deux, une intrigue principale avec le couple adultère et son crime parfait, et la sous-intrigue du jeune couple à la Bonnie and Clyde. Mais en vérité les deux intrigues se retrouvent sur un pied d'égalité en présence et importance à l'écran, voir même la sous-intrigue des Bonnie and Clyde à la française vole ou parasite la vedette à l'intrigue principale. Ainsi, le jeune couple est étonnamment plus fouillé, mais ouvre aussi la voie à un jeune voyou aussi insupportable qu'irritant, tête à claque qui ne permet aucune empathie tandis que la partie avec les allemands prend beaucoup de place. Il y a la partie très bavarde des jeunes, celle plus mutique de l'autre couple. Par contre, niveau mise en scène la partie des adultérins est beaucoup plus travaillés, avec le judicieux parallèle entre l'errance de madame/Moreau et le huis clos solitaire de monsieur/Ronet. Les rues de Paris sous la nuit pluvieuse impose un charme certain teinté d'une espérance vaine qui aurait pu gagné en valeur avec un suspense plus travaillé, biaisé par les aventures du jeune couple. Néanmoins, le scénario fonctionne bien, le travail sur la photographie et le Noir et Blanc associé au jazz de Miles Davis reste un must dans le genre, et sert d'écrin magnifique à une histoire de destins scellés par le mauvais coup du hasard. Site : Selenie.fr
Un thriller efficace porté par des excellents interprètes et la mise en scène élégante de Louis Malle. L'ambiance claustrophobique des scènes dans l'ascenseur est moins effrayante que l'incertitude du monde extérieur.
Grand classique du polar à la française, il est vrai qu'encore aujourd'hui, cet "Ascenseut pour l'échafaud" garde un réel impact, que ce soit par la manière dont Louis Malle a construit son récit que par certaines scènes totalement hallucinantes (avec en tête les déambulations de Jeanne Moreau dans la ville soutenue par l'enivrante musique de Miles Davis.) On pourra alors peut-être regretter quelques longeurs et quelques sous-intrigues nettement moins dignes d'intérêt, mais en définitive, il ressort de l'oeuvre une force, une personnalité qui la laisse encore aujourd'hui particulièrement marquante, grâce notamment à 25 minutes finales intenses et particulièrement brillantes. Belle réussite.
Merci à France 5 de m’avoir permis à l’occasion de la mort de Jeanne Moreau de re-re-revoir « Ascenseur pour l’échafaud » tourné en 1958 par Louis Malle. Ce film est pour moi le coup de pouce qui a permis à Jeanne Moreau d’exprimer son talent après des rôles plus théâtraux comme « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker (1954). Ce film de Louis Malle dont je trouve les films très inégaux (par exemple je déteste « Au revoir, les enfants ») signe ici un chef d’œuvre alors qu’il n’a que 25 ans, en nous apportant toute une série d’innovations techniques : 1) Une très belle introduction en plan serré sur le visage de Jeanne Moreau qui téléphone à son amant, Julien (Maurice Ronet) « Je n’en peux plus, je t’aime … alors il faut que tu le fasses » … voilà tout est annoncé. 2) Sa déambulation avec un visage sublimé par l’éclairage nocturne de Paris et le clignotement des néons, des jeux de reflets avec l’eau ou les vitrines des bars et cafés, et surtout les réflexions sur le drame en cours traduites par sa démarche, sa voix en interne avec des doutes « Julien avec cette petite ? Ce serait médiocre. Il n’a pas tiré, c’est un lâche » ou inversement « Julien je t’aurai cherché toute cette nuit. Je t’ai perdu dans cette nuit. Il faut que tu sois vivant ». Une femme à la fois froide dans sa détermination initiale et si attendrissante dans son errance nocturne. 3) Une utilisation de la structure de l’immeuble et des images obliques dans l’ascenseur pour encore mieux enfermer Julien dans son ascenseur … et sa future prison 4) Une superbe scène d’un interrogatoire par la police sur fond noir avec simplement les acteurs : Maurice Ronet et – je les avais oubliés – Lino Ventura et Charles Denner. 5) Un fin sublime où jean Moreau dit « 10 ans, 20 ans. Plus d’âge. Je vais dormir. Je me réveillerai seule. Je serai vieille … » mais à la vision des photos compromettantes en train d’être développées et qu’elle caresse de ses mains « Rien ne peut nous séparer ». 6) Enfin bien sûr, l’extraordinaire bande son de Miles Davies. Un film tout simple qui se déroule sur une journée de façon linéaire sans flash-back ni autre fioriture mais qui pour moi représente un tournant dans l’histoire du cinéma entre les grands classiques du cinéma français et les films de la « nouvelle vague ».
"Ascenseur pour l'échafaud" est le premier film de Louis Malle qui commence très bien sa carrière avec un très bon film qui possède un scénario solide, même s'il n'est pas parfait. Les 50 premières minutes sont un régal, très rythmées, mais malheureusement la demie-heure qui suit a une diminution considérable de rythme qui ennuie quelque peu le spectateur. La fin est haletante. La réalisation de Louis Malle est très bien réussie, avec de beaux plans, notamment ceux de l'ascenseur ou de Paris avec une Jeanne Moreau superbe dans les rues de la ville, sous la pluie. La photographie est d'ailleurs très réussi. Les acteurs sont très bons. A commencer par la superbe Jeanne Moreau qui donne le meilleur d'elle-même, Morice Ronet pas mal. L'autre couple constitué de Georges Poujouly et Yori Bertin est très bon. Les deux acteurs donnent une excellente prestation. Dans l'ensemble, le film est très bon mai, malheureusement, souffre d'un manque de rythme vers la 50ème minute. Un très bon film.
Chronologiquement et formellement parlant, «Ascenseur Pour l'Echafaud» se trouve à l'intersection du cinéma de qualité français et de la Nouvelle Vague. Il en résulte un film proche de la perfection, très soigné aussi bien pour ce qui est de l'interprétaion que de la mise en scène impeccable, de la sublime photographie en noir et blanc ou de la musique du génial Miles Davis. Une impression de grande qualité s'en dégage, bridant peut-être un peu trop les passions des protagonistes, mais les laissant tout de même s'épanouir avec force et grâce. Jeanne Moreau est ici inoubliable en maîtresse aimante et fidèle dépasée par ses propres sentiments, tandis que son amant, subtilement campé par Maurice Ronet, fait l'impossible pour conserver son amour. Bénéficiant d'un scénario sans aucun temps mort, la tragédie qui se trame autour d'eux est brillamment amenée et distille un suspense savamment dosé. La modernité des personnages annonce sans conteste la Nouvelle Vague, dans ce qui constitue l'un des plus brillants exemples d'un cinéma français passionné et à l'élégance folle. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Sur le papier, le film me donnait vraiment envie. Le début est d'ailleurs assez intriguant, cette machination qui se bloque dans un ascenseur. Sauf qu'après ça s'égare dans tous les sens. Probablement que les adorateurs de la nouvelle vague apprécieront, moi, je reste parfois assez retissant sur certains films de la nouvelle vague, et ce fut le cas pour Ascenseur pour l'échafaud. Louis Malle filme Jeanne Morreau errer dans les rues parisiennes à la recherche de son amant, certes, mais ça ne fait pas un film. De plus, les éléments scénaristiques sonnent d'une incroyable fausseté. Je dirais bien qu'on s'en fout, que le film n'est pas là, mais si le reste ne suit pas on voudrait au moins pouvoir se raccrocher à une histoire qui tient la route, or ce n'est même pas le cas. Bref, une déception pour ma part.
La jaquette du DVD annonçait un concept sympathique : un meurtrier qui venait d'accomplir un meurtre parfait se retrouve coincé dans un ascenseur et doit chercher à en sortir. Le début du film laissait supposer que ces promesses allaient être respectées.
Malheureusement, on quitte vite l'histoire orientée autour de ce meurtrier pour partir sur des personnages beaucoup moins intéressants, limite agaçants.
En effet, les personnages de la jeune fleuriste et de son copain (dont j'ai oublié les noms tellement ils m'ont marqué) n'ont rien pour attirer la sympathie du spectateur : antipathique ou nunuche, naïfs, égoïstes et malpoli, on a l'embarras du choix pour leur jeter la pierre.
Alors, lorsque l'on revient de temps en temps sur l'histoire principale, c'est un souffle d'air. Parce que c'est dans ces scènes que Louis Malle parvient à créer de très beaux plans.
Malheureusement, son talent de mise en scène est affadi par un rythme excessivement lent et par une absence d'ambiance sonore (mis à part quelques morceaux de Miles Davis).
"Ascenseur pour l'échafaud" confirme en tout cas une chose : je n'aime définitivement pas la Nouvelle Vague.
Julien commet le crime parfait... ou presque. Ayant omis un détail, il retourne au bureau où il a assassiné son patron... et se retrouve coincé dans l'ascenseur. Pendant ce temps-là, entre un couple malfaisant qui a volé sa voiture, et son amante victime d'un quiproquo, de sinistres événements vont se dérouler. Un scénario juteux, pour un film qui reste en fait assez sage dans on acte central. Dommage car il y avait moyen de bien exploiter la cage de fer de Julien. Au lieu de cela, il passe en second plan, devant les pérégrinations son amante (Jeanne Moreau) dans le Paris nocturne. Certains s'extasieront devant la musique composée et jouée par Miles Davis (tout de même !), qui il est vrai donne une atmosphère brumeuse. Mais n'étant pas amateur de jazz, j'avoue que cela ne m'a pas fait grand effet. Les activités du couple criminel sont également mises en avant, et honnêtement ça pêche un peu. Il faut dire que les tourtereaux ne sont ni bien joués ni très attachants. Mais alors pourquoi une aussi bonne note ? D'abord parce que Louis Malle sait injecter avec sa mise en scène une ambiance aussi étrange qu'intrigante. Le film est d'ailleurs considéré comme l'un des précurseurs de la Nouvelle Vague, avec sa forme moderne. Ensuite parce que le scénario devient assez génial dans le dernier tiers, qui vaut allègrement son pesant de cacahuètes et exploite vraiment le postulat de départ. Et qui est soutenu par de solides seconds rôles. Dont Lino Ventura en commissaire malicieux, ou Charles Denner en adjoint motivé. En résulte un polar dramatique filmé avec caractère, qui peut encore marquer près de 70 ans après sa sortie.
Un très beau film, surprenant, déroutant et plein de puissance , surtout pour un 1er film d&rs;un jeune débutant de 25 ans . Revu en 2024 le film garde toute sa puissance de fascination. spoiler: Tout d’abord le scénario très astucieux, bon polar, assez classique mais dont le montage, très moderne, très nouvelle vague, révolutionne le sens du récit, avec des rebondissements en cascade. Même si Louis Malle ne s’est jamais revendiqué « Nouvelle vague » , ce film-là est probablement le plus proche , le plus représentatif du mouvement initié par Godard et Truffaut , on est en 1958 et le récit est là aussi dynamité, avec des séquences en extérieur , etspoiler: tout particulièrement les déambulations nocturnes de Jeanne Moreau dans les rues de Paris, tout bonnement formidable, d’une beauté fascinant e, si bien filmée, on retrouve avespoiler: c grand plaisir des lieux , des établissements de nuit , avec plein de naturel et de nostalgie . Il y a bien sûr cette musique de Miles Davis, bande son originale, qui colle tellement , bien à l’esprit noir du film . Ce désespoir latent qui envahit tout, le héros, sa maîtresse, les petites frappes en blouson noir qui volent sa voituspoiler: re, le riche allemand et sa superbe Mercedes , ex nazi, arrogant, non repent i . On comprend que la vie va se compliquer pour tous, et probablement spoiler: mal finir. Sans être aussi noir, voir suicidaire que le chef d’œuvre « le Feu follet », on assiste plus à un couple maudit qui se dilute , qu’à un amour heureux. Un très grand moment de cinéma.