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    One Night In Miami
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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    631 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2021
    J'avais hâte de découvrir "One Night in Miami", que ce soit parce c'est la première réalisation de la comédienne oscarisée Regina King, ou parce que l'histoire mi-fictive mi-réelle m'intriguait. Adaptée d'une pièce de théâtre de Kemp Powers, la réalisatrice retrace une soirée de février 1964 au cours de laquelle se sont rassemblés et confrontés le militant Malcolm X, le boxeur Cassius Clay, le champion de foot Jim Brown et le chanteur Sam Cooke. Personne ne sait ce qui s'est réellement passé mais quelle belle occasion pour imaginer ces quatre icônes de la culture afro-américaine échanger sur leurs engagements respectifs et questionner le sort des minorités raciales dans leur pays. Huis clos théâtral et politique, la quasi-totalité de l'action se déroule dans une chambre d'hôtel à Miami, alors que Cassius Clay (pas encore appelé Mohamed Ali) vient de remporter le titre de champion de boxe. Malcolm X sent que ses jours sont comptés et envisage de créer son propre mouvement, Jim Brown s'apprête à quitter les terrains de foot pour devenir acteur tandis que Sam Cooke cherche à écrire des chansons plus engagées. Très vite, la belle harmonie de départ éclate pour laisser fuser les reproches, les désaccords, les jugements et les manipulations. Les répliques sont virulentes, puissantes et animent très bien ce rapport de force habité par un casting impeccable composé de nouvelles têtes. Eli Goree, Kingsley Ben-Adir, Aldis Hodge et Leslie Odom Jr. (qui vient d'être nommé aux Golden Globes pour ce rôle) sont irréprochables et campent les hommes derrière le mythe, ce qui démythifie et universalise le propos. Le film plaira donc sûrement beaucoup aux férus de discours engagés, et un peu moins à tous ceux qui recherchent du sensationnel. Parce que oui, "One Night in Miami" m'a un peu fait le même effet que "Les Blues de Ma Rainey", film également adapté d'une pièce de théâtre : un côté statique qui n'aide pas forcément à préserver notre intérêt de bout en bout. Il y a des beaux moments, marqués par la mise en scène sobre mais solide de Regina King, mais aussi beaucoup de longueurs, qui ne sont d'ailleurs pas forcément dans la chambre d'hôtel... Le démarrage, par exemple, présentant les différents protagonistes dans leur quotidien, ne rend pas forcément service au film. Et ce, contrairement au final, sublimé par la reprise de "A Change is Gonna Come" de Sam Cooke. Intensément inscrit dans l'ère actuelle, suite au mouvement Black Lives Matter, le premier film de Regina King se distingue par sa simplicité et ses dialogues tranchants. Intéressant mais pas mémorable.
    defleppard
    defleppard

    377 abonnés 3 369 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 janvier 2021
    Sympa durant 50 minutes.... puis le huis clos devient ennuyeux à la longue.... 2 étoiles et demie.
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    69 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2021
    Je mets rarement des avis sur les films en steaming mais ce film est clairement une pépite. Les dialogues sont savoureux les acteurs parfaits, le scénario basé de faits historiques permet d apprendre beaucoup de choses qu'on connaissait en partie. Un brin de nostalgie d'une partie de l histoire américaine qui fait vraiment plaisir à découvrir. Un des meilleurs films de plate-forme streaming et clairement le meilleur projet d Amazon prime video.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 février 2021
    " One Night in Miami" diffusé sur Amazon Prime Vidéo, très en vue pour les oscars cette année est un "biopic" qui m'a laissé complétement de marbre . En effet le film réalisée par Regina King ( oscarisée pour son rôle dans "Si Beale Street pouvait parler") se veut bavard sans émotions réelle dans une histoire en partie fictive bien que tirées de faits réels et qui se passe en huis clos est pour moi sans intérêt et un thème ultra bâché cette année ( les droits de la communauté noire) . Bref à éviter.
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 février 2021
    Regina King, fraîchement oscarisée l’an passé pour son second rôle dans « Si Beale Street pouvait parler », en a profité pour financer et réaliser son premier film de cinéma. En tant qu’actrice afro-américaine engagée, il était naturel qu’elle se focalise sur une histoire en rapport avec la lutte pour les droits civiques des gens de couleur aux États-Unis. Elle a donc choisi d’adapter une pièce de théâtre de 2013 qui raconte la nuit passée en 1964 par quatre célèbres amis de l’époque. En effet, après la victoire de Mohammed Ali lors d’un combat de boxe, celui-ci retrouve l’homme politique Malcolm X, le joueur de football et acteur Jim Brown et le chanteur Sam Cooke le temps d’une nuit. Même si cette rencontre a effectivement eu lieu, personne ne sait vraiment comment elle s’est déroulée ni ce qu’il s’y est dit. Cette pièce, puis ce film, proposent de l’imaginer.



    Forcément avec ce genre de proposition cinématographique, il est difficile de s’extraire de la nature théâtrale du matériau original. Et si King tente quelques scènes extérieures pour sortir le film d’un huis-clos trop pesant à l’écran, elles ne sont pas forcément les meilleures. Les séquences d’introduction des quatre personnages en début de film sont trop triviales et peu marquantes pour convaincre et faire partir le film du bon pied tandis que celles de la fin sont plus réussies mais attendues. Seul un flashback mettant en scène le chanteur Sam Cooke et Malcolm X est entraînant et mémorable. Durant plus d’une heure, nous sommes donc enfermés dans une chambre de motel à écouter ces quatre illustres protagonistes débattre de la place des afro-américains au sein de la société et de leur lutte pour l’égalité. Et ce n’est que très moyennement captivant.



    Dans « One night in Miami”, il est vrai que tous les aspects possibles de cette lutte sont balayés car chacun des personnages le fait à sa manière. Néanmoins c’est un peu trop survolé ou finalement déjà établi dans l’inconscient collectif pour qu’on s’y intéresse pleinement. Il y a aussi un déséquilibre entre les quatre, Malcolm X et Sam Cooke ayant bien plus d’importance que les autres au vu de leur vision diamétralement opposée de la lutte qu’il soutienne. Notamment dans la façon de faire. Certains dialogues, bien écrits, résonnent forcément d’une manière particulière aujourd’hui à l’heure de « Black lives matters » et cimentent l’aspect politique et engagé du projet. Les acteurs forment un beau casting homogène, la réalisation est relativement appliquée mais tout cela nous apparaît un peu longuet et somme toute scolaire sans nous avoir passionné plus que ça. Moyen et dispensable.



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    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    200 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 février 2021
    Bien que le film conte la rencontre entre quatre grandes figures afro-américaines, en 1964, "One Night in Miami" se veut assez bavard et sans réelles émotions. Certains échanges sont résolument passionnants, mais totalement fictifs. Regina KING tente d'imaginer l'ampleur des conversations, parfois tendues à l'extrême, entre ces quatre vedettes. Au final, la reconstitution de cette nuit de discussions se révèle un peu plate et trop sage. On s'ennuie parfois un peu dans ce huis clos adapté de la pièce du dramaturge Kemp POWERS.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 janvier 2021
    J'ai trouvé que les quatre types étaient vraiment bien distribués surtout Sam Cooke et Ali. Je regarde et je me rends compte que cela doit être une pièce de théâtre ce qui est confirmé dans le générique. Elle se déroule essentiellement dans un seul endroit une chambre d'hôtel. Pour un tel film il faut donc avoir des dialogues spectaculaires et je pensais qu'ils étaient décalés par endroits. Une partie du dialogue a été inventée juste des petites choses pour que les gens s'énervent et se disputent ou autre. Le film aurait pu être meilleur s'il avait été plus court. Et il y a de belles petites scènes ici et là. Mais les quatre acteurs étaient tous vraiment géniaux et j'aime Regina King en général ce qui est très bien pour elle. Elle aura certainement eu beaucoup de travail de mise en scène pour cette histoire qui aurait pu être mieux. Mais cela reste un film décent...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 janvier 2021
    Tiré d’une pièce de théâtre, ce très bon film nous permet d’observer l’Histoire d’un point de vue humain .
    Dommage que le décor n’ait pas été plus vite posé.
    Les acteurs sont talentueux et la BO juste magnifique
    ffred
    ffred

    1 696 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2021
    J'aime bien l'actrice Regina King dont voici la première réalisation pour le cinéma. Je ne savais pas du tout de quoi cela parlait. Je n'aime pas la boxe, mais très vite on voit que cela n'est pas le sujet. Tirée d'une pièce de théâtre (adaptée ici par son auteur), on assiste donc à la nuit qu'aurait passé Cassius Clay le soir de son premier sacre mondial en compagnie de Malcom X et de deux de leurs amis. Tout est ici inventé, on ne sait donc pas ce qui s'est dit exactement pendant cette soirée. La mise en scène est soignée mais classique, la direction artistique très belle, l'interprétation de qualité, le scénario très bavard. Peur de m'ennuyer au début mais après quelques minutes de rodage cela devient très intéressant, voir prenant. Entre religion et ségrégation raciale, One night in Miami est donc un premier film assez convaincant et sa réalisatrice à suivre.
    gizmo129
    gizmo129

    96 abonnés 1 519 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2023
    One night in Miami est un film bavard, adapté d'une pièce de théâtre, sur la nuit passée par 4 icones de la population noire à l'époque des révoltes américaines. Qu'a t'il pu se passer dans ce motel avec le futur Mohammed Ali, le controversé Malcom X, le chanteur Sam Cooke et l'acteur en devenir Jim Brown ? C'est ce qu'on essaye de deviner dans ce film avec un huis clos bavard, parfois passionnant mais trop souvent ennuyeux. Le début du film avec la présentation des héros était sympathique mais l'enfermement casse la dynamique naissante du film, il faut alors attendre le dénouement pour ressentir de l'émotion avec la chanson de Sam Cooke.
    Audrey L
    Audrey L

    634 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 avril 2021
    Un huis-clos très long, qui aura simplement le mérite d'en apprendre un peu à ceux qui méconnaissent les quatre grands noms cités sur l'affiche : Malcolm X, Muhammad Ali, Jim (James) Brown et Sam Cooke. Concrètement, on assiste à deux heures d'un quatuor qui s'enguirlande dans une chambre d'hôtel pour savoir lequel sert le plus la cause noire aux États-Unis. Sans plus. A la futilité de ce débat (chacun beuglant pour prouver que c'est lui le plus efficace dans la cause) s'ajoute des acteurs qui en font des caisses, des éléments de vie mal amenés par les personnages (certaines répliques ressemblent à des biographies Wikipédia qui sortent de nulle part, seulement à destination du spectateur, mais font tâches dans la continuité des dialogues). Comme si vous discutiez avec votre meilleur ami en casant une fois toutes les dix phrases un événement marquant de votre jeunesse, avec la date, le lieu, qui y a participé... Forcément pas très naturel. Peut-être cela voulait-il participer à la théâtralité du film. Néanmoins, on ne peut qu'applaudir l'objectivité de la réalisatrice quant aux vedettes qu'elle met en lumière, car on a (enfin !) un portrait de Malcolm X qui ne l'encense pas comme une idole vénérée (coucou Spike Lee) mais qui souligne ses idées progressistes autant que ses failles, puis un portrait de James Brown qui nous le présente d'abord comme un footballeur, puis acteur de cinéma, et peut-être même (il y pense) à rentrer dans la chanson (ça serait une chouette idée, on parie...), un Muhammad Ali de l'époque où il était encore Cassius Clay (l'étoile montante de la boxe) et un Sam Cooke qui se fait disputer pour la simplicité de ses paroles (qu'on adore, nous, pourtant). Les quatre portraits sont réussis et agréablement neutres, une réussite sur ce plan pédagogue, si seulement la forme narrative n'était pas si proche d'un drame (huis-clos) de théâtre lent...
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mars 2021
    Il était une fois, le 25 février 1964, la victoire d’un boxeur triomphe de bien de chose, au-delà d’un adversaire blanc, tout ce qu’il y a de plus rebutant, dans une Amérique, dès lors souillé d’une ségrégation alarmante. Mais c’est au détour d’une rencontre, d’un croisement, d’un sommet dans une chambre de motel à Miami, que la pièce de théâtre de Kemp Powers, dernièrement coréalisateur de « Soul » chez Pixar, trouve le chemin d’une adaptation. Et quoi de mieux pour le premier long-métrage de la vétérane Regina King, qui ne s’illustre pas uniquement par carrière d’actrice, mais également par son efficacité et sa sensibilité sur le petit écran. Cela se confirme un peu plus, avec une volonté de puiser encore plus loin dans les vestiges d’une nation qui souffre des mêmes mœurs qu’autrefois. Si cela dénature presque la lutte historique de l’époque, nous arrivons toujours à retomber sur nos pattes, entre l’angoisse et la violence, qui hantent le quotidien de quatre grands emblèmes afro-américains.

    Tout lévite autour d’un Malcolm X (Kingsley Ben-Adir) dans une forme de « repos », car la trêve ne lui sera jamais accordée. Il n’est donc pas nécessaire de l’observer s’envoler dans un militantisme sur la scène politique et le film se calque sans doute un peu trop sur cette facette, tantôt boudeur, tantôt émerveillé. Mais attention, cela ne veut pas dire pour autant que l’œuvre est dénuée d’intelligence lorsqu’il s’agira de piquer dans le ton grave, jusqu’à ce que l’harmonie apaise une ambiance, suffisamment cataclysmique pour les esprits. King charge ainsi ce personnage d’un discours plus solennel, dans le sens où il est question de le faire cohabiter avec ceux qu’il considère comme ses amis et les nouveaux témoins dans un monde qui change. Et cette mutation sociétale doit nécessairement révéler le calvaire du métier et le compromis entre briller aux yeux des opportunistes et sonner la charge aux yeux de ceux qui préfèrent sonder la passivité. Mais il n’y aura que des acteurs de premier ordre, un soir de fête, où Cassius Clay (Eli Goree) défait les pronostics sur le ring. Pourtant, nous ne nous en éloignons jamais assez, car dans les deux derniers coins restants, nous retrouvons l’athlète et superstar de football US, Jim Brown (Aldis Hodge), ainsi que le chanteur de soul, Sam Cooke (Leslie Odom Jr.).

    Ce qui donne du corps à cette confrontation reste sensiblement dans le dialogue didactique, dont Powers ne semble pas pouvoir s’en passer. Ce qui est bien dommage compte tenu des reflets que l’on convoque en chacun des protagonistes. Tous partagent l’ambition d’une conversion, qu’elle soit religieuse, professionnel ou dans une logique plus militante et engagée. Mais le résultat n’est parfois qu’une succession de scènes qui étouffe les personnages dans une chambre, où la seule distraction se dégagera de la voix de ces hommes en colère, contre eux-mêmes et un conservatisme toxique. Si l’histoire témoigne de leur succès à titre posthume, c’est de leur vivant qu’on les sollicite, le temps d’une introspection douloureuse, mais qui ne sait pas toujours comment greffer de nouveaux personnages. Si l’exposition s’avère classique, il sera d’autant plus décevant de constater que la famille de Malcolm X ne participe pas davantage au débat, même à l’autre bout du fil. La mise en scène piétine un temps, avant de titre une ultime cartouche de satisfaction, car elle se permet enfin d’affiner un envol cinématographique. Le flash-back ne deviendra plus un supplice, mais bien un moteur dans propos de King et de Powers. De même, s’il était difficile d’écouter ce qu’une personne aurait à dire ou à chanter dans un élan de lyrisme, il y aurait toujours une autre façon de convaincre son audience.

    Il y a quelque chose de captivant dans la manière de rassembler ces personnalités dans le même cadre, car chaque changement de direction crée un événement. Tous souffrent d’une fracture évidente avec leur principe, mais dans des échanges un peu inertes, le message sur la légitimité bouscule l’ordre des choses le temps d’une nuit, le temps d’une action, à la gloire de leur héritage qui ne saurait s’oublier. La chanson « A change is gonna come » est une ode à des droits civiques dans une constante progression sur le papier, mais le récit s’acharne avec un peu trop de facilité à rendre « One Night In Miami » trop convenu. Quand bien même tout le monde arrive à danser sur le même rythme, il existera un déphasage trop visible pour qu’elle en devienne plus percutante dans la durée. Toute cette œuvre prend ainsi le risque de se dissiper dans une brise éphémère, à l’image d’un ciel vide, amputé d’un feu d’artifice.
    Vincenzo M.
    Vincenzo M.

    42 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2021
    Bien que le film conte la rencontre entre quatre grandes figures afro-américaines, en 1964, "One Night in Miami" se veut assez bavard et sans réelles émotions. Certains échanges sont résolument passionnants, mais totalement fictifs. Regina KING, lauréate d'un Oscar et de plusieurs Emmy Awards, passe derrière la caméra et signe ici ses débuts de réalisatrice. Elle tente d'imaginer l'ampleur des conversations, parfois tendues à l'extrême, entre ces quatre vedettes. Le film a reçu des critiques dithyrambiques à la Mostra de Venise et il est l'un des favoris pour la prochaine cérémonie des oscars.
    Au final, la reconstitution de cette nuit de discussions se révèle un peu plate et trop sage. On s'ennuie parfois un peu dans ce huis clos adapté de la pièce du dramaturge Kemp POWERS. Plus de quarante ans après les faits racontés ici, les évènements récents rappellent que la responsabilité personnelle, l'injustice raciale et la religion sont toujours d'actualité.
    Arthur Guezou
    Arthur Guezou

    159 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mars 2024
    Directement diffusé sur Prime Video, “One Night in Miami” se centre sur la nuit du 25 février 1964 ; lorsque Cassius Clay devient champion du monde de boxe. Un film engagé mais loin d’être prenant, Regina King, la réalisatrice, choisit de tourner constamment autour de Malcolm X, quitte à trop délaisser le futur Mohamed Ali, Sam Cooke et Jim Brown ; et ce, autant à l’image que dans le scénario.

    Globalement, Malcolm X est la pierre angulaire du film ; il est celui qui fait avancer le scénario ; c’est grâce à (ou à cause de) lui que le groupe se déchire et se reforme. Malheureusement, il est très facile de s’ennuyer lors du visionnage ; c’est-à-dire que le film est un ensemble de discussion en rapport avec l’engagement raciale. Sujet tout à fait honorable mais peut effacer le backgrounds et la présence des autres protagonistes ; effectivement, Malcolm X est tellement au centre de l’image et au centre de l’intérêt que les quelques séquences sans lui est un bol d’air. Sans compter que les nombreux dialogues paraissent trop mécaniques et théâtraux pour que le spectateur se sente concerné. Concrètement, il y a un fossé entre Malcolm X, ses convictions avec l'investissement du spectateur.

    Par ailleurs, l’omniprésence d’un seul et même décor rend l’histoire intimiste ; en fait, la caméra nous place constamment à hauteur des protagonistes et au plus proche d’eux. A tel point qu’il est assez aisé de se sentir impliqué dans les combats de chacun. Le spectateur se sent tout autant isolé de la société que Cassius Clay et ses amis car nous nous situons la plupart du temps dans la chambre d’hôtel. Même s’il est difficile de saisir une alchimie entre les membres du groupe d’amis, les séquences de dialogue entre deux des quatre protagonistes paraissent plus fluides et nourrissent le développement des personnages. Excepté Malcolm X, les autres personnages (Jim Brown, Sam Cooke et Cassius Clay) sont plus développés et sont plus réalistes et moins mécaniques dans leur échange. Il y a notamment Sam Cooke qui crée une sympathique ambiance musicale et chaleureuse avec sa musique soul.

    Regina King a peut-être trop mis en avant Malcolm X et son combat ; cela a pour conséquence un manque d’implication du public dû à l’aspect envahissant de ce sujet. Cependant, les quelques séquences mettant en avant les autres protagonistes sont nettement plus plaisantes et auraient mérité une place plus importante. Malheureusement, Regina King offre un film pas terrible loin d’être convaincant.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    354 abonnés 1 790 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2021
    J’ai trouvé que c’était un bon film. Je pense que pour le voir, il faut être un minimum intéressé à la question de la ségrégation raciale, et le droit des Afro-américain. En effet, ceux pour qui ce sujet leur passe loin ne vont pas du tout réussir à rentrer dedans. Il n’est pas du genre à jouer sur l’émotionnelle pour faire vibrer et débloquer les consciences. Ce sera plus des échanges sur des situations et les ouvertures sur l’avenir, vue des années 70. Si on aime cette thématique, il s’avère prenant. Les paroles prononcées, notamment par Malcolm X, sont pertinentes. Le but est de nous faire réfléchir sur les différents points de vue, et option que propose cette lutte pour les droits. Certains passages sont vraiment bien vus. Par contre, c’est entouré de pas mal de fioriture. Il y a de l’habillage pour que cela ressemble à une conversation véridique, mais ça fait qu’une bonne partie n’a pas grande utilité. J’ai dû m’accrocher à plusieurs reprises pour ne pas tomber dans l’ennui. Cependant, on peut dire que ça vaut le coup notamment grâce à la fin. Elle va se centrer sur chacun des quatre protagonistes, et nous offrir un moment puissant. Alors que j’ai été convaincu par le choix de ces fortes personnalités, je l’ai moins été par les acteurs pris pour les interpréter. Aucun n’a réellement les épaules pour assumer ce charisme. Eli Goree et ldis Hodge s’en sortent tout de même un peu mieux.
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