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Audrey L
647 abonnés
2 593 critiques
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2,5
Publiée le 3 octobre 2016
Le Figurant est un film de Keaton qui n'est clairement pas aussi bon que les autres. Étant fan de ses courts-métrages comme de ses films, c'est avec déception que j'ai vu des gags répétitifs et poussifs (la femme qu'il emmène au restaurant titube interminablement, il tente de l'asseoir sur une chaise après de trop nombreux essais...) et cela finit par lasser. Et ne parlons pas des rires enregistrés qui sont omniprésents et rappellent presque un sitcom. Aussi, exit les courses-poursuites rocambolesques et hilarantes, la romance du maladroit pour la jeune et belle fille... Ici, l'amour est motivé par la jalousie du rival, et le film manque cruellement de tendresse naïve qui nous ravissait par exemple dans Le Mécano de la Général, Fiancées en folie, Les Lois de l'hospitalité... Que l'ont préférera d'ailleurs revoir en place et lieu de celui-ci.
Le début démarre fort avec la sèquence où il fait ds gaffes pendant la pièce et celle où il essaye de faire coucher sa femme sur le lit (la meilleur du film). Après c'est un peu plus long sur le bateau mais on a droit à une scène très drôle lorsqu'il assome les pirates. Pas son meilleur mais on savoure quand même.
Les historiens du cinéma se complaisent trop souvent à dire que la carrière de Buster Keaton fut brisée lorsqu'il signa à la MGM et perdit la direction de ses films. C'est oublier un peu vite ces premiers films où il collabora avec Edward Sedgwick. "L'opérateur" et "Le figurant" n'ont pas à rougir face aux films dirigés par Buster. Il faut dire qu'avec Sedgwick, Buster trouve un complice maléable avec qui il n'a pas trop de difficulté à imposer ses idées. Ce dernier film muet du comédien parfois un peu décousu, reprend quelques thème cher à Buster comme celui du bateau ("Cadet d'eau douce") et nous réserve encore des moments d'anthologie avec quelques cascades impressionnantes comme celle où Buster tombe à l'eau à l'avant d'un yacht et se rattrape in-extrémiste au cannot de sauvetage à l'arrière en un seul plan! Indéniablement Buster maitrise encore sa carrière à ce moment, mais ne tardera pas avec l'arrivé du cinéma parlant à sombrer dans l'alcool. Trop souvent méprisé par les critiques, il faut absolument redécouvrir ce film.
Un film très peu connu puisqu'il qu'on l'a pensé disparu de nombreuses décennies. C'est pourtant un vrai chef d’œuvre burlesque mais aussi une réflexion sur le monde du théâtre dont est issu Keaton. Sa plongée dans les coulisses d'un spectacle est l'occasion d'une avalanche de catastrophes aussi drôles que poétiques. D'une grande inventivité les gags déclenche le rire autant que l'émotion. Un grand Keaton.
Réalisé par Edgar Sedgwick en 1929, " Le Figurant " n'est pas la comédie la plus célèbre dans la carrière de Buster Keaton ( qui co-réalisera le film bien qu'il ne soit pas crédité au générique ), mais nul doute que les fans de " l'homme qui ne rit jamais " y trouveront leurs comptes, d'une part par rapport à une histoire particulièrement appréciable et aussi, et surtout, grâce à une mise en scène qui ne manque pas de situation cocasses. En effet, il est difficile de ne pas rire devant la séquence où Buster sabote la pièce de théatre ou encore celle où il essaie de porter sa femme complètement ivre au lit. Mais le film nous propose aussi de scènes un peu plus émouvante, notamment celle où son personnage apprend que sa femme la quitte et qui est filmée de manière bien touchante. La distribution son côté est vraiment excellente, avec une mention spéciale à l'actrice Dorothy Sebastian qui nous offre un joli panel de son talent à travers son personnage qui décide d'épouser le personnage de Keaton pour rendre jaloux son ancien compagnon ( d'ailleurs la scène dans le restaurant où elle fait une crise de jalousie est l'une des meilleurs séquences du film ). Le tout est accompagné d'une très belle photographie en noir et blanc de Reggie Lanning et d'une partition musicale pleine d'entrain, ce qui fait que ce dernier film muet tourné par Keaton se doit d'être impérativement découvert.
De tous les Buster Keaton, c’est celui que j’ai trouvé le plus faible. Toutefois, il y a de bonnes séquences. C’est son deuxième film avec la MGM, après le très réussi « Le caméraman». Faut-il y voir dans ce « Spite Mariage » le début d’un déclin ? Le suivant sans doute avec « Buster millionnaire » ou « Sidewalks of New York » ; c’est Buster Keaton lui-même qui déclara avoir fait le plus mauvais film de sa carrière.
Toujours est-il, ce « Spite Mariage » démarre doucement pour monter tranquillement crescendo. D’aucuns diront que c’est laborieux, d’autres comme moi diront que ce n’est pas plus mal. En tout cas, j’ai de la bienveillance pour ce « Spite Mariage » ou plus précisément pour Buster Keaton.
La scène où Elmer (Buster Keaton) s’emploie péniblement à porter Trilby (Dorothy Sebastien ) dans son lit en s’y prenant à plusieurs reprises sans que celle-ci émerge de son sommeil éthylique, est devenue célèbre grâce aux critiques de l’époque.
Moi, je retiendrai la bagarre entre le pirate et Elmer sur le bateau. Cette longue séquence m’a ravi. On y voit un Buster Keaton se battre comme il peut avec des acrobaties toujours aussi jubilatoires. Au cours de cette séquence, Buster Keaton réalise une cascade en un seul plan : il est jeté à la mer, travelling latéral pour suivre sa course en mer où il parvient à attraper le canot accroché à l’arrière du navire. J’ignore le nombre de prises, en tout cas, elle est captivante.
C’est vrai, Buster Keaton m’avait habitué à mieux, mais il conservera à jamais mon admiration pour l’ensemble de son oeuvre.