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velocio
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4,0
Publiée le 5 septembre 2023
Pour son premier long métrage de cinéma en tant que réalisatrice, Clara Roquet s’est emparée d’un sujet qui n’a rien de nouveau mais qu’elle a su traiter avec beaucoup de finesse, en choisissant de faire confiance à la sagacité des spectateurs : le « déniaisement » d’une « gosse de riche » de 15 ans par une adolescente de son âge issue d’une classe sociale très différente.
Présenté à la Semaine de la Critique 2021 et couronné par le Goya du meilleur premier film, Libertad est un joli film sensible.
Les thématiques abordées ne sont pas très originales : une amitié entre deux jeunes adolescentes de classe très différentes (l'une est la fille de la maîtresse de maison, l'autre de la domestique colombienne), la position ambigüe d'une employée de maison qui à la fois fait partie de la famille et peut en être exclue sans autre forme de procès (un classique du cinéma sud-américain - même si le film est ici espagnol), les premiers émois sensuels de jeunes adolescentes, la maladie d'Alzheimer qui s'abat sur la grand-mère.
Rien de bien nouveau donc, mais une manière élégante, un scénario qui tisse habilement des liens entre les différents personnages, une mise en scène fluide et surtout des actrices formidables.
On est donc globalement séduit par cette chronique estivale assez classique qui ouvre la Quinzaine du cinéma espagnol et sud-américain de Chambéry, et on surveillera la carrière de la scénariste réalisatrice Clara Roquet, qui, nous a-t-elle dit ce soir, prépare un second long-métrage de fiction dont le sujet sera le polo en Argentine.
C’est le premier long métrage de Clara Roquet. Pour cela, elle s’est inspirée de son court métrage El Adiós. Libertad a été présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021.
L’amitié est un sentiment qui va souvent au-delà du statut social. Il donne des ailes et permet de s’épanouir. Finalement, une belle amitié n'est-elle pas la naissance de la liberté d’être ? C’est avec cette image qu’on va parler de Libertad où une jeune adolescente va se lier d’amitié avec la fille de leur servante.
On avait vu récemment de manière très émouvante la maladie dans l’amitié avec Entre les vagues. Ce drame, c'est un autre aspect que nous allons explorer avec plaisir. Libertad commence d'une manière assez calme. Le récit prend ses aises et il est agréable à suivre. Le cadre de la villa offre une bulle d'oxygène à notre protagoniste. On sent qu'elle est très renfermée sur elle-même. Nora est dépendante d'une mère voulant quant à elle s'épanouir en tant que femme et non plus en tant qu'épouse. C’est donc une période aussi compliquée que charnière qui est en train de vivre la jeune adolescente. Dans ce contexte, la rencontre avec Libertad, son opposée, va être une détonation. C’est un plaisir de voir l’émulsion qui se fait entre elle et la joie naturelle qui en ressort.
Bien entendu, cela ne va pas être aussi simple pour ces deux-là. Un schéma bien connu dans la réalité se reproduit. Une mère qui voit son enfant réveiller sa nouvelle personnalité en tant que futurs adultes, et qui panique face à cela. Au-delà des péripéties des deux adolescentes qui sont très entretenues, on a aussi un développement de la relation mère-fille. Cela va poser beaucoup de questions sur la place que doit avoir un parent dans la construction d’une adolescente. Où sont les limites à leur poser pour qu’il puisse s’exprimer réellement ? Cette construction est très poignante, car on sent véritablement le désarroi de nos deux protagonistes face à leur incompréhension mutuelle.
Le personnage de la jeune Nora est très bien écrit et touchant. On la voit face à ses difficultés familiales que ce soit avec sa mère ou sa grand-mère malade, mais aussi comment elle essaie d’apprendre ce qui semble être sa première véritable amie. Donc tout cela va donner un certain nombre de belles scènes. Il faut dire que la jeune María Morera est vraiment très douée. On ne va pas enlever le mérite de la Française Nicolle García dans le rôle de Libertad, car elle aussi nous sort une belle prestation donnant beaucoup d'énergie à ce film.
Clara Roquet continue de surprendre, cette fois-ci derrière la caméra pour un long sensible et délicat. Les deux héroïnes se tournent autour et se reniflent, entre gênes adolescente et sociale. Le temps semble suspendu dans cette villa où s'agitent les tourments de la bourgeoisie et les rêves d'émancipation des domestiques. Le reggaeton, la moiteur catalane et les bières fraiches encadrent très bien ces premiers émois de femme.
Une jolie mise en scène des interrogations et autres bouleversements qui remuent une adolescente dans le moment de tension entre l'enfance et l'âge adulte. Dans le cas de Nora, le désir de ressembler à Libertad, l'envie de rompre avec sa mère, et surtout l'ennui, trait typique qui caractérise l'adolescence. Le film montre la recherche de soi-même.
Un très beau film solaire et sensuel!! Espagne 90. Le temps d'un été sous fond d'une lutte des classes sourde, 2 adolescentes, magnifiquement interprétées, (la fille des maîtres de maison et celle de leur intendante ) se rencontrent, se lient d'amitié se rebellent et se quittent tout comme les derniers forts rayons du soleil à la fin des vacances.. Le film nous laisse un goût de glace à l'eau saveur fraise dégustée sur une plage brûlante .. on en reprendrait bien une 2ème! ..
Coscénariste de plusieurs films ("10.000 Km", "Costa Brava, Lebanon", etc.), Clara Roquet réalise son premier long-métrage qui se déroule au cours d'un été alors que les différences s'immiscent dans chaque relation dans ce foyer qui réunit la famille aisée de Nora et celle de Libertad dont la mère travaille pour ces derniers. Des différences dont les deux adolescentes ne semblent pas se préoccuper, mais jusqu'à quand ? Au-delà du subtil éveil sexuel et de la prise de conscience de classe, il y a beaucoup de choses dans cette histoire de passage à l'âge adulte. Cependant, ce récit intime à travers un regard féminin manque de force et d'émotion. J'ai apprécié les liens qui se tissent au-delà des différences avec des relations inattendues, mais ça ne décolle jamais. Pour un film qui porte ce nom, j'aurais préféré qu'il soit à l'image de Libertad et pas de Nora... Bref, une chronique estivale honnête, mais sans plus.
Libertad est le premier long-métrage de Clara Roquet, scénariste espagnole réputée qui a notamment travaillé avec Jaime Rosales. Le film est finement écrit même s'il n'a rien de fondamentalement novateur dans son thème principal : la fin de l'innocence pour une adolescente, lors d'un été en famille, au bord de la mer. Entre l'aïeule qui perd la tête, la mère pas loin de la crise de nerfs et surtout la présence de la fille de la servante colombienne de la maisonnée, ce sera une saison marquante pour la jeune héroïne de Libertad. Clara Roquet conduit son récit avec un contrôle absolu, décrivant parfaitement les relations entre les différents protagonistes par de simples regards ou gestes, sans qu'il lui soit besoin, par exemple, d'insister outre mesure sur les différences de classes ou de générations. C'est du côté de la mise en scène que la réalisatrice débutante se montre la moins convaincante, faisant preuve d'un manque de témérité certain alors que les situations pouvaient autoriser bien plus d'audace. Excellente architecte de son film, avec aussi un vrai talent pour les dialogues, Clara Roquet devrait être attendue au tournant pour un deuxième film plus original et, on l'espère, moins timide dans sa facture.
Le récit d’émancipation sensible et délicat d’une ado espagnole se liant d’amitié avec la fille délurée de la domestique colombienne de la maison familiale lors d’un été à la mer, livrant également un témoignage subtil et cruel du rapport des classes, porté par une interprétation pleine de justesse. 2,75
Rien de nouveau sous le soleil du septième art quand pour son premier film en tant que réalisatrice , une scénariste reprend le thème sempiternel de l’adolescence en bataille. Mais derrière l’œilleton de l'objectif, Clara Roquet ne garde qu’un œil sur les présupposés attendus pour donner toute liberté à ses héroïnes de prendre à bras le corps leur sujet. Ni tic de langage, ni pathos exigé, les deux jeunes filles que tout oppose socialement, s’intègrent dans un processus où les adultes tentent de réguler leur mode de vie en forme d’éducation forcée. Le heurt est inévitable, mais sans fracas cependant, quand la vie continue son petit bout de chemin, et que chacun doit y mettre du sien. Et toute la beauté du film rejaillit alors dans les adieux incertains entre Libertad et Nora. María Morera et Nicolle García… Quelque chose me dit qu’on les reverra. AVIS BONUS Un petit coucou depuis la Croisette , et quelques commentaires Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Ce film sent bon l'été car il se déroule au mois d'août, quelque part en Espagne, sous une chaleur étouffante. Une famille bourgeoise y passe ses vacances et la jeune Nora, 15 ans, va se lier d'amitié avec la fille rebelle (Libertad) de la bonne à tout faire. A cela vient se greffer l'Alzheimer dont souffre la grand-mère. Le film analyse bien le désir de liberté de ces deux adolescentes, tout en sensibilité. On peut y voir également le poids que représente la condition sociale différente qui va créer des tensions entre les deux jeunes. Bref, cette oeuvre dégage un doux parfum estival mais n'oublie pas de nous questionner jusqu'à la scène finale, poignante.
Très joli film dont le récit fait un peu trop penser à Une seconde mère dommage mais qui arrive habilement à jongler entre l'histoire des deux adolescentes. La mise en scène est soignée et l'ensemble subtil.
Au cœur de l’été en Espagne, Nora va faire la rencontre de Libertad. Il s’agit de la fille de l’intendante de sa famille. Du même âge, elles vont se lier d’amitié malgré leurs différences. Une manière pour Nora d’entrer dans l’adolescence et de découvrir la vie. C’est joli, touchant.
Deux adolescentes, l'une fille de l'employé de maison et l'autre, fille bourgeoise de la maison, passent leurs vacances ensemble et se découvrent mutuellement. Cette dernière à qui l'on a appris à avoir peur de tout, envie la liberté et la richesse sociale de sa camarade et va de plus en plus enfreindre les règles de la maison. L'une incarne le confort matériel et la sécurité, l'autre la liberté, d'où don prénom libertad. Ces 2 mondes évoluent en parallèle, ne se mélangent pas. C'est une tendance sociétale plus ou moins universelle. On l'a vu récemment dans le film japonais aristocrats. D'un côté le confort et la sécurité, la cage dorée et de l'autre la liberté et une certaine joie de vivre. Il faut choisir.