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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 25 janvier 2022
« 5ème set » de Quentin Reynaud est un film sur le tennis comme l’indique son titre mais qui plus largement interroge sur la difficulté souvent rencontrée par les sportifs de haut niveau quand l’heure de la retraite sonne car le corps ne répond plus aux exigences nécessaires pour calmer les jeunes ardeurs qui poussent à la porte de la gloire. Accepter de vieillir quand on est encore jeune est un drôle de défi. C’est exactement ce qui arrive à Thomas Edison (Alex Lutz), ex-jeune prodige, demi-finaliste de Roland-Garros à seulement 18 ans et n’ayant jamais pu confirmer la promesse de devenir un très grand joueur. A travers le portrait que dresse Quentin Reynaud, on croit reconnaître Richard Gasquet égal de Rafael Nadal quand il le battait à douze ans au tournoi des « Petits As » de Tarbes et demi-finaliste de Wimbledon en 2007 qui n’a jamais vraiment confirmé par la suite. Sans doute la faute d’un système fédéral français qui ne pousse pas à l’excellence ni surtout à la combativité. Aidé d’Alex Lutz qu’il connaît bien pour l’avoir dirigé dans « Paris-Willouby » en 2015, Quentin Reynaud évoque tous les problèmes du tennisman qui passe sa vie sur le circuit entre hôtels et avions pour gagner les points ATP qui le feront espérer entrer directement dans les tournois du Grand Chelem pour accéder peut-être au nirvana. Les relations privées ne sont pas laissées de côté avec l’épouse (Ana Girardot) docile mais lasse qui a dû abandonner ses rêves de carrière ou la mère (Kristin Scott-Thomas) qui a mené son fils surdoué jusqu’aux portes de la gloire et qui lui en veut un peu de ne pas avoir concrétisé les rêves qu’elle nourrissait pour lui et peut-être aussi un peu pour elle. Bluffant sur le plan technique, « 5ème set» se laisse voir avec plaisir à la condition toutefois de ne pas être rebuté par le tennis
Moi même joueur de tennis de longue date, et récemment victime d'une sévère blessure (limagements croisés), je n'ai pas eu de mal à m'identifier à l'histoire. C'est bien joué, bien reconstitué. Reste la fin qui peut frustrer. A voir pour tout joueur et pourquoi pas, les autres.
Pour qui aime et connait le tennis, ce récit remonte-pente est sûrement accrocheur et la montée en tension vers le dernier match, approche à haut risque des feux de la rampe, réserve pour le final un bon suspense. Et même pour les néophytes, s'ils sont fans de sport et bien disposés envers le tennis, c'est un regard instructif, voire éclairant sur le milieu.
Pour les réfractaires au sport de pros comme moi, c'est l'occasion d'admirer le jeu d'acteur convaincant d'Alex Lutz, bien soutenu par Ana Girardot..(C.Scott Thomas, elle, fait ce qu'elle peut pour être crédible dans son rôle de mère castratrice). Quant à savoir si tout ça me donne des regrets de n'avoir jamais tâté de la raquette, ma foi la réponse est non. J'ai passé un bon moment, oui, mais la vanité des compétitions est en filigrane derrière toute cette poudre aux yeux.
Le sport c'est avant tout des émotions et ce film en manque terriblement, tout y est d'une platitude affligeante à l'image de la performance sans âme d'Alex Lutz.
J'apprécie beaucoup Alex Lutz, sa performance tout comme la réalisation sont encore ici à signaler, ceci étant dit, j'avoue très franchement que je n'ai pas accroché. Les états d'âme de ce tennisman sur le déclin, confronté à ses démons ne m'ont vraiment pas passionné.
Bien qu'un peu âgé pour le rôle, Alex Lutz confère à son personnage la profondeur psychologique et subconsciente nécessaire pour nous permettre de saisir en un instant la difficulté éprouvée par tous ces athlètes classés incapables de vivre de leur passion. Aux réalités des coulisses d'un événement sportif vécu par un participant de seconde zone s'ajoutent les impacts familiaux et personnels d'un choix de vie consacré à un hobby professionnalisant, à travers l'exemple du héros mais aussi des enfants entraînés dans son académie. A travers ses choix de mise en scène, le réalisateur nous immerge tant dans l'intériorité du joueur que dans l'enceinte vibrante d'un court de Roland-Garros, osant même filmer un match comme s'il était retransmis en direct. Dommage cependant que cet itinéraire s'interrompe sans que l'on sache si ce tournoi symbolisait une renaissance ou un chant du cygne... Une plongée néanmoins lucide dans cet univers tennistique.
Si les deux acteurs principaux sont excellents avec chacun leurs doutes, leurs angoisses et leurs envies, que l'on a l'impression d'être véritablement sur le terrain avec les joueurs (et qu'Alex Lutz joue véritablement à ce niveau !) et que l'intimité des professionnels ainsi que leur quotidien ou leur vie d'après sont bien rendus car bien circonscrits, on regrettera toutefois le côté un peu trop convenu du film. Si on vu pas mal de métrages mélodramatiques avant, on sait en effet à peu près ce qu'il va se passer jusqu'à la fin quant au déroulé des matchs voire même en ce qui concerne la mère lorgnant pas mal sur Tony Nadal. On aura toutefois apprécié ce métrage, qui montre une facette de la vie des sportifs qu'on ne connaissait pas forcément.
Malgré la très bonne prestation d'Alex Lutz, tout en intériorité, et le réalisme assez impressionnant de l'ensemble, le film échoue à proposer autre chose qu'une réflexion, somme toute très pertinente, sur la fin de carrière d'un sportif professionnel. Il n'est pas interdit de s'en contenter, mais le film esquisse régulièrement la tentative d'approfondir ce portrait douloureux au-travers de personnages secondaires qui méritaient mieux. En leur refusant d'échapper à une schématisation un peu limitée, le film se prive d'une émotion qui ne fait que poindre derrière la détermination égocentrique de son personnage principal.
un film sur la fin de carrière d'un sportif qui n'a jamais connu son heure de gloire. Nous sommes vraiment plongé dans ce milieu, cette atmosphère qui ne réjouit pas mais nous embarque néanmoins grace au jeu précis des acteurs.
Le film est bien écrit mais c'est surtout la prestation absolument incroyable d'Alex Lutz (très crédible), tant sur les courts qu'en dehors qui remporte tous les suffrages. Il confirme tout le bien que je pensais de lui, à savoir que c'est un excellent acteur. Prenant, une façon de filmer et de raconter les matchs absolument immersifs (les 25 dernières minutes et cette fin spoiler: de haut vol... ) Un grand film sur le tennis et le monde sportif dans son ensemble (les blessures, les doutes, les relations familiales et médiatiques, ...)
Ultra crédible! Conférences de presse crédibles, coups de raquettes crédibles, univers et coulisses de Roland-Garros, doutes et ténacité de Alex. Il a un regard tellement profond dans lequel on décèle toute les frustrations. On commence avec le 24ème caprice de Paganini pendant l'IRM. Puis le rythme est lent avec des nappes de musique enveloppantes pendant les instants de doute ou de concentration. Et puis la fureur des coups, des combats sur les courts. Stupéfiant!
Alex Lutz incarne avec justesse ce personnage d'un sportif ne voulant accepter la fin de sa vie sportive, d'une part de soi-même. Il pose ainsi la question des pressions psychologiques inhérentes à ce statut semblant être privilégié pour la plupart d'entre nous. Si je reste toujours réservé sur les séquences "sportives", qui malgré tout le réalisme que l'on souhaite incarner, restent et ne resteront que de la fiction, la dynamique d'ensemble est juste et immergente. Un pari risqué mais réussi.
Même si son passage inaperçu en salle était inévitable. Alex Lutz maîtrise son rôle a la perfection.De la fin de carrière, ce qu on y a gagné etc.... 5ème set ambitionne de nous montrer l'envers du décor et le revers de la médaille et les fins de carrière difficile. Le scénario décortique le problème quasi documentaire et donc quelques peu bio. Et arrive a nous intéresser même si on est pas adepte du tennis...La courte durée de la production étant aussi mesuré afin d espérer atteindre le plus de public et ceux sans l ennuyer. Le scénario s essouffle quand même un peu. Et perdant du coup parfois le rythme pour trouver de nouvelles accroches... La dernière scène nous montre et veut nous ramener l image du sport ou ce concentre toute l'essence du film jusqu'en sa toute dernière image, forte et un côté symbolique du sport donc ici du tennis mais au même niveau que le football. Le réalisateur nous plonge en plein coeur des matches, aux cotés des joueurs, au plus près des balles qui fusent... Simple mais bien souvent efficace. Après ce n est pas le film que l on regardera plusieurs fois mais il en ressort une production honnête. Mais si je reconnais quelques qualités. Je ne suis pas fan de base. Alex L. portant le film sur ses épaules !