AlloCiné
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Votre avis sur L'Origine Du Monde ?
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CinÉmotion
Les 2 teasers extraits du film étaient vraiment très drôles, et ils ont parfaitement réussi leur coup. Donner furieusement envie de voir le film, qui s'annonçait hilarant. Je ne connaissais pas du tout la pièce de théâtre, et en cela, il serait intéressant de comparer l'adaptation qui en est fait, mais je dois dire que mon ressenti final est plutôt mitigé, et je suis un peu déçu.
Je trouve la thématique sous-jacente intéressante, le poids du secret que peut supporter une famille et la manière avec laquelle ses membres peuvent s'en émanciper...
J'ai trouvé le quatuor d'acteurs très bons, Laurent Lafitte, Karin Viard, Vincent Macaigne et Hélène Vincent étaient vraiment parfaits dans leurs rôles respectifs, avec chacun une personnalité et une caractérisation très prononcée, c'est là qu'on reconnait que l'histoire prend sa source du théâtre. Par ces 4 personnages.
Beaucoup de situations sont très drôles, j'ai adoré la scène de Jean-Louis dans son bureau avec spoiler: la jeune étudiante victime de revenge porn
, adoré la scène de comique de situation de la rencontre entre Michel et la mère Brigitte, le silence de gêne était incroyablement bien mené et efficace. Tout le début et l'enjeu du film est aussi très cocasse et très drôle, j'ai bien aimé les clins d'oeil aux dérives un peu sectaire que peuvent habillées certaines pratiques psy, tendances "cosmiques" et de reconnexion à soi...
Il y a quand même un rythme assez lent pour une comédie, qui normalement est beaucoup plus rythmé. Et la majorité des scènes drôles se jouent non pas sur le montage, mais sur les temps de silence et de quiproquo, propre au théâtre.
Mais il y a bien plus problématique selon moi, et le plus gros souci c'est que j'ai rencontré un profond malaise sur toute la 2ème et dernière partie du film se déroulant dans l'appartement de la mère. Je pense que Laurent Lafitte a clairement voulu jouer avec le non respect de la bienséance et le politiquement incorrect, qui est la base de son humour, mais je dois dire que les scènes insistantes et répétées sur la mère m'a davantage laissé transparaitre une culture du viol qui m'a vraiment déstabilisé car à aucun moment l'un des 3 personnages ne remet en cause l'acte, les agissements et la façon de faire de façon évidente et explicite. A aucun moment ceci n'est désamorcé. La seule issue scénaristique a été de choisir le fait que la mère était tout aussi folle et loin d'être propre sur soi par le passé pour tenter de refaire pencher la balance malsaine de l'autre côté des personnages... mais à mon sens, à un niveau bien moindre que l'acte d'acharnement et d'agression répétée de 3 personnes sur une personne âgée sans grande défense, qui constitue l'enjeu principal du film. La provocation aurait pu se tenir sur un fil et être tout aussi drôle, mais là je trouve que la ligne rouge a été quelque peu franchie. La fin m'a paru beaucoup plus malsaine que drôle, alors que j'avais pourtant accepté et adhéré à toute la folie et l'absurde de la première partie. Mais je pense que c'était l'objectif de Laurent Lafitte... en témoigne aussi le long développement de la photo finale durant le générique, comme pour s'assurer que le côté voyeur du spectateur atteignait là son paroxysme.
Je suis donc assez mitigé. Et ce qui me dérange le plus, c'est que j'ai bien peur que le film puisse choquer certains spectateur/trice ayant eux-même été victimes d'agression sexuelle et/ou de viol alors qu'ils avaient l'intention de rire, de passer un bon moment et une bonne séance devant ce film. Ça peut raviver chez eux certaines angoisses, car le film normalise l'évènement, joue avec, et pire, l'utilise pour faire rire. Je ne suis pas concerné, ce n'est pas comme ça que je l'ai ressenti heureusement, mais clairement, chez certains, cela ne les fera définitivement pas rire. C'est en ça que je suis très partagé. Et c'est aussi sur la base de cet élément que je suis curieux de savoir jusqu'où va la pièce originelle, et comment Laurent Lafitte a fait ses choix d'adaptation, et pris certaines libertés ou non.
Je trouve la thématique sous-jacente intéressante, le poids du secret que peut supporter une famille et la manière avec laquelle ses membres peuvent s'en émanciper...
J'ai trouvé le quatuor d'acteurs très bons, Laurent Lafitte, Karin Viard, Vincent Macaigne et Hélène Vincent étaient vraiment parfaits dans leurs rôles respectifs, avec chacun une personnalité et une caractérisation très prononcée, c'est là qu'on reconnait que l'histoire prend sa source du théâtre. Par ces 4 personnages.
Beaucoup de situations sont très drôles, j'ai adoré la scène de Jean-Louis dans son bureau avec spoiler: la jeune étudiante victime de revenge porn
, adoré la scène de comique de situation de la rencontre entre Michel et la mère Brigitte, le silence de gêne était incroyablement bien mené et efficace. Tout le début et l'enjeu du film est aussi très cocasse et très drôle, j'ai bien aimé les clins d'oeil aux dérives un peu sectaire que peuvent habillées certaines pratiques psy, tendances "cosmiques" et de reconnexion à soi...
Il y a quand même un rythme assez lent pour une comédie, qui normalement est beaucoup plus rythmé. Et la majorité des scènes drôles se jouent non pas sur le montage, mais sur les temps de silence et de quiproquo, propre au théâtre.
Mais il y a bien plus problématique selon moi, et le plus gros souci c'est que j'ai rencontré un profond malaise sur toute la 2ème et dernière partie du film se déroulant dans l'appartement de la mère. Je pense que Laurent Lafitte a clairement voulu jouer avec le non respect de la bienséance et le politiquement incorrect, qui est la base de son humour, mais je dois dire que les scènes insistantes et répétées sur la mère m'a davantage laissé transparaitre une culture du viol qui m'a vraiment déstabilisé car à aucun moment l'un des 3 personnages ne remet en cause l'acte, les agissements et la façon de faire de façon évidente et explicite. A aucun moment ceci n'est désamorcé. La seule issue scénaristique a été de choisir le fait que la mère était tout aussi folle et loin d'être propre sur soi par le passé pour tenter de refaire pencher la balance malsaine de l'autre côté des personnages... mais à mon sens, à un niveau bien moindre que l'acte d'acharnement et d'agression répétée de 3 personnes sur une personne âgée sans grande défense, qui constitue l'enjeu principal du film. La provocation aurait pu se tenir sur un fil et être tout aussi drôle, mais là je trouve que la ligne rouge a été quelque peu franchie. La fin m'a paru beaucoup plus malsaine que drôle, alors que j'avais pourtant accepté et adhéré à toute la folie et l'absurde de la première partie. Mais je pense que c'était l'objectif de Laurent Lafitte... en témoigne aussi le long développement de la photo finale durant le générique, comme pour s'assurer que le côté voyeur du spectateur atteignait là son paroxysme.
Je suis donc assez mitigé. Et ce qui me dérange le plus, c'est que j'ai bien peur que le film puisse choquer certains spectateur/trice ayant eux-même été victimes d'agression sexuelle et/ou de viol alors qu'ils avaient l'intention de rire, de passer un bon moment et une bonne séance devant ce film. Ça peut raviver chez eux certaines angoisses, car le film normalise l'évènement, joue avec, et pire, l'utilise pour faire rire. Je ne suis pas concerné, ce n'est pas comme ça que je l'ai ressenti heureusement, mais clairement, chez certains, cela ne les fera définitivement pas rire. C'est en ça que je suis très partagé. Et c'est aussi sur la base de cet élément que je suis curieux de savoir jusqu'où va la pièce originelle, et comment Laurent Lafitte a fait ses choix d'adaptation, et pris certaines libertés ou non.
traversay1
Le prix du postulat de départ le plus absurde de l'année est attribué haut la main à L'origine du monde. La faute à la pièce de théâtre dont est tiré le film mais il est évident que Laurent Lafitte en a remis une couche et a, au passage, complètement évité les pièges du théâtre filmé. Clairement, le néo-réalisateur a souhaité autant choquer que faire rire et il est allé assez loin dans la provocation et dans une vulgarité assumée qui, bizarrement, n'oblitère pas tout le reste et en particulier les qualités de rythme de ce vaudeville perché qui pratique une surenchère presque jubilatoire qui culmine dans les scènes finales où Hélène Vincent, bien maltraitée par ailleurs, arrache tout sur son passage. Du héros privé de cœur, dans les deux sens du terme, l'on saura donc tout sur sa mère, même si l'ombre d'Almodovar est quand même assez lointaine, tout du moins dans le ton et l'atmosphère scabreuse. Dans ce délire souvent embarrassant (une sensation rare dans le cinéma d'aujourd'hui et qui n'est pas nécessairement désagréable), la direction d'acteurs est essentielle. Lafitte, Viard et Macaigne ne sont pas si loin de leurs emplois habituels mais en plus déjantés et avec un jeu très sérieux et sans effets qui contraste avec la folie furieuse et scabreuse des situations. Quant à Nicole Garcia, elle est tout simplement royale dans un second rôle jubilatoire. L'origine du monde a vocation à diviser profondément, le but de Lafitte est donc largement atteint, dans un exercice de mauvais goût sardonique qui comblera tous ceux qui jugent n'a pas toujours à respecter les limites de la bienséance.
velocio
"Les tontons flingueurs" regorge de scènes et de répliques qui, avec le temps, sont devenues cultes. Parmi les répliques, celle-ci : "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. " Eh bien, Michel Audiard avait tort ! Il y a aussi des gens intelligents et talentueux qui osent tout ! Laurent Lafitte, par exemple, qui, pour sa première réalisation, se permet de se mettre dans la peau d'un individu toujours vivant, mais dont le cœur s'est arrêté, et à qui on va demander d'apporter une photo, non numérique, du vagin de sa mère pour faire repartir le palpitant. Passons sur le fait qu'il s'agit plutôt de la vulve et amusons nous à remarquer qu'il ne va pas faire des courbet-tes pour l'obtenir ! C'est dans une pièce de Sébastien Thiery que Laurent Lafitte a trouvé la matière de son film, une pièce que Jean-Michel Ribes avait qualifié de dépantalonnade. Toutefois, si le film assume d'être une comédie, on ne doit pas se contenter de ne retenir que cette scène qui voit Laurent Lafitte, Vincent Macaigne et Karin Viard se présenter dans un état de nudité totale et frontale face à une Hélène Vincent complètement déboussolée. Non, il y a aussi une réflexion sur l'état d'un couple après 17 années de mariage ainsi que sur l'histoire d'un rapport mère-fils qui, dès le départ, était parti sur de mauvaises bases. Premier film de Laurent Lafitte : il n'est pas parfait, il manque parfois de rythme, mais il est prometteur. Et, dans une excellente distribution, on se permettra de mettre en avant la toujours parfaite Hélène Vincent, interprète du rôle de la mère.
Bienvenue dans le petit monde absurde mais délicieux de cette adaptation de la pièce de théâtre éponyme écrite par Sébastien Thiery, mis en scène ici par un Laurent Lafitte portant donc la double casquette d'acteur et de réalisateur.
Si vous arrivez comme moi à accepter le postulat de départ totalement loufoque et improbable (le coeur du personnage principal Jean-Louis Bordier ne bat plus, mais il est toujours en vie), vous risquez comme ce fut mon cas de vous amuser follement de la suite rocambolesque des évènements que cela va déclencher.
Une comédie qui réussi le pari de mixer des situations extravagantes avec des dialogues succulents qui font mouche, ce n'est pas si fréquent !
Osé, mais intelligent et très amusant, un vrai bon moment cinéma pour totalement lâcher prise !
Site CINEMADOURG.free.fr
Si vous arrivez comme moi à accepter le postulat de départ totalement loufoque et improbable (le coeur du personnage principal Jean-Louis Bordier ne bat plus, mais il est toujours en vie), vous risquez comme ce fut mon cas de vous amuser follement de la suite rocambolesque des évènements que cela va déclencher.
Une comédie qui réussi le pari de mixer des situations extravagantes avec des dialogues succulents qui font mouche, ce n'est pas si fréquent !
Osé, mais intelligent et très amusant, un vrai bon moment cinéma pour totalement lâcher prise !
Site CINEMADOURG.free.fr
Ai vu "L'origine du monde" le premier film du comédien Laurent Lafitte. Ce film est une adaptation de la pièce de théâtre du même nom de Sebastien Thiery. Le scénario part d'une situation absurde (le coeur de Jean-Louis ne bat plus mais il n'est pas mort pour autant) qui sera poussée à l'extrême en passant par l'absurde, la facilité et en frôlant le sur-réalisme. Tout d'abord il faut l'avouer j'ai beaucoup ri et j'ai trouvé le film bien mieux que ce que j'en attendais. Le grand atout majeur de ce long métrage est le quatuor de comédiens qui s'en donne à coeur joie dans un jeu très rythmé, décalé et super efficace. La distribution est excellente Macaigne dans un registre nouveau qui lui va très bien, Lafitte comme d'habitude est efficace en garçon-bien-élevé, Karin Viard dans un rôle qui résume à lui seul les 3/4 de son répertoire (donc aucune surprise mais c'est super pro) et une Hélène Vincent absolument époustouflante (jamais très loin de Tatie Danielle mais en beaucoup plus subtile). La mise en scène est souple même si l'on est tout de même devant du théâtre filmé. C'est du pur divertissement qui, s'il n'est pas toujours de bon goût ne tombe jamais dans la vulgarité. Mais que nous raconte exactement ce film de nous spectateur, de notre époque... hélas rien. Lafitte tire à boulets rouges sur ses personnages avec jubilation (et pour notre plus grand plaisir) mais pour ne rien reconstruire, ne rien conclure ni ouvrir une porte sur autre chose. 1h30 de plaisir tout de même, mais un peu trop vite oublié.
🎬 RENGER 📼
Jean-Louis, 40ans, donne l’impression d’avoir réussi sa vie (une épouse, une situation financière et professionnelle sans anicroche, ainsi qu’un bel appartement parisien), mais la réalité est toute autre. Sa vie de couple bat de l’aile, lui comme elle s’emmerde prodigieusement et un beau jour, il se rend compte que son cœur ne bat plus. Est-il mort ou encore en vie ? Pour le savoir, il devra remonter à la source de ses problèmes, à savoir sa mère et plus précisément… son sexe.
Bien évidemment, le titre est un clin d’œil au célèbre (et tant décrié) tableau de Gustave Courbet. Pour son premier long-métrage, l’acteur Laurent Lafitte adapte ici la pièce de théâtre homonyme (2013) de Sébastien Thiéry et en restitue une savoureuse comédie, à la fois désopilante et qui ne cessera de nous mettre mal à l’aise.
Les personnages sont particulièrement exquis, aussi bien le couple de bobos (Laurent Lafitte & Karin Viard), le vétérinaire morne (Vincent Macaigne) en passant par la coach de vie holistique (Nicole Garcia) ou encore, celle qui vole la vedette à l’ensemble du casting, la mère de famille (Hélène Vincent) dont le sexe devient tellement convoité que l’on se sent terriblement mal à l’aise pour elle.
Cette quête freudienne prend alors des proportions ahurissantes, donnant lieu à des séquences particulièrement dérangeantes et savoureuses. Ce qu’ils font subir à cette pauvre Hélène Vincent ne cesse de prendre l’ampleur au fur et à mesure que le film avance. Cette dernière porte littéralement le film sur ses épaules aux côtés de Laurent Lafitte. Imaginez le cul-bénit de La vie est un long fleuve tranquille (1988) se faire harceler par son fils et ou son meilleur ami pour obtenir une photo de sa vulve est à mourir de rire.
Le film prend par moment des proportions abracadabrantesques, c’est caustique et grinçant, gênant, drôle et à la fois terriblement malaisant pour la pauvre Hélène Vincent. Une comédie jusqu’au-boutiste sublimée par ses acteurs et des répliques qui font mouche, le tout, sans jamais tomber dans la vulgarité.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
Bien évidemment, le titre est un clin d’œil au célèbre (et tant décrié) tableau de Gustave Courbet. Pour son premier long-métrage, l’acteur Laurent Lafitte adapte ici la pièce de théâtre homonyme (2013) de Sébastien Thiéry et en restitue une savoureuse comédie, à la fois désopilante et qui ne cessera de nous mettre mal à l’aise.
Les personnages sont particulièrement exquis, aussi bien le couple de bobos (Laurent Lafitte & Karin Viard), le vétérinaire morne (Vincent Macaigne) en passant par la coach de vie holistique (Nicole Garcia) ou encore, celle qui vole la vedette à l’ensemble du casting, la mère de famille (Hélène Vincent) dont le sexe devient tellement convoité que l’on se sent terriblement mal à l’aise pour elle.
Cette quête freudienne prend alors des proportions ahurissantes, donnant lieu à des séquences particulièrement dérangeantes et savoureuses. Ce qu’ils font subir à cette pauvre Hélène Vincent ne cesse de prendre l’ampleur au fur et à mesure que le film avance. Cette dernière porte littéralement le film sur ses épaules aux côtés de Laurent Lafitte. Imaginez le cul-bénit de La vie est un long fleuve tranquille (1988) se faire harceler par son fils et ou son meilleur ami pour obtenir une photo de sa vulve est à mourir de rire.
Le film prend par moment des proportions abracadabrantesques, c’est caustique et grinçant, gênant, drôle et à la fois terriblement malaisant pour la pauvre Hélène Vincent. Une comédie jusqu’au-boutiste sublimée par ses acteurs et des répliques qui font mouche, le tout, sans jamais tomber dans la vulgarité.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
Film qui correspond bien a son acteur réalisateur. Humour un peu décalé , un peu pince sans rire , un peu spécial que l'on peut aimer ou pas...C'est dans l'ensemble réussi avec la scène de nu qui va devenir culte.
Une comédie "familiale" absurde et cruelle, emmenée par un très bon casting.
Un premier film qui va là où on ne l'attend pas et ce avec un certain talent. Une mise à nue sans tabou, égratignant au passage la figure irréprochable de la mère, possible réponse aux névroses de son fils mort-vivant. 6,5/10.
Un premier film qui va là où on ne l'attend pas et ce avec un certain talent. Une mise à nue sans tabou, égratignant au passage la figure irréprochable de la mère, possible réponse aux névroses de son fils mort-vivant. 6,5/10.
Ufuk K
" L'origine du monde" comédie à la française est une bonne surprise pour moi . En effet j'étais un peu dubitatif au vu des critiques sur ce film, il est vrai que le scénario ne fait pas dans la finesse cependant j'ai beaucoup ri devant certaines situations et séquences jouissifs et hilarante qui aborde des sujets plus graves qu'il n'y parait avec des excellents acteurs qui s'amuse ( Laurent Laffite, Karine Viard, Vincent Macaigne et Hélène Vincent ).
Fêtons le cinéma
Première réalisation de l’acteur Laurent Lafitte, L’Origine du monde adapte au cinéma la pièce de théâtre de même nom montée au Théâtre du Rond-Point de Paris, pièce qui avait fait parler d’elle pour la crudité avec laquelle elle abordait des interdits. Le long métrage restitue l’audace avec fidélité, surprend son spectateur par des scènes tout à la fois hilarantes et révoltantes en raison de leur grossièreté voire de leur vulgarité, échoue pourtant à justifier à l’écran, par sa mise en scène et par son scénario, cette obsession du scabreux qui devient une finalité en soi et tourne vite en rond. Lafitte ne parvient pas à intégrer ses séquences dans une dynamique d’ensemble, ses sketchs s’articulent mal les uns avec les autres et se répètent ad nauseam – par exemple, la consultation chez la coach de vie holistique réitère encore et encore les interventions inopportunes de Valérie – ; pourtant, il tire de son entêtement une rugosité tonale mêlant le cocasse et l’indécent, pied-de-nez à la comédie populaire française telle qu’elle se pratique à la chaîne avec son happy end mielleux et son éloge du sens de la famille. En lieu et place, le film compose une galerie de monstres : qu’il s’agisse du couple principal qui semble lancé dans un concours de vacheries, le meilleur ami vétérinaire qui se transforme en agresseur sexuel récidiviste ou la mère âgée de quatre-vingt-trois ans dont les révélations successives ternissent l’innocence, tous les personnages dévoilent à un moment un visage atroce, miroir dans lequel se réfléchissent l’hypocrisie et la méchanceté de l’humain. Cette redistribution généralisée de la faute érige L’Origine du monde en théâtre de la cruauté, plus proche de la pièce filmée propulsée en performance que de l’œuvre de cinéma à proprement parler – les entrées et sorties font théâtre, l’enchaînement des répliques et leur diction font théâtre, la gestuelle et la direction d’acteurs font théâtre. Les quelques partis pris esthétiques n’apportent rien, au risque même d’engluer le film dans une ambition auteuriste qui le dessert. Une curiosité à découvrir.
Avec un sujet éminemment casse-gueule, Laurent Lafitte, pour sa première réalisation sortie en 2020, s’en sort plutôt bien. Adapté d’une pièce de théâtre, ce vaudeville possède un comique de situation parfaitement exécuté par des acteurs attachants (Laurent Lafitte, Karin Viard, Vincent Macaigne et Hélène Vincent toujours impeccable depuis son rôle de Madame Le Quesnoy dans « La vie est un long fleuve tranquille »). En effet, la qualité de cette comédie est de disposer de scènes interprétées avec un naturel étonnant alors même que la situation reste totalement incongrue. Bref, un divertissement susceptible de choquer de nombreuses personnes mais qui par sa finesse d’écriture se permet de dépasser les frontières de la bien-pensance sans grivoiserie.
selenie
On regrette deux choix : le rythme qui reste particulièrement amorphe, puis l'absence de musique. L'un associé à l'autre accentue le côté théâtral, et surtout donne une sensation d'ennui, de langueur qui ne sied jamais à une comédie. D'autant plus vrai quand le sujet est aussi scabreux ! On rit 2-3 fois enfin, dont un gag surprise qu'on doit à Macaigne, sinon ça reste surtout des sourires plus ou moins malaisant au vu des situations cocasses qui flirtent souvent avec le mauvais goût forcément. La grande force de film est pourtant de jouer le funambule, Lafitte ne dépasse pas la ligne jaune du vulgaire même si le choc émotionnel dû au tabou que peut représenter ce complexe d'Oedipe est compréhensible. Lafitte joue avec le feu mais s'en sort plutôt bien avec de dialogues qui font mouche et surtout des acteurs absolument parfaits, jouant des personnages à la fois abjects et touchants. La plus décevant est que ce complexe n'est finalement qu'un concept, une sorte de macguffin (cher à Hitchcock !), alors qu'on aurait aimé un propos plus probant sur le final et moins gratuit.
Site : Selenie
Site : Selenie
Ce film n'est pas une comédie, mais un OVNI cinématographique comme on peu en voir de temps en temps et qui casse certains codes de narration qui peuvent déstabilisés
C'est le premier film de Laurent Lafitte et pour un premier film, non seulement il prend des risques et s'en tire bien, même si on sent qu'être acteur dans son propre film n'était peut être une bonne idée, il aurait du attendre d'avoir un peu plus d'expérience dans la réalisation
Le rythme du film n'est pas trés bien maitrisé, mais on sent qu'il y a un style chez Laurent Lafitte qui demande qu'a s'étoffer
Les acteurs autour de Laurent Lafitte s'en tire trés bien et porte le film, Macaigne, Viard, Vincent sont excellent dans leur rôle, c'est un film d'acteur.
La qualité de ce film c'est que rien n'est prévisible, on va de surprise en surprise et certaines scènes posent des questions sur notre rapport avec ses amis, son conjoint, ses parents.
Dans ce film il y a deux scènes qui ont le potentiel de devenir culte, c'est le temps qui parlera
J'ai entendu un critique dans l'émission de radio "le masque et la plume" que ce film est misogyne, je cherche encore à quel moment, aucun personnage n'est épargné. Mais vu notre époque victimaire, il est possible que certains ont tendance à voir le mal partout.
C'est le premier film de Laurent Lafitte et pour un premier film, non seulement il prend des risques et s'en tire bien, même si on sent qu'être acteur dans son propre film n'était peut être une bonne idée, il aurait du attendre d'avoir un peu plus d'expérience dans la réalisation
Le rythme du film n'est pas trés bien maitrisé, mais on sent qu'il y a un style chez Laurent Lafitte qui demande qu'a s'étoffer
Les acteurs autour de Laurent Lafitte s'en tire trés bien et porte le film, Macaigne, Viard, Vincent sont excellent dans leur rôle, c'est un film d'acteur.
La qualité de ce film c'est que rien n'est prévisible, on va de surprise en surprise et certaines scènes posent des questions sur notre rapport avec ses amis, son conjoint, ses parents.
Dans ce film il y a deux scènes qui ont le potentiel de devenir culte, c'est le temps qui parlera
J'ai entendu un critique dans l'émission de radio "le masque et la plume" que ce film est misogyne, je cherche encore à quel moment, aucun personnage n'est épargné. Mais vu notre époque victimaire, il est possible que certains ont tendance à voir le mal partout.
Vu il y a plusieurs mois en avant-première.
C'est vulgaire, pas du tout crédible comme histoire.
Laurent Lafitte tente d'en faire un film à messages psy, n'abusons pas.
Qualité principale, on rit et c'est très bien servi par les acteurs ,Hélène Vincent excelle dans son rôle.
C'est vulgaire, pas du tout crédible comme histoire.
Laurent Lafitte tente d'en faire un film à messages psy, n'abusons pas.
Qualité principale, on rit et c'est très bien servi par les acteurs ,Hélène Vincent excelle dans son rôle.
On passe un bon moment à rire de situations qui suscitent pourtant du malaise. On y reconnaît l'humour de Laurent Lafitte dans ce film sur le tabou du sexe maternel : malgré le sujet, on sent que l'humour est maîtrisé !
Première réalisation de Lafitte, c'est une comédie rafraîchissante pour le cinéma français : adaptée d'une pièce de théâtre éponyme, elle travaille la relation d'un fils désabusé au corps de sa mère, l'origine de son monde. Le film évoque aussi le désir sexuel chez les femmes âgées, et l'entreprise, bien que brève, mérite d'être notée.
Les décors d'intérieur sont d'ailleurs remarquables, et se démarquent par leur qualité de ce que l'on a l'habitude de voir pour une comédie française.
Si il y a un certain équilibre entre le comique et l'objectif des personnages, celui-ci garde une certaine violence morale (prendre, de force ou de son plein gré, une photo du sexe de la mère). Cette dernière laisse un goût parfois amer aux séquences. C'était le risque pris par Lafitte en prenant le malaise comme base de son humour, mais on a l'impression de parfois marcher sur des oeufs spoiler: lors des scène d'abus de la mère notamment
. C'est cependant le lot de toute comédie, donc c'est difficile de réellement les blâmer pour cela.
Voilà un film encourageant et agréable à regarder, un bel essai !
Première réalisation de Lafitte, c'est une comédie rafraîchissante pour le cinéma français : adaptée d'une pièce de théâtre éponyme, elle travaille la relation d'un fils désabusé au corps de sa mère, l'origine de son monde. Le film évoque aussi le désir sexuel chez les femmes âgées, et l'entreprise, bien que brève, mérite d'être notée.
Les décors d'intérieur sont d'ailleurs remarquables, et se démarquent par leur qualité de ce que l'on a l'habitude de voir pour une comédie française.
Si il y a un certain équilibre entre le comique et l'objectif des personnages, celui-ci garde une certaine violence morale (prendre, de force ou de son plein gré, une photo du sexe de la mère). Cette dernière laisse un goût parfois amer aux séquences. C'était le risque pris par Lafitte en prenant le malaise comme base de son humour, mais on a l'impression de parfois marcher sur des oeufs spoiler: lors des scène d'abus de la mère notamment
. C'est cependant le lot de toute comédie, donc c'est difficile de réellement les blâmer pour cela.
Voilà un film encourageant et agréable à regarder, un bel essai !
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