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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 21 septembre 2021
Jean-Louis, 40ans, donne l’impression d’avoir réussi sa vie (une épouse, une situation financière et professionnelle sans anicroche, ainsi qu’un bel appartement parisien), mais la réalité est toute autre. Sa vie de couple bat de l’aile, lui comme elle s’emmerde prodigieusement et un beau jour, il se rend compte que son cœur ne bat plus. Est-il mort ou encore en vie ? Pour le savoir, il devra remonter à la source de ses problèmes, à savoir sa mère et plus précisément… son sexe.
Bien évidemment, le titre est un clin d’œil au célèbre (et tant décrié) tableau de Gustave Courbet. Pour son premier long-métrage, l’acteur Laurent Lafitte adapte ici la pièce de théâtre homonyme (2013) de Sébastien Thiéry et en restitue une savoureuse comédie, à la fois désopilante et qui ne cessera de nous mettre mal à l’aise.
Les personnages sont particulièrement exquis, aussi bien le couple de bobos (Laurent Lafitte & Karin Viard), le vétérinaire morne (Vincent Macaigne) en passant par la coach de vie holistique (Nicole Garcia) ou encore, celle qui vole la vedette à l’ensemble du casting, la mère de famille (Hélène Vincent) dont le sexe devient tellement convoité que l’on se sent terriblement mal à l’aise pour elle.
Cette quête freudienne prend alors des proportions ahurissantes, donnant lieu à des séquences particulièrement dérangeantes et savoureuses. Ce qu’ils font subir à cette pauvre Hélène Vincent ne cesse de prendre l’ampleur au fur et à mesure que le film avance. Cette dernière porte littéralement le film sur ses épaules aux côtés de Laurent Lafitte. Imaginez le cul-bénit de La vie est un long fleuve tranquille (1988) se faire harceler par son fils et ou son meilleur ami pour obtenir une photo de sa vulve est à mourir de rire.
Le film prend par moment des proportions abracadabrantesques, c’est caustique et grinçant, gênant, drôle et à la fois terriblement malaisant pour la pauvre Hélène Vincent. Une comédie jusqu’au-boutiste sublimée par ses acteurs et des répliques qui font mouche, le tout, sans jamais tomber dans la vulgarité.
On regrette deux choix : le rythme qui reste particulièrement amorphe, puis l'absence de musique. L'un associé à l'autre accentue le côté théâtral, et surtout donne une sensation d'ennui, de langueur qui ne sied jamais à une comédie. D'autant plus vrai quand le sujet est aussi scabreux ! On rit 2-3 fois enfin, dont un gag surprise qu'on doit à Macaigne, sinon ça reste surtout des sourires plus ou moins malaisant au vu des situations cocasses qui flirtent souvent avec le mauvais goût forcément. La grande force de film est pourtant de jouer le funambule, Lafitte ne dépasse pas la ligne jaune du vulgaire même si le choc émotionnel dû au tabou que peut représenter ce complexe d'Oedipe est compréhensible. Lafitte joue avec le feu mais s'en sort plutôt bien avec de dialogues qui font mouche et surtout des acteurs absolument parfaits, jouant des personnages à la fois abjects et touchants. La plus décevant est que ce complexe n'est finalement qu'un concept, une sorte de macguffin (cher à Hitchcock !), alors qu'on aurait aimé un propos plus probant sur le final et moins gratuit. Site : Selenie
Un gros coup de cœur pour cette comédie ou Laffitte se donne à fond, qui non seulement rehausse le niveau de comédies "made in France", mais jette au panier injonctions sociétales et politiquement correct au grand dam des néo puritains de tous bords. Le thème est volontairement loufoque mais sous couvert d'un humour efficace il s'agit d'une clé ouvrant toutes les portes des tabous sociaux notamment l'inceste et la nudité. Si la réalisation est basique elle est loin de démériter. C'est superbement joué, avec un Laffite au top et une Hélène Vincent fabuleuse. Et puis il y a Karine Viard, une actrice dont le talent et la personnalité colle parfaitement à cette comédie (et puis la voir à poil dans une décontraction totale à 54 ans quel bonheur !)
Le prix du postulat de départ le plus absurde de l'année est attribué haut la main à L'origine du monde. La faute à la pièce de théâtre dont est tiré le film mais il est évident que Laurent Lafitte en a remis une couche et a, au passage, complètement évité les pièges du théâtre filmé. Clairement, le néo-réalisateur a souhaité autant choquer que faire rire et il est allé assez loin dans la provocation et dans une vulgarité assumée qui, bizarrement, n'oblitère pas tout le reste et en particulier les qualités de rythme de ce vaudeville perché qui pratique une surenchère presque jubilatoire qui culmine dans les scènes finales où Hélène Vincent, bien maltraitée par ailleurs, arrache tout sur son passage. Du héros privé de cœur, dans les deux sens du terme, l'on saura donc tout sur sa mère, même si l'ombre d'Almodovar est quand même assez lointaine, tout du moins dans le ton et l'atmosphère scabreuse. Dans ce délire souvent embarrassant (une sensation rare dans le cinéma d'aujourd'hui et qui n'est pas nécessairement désagréable), la direction d'acteurs est essentielle. Lafitte, Viard et Macaigne ne sont pas si loin de leurs emplois habituels mais en plus déjantés et avec un jeu très sérieux et sans effets qui contraste avec la folie furieuse et scabreuse des situations. Quant à Nicole Garcia, elle est tout simplement royale dans un second rôle jubilatoire. L'origine du monde a vocation à diviser profondément, le but de Lafitte est donc largement atteint, dans un exercice de mauvais goût sardonique qui comblera tous ceux qui jugent n'a pas toujours à respecter les limites de la bienséance.
« Il y a plusieurs fichiers sur la clé usb »😆😆😆😆😆😆 Une comédie sacrément grinçante et absurde à la Dupieux. L’humour est très spécial mais moi j’adhère. On peut dire que la pauvre Hélène Vincent est bien malmenée et Macaigne toujours excellent avec son autre film absurde « en même temps ». C’est osé mais ravageur.
Ceux qui connaissent le tableau de Gustave Courbet comprendront que le titre de nouveau film de Laurent Lafitte n’est pas anodin. Dans cette comédie, il se rend compte que son cœur s’est arrêté de battre. Il parle, se déplace, pense, les autres interagissent avec… Est-il mort ou vivant ? Même sa femme et son ami vétérinaire ne trouvent pas d’explications. Il reste une solution pour savoir ce qui se passe et c’est une coach de vie gourou qui va lui trouver la solution. “L’origine du monde” touche à l’un des plus grands tabous de notre société et Lafitte a osé ! Entre fous rires et malaisance, on hésite parfois entre saluer le culot ou scander la vulgarité. En tout cas, “L’origine du monde” fait réagir. Côté casting, si Lafitte, Viard et Macaigne se confortent dans les rôles qu’ils savent le mieux faire, c’est Hélène Vincent qui nous étonne par son rôle de mère malmenée qu’on n’est pas près d’oublier. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant ri devant une comédie. Tiré d'une pièce de théâtre, les situations sont parfois ubuesques et les comédiens totalement investis. Un vrai bonheur à la française.
Jusqu'au boutiste dans l'absurde, le film part d'un postulat assez dingue pour dérouler des péripéties complètement loufoques. C'est drôle, plein d'énergie et sublimé par le talent de Laurent Lafitte et Karin Viard.
Adapté d’une pièce de théâtre, je n’attendais pas grand chose de ce premier film de Laurent Lafitte derrière la caméra. Surtout après quelques mauvais échos. D’ailleurs, cela commence mal. Long, ennuyeux, pas drôle. A partir de la première scène avec Nicole Garcia (hilarante) cela commence à monter en puissance à être vraiment drôle et provocateur. Le tout en restant relativement familial et en ne tombant jamais dans le graveleux. Du coup, on aurait peut être aimé encore plus grinçant et de corrosif. Mais on y trouve aussi une certaine réflexion sur les liens de parenté et les secrets de famille. Le superbe casting s’en sort parfaitement. De Karine Viard, toujours juste, à Hélène Vincent touchante et drolissime, Vincent Macaigne et Lafitte lui-même étant aussi très biens. Au final, un premier film pas réussi sur toute la ligne, mais très plaisant, drôle, idéalement interprété, et même avec un certain suspens. On attend de voir la suite pour Laurent Lafitte réalisateur donc...
une comédie particulière interprétée et réalisée par un acteur talentueux. On ne peut pas dire que j'en suis sorti distrait tant les scènes me sont passées au-dessus,
Jean-Louis (Laurent Lafitte) est avocat dans un grand cabinet parisien. Il mène une vie confortable aux côtés de Valérie (Karin Viard) que vient brutalement interrompre un événement extraordinaire : un beau jour, son cœur s’arrête de battre. Son meilleur ami, vétérinaire (Vincent Macaigne), est catégorique : inutile d’aller aux urgences, tout va bien. La médium que Jean-Louis consulte (Nicole Garcia) est moins optimiste : Jean-Louis va mourir si son cœur ne redémarre pas. Pour y parvenir, elle exige de Jean-Louis qu’il remonte à ses origines et prenne en photo…. le sexe de sa mère.
Le résumé que je viens d’en faire annonce la couleur : "L’Origine du monde" est une immense farce, teintée de fantastique, qui n’hésite pas à faire dans la surenchère sans souci de crédibilité. Son pitch savoureux, intelligemment présenté dans sa bande-annonce a mis l’eau à la bouche de milliers de spectateurs, appâtés par sa brillante distribution.
"L’Origine du monde" est le premier film de Laurent Lafitte qui porte à l’écran une pièce de Sébastien Thiéry. On y retrouve toutes les tares du théâtre filmé français dont j’ai déjà eu l’occasion de dire le mal que j’en pensais. Son histoire se résume à l’interaction de trois ou quatre personnages ; son scénario souffre d’un manque chronique de rythme ; son seul moteur est ses dialogues qui essaient désespérément de susciter le rire.
Alors, bien sûr si photographier « la chatte de ma mère » – ou « chier dans des draps de soie » – vous semble drôle, vous rirez plus qu’à votre tour. La salle où j’ai vu "L’Origine du monde" était d’ailleurs joyeuse – les éclats de rire de mes voisins ayant sur moi l’effet paradoxal d’inhiber les miens. Je dois reconnaître que Laurent Laffite joue bien, que Vincent Macaigne est étonnant sans la barbe qu’il arbore d’habitude, que Karin Viard est toujours d’un naturel désarmant et qu’Hélène Vincent joue une tatie Danielle hilarante. Sans oublier les deux scènes d’anthologie de Nicole Garcia.
Mais cette accumulation de bons acteurs ne suffit pas à faire un bon film. L’énormité de son sujet ajoutée à la vulgarité de ses gags le condamne à ce qu’il est : du théâtre ranci.
Un essai réussi pour L. Laffite qui arrive à trouver un ton juste , souvent dérangeant, et acide, pour ce sujet hors du commun.Un humour très noir , très décapant , qui arrive parfois à nous mettre "mal à l'aise" , on ne sait pas si on doit rire , ou se désoler. Position inconfortable, très politiquement incorrect. La scène du déjeuner de voisins , en naturiste est typique . Les relations fils/mère sont aussi assez extrêmes.
"Les tontons flingueurs" regorge de scènes et de répliques qui, avec le temps, sont devenues cultes. Parmi les répliques, celle-ci : "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. " Eh bien, Michel Audiard avait tort ! Il y a aussi des gens intelligents et talentueux qui osent tout ! Laurent Lafitte, par exemple, qui, pour sa première réalisation, se permet de se mettre dans la peau d'un individu toujours vivant, mais dont le cœur s'est arrêté, et à qui on va demander d'apporter une photo, non numérique, du vagin de sa mère pour faire repartir le palpitant. Passons sur le fait qu'il s'agit plutôt de la vulve et amusons nous à remarquer qu'il ne va pas faire des courbet-tes pour l'obtenir ! C'est dans une pièce de Sébastien Thiery que Laurent Lafitte a trouvé la matière de son film, une pièce que Jean-Michel Ribes avait qualifié de dépantalonnade. Toutefois, si le film assume d'être une comédie, on ne doit pas se contenter de ne retenir que cette scène qui voit Laurent Lafitte, Vincent Macaigne et Karin Viard se présenter dans un état de nudité totale et frontale face à une Hélène Vincent complètement déboussolée. Non, il y a aussi une réflexion sur l'état d'un couple après 17 années de mariage ainsi que sur l'histoire d'un rapport mère-fils qui, dès le départ, était parti sur de mauvaises bases. Premier film de Laurent Lafitte : il n'est pas parfait, il manque parfois de rythme, mais il est prometteur. Et, dans une excellente distribution, on se permettra de mettre en avant la toujours parfaite Hélène Vincent, interprète du rôle de la mère.
Un film dit comédie mais Laffite a un audace pas croyable de réaliser un film comme celui-ci. Le synopsis je veux bien, mais sa mise en scène même si elle reste propre nous amène quelques choses de tabou et pas vraiment adapté à l heure actuelle. Un couple, un milieu aisé, une petite crise de la cinquantaine etc... Une base classique pour un film se voulant être une comédie mais qui ne fait pas vraiment rire et se veut parfois totalement absurde. Une analyse freudienne sans doute mais un sujet même dans le genre "comique" ne se veut pas a la porté de tous et pour le coup pas vraiment en ce qui concerne le réalisateur. On se demande donc comment va t il arriver à rendre cela attrayant, original et pourquoi pas intéressant. Mais il ne dépasse guère cela voir pas du tout. Le film s'avère être une étude de cas psycho mais de façon étrange qui va bien au-delà de l'entendement, et qui nous pousse à nous poser d'autres questionnements évidents en ses temps. Que va t il restait au bout du compte sur le côté un peu drama? Comment à t il pu avoir l idée d un scénario ainsi même si les acteurs font leur boulot, cela ne fait pas un film. Une légère impression de provocation totalement gratuit. Pour le coup, j ai absolument aucune réponse à donner, ni même d hypothèse et on en a assez vite un peu rien a faire... Heureusement que le film ne dure pas 2h... Comme à son habitude, ne sortait pas étonné d un côté assez scabreux mais sans intérêt et pour le coup pas drôle non plus. Plus le film avance et plus cela devient grotesque, incendié et vulgaire à souhait (d ailleurs un avertissement aurait pu être nécessaire). Bref j' ai pas accroché et c est pas mon trip en soit (fait autrement et réellement pro peut être que mais là c est le néant). Économisez une place de ciné, il y a sans aucun doute et c est facile bien mieux en salle.