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    Profession du père
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    2,5
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    traversay1
    traversay1

    3 675 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 août 2021
    De l'Irlande au Liban, les livres de Sorj Chalandon évoquent le plus souvent des conflits et combats fratricides. A priori, Profession du père se situe sur un autre registre mais en vérité il y est aussi question de guerre : psychologique celle-ci et d'autant plus terrible qu'elle concerne l'ascendant d'un père sur son fils, l'histoire d'une énorme série de mensonges qui ont duré des années avec toute la monstrueuse perversité qu'elle suppose. L'adaptation de ce roman assumé comme autobiographique par son auteur reprend bien le fil du récit mais la couleur en est différente, bien moins noire en vérité. Quitte à trahir la tonalité du livre, Jean-Pierre Améris aurait pu choisir d'approfondir le regard sur la mère, par exemple, mais il a préféré rester à hauteur d'enfant, ce qui a pour conséquence d'édulcorer le propos. Poelvoorde n'est pas une erreur de casting mais il emmène souvent le film vers l'absurde, on n'ose dire loufoquerie, et quand Profession du père revient à une tonalité dramatique, son personnage peine à effrayer, comme il se devrait. Très décevante, la mise en scène se contente d'une illustration neutre et fade sans donner de l'ampleur à la narration. En revanche, rien à reprocher à la direction d'acteurs avec un Jules Lefebvre parfait et une Audrey Dana qui parvient à faire exister son personnage, pourtant ingrat et effacé.
    PLR
    PLR

    473 abonnés 1 573 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 août 2021
    Une bande annonce est parfois trompeuse et susceptible d’attirer un public qui ne trouvera pas ce qu’il avait pressenti. Ici, avec notamment Bruno Poelvoorde en tête d’affiche, on pourrait penser à une comédie avec cet acteur dans le rôle d’un personnage un peu fantasque ou foldingue, héros, modèle et merveille de son jeune fils unique. Mais il s’agit en fait d’un drame ! Sur le registre psychologique. Un mythomane, tout au moins un personnage qui s’invente une vie qu’il n’a pas, et qui dans une relation père / fils finit par influer gravement et négativement sur sa progéniture. Avec une passivité de la mère qui interroge. Peut-être qu’on veut nous dire qu’à l’époque où se déroule ce scénario (1961), l’épouse dans une famille ordinaire était comme ça, effacée ? Toujours est-il que le spectateur lambda d’aujourd’hui aura un peu de mal à entrer dans le propos, à en mesurer les tensions et interactions psychologiques surtout, pour finalement conclure sur le plan médical en guise de dénouement quelques années plus tard en même temps que les trois personnages mis en scène. Ah, finalement c’était bien ça ? On se réjouira d’avoir cerné le fil conducteur mais on regrettera que tout ça manque d’entrain, de rythme, de pistes de réflexion et de vulgarisation.
    Audrey L
    Audrey L

    654 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 août 2021
    L'adaptation du roman de Sorj Chalandon a beau être honnête, s'offrir un Benoït Poelvoorde en très grande forme et un jeune Jules Lefebvre désarmant, on a un peu l'impression d'avoir navigué à vue dans ce Profession du père. Premièrement, la direction artistique semble être en conflit avec le contenu du film, ce qui pose vite problème : l'intrigue est très dure, sombre et violente (un enfant qui se fait battre à coups de ceinturon, subit une violence psychologique inouïe de la part de son père, une mère complètement assujettie et aveuglée par son amour, un autre enfant envoyé en maison d'arrêt alors qu'il n'a rien fait... Élu film déprimant de l'année.) mais pendant ce temps, la musique est guillerette et enfantine, semble ne même pas comprendre sur quelles images elle se pose... Le sujet est dur et montré sans aucune bulle d'air (impossible de sourire aux deux ou trois "simili-gags" que compte l'ensemble du film), ce qui nous donne une impression d'accablement continu (on a la cerise bien vite...) sans pour autant aller dans l'émotion (la musique gâche le drame), dans une poésie de l'enfance qu'on aurait pu attendre d'un Jean-Pierre Améris (qui nous avait enchanté avec son Les Émotifs Anonymes), ou même dans une sympathie pour les personnages que l'on n'aura jamais. On rêve d'étrangler le père, de secouer la mère, et on déplore les agissements du fils qui tourne comme son géniteur mythomane et dangereux (sans chercher de happy-end, on aurait aimé voir plus d'évolution positive vers la fin du film, car on ne constate que la pente descendante du gamin durant une heure trente, puis deux minutes finales de lucidité qui ne rattrapent pas l'antipathie qu'on avait forgée à son encontre). Aussi, si l'on n'est pas très à l'aise avec la Guerre d'Algérie, le film vous laisse vous débrouiller tout seul (on aurait dû mieux écouter à l'école... On a parfois été un peu perdu au début : dates, acronymes, événements...). Un film sur lequel on aurait pourtant parié gros, après le sublime Les Émotifs Anonymes, mais qui a saboté son côté dramatique (trop copieux) en y mettant une musique et une direction artistique qui ne lui vont pas au teint.
    Yves G.
    Yves G.

    1 508 abonnés 3 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juillet 2021
    Lyon. 1961. Émile a onze ans. Son père (Benoît Poelvoorde) exerce sur lui une emprise que sa mère (Audrey Dana) peine à endiguer. Partisan de l'Algérie française, opposant enragé à De Gaulle, il l'a enrôlé dans une organisation imaginaire qui fomente des attentats en métropole. Sous la coupe de ce père autoritaire et violent, Émile est incapable de lui opposer la moindre résistance et entraîne bientôt un jeune camarade dans son délire.

    Je suis un fan inconditionnel de Sorj Chalandon. Je le découvre en 2006 grâce au prix Médicis qui couronne son deuxième roman, "Une promesse". Je lis dans la foulée tous les autres avec une préférence pour le diptyque "Mon traître"/"Retour à Killybegs" sur le conflit irlandais. Jean-Pierre Améris, qui a l'habitude de s'inspirer d'auteurs contemporains (Anne Wiazemsky, Olivier Adam, David Foenkinos...), adapte son antépénultième roman sorti en 2015. Il y retrouve Benoît Poelvoorde qu'il avait déjà dirigé dans Les Émotifs anonymes et dans Une famille à louer.

    Ce choix de casting est peut-être un des défauts du film. Car Poelvoorde est avant tout un acteur de comédie. Il a certes fait de nombreuses incursions dans la tragédie ; mais ses apparitions souvent bouffonnes prêtent plus souvent à rire qu'à trembler. Or le père de cette histoire n'est pas un personnage drôle. Au contraire, c'est un caractère violent, terrifiant. Ses apparitions devraient nous glacer, d'autant que ni sa femme, ni son fils ne lui opposent de résistance, laissant libre cours à sa mythomanie délirante. Le problème de Benoît Poelvoorde est qu'il ne nous fait pas peur.

    Il y aurait de quoi. Car l'histoire est poignante qui confronte un homme malade, emporté par sa folie, et une femme et un enfant incapables de lui résister, victimes condamnées par avance de son emprise autoritaire. Le film de Jean-Pierre Améris est hélas un peu trop sage, sa reconstitution du début des années soixante un peu trop appliquée. Sa réalisation un peu fade peine à s'élever au-dessus du standard télévisuel.
    Jean-Pierre B.
    Jean-Pierre B.

    5 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 février 2022
    Le sujet est une bonne matière pour le cinéma : un père mythomane incarné par Benoit Poelvoorde. Mais la sauce ne prend pas vraiment, on assiste un peu gêné au spectacle de ce père abusif sans jamais rentrer dans l'histoire. Dommage !
    Chevtchenko2
    Chevtchenko2

    43 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 février 2022
    Un film étrange sur les effets du stress post traumatique dans le milieu familial. Si les acteurs sont au diapason (le petit Jules Lefebvre en tête), la mise en scène est très poussive, le film hésitant longuement entre le drame et la comédie. En résulte cette œuvre bancale manquant clairement de consistance.
    GéDéon
    GéDéon

    92 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mars 2022
    En 2020, Jean-Pierre Améris réalise une comédie qui, sous son apparente légèreté, possède une touche dramatique intéressante. Au tout début des années 1960, un petit garçon se plait à croire aux exploits fantasmés de son père (Benoît Poelvoorde). Ce dernier à la fois mythomane, violent et pervers manipule son fils pour mener une lutte contre l'indépendance de l'Algérie. Si certains passages souffrent d’un manque de crédibilité, c’est finalement la relation complexe entre l’épouse (la très subtile Audrey Dana) et ce mari malade mentalement qui donne lieu aux plus belles scènes. Entre acceptation par conformisme ou par amour, le portrait de cette femme soumise reste émouvant. Bref, un film qui aurait dû appuyer encore un peu plus là où ça fait mal.
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2021
    Jean-Pierre Améris semble être l’homme d’un film, « Les Émotifs anonymes ». En effet, hormis cette charmante comédie romantique à la magie indéniable, le cinéaste enchaîne les films tièdes (« Une famille à louer », « Mauvaises fréquentations », ...) et les ratés comme « L’homme qui rit ». Et ce n’est pas « Profession du père » qui va lui permettre de rehausser sa filmographie. Cette adaptation d’un roman de Sorj Salandon est toute aussi oubliable et peu avenante que les films cités précédemment. Pourtant, le sujet était digne d’intérêt et aurait pu accoucher d’un excellent long-métrage. Mais le réalisateur semble filmer son passionnant sujet de manière détachée, peu investie et, surtout, il accumule les mauvais choix.



    Le souci principal de « Profession du père » réside dans son incapacité à choisir entre la comédie et le drame. L’entre-deux de la comédie dramatique apparaissait donc comme la solution pour alterner séquences amusantes et moments plus tragiques. Mais cela ne prend jamais et le film ne nous amuse jamais et a bien du mal à nous émouvoir. La substance sombre du roman est gommée au profit d’un ton plus léger qui s’adapte très mal au cœur du film : la pathologie d’un père qui phagocyte l’esprit de son fils sous le regard absent d’une mère qui ne veut rien voir. Entre mythomanie et bipolarisme, le film ne vit que lors des crises de folie du père. Et Benoît Poelvoorde a devant lui un couloir pour laisser libre cours à son jeu. Pour le meilleur et parfois le pire. Il est certes imposant et impressionnant mais parfois à la limite de la surchauffe. Et, surtout, il s’accapare chaque scène où il apparaît, ne laissant que des miettes à ses partenaires. Et quand il quitte l’écran, il y a comme un vide.



    De plus, la mise en scène d’Améris semble ankylosée et amorphe. On se croirait devant un vieux téléfilm tant les images de « Profession du père » sont paresseuses et veillottes. Si l’impact de la relation toxique entre le père et son fils est plutôt bien rendu, on ne donne quasiment aucune clé de compréhension à cette folie. Ce qui met le spectateur dans une position frustrante et dubitative. La mayonnaise a du mal à prendre et les ruptures de ton, entre le côté émerveillement de l’enfant opposé au tragique des situations instauré par le père, sont maladroites et mal négociées. On est face à un film triste et terne qui ne sait pas où il va. La toute fin (qui se déroule bien après les événements principaux) donne un peu de sens et de consistance à l’ensemble mais il est déjà trop tard. La torpeur et l’incrédulité se sont imprégnés en nous devant une œuvre bancale et mal aimable.



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    Hotinhere
    Hotinhere

    580 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mars 2022
    Adaptée du roman autobiographique de Sorj Chalandon, une chronique familiale tragi-comique sensible mais traitée de manière assez fade, sur les dommages causés sur son fils, par le trauma et les affabulations délirantes d’un père complotiste, sous le regard d’une mère vivant dans le déni.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    136 abonnés 2 241 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 février 2022
    MON TRAITRE. Un ordre sur une fenêtre invisible: la fascination. Papa est fou, papa ce fou, papa ce médaillon de la gloire. Aveugler par un déséquilibre dans l'approche, Ameris coince.
    pfloyd1
    pfloyd1

    136 abonnés 2 118 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 août 2022
    Un film qui ne marche pas, l'histoire ne prend pas car malgré l'excellent choix de ce jeune acteur (à la bonne bouille), Benoît Poelvoorde campe un personnage exécrable. Un père au chômage violent et colérique qui ne donnera certainement pas au spectateur l"envie de suivre cette histoire. Poelvoorde excelle dans son rôle, à un point que l'on se demande s'il ne serait pas lui aussi un peu colérique dans la vie. Un malaise s'installe. Malgré une bonne réalisation et un bon jeu d'acteurs, quelques chose de difficilement explicable n’a pas pris.
    gabdias
    gabdias

    90 abonnés 1 817 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 novembre 2021
    Basé sur le récit du journaliste Sorj Chalandon, un film pas facile qui montre les relations tendues mais pourtant si puissantes entre un père et son fils mais aussi la réalité de la France au moment de la guerre d’Algérie. Le jeune Jules Lefebvre est tout simplement magnifique, Poelvoorde n’est pas toujours pertinent. La mise en scène souffre d’une certaine lourdeur aussi.
    Mla
    Mla

    18 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mars 2022
    Jean pierre Ameris adapte à l’écran le roman éponyme de sorj chalandon,Benoît poelvoorde à le rôle du père de famille rugueux, strict et méchant, mais surtout déséquilibré à cause de son vécu à la guerre, il va confier des missions absurdes à son fils pour tuer le général de Gaule et sauver l’Algérie,tout ça devant une mère impuissante qui veut se convaincre que tt va bien dans son foyer.. l’interprétation des acteurs donne de l’intérêt au film.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    149 abonnés 3 107 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 août 2023
    Adaptation d'un livre de 2015 c'est un récit dramatique et un peu historique avec la fin de la guerre d'Algérie et c'est un peu dommage pour la portée du contenu mais au delà de cela si l'histoire est intéressante et les acteurs convaincants, le film est gâché par la fin qui révèle des intentions inappropriées qui en font une histoire particulière et dédramatisée. C'est un sujet universel que la guerre ou sa proximité et ses conséquences, cela joint à une famille où le père disjoncte de par son inactivité et sa volonté d'un part d'autorité et d'autre part de complicité avec son fils de 12 ans. La fin gâche le film spoiler: on arrive à un point d'intensité dramatique certes en épilogue mais celui ci s'arrête net pour laisser place à un 25 ans après incongru, malvenu dans une sorte d'happy end abscons
    et la véritable portée de l'histoire qui est universelle et concerne une bonne partie de l'histoire humaine: l'influence du père ou des plus proches, les relations conjugales, les difficultés des débuts de l'adolescence tout cela comme souvent soumis à une folie humaine, arrogance et brutalité plus ou moins forte.
    Ni Na
    Ni Na

    3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juillet 2022
    A vrai dire, c'est très difficile de savoir ce que j'ai pensé de ce film, et donc d'en donner une note. Je met 3 étoiles, car le personnage campé par Poelvoorde nous fait passer par toutes les émotions, et l'on comprend vite qu'il est une personnalité complexe spoiler: , et pas seulement un homme prêt à mentir pour se montrer héroïque devant son fils
    . On éprouve de la peine pour le petit garçon, qui est obligé de subir le caractère de son père (tout comme sa mère le fait déjà), et qui va tout faire pour lui plaire. La peur ressentie par ces deux derniers personnages transperce le film, et nous la ressentons à notre tour. Je n'arrive toutefois pas à expliquer pourquoi je n'ai pas plus apprécié ce film, peut-être seulement le souvenir de son ambiance pesante me rend toujours mal à l'aise...
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