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    Profession du père
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    samourai19091952
    samourai19091952

    2 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2021
    J'ai trouvé ce film intéressant. La violence psychologique exercée sur l'enfant par le père mythomane, veule et irresponsable, ainsi que l'absence de protection de l'enfant par la mère peureuse et dns le déni parce que cela justifie son absence de courage sont bien montrées.
    C'est un rôle en or pour B. Poolvorde qui n'en fait pas trop. A. D'ana interprète avec justesse le rôle de cette mère défaillante.
    L'enfant est bien interprété également. Je trouve la critique de Télécom assez dure.
    Anice
    Anice

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2021
    J’ai bien aimé ce film
    Sujet original et bien interprété assez émouvant dans l’ensemble
    J’ai passé un agréable moment
    Claude WOLFS
    Claude WOLFS

    48 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 août 2021
    Pas loin du chef d'œuvre (Je sais j'exagère) ce film tiré du roman de Sorj Chalandon et mis en scène par J.P Ameris nous narre l'histoire d'Emile tiraillé entre l'amour et l'admiration face a un père tyrannique et souffrant du syndrome post traumatique d'après guerre et la réalité . Malgré l'amour de sa mère et l'impuissance de celle ci face a la violence et l'aggravation de la maladie Emile rentre dans le jeu de son père espérant ainsi conquérir son amour. Sur un sujet grave Ameris a su faire un film extrêmement et profondément touchant, nous plongeant dans le début des années 60 ou l'Algérie était LE sujet de division national . Les acteurs sont tous simplement parfait de Benoit POOLVOERDE ,Audrey DANA et Jules LEFEVRE (Craquant dans le rôle du gamin candide) et Amandine DEWASMES parfaite dans son rôle de Prof de dessin. Un film que je recommande vivement
    Opera R
    Opera R

    14 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2021
    En dépit des mauvaises critiques distillées par les organes intellos de service, le film m'a paru tout à fait remarquable. Cette navigation constante entre rire et colère horrifiée face aux délires du père, le prodigieux déni de la mère, la fascination de l'enfant qui va reproduire le schéma développé par le père sur son copain pieds-noirs, tout cela est passionnant, donne à réfléchir sur la complexité des relations au sein d'une famille et sur l'art de la manipulation que certains êtres peuvent déployer. Poeldevorde renoue avec ces personnages de militaires que la guerre a rendus fous (ile pèrea fait la guerre d'Algérie et, comme beaucoup de jeunes gens de l'époque, il en est revenu amoché psychologiquement), comme Goupi-Tonkin, joué par Robert Le Vigan dans Goupi mains rouges. En même temps, c'est un grand malade mental ; la scène où il traite son fils de fou devant le proviseur du lycée est proprement poignante et suscite la colère. Bref, un très grand film.
    Manset
    Manset

    6 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 août 2021
    Adapté du roman éponyme de Sorj Chalandon profession du père nous dresse l inquiétant portrait d un père paranoïaque entraînant son fils de onze ans dans ses délires.
    Joué admirablement par Benoît Poelvoorde et le jeune Jules Lefebvre dans le rôle du fils. Enfant partagé entre l admiration qu il voue à ce père mythomane et la crainte que ce père lui inspire, et entre les deux une mère tout à la fois empathique et dans le déni, ce huis clos tragique d une enfance brisée d une famille vivant en autarcie où le fils est livré aux divagations de son paranoïaque de père le conduisant à participer à l élaboration d une tentative d exécution du général de Gaulle.
    Contrairement à ce que peux nous faire penser l affiche du film, profession du père n est aucunement une comédie mais bien un sombre drame où nulle psychiatre n intervient si ce n est à la fin du film. Le dénommé Choulans ayant sévit pendant une quarantaine d année sans qu aucune intervention extérieure ne se soit signalée laissant seul l enfant face à ce père paranoïaque.
    La fin est glaçante avec la fameuse scène des poissons où la mère tout à la fois aimante et dans le déni révèle qu elle n a rien dit parce que cela était plus simple.
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 août 2021
    L'adaptation du roman de Sorj Chalandon a beau être honnête, s'offrir un Benoït Poelvoorde en très grande forme et un jeune Jules Lefebvre désarmant, on a un peu l'impression d'avoir navigué à vue dans ce Profession du père. Premièrement, la direction artistique semble être en conflit avec le contenu du film, ce qui pose vite problème : l'intrigue est très dure, sombre et violente (un enfant qui se fait battre à coups de ceinturon, subit une violence psychologique inouïe de la part de son père, une mère complètement assujettie et aveuglée par son amour, un autre enfant envoyé en maison d'arrêt alors qu'il n'a rien fait... Élu film déprimant de l'année.) mais pendant ce temps, la musique est guillerette et enfantine, semble ne même pas comprendre sur quelles images elle se pose... Le sujet est dur et montré sans aucune bulle d'air (impossible de sourire aux deux ou trois "simili-gags" que compte l'ensemble du film), ce qui nous donne une impression d'accablement continu (on a la cerise bien vite...) sans pour autant aller dans l'émotion (la musique gâche le drame), dans une poésie de l'enfance qu'on aurait pu attendre d'un Jean-Pierre Améris (qui nous avait enchanté avec son Les Émotifs Anonymes), ou même dans une sympathie pour les personnages que l'on n'aura jamais. On rêve d'étrangler le père, de secouer la mère, et on déplore les agissements du fils qui tourne comme son géniteur mythomane et dangereux (sans chercher de happy-end, on aurait aimé voir plus d'évolution positive vers la fin du film, car on ne constate que la pente descendante du gamin durant une heure trente, puis deux minutes finales de lucidité qui ne rattrapent pas l'antipathie qu'on avait forgée à son encontre). Aussi, si l'on n'est pas très à l'aise avec la Guerre d'Algérie, le film vous laisse vous débrouiller tout seul (on aurait dû mieux écouter à l'école... On a parfois été un peu perdu au début : dates, acronymes, événements...). Un film sur lequel on aurait pourtant parié gros, après le sublime Les Émotifs Anonymes, mais qui a saboté son côté dramatique (trop copieux) en y mettant une musique et une direction artistique qui ne lui vont pas au teint.
    Olidra
    Olidra

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2021
    Une histoire forte et originale qui expose l'influence d'un père mythomane avec des accès de violence et de tendresse sur un son jeune fils qui le voit en héros et adhère aux délires de son père jusqu'à agir à sa place. Très belle interprétation des parents et remarquable jeu du jeune Jules Lefebvre. J'ai rarement vu autant d'expression juste dans le visage d'un jeune acteur et même des acteurs en général
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2021
    Emile, 12 ans, vit aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie Française.

    C'est Jean-Pierre Améris, réalisateur d’Une Famille à Louer (2015), déjà avec Benoît Poelvoorde, qui adapte le roman de Sorj Chalandon. Le scénario a été écrit avec Murielle Magellan.

    Forcément voir Benoît Poelvoorde à l'affiche me donne envie de voir le film. Je pense qu'il y avait moyen de faire mieux malgré tout le résultat est pas mal.

    L'histoire part sur une bonne base avec ce père clairement mythomane, et qui s'invente une vie auprès de son fils. Un vice allant tellement loin qu'il lui fera même prendre des risques. J'ai apprécié la façon dont est travaillée la figure paternelle où l'amour du fils pour son père le pousse à avoir une confiance plus qu'aveugle. Le petit boit les paroles de son paternel et il va se mettre en danger sans s'en rendre compte.

    La personnalité du père, et la relation avec son fils sont donc les deux éléments primordiaux de ce drame. On arrive à cerner les méandres de l'esprit de ce menteur maladif. Ces contradictions sont cernées et j'aime l'attitude qui lui est donnée lorsqu'il est dans ses retranchements. C'est du point de vue du fils qu'on va observer ce rapport. Cela permet de ressentir l'amour innocent qu'a l'enfant. Ça en est touchant tellement cela devient nocif et l'influence mal.

    On ne peut qu'être admiratif devant la prestation de Benoît Poelvoorde qui maitrise admirablement son rôle dramatique. On voit toute sa hargne, et qu'il essaie de se convaincre lui-même de cette "fausse réalité". Le jeune Jules Lefebvre est tout à fait à la hauteur des émotions dégagées par Émilie. Par contre, j'ai moins été convaincu par le jeu de la mère Audrey Dana.

    Par contre, l'histoire devient vite répétitive malgré le fond intéressant. Une fois qu'on est dans la routine du mensonge, il n'y a plus de dynamisme. Dommage car le film arrive pourtant à rebondir mais un peu tard. Surtout qu'on nous réserve un final un peu lourd car il vient souligner des choses évidentes. Cela gâche un peu la beauté dramatique de l'instant.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 août 2021
    De l'Irlande au Liban, les livres de Sorj Chalandon évoquent le plus souvent des conflits et combats fratricides. A priori, Profession du père se situe sur un autre registre mais en vérité il y est aussi question de guerre : psychologique celle-ci et d'autant plus terrible qu'elle concerne l'ascendant d'un père sur son fils, l'histoire d'une énorme série de mensonges qui ont duré des années avec toute la monstrueuse perversité qu'elle suppose. L'adaptation de ce roman assumé comme autobiographique par son auteur reprend bien le fil du récit mais la couleur en est différente, bien moins noire en vérité. Quitte à trahir la tonalité du livre, Jean-Pierre Améris aurait pu choisir d'approfondir le regard sur la mère, par exemple, mais il a préféré rester à hauteur d'enfant, ce qui a pour conséquence d'édulcorer le propos. Poelvoorde n'est pas une erreur de casting mais il emmène souvent le film vers l'absurde, on n'ose dire loufoquerie, et quand Profession du père revient à une tonalité dramatique, son personnage peine à effrayer, comme il se devrait. Très décevante, la mise en scène se contente d'une illustration neutre et fade sans donner de l'ampleur à la narration. En revanche, rien à reprocher à la direction d'acteurs avec un Jules Lefebvre parfait et une Audrey Dana qui parvient à faire exister son personnage, pourtant ingrat et effacé.
    PLR
    PLR

    471 abonnés 1 569 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 août 2021
    Une bande annonce est parfois trompeuse et susceptible d’attirer un public qui ne trouvera pas ce qu’il avait pressenti. Ici, avec notamment Bruno Poelvoorde en tête d’affiche, on pourrait penser à une comédie avec cet acteur dans le rôle d’un personnage un peu fantasque ou foldingue, héros, modèle et merveille de son jeune fils unique. Mais il s’agit en fait d’un drame ! Sur le registre psychologique. Un mythomane, tout au moins un personnage qui s’invente une vie qu’il n’a pas, et qui dans une relation père / fils finit par influer gravement et négativement sur sa progéniture. Avec une passivité de la mère qui interroge. Peut-être qu’on veut nous dire qu’à l’époque où se déroule ce scénario (1961), l’épouse dans une famille ordinaire était comme ça, effacée ? Toujours est-il que le spectateur lambda d’aujourd’hui aura un peu de mal à entrer dans le propos, à en mesurer les tensions et interactions psychologiques surtout, pour finalement conclure sur le plan médical en guise de dénouement quelques années plus tard en même temps que les trois personnages mis en scène. Ah, finalement c’était bien ça ? On se réjouira d’avoir cerné le fil conducteur mais on regrettera que tout ça manque d’entrain, de rythme, de pistes de réflexion et de vulgarisation.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    179 abonnés 1 165 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 juillet 2021
    Dans la France des années 60 un père au chômage fantasque autant qu'il peut être violent, mythomane et inquiétant n'arrive pas à se remettre de ce qu'il considère comme une abdication de De Gaulle en Algérie et entraîne son jeune fils à laver l'honneur perdue de la France. On connaît le don qu'à Poelvorde pour jouer les personnages angoissants, celui-ci ne déroge pas à la règle et l'interprétation du jeune garçon est parfaite et se hisse sans problème à hauteur. Mais le film reste tout de même beaucoup trop fade pour emporter totalement mon adhésion.
    Audrey Prevost
    Audrey Prevost

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 juillet 2021
    Trop nul a dormi debout pas très intéressant ennuie pas très marrant plus jamais je regarde un film comme sa il et pourri je préfère mieux regarder les films a la TV
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 juillet 2021
    Réalisé par Jean-Pierre Améris à qui l’on doit “Les émotifs anonymes” ou ‘L’homme qui rit”, “Profession du père” est l’adaptation du roman de Sorj Chalandon. Livre à la fois biographique de l’auteur et portrait authentique de la vie du réalisateur, l’histoire raconte celle d’un enfant de douze ans qui vit avec son père excessif et sa mère soumise. Ce père est un exemple pour son fils qui obéit à toutes ses demandes saugrenues pour sauver l’Algérie du Général de Gaulle. Influencé, l’enfant est alors embrigadé par la folie de son père. Le mélange du bourreau et du tyran domestique est bouleversant. Malheureusement, Benoît Poelvoorde est loin de faire honneur à cette revanche sur ces pères. Maniérant chacun de ses gestes, l’acteur issu de la comédie abîme tous les souvenirs et en fait une intrigue malaisante. Seul, le jeune comédien de onze ans, déjà à son troisième long-métrage, porte le film sur ses épaules. Le douloureux best-seller de Sorj Chalandon est gâché par un brouillon théâtralisé au plus haut point.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Alex CHAPUIS
    Alex CHAPUIS

    3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2021
    J'ai aimé ce drame autour de la manipulation d'un enfant de la part d'un père mythomane et violent.
    Les acteurs sont très justes.
    Je suis sorti de la salle bouleversé.
    Un petit brin d'humour un peu plus marqué aurait été
    bienvenue.
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    Jean-Pierre Améris porte à l’écran le roman autobiographique de Sorj Chalandon, et nous offre pendant presque 2 heures le portrait d’un homme spoiler: rendu fou par la Guerre d’Algérie
    . Son film, qui a plein de qualités, a quand même le défaut d’être un peu trop long. Franchement, les 20 dernières minutes n’en finissent pas de finir, étirant les scènes au-delà du nécessaire. Et puis il y en a quelques unes un peu trop longues ou bien dont l’intérêt peut se discuter, mais ce n’est pas bien méchant. Mis à part cela le film est bien tenu. La reconstitution des années 60 est soignée avec les costumes les accessoires, les décors, des images d’archives qui viennent illustrer le propos de temps en temps, histoire de donner le contexte de ces années politiquement très troublées. La musique est là, mais elle n’est pas envahissante. L’humour est relativement absent du film, ce qui peut se comprendre étant donné le sujet, et certaines scènes de violence familiales son pénibles à regarder, comme j’imagine elles on été pénibles à tourner. C’est d’ailleurs plus la violence psychologique (la scène de la porte) que la violence physique qui est pénible pour le spectateur. A part quelques longueurs le film tient la route et c’est aussi en grande partie grâce à son casting. Audrey Dana incarne un père aimante mais totalement passive devant la violence de son mari, et aveugle devant sa folie. Nous sommes dans les années 60 et je sais bien spoiler: qu’il est vain d’attendre de cette femme une révolte qui ne viendra jamais
    : les 10 dernières minutes du film en disant beaucoup sur elle, sur son attitude et sur sa part de responsabilité. Des trois membres de la cellule familiale, c’est la seule qui aurait le pouvoir de faire changer les choses spoiler: et qui ne le fait pas, par lâcheté et par facilité
    , c’est sans doute le rôle le plus insaisissable du film. Audrey Dana est très bien dans un rôle somme toute compliqué. Le jeune Jules Lefebvre est de toutes les scènes et il explore avec ce rôle toute la palette. Tour à tour fasciné, terrifié par ce père exalté, spoiler: et puis comme par mimétisme, machiavélique avec son ami d’école Lucas, une jeune pied-noir qu’il se met à manipuler comme son père le manipule lui, et avec un talent et un aplomb qui fait craindre le pire : le gamin suit-il les traces paternelles jusque dans la folie ?
    Ce tout jeune acteur est absolument parfait, à aucun moment (alors qu’il porte littéralement le film sur ses épaules) il ne baisse d’intensité. Jamais à côté du rôle, quelque soit l‘émotion à transmettre, c’est une petite performance. Benoit Poelvoorde, quant à lui, donne corps à un homme qui fait tout pour qu’on le trouve détestable : Il embarque son fils unique de 11 ans dans ses délires politiques, spoiler: lui fait poster des lettres de menaces, lui montre où il cache son arme, le fait sortir la nuit pour des pseudos missions, il utilise sans vergogne l’ascendant naturel qu’il a sur son enfant pour en faire l’instrument de ses délires mythomanes. Car André raconte tout à son fils : comment il a été écarté des Compagnons de la Chanson parce qu’il chantait trop bien, comment il s’est lié d’amitié avec un militaire américain qui aujourd’hui travaille avec Kennedy et il nourrit des délires avec des faux, des faux coups de fils, des fausses lettres.
    Le grand mystère de cet homme est de déterminer s’il croit lui-même à des délires où s’il ment effrontément et sciemment. L’interprétation de Poelvoorde est suffisamment ambigüe pour qu’on ne sache jamais réellement sur quel pied danser. Doit-on haïr un homme détestable ou plaindre un malade mental irresponsable ? La scène qui semble donner une clef arrive tard, dans le bureau du directeur d’école. Là, on comprend qu’on a surtout à faire à un pauvre type qui s’écrase mollement devant l’autorité, et se venge sur sa femme et son fils une fois la porte refermée. Il n’y a pas à proprement parler d’intrigue dans « Profession du Père », on est davantage dans la chronique familiale. Les faits se déroulent entre 1961 et 1962, le père est revenu d’Algérie complètement traumatisé (mais il faut attendre un bon moment pour comprendre cela), et il est devenu ingérable, psychotique et dangereux. La question est : tout cela est-il crédible ? Parce que cet homme là ne fait pas les choses à moitié question délires mythomanes ! J’aurais tendance à dire oui, vu qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman qui, je crois, raconte l’enfance terrifiante de Sorj Chalandon. Une fois les portes de la folie ouvertes, il n’y a plus de limites et André Choulans est en roue libre ! Après, on peut quand même trouver que le scénario finit par tourner un peu à vide, faute d’une colonne vertébrale solide. On imagine que le film veut nous emmener vers le moment où quelqu’un dira (enfin) STOP à cet homme, spoiler: et ce quelqu’un, sans surprise, ce ne sera pas la mère d’Emile.
    Au-delà du cas extrême d’André Choulans, combien de combattants de la Guerre d’Algérie sont revenu avec un stress post traumatique jamais soigné ? Parmi eux, combien de tyrans domestiques, combien de suicidés, combien d’internés, combiens sont devenus des laissés pour compte ? Au travers de ce film, en dépit de ses maladresses et peut-être d’une certaine tendance à la caricature, c’est le sort de ces hommes là qui est évoqué. Et franchement, qui s’en est soucié, des ces hommes là ? Le film de Jean-Pierre Améris mérite d’être vu, pour la qualité indéniable de son casting, mais aussi pour toucher du bout du doigt cette question aussi douloureuse que dérangeante.
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