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Roger D
80 abonnés
896 critiques
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3,0
Publiée le 25 novembre 2021
"Profession du père" Emile voit en son père un héros, ancien combattant de la guerre d'Algérie sauf que celui-ci invente un passé glorieux dont le fils raffole . Malheureusement il l'entraîne dans l'un de ses délires c'est à dire de devenir un résistant contre l'indépendance de l'Algérie en imaginant même de tuer le général De Gaulle. Pensait en voyant Poelvoorde à une comédie mais que nenni très vite on voit que c'est loin d'en être une au vu du comportement du père envers son fils et sa femme. C'est dur par moment de voir comment il maltraite sa famille en restant dans ses délires de résistance et en embrigadant son fils qui peu à peu devient comme lui a la grande tristesse de sa mère... On arrive à le détester même si son état provient des horreurs vécu pendant la guerre, on vient à détester la mère qui l'excuse et qui offre trop peu de résistance et même parfois le gamin qui devient une belle enflure...cela monte vite dans cette folie et on se demande si il ne vas y avoir un mort a force de pousser le bouchon...le film est prenant Poelvoorde n'abuse pas de ses cabotineries habituel (et assez souvent pénible) et reste donc juste en père malade. Et bon point jusqu'au bout on reste dans cette émotion dont les 3 protagonistes se voilent la face enfin plus ou moins. Bref bon film! NOTE : 6.5/10
Jean-Pierre Améris semble être l’homme d’un film, « Les Émotifs anonymes ». En effet, hormis cette charmante comédie romantique à la magie indéniable, le cinéaste enchaîne les films tièdes (« Une famille à louer », « Mauvaises fréquentations », ...) et les ratés comme « L’homme qui rit ». Et ce n’est pas « Profession du père » qui va lui permettre de rehausser sa filmographie. Cette adaptation d’un roman de Sorj Salandon est toute aussi oubliable et peu avenante que les films cités précédemment. Pourtant, le sujet était digne d’intérêt et aurait pu accoucher d’un excellent long-métrage. Mais le réalisateur semble filmer son passionnant sujet de manière détachée, peu investie et, surtout, il accumule les mauvais choix.
Le souci principal de « Profession du père » réside dans son incapacité à choisir entre la comédie et le drame. L’entre-deux de la comédie dramatique apparaissait donc comme la solution pour alterner séquences amusantes et moments plus tragiques. Mais cela ne prend jamais et le film ne nous amuse jamais et a bien du mal à nous émouvoir. La substance sombre du roman est gommée au profit d’un ton plus léger qui s’adapte très mal au cœur du film : la pathologie d’un père qui phagocyte l’esprit de son fils sous le regard absent d’une mère qui ne veut rien voir. Entre mythomanie et bipolarisme, le film ne vit que lors des crises de folie du père. Et Benoît Poelvoorde a devant lui un couloir pour laisser libre cours à son jeu. Pour le meilleur et parfois le pire. Il est certes imposant et impressionnant mais parfois à la limite de la surchauffe. Et, surtout, il s’accapare chaque scène où il apparaît, ne laissant que des miettes à ses partenaires. Et quand il quitte l’écran, il y a comme un vide.
De plus, la mise en scène d’Améris semble ankylosée et amorphe. On se croirait devant un vieux téléfilm tant les images de « Profession du père » sont paresseuses et veillottes. Si l’impact de la relation toxique entre le père et son fils est plutôt bien rendu, on ne donne quasiment aucune clé de compréhension à cette folie. Ce qui met le spectateur dans une position frustrante et dubitative. La mayonnaise a du mal à prendre et les ruptures de ton, entre le côté émerveillement de l’enfant opposé au tragique des situations instauré par le père, sont maladroites et mal négociées. On est face à un film triste et terne qui ne sait pas où il va. La toute fin (qui se déroule bien après les événements principaux) donne un peu de sens et de consistance à l’ensemble mais il est déjà trop tard. La torpeur et l’incrédulité se sont imprégnés en nous devant une œuvre bancale et mal aimable.
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Excellents acteurs (tous) avec une mention particuliere pour le jeune Lefebvre qui est certainement a suivre. Tres bon scenario, bien eclaire, bien decoupe et une tension montante bien amenee.
Basé sur le récit du journaliste Sorj Chalandon, un film pas facile qui montre les relations tendues mais pourtant si puissantes entre un père et son fils mais aussi la réalité de la France au moment de la guerre d’Algérie. Le jeune Jules Lefebvre est tout simplement magnifique, Poelvoorde n’est pas toujours pertinent. La mise en scène souffre d’une certaine lourdeur aussi.
Le cliché sur : les femmes dans les années 1950? La guerre d’Algérie et l’OAS? Sur les valeurs de la famille ….??? Le mensonge ? Le rôle d’une maman ? Le rôle de l’école et de la police ? La politique ? Bref un film plutôt monotone déception de le voir également classé dans la catégorie comédie dramatique et non drame historique …….Merci de bien préciser également que le film est tourné sur Lyon pourquoi pas Paris Marseille Bordeau???? Dommage les performances des acteurs ne sont pas toutes a jetées mais reste malgré tout fades et sans dynamique la plus part du temps .
Insupportable! Qui fait du mal aux enfants? Les adultes! Toujours! Même la violence entre enfants est guidée par les adultes! Ce film en est la preuve, du moins le récit affligeant d'une bêtise qui ne cessera malheureusement jamais!
"Mon père, ce zozo..." Le problème étant que "André Choulans" (Benoît Poelvoorde, familier du cinéaste, la voix plus éraillée que jamais - au moins 20 ans de trop par rapport au personnage, eu égard aux propos de la mère quant au service militaire de son mari, effectué juste après la 2e Guerre mondiale, en Algérie - passons..) est atteint de mythomanie pathologique. Mais loin d'être un simple hurluberlu rigolo (prolo professionnel du chomdu, en période de plein emploi pourtant : "Profession du père" - cruauté de la fiche de rentrée de son rejeton, il repeint un quotidien morose aux couleurs de son imagination... fertile et héroïque), il ne supporte pas la contradiction, et à la première frustration, il joue du ceinturon pour corriger "Emile", 11 ans, ou laisse son épouse (Audrey Dana) dormir sur le paillasson ! On est en 1961, au temps du "putsch des généraux" et du premier attentat (raté) contre de Gaulle alors occupé à liquider l'Algérie française. Le jeune Emile (Jules Lefebvre) passe (difficilement) en 5e, est asthmatique, doué pour le dessin, et cherche à faire au mieux selon les obsessions de son géniteur, quitte à prendre de (dangereuses) initiatives... Puis arrive 1962... Avec épilogue (particulièrement lourdingue) 25 ans plus tard. Adaptation laborieuse du livre homonyme (largement autobiographique) de Georges ("Sorj") Chalandon, par un Jean-Pierre Améris peu inspiré. Seule la reconstitution d'époque retient l'attention.
Je viens de voir ce film superbe, dont je ne connaissais pas le thème mais j'avais vu l'affiche et le nom de l'acteur principal, Benoit poelvoorde et ça m'a donné l'envie de découvrir cette histoire poignante! Ayant travaillé longtemps en psychiatrie, infirmière, j'ai été captivée et admirative devant ce récit fin et subtil, le jeu des acteurs est magnifique, tous sans exception, et les enfants sont étonnants de naturel! Le film est tout de même très violent psychologiquement, mais très juste aussi. J'ai hâte de me plonger dans le livre dont ce film est tiré!
Très bonne adaptation du roman de Chalandon servie par d'excellents acteurs ce qui n'était pas gagné d'avance. La complexité du personnage principal et de ce qu'il fait endurer à son entourage est bien rendue.
Ce film est bouleversant, remplie d'émotions Benoît Poelvoorde est comme à son habitude ,un grand acteur mais il y a également Audrey Dana et le jeune acteur Jules Lefebvre qui ont un rôle loin d'être évident et qui jouent extrêmement bien 👍
J'étais relativement mitigé en lisant le synopsis, mais c'était un drame français plutôt sympathique. Les relations toxiques dans un ménage, la folie, l'embrigadement d'un enfant ; voilà des thèmes difficiles et relativement bien abordés. La scène final résume bien le problème dans ce genre de relation, et conclu très bien ce film que je conseille.
Il faut bien remettre ce film dans le contexte de l'époque, début des années 60, où des pères se laissaient aller à la violence envers leurs enfants sans que personne ne s'en émeuve et que tout le monde trouve ça normal.... On est en pleine guerre d'Algérie, et le personnage joué par Benoit Poelvoorde (excellent) dont au début on pense qu'il est juste un gros beauf version Algérie Française, et dont on s'aperçoit ensuite, peu à peu qu'il est en fait en plein délire, exerce sur son fils qui l'admire une emprise dont ce dernier aura bien du mal à s'en défaire. Le jeune garçon qui joue le rôle d' Emile porte le film de bout en bout, accompagné par une Audrey Dana qui joue le rôle de la mère à merveille. Bref, un magnifique trio d'acteurs. Mais le film souffre parfois de quelques longueurs et exagérations (j'ai eu de la peine à adhérer au fait que spoiler: Emile manipule à son tour son copain et que celui-ci joue le "jeu" à fond, et fugue sans que les parents d'Emile fassent quoi que ce soit pour l'aider) Mais c'est un film intéressant qui me donne envie de lire le livre dont il est tiré.
Pour nous tous, nous serons tous capables de ressentir et comprendre que nous n'aimerions pas avoir un père comme celui-ci mais sans-doute de toutes les souffrances qu'il fait endurer à son fils psychologiques et physiques, le pourquoi est à mettre en avant de son enfance. Nous ne connaissons rien de son enfance mais nous savons qu'il ne voit plus ses parents et ensuite il privera son fils des visites chez ses grands-parents. Fou à lier, il reproduira chez son fils tout ce qu'il aurait aimé être, à le manipuler et l'envoyer dans un monde dangereux pour tester son courage, courage qu'il n'a pas lui. Sa mère aimante, docile, soumise mais émancipée car elle travaille comme aide-comptable à une époque où peu de femmes travaillaient, doit protéger et sécuriser son fils mais elle est surpassée. Le dessin lui permet d'exprimer ce qu'il vit avec une violence inouïe. Quand il comprend qu'il ne peut plus idolâtrer son père qui n'avoue pas la vérité, il sait qu'il n'a plus confiance en lui et le dévoile où avec son révolver, va t-il le tuer, d'une fin tragique mais justifiée ? Sa maman le raisonne et plus tard, 25 ans après, nous les retrouvons, la mère et le fils dans un hôpital psychiatrique. Le fils aura le courage de dire la vérité et sa mère en déni total, non car elle culpabilise de ce qu'elle n'avait pu faire et dire pour protéger et sécuriser son fils. Ils s'expliquent à demi-mot mais au final, le fils pardonne à sa mère et grâce à ça pourra voir enfin son petit-fils.
Bruno Poolvoerde est flippant dans ce film.... de talent d abord car il est toujours sensationnel dans des rôles dramatiques et de folie du personnage souffrant de nombreux troubles psy. Audrey Dana et le jeune interprète d' Émile ne déméritent pas non plus. bon moment de cinéma