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valerie flor
3 abonnés
26 critiques
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4,5
Publiée le 20 février 2022
J'avais lu le livre de Sorg Chalandon d'où est tiré ce film et à l'époque il m'avait tellement impressionné que je m'étais intéressé à cet auteur, lisant plusieurs autres de ses romans. Quand j'ai entendu parler de l'adaptation cinématographique du roman, avec l'aide de l'auteur, j'ai bien sûr vouloir en connaitre le résultat (en étant toutefois inquiet car je ne voyais pas vraiment l'utilité de faire un film sur cet impressionnant roman aussi intimiste que personnel (l'écrivain ayant insisté à maintes reprises sur son côté autobiographique). Et bien je n'ai pas été déçu, d'une part car tous les acteurs jouent remarquablement bien (le gamin y est incroyable) mais aussi parce que le scénario a su retenir les moments qui font de cet adaptation un film très émouvant, narrant simplement la folie ordinaire dans le milieu familial. Certes le roman est plus fouillé, va plus loin dans certains aspects très intimes de l'écrivain mais tout ne pouvait pas être filmé, ce qui était ma crainte en apprenant cette adaptation. Reste que le grand journaliste ayant reçu des récompenses dans ce domaine, se révèle être aussi un grand écrivain dont ce film doit servir à le faire mieux connaître. En effet après avoir été remercié dans le journalisme et après une longue période de chômage, il a su rebondir et trouver en tant qu'écrivain une voie où il peut continuer de nous apporter son immense talent. C'est toute cette résilience après une enfance bien traumatique que ce très beau film nous résume ici et (bien que l'on s'en doutait fortement) on ne pourra plus jamais entendre après de tels témoignages, que le cinéma français n'est pas à la hauteur du 7ème art mondial.
Un étrange mélange de gravité et de légèreté pour ce film qui se place à hauteur d'un enfant en proie aux délires paternels. Benoît Poelvoorde est excellent.
Au vu de la bande-annonce et avec Benoit Poolvorde on pourrait s'attendre à une comédie mais on est ici dans un vrai drame avec ce père mythomane. L'effet miroir du père sur le fils est bien retranscrit avec cette mère qui veut protéger son mari. A savoir il y a quelques passages très violents (coup de ceinture par exemple) et une ambiance lourde où l'on se demande jusqu'à quel point va pouvoir aller ce père dans ces mensonges.
Après Je vais mieux de David Foenkinos, le réalisateur Jean-Pierre Améris signe une nouvelle adaptation d’un roman. Cette fois, il s’attaque à Profession du père écrit par Sorj Chalandon et retrouve pour l’occasion son compère Benoît Poelvoorde. L’action nous ramène au début des années 1960 alors que se termine la guerre d’Algérie et à travers le portrait d’André on perçoit les terribles traumatismes causés par ces conflits. Au départ, c’est un personnage qui se montre attachant par ses propos fantasques mais c’est un visage qui en cache un autre. Cela se traduit par des scènes fortes où la violence se manifeste aussi bien physiquement qu’à travers des dialogues éloquents. Complétez cela avec un trio Lefebvre / Dana / Poelvoorde tout simplement extraordinaire et vous voilà devant un joli film !
Le sujet est une bonne matière pour le cinéma : un père mythomane incarné par Benoit Poelvoorde. Mais la sauce ne prend pas vraiment, on assiste un peu gêné au spectacle de ce père abusif sans jamais rentrer dans l'histoire. Dommage !
Difficile d'avoir un avis tranché...ce qui est sur, c'est qu'on est pas vraiment à l'aise en tant que spectateur. Le père est insupportable, le fils sous emprise... on voudrait l'en sortir! Jules Lefebvre, très juste, est une belle découverte , et Poelvoorde confirme
L'idée de base est extrêmement intéressante, avec l'ascendant psychologique d'un père mythomane patriotique voire complotiste sur son fils (et accessoirement sa femme), avec une 1e partie dépeignant le père, puis une 2e partie dépeignant les conséquences sur son fils. Le film est au final assez inégal, et se perd parfois, notamment car Poelvoorde en fait un peu trop. Dommage car les passages avec les grands-parents, ou encore l'école apportent de la profondeur au récit. Au final, un film intéressant, qui aurait mérité un peu plus de finesse.
Très bon film, de construction classique, bien joué, chronologique, modeste et pourtant original et intéressant. On se laisse entraîner dans une époque, 1961 à Lyon, avec des situations assez rares et inattendues qui mêlent avec réussite drame et comédie.
Un film étrange sur les effets du stress post traumatique dans le milieu familial. Si les acteurs sont au diapason (le petit Jules Lefebvre en tête), la mise en scène est très poussive, le film hésitant longuement entre le drame et la comédie. En résulte cette œuvre bancale manquant clairement de consistance.
Superbe drame sur la manipulation et l'influence d'un père toxique sur son fils. Le seul défaut du film est sans doute d'avoir été présenté comme une comédie alors que c'est un vrai beau drame. Les trois acteurs principaux sont excellents. Benoît Poelvoorde est flippant dans ce rôle de père imprévisible et violent. L'enfant est d'une grande justesse. La psychologie des personnages est complexe ainsi que leurs liens. La réalisation garde une tension permanente du début à la fin. On est tenté de sourire par moment mais la tension revient de plus belle. De mon point de vue, c'est une grande réussite.
"Profession du père", film dramatique français réalisé par Jean-Pierre Améris, sortie en 2020. Adaptation du roman de de Sorj Chalandon publié en (2015). Un film avec une grande tension psychologique qui monte peu à peu, une belle interprétation de Benoît Poelvoorde et Audrey Dana, et notamment du jeune acteur Jules Lefebvre. Une réalisation de grande qualité. Très belle photo. Un bon film.
Benoît Poelvoorde irrigue ce film de Jean-Pierre Améris de son talent. Et ce dernier le lui rends bien. Cette prestation dès plus convaincantes ne masque pas totalement une mise au ban des seconds rôles et un scénario perdant de son aouflle après 1h, pendant une bonne vingtaine de minutes.
Cette comédie extrêmement dramatique délivre une ambiance lourde, un drame se révélant aussi captivant qu'effrayant. La mise en scène sobre et très efficace de Jean-Pierre Améris nous montre des scènes très violentes dans la forme et dans l'esprit. Le casting très réussi explique le grand intérêt pour ce film ; Audrey Dana est parfaitement en place et Jules Lefebvre démontre beaucoup de naturel et une grande efficacité dans le rôle du jeune Émile âgé de 12 ans. Quant à Benoît Poelvoorde, il se montre comme toujours excellent dans un rôle délicat de mythomane parano.
Ce film montre les effets du culte de la personalité. On y voit un enfant innocent qui écoute son père raconter ses exploits. Et on va suivre l'histoire a travers des yeux de l'enfants. Benoit qui joue très bien le rôle du père énervé. Mais l'histoire est assez monotome sur le fond même si les acteurs jouent biens.