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    Profession du père
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    selenie
    selenie

    6 385 abonnés 6 218 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    Comme à son habitude Améris opte pour un style qui flirte avec la comédie, un ton faussement léger, une fantaisie acidulé pourrait faire croire à du bonheur mais il s'agit bien d'un drame, familial et psycho-social qui va même ouvrir sur une porte derrière laquelle il pourrait faire froid dans le dos. L'effet miroir passant du père au fils est aussi intéressant, où comment un enfant peut mimétiser son père. Le jeune Jules Lefebvre joue bien sans pour autant impressionner, sans doute aussi pas aider par un personnage d'enfant qui semble assez naïf pour ses 11 ans. Poelvoorde est parfait, impressionnant quand il est violent et dangereux, touchant quand il est en mode complice père-fils. Audrey Dana est sans doute l'atout coeur en maman soumise, peureuse aussi mais tellement aimante. Notons aussi quelques séquences marquantes émotionnellement, comme la ceinture, le rendez-vous ultime chez le directeur où le "comble de la carpe". Améris signe donc un drame familial terrifiant et émouvant, déchirant même à la fin. Un très beau film à conseiller.
    Site : Selenie
    traversay1
    traversay1

    3 675 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 août 2021
    De l'Irlande au Liban, les livres de Sorj Chalandon évoquent le plus souvent des conflits et combats fratricides. A priori, Profession du père se situe sur un autre registre mais en vérité il y est aussi question de guerre : psychologique celle-ci et d'autant plus terrible qu'elle concerne l'ascendant d'un père sur son fils, l'histoire d'une énorme série de mensonges qui ont duré des années avec toute la monstrueuse perversité qu'elle suppose. L'adaptation de ce roman assumé comme autobiographique par son auteur reprend bien le fil du récit mais la couleur en est différente, bien moins noire en vérité. Quitte à trahir la tonalité du livre, Jean-Pierre Améris aurait pu choisir d'approfondir le regard sur la mère, par exemple, mais il a préféré rester à hauteur d'enfant, ce qui a pour conséquence d'édulcorer le propos. Poelvoorde n'est pas une erreur de casting mais il emmène souvent le film vers l'absurde, on n'ose dire loufoquerie, et quand Profession du père revient à une tonalité dramatique, son personnage peine à effrayer, comme il se devrait. Très décevante, la mise en scène se contente d'une illustration neutre et fade sans donner de l'ampleur à la narration. En revanche, rien à reprocher à la direction d'acteurs avec un Jules Lefebvre parfait et une Audrey Dana qui parvient à faire exister son personnage, pourtant ingrat et effacé.
    velocio
    velocio

    1 325 abonnés 3 167 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2021
    Pas facile pour un enfant de 12 ans d'avoir pour père un homme qui, pour lui, fait figure de héros mais est en fait complètement mythomane. C'est dans le roman homonyme de Sorj Chalandon que Jean-Pierre Améris est allé chercher la matière de son film, lui qui avais eu également un père mythomane. Dans le film, André Choulans est un père mythomane mais pas que : véritable dictateur envers sa femme, violent avec son fils, à qui, en plus il confie des "missions" insensées, comme d'aller faire des inscriptions de soutien à Salan, Challe et Jouhaud sur les murs de la ville ou d'aller porter des lettres de menace à qui ne partage pas ses idées pro OAS. Le sujet est traité avec beaucoup de tact par Jean-Pierre Améris. Concernant le jeu de Benoit Poelvoorde, interprète de ce père, certains trouveront qu'il en fait trop. Pour le réalisateur, on doit penser à ce que faisaient Alberto Sordi ou Vittorio Gassman dans la comédie italienne de la grande époque, ce qui n'est pas faux. Audrey Dana est excellente dans le rôle de la mère, ainsi que le jeune Jules Lefebvre dans le rôle du gamin.
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2021
    Jean-Pierre Améris semble être l’homme d’un film, « Les Émotifs anonymes ». En effet, hormis cette charmante comédie romantique à la magie indéniable, le cinéaste enchaîne les films tièdes (« Une famille à louer », « Mauvaises fréquentations », ...) et les ratés comme « L’homme qui rit ». Et ce n’est pas « Profession du père » qui va lui permettre de rehausser sa filmographie. Cette adaptation d’un roman de Sorj Salandon est toute aussi oubliable et peu avenante que les films cités précédemment. Pourtant, le sujet était digne d’intérêt et aurait pu accoucher d’un excellent long-métrage. Mais le réalisateur semble filmer son passionnant sujet de manière détachée, peu investie et, surtout, il accumule les mauvais choix.



    Le souci principal de « Profession du père » réside dans son incapacité à choisir entre la comédie et le drame. L’entre-deux de la comédie dramatique apparaissait donc comme la solution pour alterner séquences amusantes et moments plus tragiques. Mais cela ne prend jamais et le film ne nous amuse jamais et a bien du mal à nous émouvoir. La substance sombre du roman est gommée au profit d’un ton plus léger qui s’adapte très mal au cœur du film : la pathologie d’un père qui phagocyte l’esprit de son fils sous le regard absent d’une mère qui ne veut rien voir. Entre mythomanie et bipolarisme, le film ne vit que lors des crises de folie du père. Et Benoît Poelvoorde a devant lui un couloir pour laisser libre cours à son jeu. Pour le meilleur et parfois le pire. Il est certes imposant et impressionnant mais parfois à la limite de la surchauffe. Et, surtout, il s’accapare chaque scène où il apparaît, ne laissant que des miettes à ses partenaires. Et quand il quitte l’écran, il y a comme un vide.



    De plus, la mise en scène d’Améris semble ankylosée et amorphe. On se croirait devant un vieux téléfilm tant les images de « Profession du père » sont paresseuses et veillottes. Si l’impact de la relation toxique entre le père et son fils est plutôt bien rendu, on ne donne quasiment aucune clé de compréhension à cette folie. Ce qui met le spectateur dans une position frustrante et dubitative. La mayonnaise a du mal à prendre et les ruptures de ton, entre le côté émerveillement de l’enfant opposé au tragique des situations instauré par le père, sont maladroites et mal négociées. On est face à un film triste et terne qui ne sait pas où il va. La toute fin (qui se déroule bien après les événements principaux) donne un peu de sens et de consistance à l’ensemble mais il est déjà trop tard. La torpeur et l’incrédulité se sont imprégnés en nous devant une œuvre bancale et mal aimable.



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    Yves G.
    Yves G.

    1 508 abonnés 3 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juillet 2021
    Lyon. 1961. Émile a onze ans. Son père (Benoît Poelvoorde) exerce sur lui une emprise que sa mère (Audrey Dana) peine à endiguer. Partisan de l'Algérie française, opposant enragé à De Gaulle, il l'a enrôlé dans une organisation imaginaire qui fomente des attentats en métropole. Sous la coupe de ce père autoritaire et violent, Émile est incapable de lui opposer la moindre résistance et entraîne bientôt un jeune camarade dans son délire.

    Je suis un fan inconditionnel de Sorj Chalandon. Je le découvre en 2006 grâce au prix Médicis qui couronne son deuxième roman, "Une promesse". Je lis dans la foulée tous les autres avec une préférence pour le diptyque "Mon traître"/"Retour à Killybegs" sur le conflit irlandais. Jean-Pierre Améris, qui a l'habitude de s'inspirer d'auteurs contemporains (Anne Wiazemsky, Olivier Adam, David Foenkinos...), adapte son antépénultième roman sorti en 2015. Il y retrouve Benoît Poelvoorde qu'il avait déjà dirigé dans Les Émotifs anonymes et dans Une famille à louer.

    Ce choix de casting est peut-être un des défauts du film. Car Poelvoorde est avant tout un acteur de comédie. Il a certes fait de nombreuses incursions dans la tragédie ; mais ses apparitions souvent bouffonnes prêtent plus souvent à rire qu'à trembler. Or le père de cette histoire n'est pas un personnage drôle. Au contraire, c'est un caractère violent, terrifiant. Ses apparitions devraient nous glacer, d'autant que ni sa femme, ni son fils ne lui opposent de résistance, laissant libre cours à sa mythomanie délirante. Le problème de Benoît Poelvoorde est qu'il ne nous fait pas peur.

    Il y aurait de quoi. Car l'histoire est poignante qui confronte un homme malade, emporté par sa folie, et une femme et un enfant incapables de lui résister, victimes condamnées par avance de son emprise autoritaire. Le film de Jean-Pierre Améris est hélas un peu trop sage, sa reconstitution du début des années soixante un peu trop appliquée. Sa réalisation un peu fade peine à s'élever au-dessus du standard télévisuel.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 400 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 juillet 2021
    Réalisé par Jean-Pierre Améris à qui l’on doit “Les émotifs anonymes” ou ‘L’homme qui rit”, “Profession du père” est l’adaptation du roman de Sorj Chalandon. Livre à la fois biographique de l’auteur et portrait authentique de la vie du réalisateur, l’histoire raconte celle d’un enfant de douze ans qui vit avec son père excessif et sa mère soumise. Ce père est un exemple pour son fils qui obéit à toutes ses demandes saugrenues pour sauver l’Algérie du Général de Gaulle. Influencé, l’enfant est alors embrigadé par la folie de son père. Le mélange du bourreau et du tyran domestique est bouleversant. Malheureusement, Benoît Poelvoorde est loin de faire honneur à cette revanche sur ces pères. Maniérant chacun de ses gestes, l’acteur issu de la comédie abîme tous les souvenirs et en fait une intrigue malaisante. Seul, le jeune comédien de onze ans, déjà à son troisième long-métrage, porte le film sur ses épaules. Le douloureux best-seller de Sorj Chalandon est gâché par un brouillon théâtralisé au plus haut point.
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 201 abonnés 5 224 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2023
    Un film dur qui semble jouer sur un registre de complicité père-fils mais qui est plutôt glaçant dans sa démonstration. Un âge où l'enfant est véritablement sous l'emprise de l'adulte qui est son référent unique. Quelle maturité a-t-il pour se révolter ou même comprendre les enjeux de cet amour inconditionnel ??
    Pas mal du tout.
    tixou0
    tixou0

    711 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 novembre 2021
    "Mon père, ce zozo..." Le problème étant que "André Choulans" (Benoît Poelvoorde, familier du cinéaste, la voix plus éraillée que jamais - au moins 20 ans de trop par rapport au personnage, eu égard aux propos de la mère quant au service militaire de son mari, effectué juste après la 2e Guerre mondiale, en Algérie - passons..) est atteint de mythomanie pathologique. Mais loin d'être un simple hurluberlu rigolo (prolo professionnel du chomdu, en période de plein emploi pourtant : "Profession du père" - cruauté de la fiche de rentrée de son rejeton, il repeint un quotidien morose aux couleurs de son imagination... fertile et héroïque), il ne supporte pas la contradiction, et à la première frustration, il joue du ceinturon pour corriger "Emile", 11 ans, ou laisse son épouse (Audrey Dana) dormir sur le paillasson ! On est en 1961, au temps du "putsch des généraux" et du premier attentat (raté) contre de Gaulle alors occupé à liquider l'Algérie française. Le jeune Emile (Jules Lefebvre) passe (difficilement) en 5e, est asthmatique, doué pour le dessin, et cherche à faire au mieux selon les obsessions de son géniteur, quitte à prendre de (dangereuses) initiatives... Puis arrive 1962... Avec épilogue (particulièrement lourdingue) 25 ans plus tard.
    Adaptation laborieuse du livre homonyme (largement autobiographique) de Georges ("Sorj") Chalandon, par un Jean-Pierre Améris peu inspiré. Seule la reconstitution d'époque retient l'attention.
    Audrey L
    Audrey L

    654 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 août 2021
    L'adaptation du roman de Sorj Chalandon a beau être honnête, s'offrir un Benoït Poelvoorde en très grande forme et un jeune Jules Lefebvre désarmant, on a un peu l'impression d'avoir navigué à vue dans ce Profession du père. Premièrement, la direction artistique semble être en conflit avec le contenu du film, ce qui pose vite problème : l'intrigue est très dure, sombre et violente (un enfant qui se fait battre à coups de ceinturon, subit une violence psychologique inouïe de la part de son père, une mère complètement assujettie et aveuglée par son amour, un autre enfant envoyé en maison d'arrêt alors qu'il n'a rien fait... Élu film déprimant de l'année.) mais pendant ce temps, la musique est guillerette et enfantine, semble ne même pas comprendre sur quelles images elle se pose... Le sujet est dur et montré sans aucune bulle d'air (impossible de sourire aux deux ou trois "simili-gags" que compte l'ensemble du film), ce qui nous donne une impression d'accablement continu (on a la cerise bien vite...) sans pour autant aller dans l'émotion (la musique gâche le drame), dans une poésie de l'enfance qu'on aurait pu attendre d'un Jean-Pierre Améris (qui nous avait enchanté avec son Les Émotifs Anonymes), ou même dans une sympathie pour les personnages que l'on n'aura jamais. On rêve d'étrangler le père, de secouer la mère, et on déplore les agissements du fils qui tourne comme son géniteur mythomane et dangereux (sans chercher de happy-end, on aurait aimé voir plus d'évolution positive vers la fin du film, car on ne constate que la pente descendante du gamin durant une heure trente, puis deux minutes finales de lucidité qui ne rattrapent pas l'antipathie qu'on avait forgée à son encontre). Aussi, si l'on n'est pas très à l'aise avec la Guerre d'Algérie, le film vous laisse vous débrouiller tout seul (on aurait dû mieux écouter à l'école... On a parfois été un peu perdu au début : dates, acronymes, événements...). Un film sur lequel on aurait pourtant parié gros, après le sublime Les Émotifs Anonymes, mais qui a saboté son côté dramatique (trop copieux) en y mettant une musique et une direction artistique qui ne lui vont pas au teint.
    PLR
    PLR

    473 abonnés 1 573 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 août 2021
    Une bande annonce est parfois trompeuse et susceptible d’attirer un public qui ne trouvera pas ce qu’il avait pressenti. Ici, avec notamment Bruno Poelvoorde en tête d’affiche, on pourrait penser à une comédie avec cet acteur dans le rôle d’un personnage un peu fantasque ou foldingue, héros, modèle et merveille de son jeune fils unique. Mais il s’agit en fait d’un drame ! Sur le registre psychologique. Un mythomane, tout au moins un personnage qui s’invente une vie qu’il n’a pas, et qui dans une relation père / fils finit par influer gravement et négativement sur sa progéniture. Avec une passivité de la mère qui interroge. Peut-être qu’on veut nous dire qu’à l’époque où se déroule ce scénario (1961), l’épouse dans une famille ordinaire était comme ça, effacée ? Toujours est-il que le spectateur lambda d’aujourd’hui aura un peu de mal à entrer dans le propos, à en mesurer les tensions et interactions psychologiques surtout, pour finalement conclure sur le plan médical en guise de dénouement quelques années plus tard en même temps que les trois personnages mis en scène. Ah, finalement c’était bien ça ? On se réjouira d’avoir cerné le fil conducteur mais on regrettera que tout ça manque d’entrain, de rythme, de pistes de réflexion et de vulgarisation.
    lionelb30
    lionelb30

    448 abonnés 2 611 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 juillet 2021
    Histoire pourtant pas inintéressante mais impossible de suivre cette histoire avec passion et même film très ennuyeux.
    Alain D.
    Alain D.

    603 abonnés 3 301 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2021
    Cette comédie extrêmement dramatique délivre une ambiance lourde, un drame se révélant aussi captivant qu'effrayant. La mise en scène sobre et très efficace de Jean-Pierre Améris nous montre des scènes très violentes dans la forme et dans l'esprit.
    Le casting très réussi explique le grand intérêt pour ce film ; Audrey Dana est parfaitement en place et Jules Lefebvre démontre beaucoup de naturel et une grande efficacité dans le rôle du jeune Émile âgé de 12 ans. Quant à Benoît Poelvoorde, il se montre comme toujours excellent dans un rôle délicat de mythomane parano.
    moket
    moket

    545 abonnés 4 353 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2022
    Un étrange mélange de gravité et de légèreté pour ce film qui se place à hauteur d'un enfant en proie aux délires paternels. Benoît Poelvoorde est excellent.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2021
    Emile, 12 ans, vit aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie Française.

    C'est Jean-Pierre Améris, réalisateur d’Une Famille à Louer (2015), déjà avec Benoît Poelvoorde, qui adapte le roman de Sorj Chalandon. Le scénario a été écrit avec Murielle Magellan.

    Forcément voir Benoît Poelvoorde à l'affiche me donne envie de voir le film. Je pense qu'il y avait moyen de faire mieux malgré tout le résultat est pas mal.

    L'histoire part sur une bonne base avec ce père clairement mythomane, et qui s'invente une vie auprès de son fils. Un vice allant tellement loin qu'il lui fera même prendre des risques. J'ai apprécié la façon dont est travaillée la figure paternelle où l'amour du fils pour son père le pousse à avoir une confiance plus qu'aveugle. Le petit boit les paroles de son paternel et il va se mettre en danger sans s'en rendre compte.

    La personnalité du père, et la relation avec son fils sont donc les deux éléments primordiaux de ce drame. On arrive à cerner les méandres de l'esprit de ce menteur maladif. Ces contradictions sont cernées et j'aime l'attitude qui lui est donnée lorsqu'il est dans ses retranchements. C'est du point de vue du fils qu'on va observer ce rapport. Cela permet de ressentir l'amour innocent qu'a l'enfant. Ça en est touchant tellement cela devient nocif et l'influence mal.

    On ne peut qu'être admiratif devant la prestation de Benoît Poelvoorde qui maitrise admirablement son rôle dramatique. On voit toute sa hargne, et qu'il essaie de se convaincre lui-même de cette "fausse réalité". Le jeune Jules Lefebvre est tout à fait à la hauteur des émotions dégagées par Émilie. Par contre, j'ai moins été convaincu par le jeu de la mère Audrey Dana.

    Par contre, l'histoire devient vite répétitive malgré le fond intéressant. Une fois qu'on est dans la routine du mensonge, il n'y a plus de dynamisme. Dommage car le film arrive pourtant à rebondir mais un peu tard. Surtout qu'on nous réserve un final un peu lourd car il vient souligner des choses évidentes. Cela gâche un peu la beauté dramatique de l'instant.
    mat niro
    mat niro

    363 abonnés 1 843 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2021
    L'action du film se déroule en 1961 à l'approche de la fin de la Guerre d'Algérie. Benoît Poelvoorde y incarne un père mythomane et violent qui va "retourner" le cerveau de son fils Cette oeuvre oscille entre humour fantaisiste et drame, car on se doute très vite que le père souffre de problèmes psychiques. Le point de vue de l'enfant (joué brillamment par Jules Lefebvre) est très bien analysé, voyant l'image de son père s'écorner peu à peu. Pour compléter ce trio, Audrey Dana joue la femme soumise d'un autre temps, ne voulant pas faire de vagues en sauvant les apparences. Un film moyen qui vaut néanmoins par la qualité d'interprétation des trois acteurs.
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