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Ciné2909
72 abonnés
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3,0
Publiée le 18 février 2022
Après Je vais mieux de David Foenkinos, le réalisateur Jean-Pierre Améris signe une nouvelle adaptation d’un roman. Cette fois, il s’attaque à Profession du père écrit par Sorj Chalandon et retrouve pour l’occasion son compère Benoît Poelvoorde. L’action nous ramène au début des années 1960 alors que se termine la guerre d’Algérie et à travers le portrait d’André on perçoit les terribles traumatismes causés par ces conflits. Au départ, c’est un personnage qui se montre attachant par ses propos fantasques mais c’est un visage qui en cache un autre. Cela se traduit par des scènes fortes où la violence se manifeste aussi bien physiquement qu’à travers des dialogues éloquents. Complétez cela avec un trio Lefebvre / Dana / Poelvoorde tout simplement extraordinaire et vous voilà devant un joli film !
"Profession du père" Emile voit en son père un héros, ancien combattant de la guerre d'Algérie sauf que celui-ci invente un passé glorieux dont le fils raffole . Malheureusement il l'entraîne dans l'un de ses délires c'est à dire de devenir un résistant contre l'indépendance de l'Algérie en imaginant même de tuer le général De Gaulle. Pensait en voyant Poelvoorde à une comédie mais que nenni très vite on voit que c'est loin d'en être une au vu du comportement du père envers son fils et sa femme. C'est dur par moment de voir comment il maltraite sa famille en restant dans ses délires de résistance et en embrigadant son fils qui peu à peu devient comme lui a la grande tristesse de sa mère... On arrive à le détester même si son état provient des horreurs vécu pendant la guerre, on vient à détester la mère qui l'excuse et qui offre trop peu de résistance et même parfois le gamin qui devient une belle enflure...cela monte vite dans cette folie et on se demande si il ne vas y avoir un mort a force de pousser le bouchon...le film est prenant Poelvoorde n'abuse pas de ses cabotineries habituel (et assez souvent pénible) et reste donc juste en père malade. Et bon point jusqu'au bout on reste dans cette émotion dont les 3 protagonistes se voilent la face enfin plus ou moins. Bref bon film! NOTE : 6.5/10
En 2020, Jean-Pierre Améris réalise une comédie qui, sous son apparente légèreté, possède une touche dramatique intéressante. Au tout début des années 1960, un petit garçon se plait à croire aux exploits fantasmés de son père (Benoît Poelvoorde). Ce dernier à la fois mythomane, violent et pervers manipule son fils pour mener une lutte contre l'indépendance de l'Algérie. Si certains passages souffrent d’un manque de crédibilité, c’est finalement la relation complexe entre l’épouse (la très subtile Audrey Dana) et ce mari malade mentalement qui donne lieu aux plus belles scènes. Entre acceptation par conformisme ou par amour, le portrait de cette femme soumise reste émouvant. Bref, un film qui aurait dû appuyer encore un peu plus là où ça fait mal.
Ce film est bouleversant, remplie d'émotions Benoît Poelvoorde est comme à son habitude ,un grand acteur mais il y a également Audrey Dana et le jeune acteur Jules Lefebvre qui ont un rôle loin d'être évident et qui jouent extrêmement bien 👍
Un sujet - pas évident - traité avec beaucoup de justesse et fragilité, interprété avec brio par l'immense Benoît Poelvoorde. La mise en scène est juste, la caméra ne juge pas ses personnages, c'est un film touchant et parfois dur : on rit, on pleure, on est parfois effrayé par le rôle du père et parfois pris d'empathie.
L'idée de base est extrêmement intéressante, avec l'ascendant psychologique d'un père mythomane patriotique voire complotiste sur son fils (et accessoirement sa femme), avec une 1e partie dépeignant le père, puis une 2e partie dépeignant les conséquences sur son fils. Le film est au final assez inégal, et se perd parfois, notamment car Poelvoorde en fait un peu trop. Dommage car les passages avec les grands-parents, ou encore l'école apportent de la profondeur au récit. Au final, un film intéressant, qui aurait mérité un peu plus de finesse.
Emile, 12 ans, vit aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie Française.
C'est Jean-Pierre Améris, réalisateur d’Une Famille à Louer (2015), déjà avec Benoît Poelvoorde, qui adapte le roman de Sorj Chalandon. Le scénario a été écrit avec Murielle Magellan.
Forcément voir Benoît Poelvoorde à l'affiche me donne envie de voir le film. Je pense qu'il y avait moyen de faire mieux malgré tout le résultat est pas mal.
L'histoire part sur une bonne base avec ce père clairement mythomane, et qui s'invente une vie auprès de son fils. Un vice allant tellement loin qu'il lui fera même prendre des risques. J'ai apprécié la façon dont est travaillée la figure paternelle où l'amour du fils pour son père le pousse à avoir une confiance plus qu'aveugle. Le petit boit les paroles de son paternel et il va se mettre en danger sans s'en rendre compte.
La personnalité du père, et la relation avec son fils sont donc les deux éléments primordiaux de ce drame. On arrive à cerner les méandres de l'esprit de ce menteur maladif. Ces contradictions sont cernées et j'aime l'attitude qui lui est donnée lorsqu'il est dans ses retranchements. C'est du point de vue du fils qu'on va observer ce rapport. Cela permet de ressentir l'amour innocent qu'a l'enfant. Ça en est touchant tellement cela devient nocif et l'influence mal.
On ne peut qu'être admiratif devant la prestation de Benoît Poelvoorde qui maitrise admirablement son rôle dramatique. On voit toute sa hargne, et qu'il essaie de se convaincre lui-même de cette "fausse réalité". Le jeune Jules Lefebvre est tout à fait à la hauteur des émotions dégagées par Émilie. Par contre, j'ai moins été convaincu par le jeu de la mère Audrey Dana.
Par contre, l'histoire devient vite répétitive malgré le fond intéressant. Une fois qu'on est dans la routine du mensonge, il n'y a plus de dynamisme. Dommage car le film arrive pourtant à rebondir mais un peu tard. Surtout qu'on nous réserve un final un peu lourd car il vient souligner des choses évidentes. Cela gâche un peu la beauté dramatique de l'instant.
Sortie du jour je me doutais que le film était TB 1) Benoît POELVOORDE 2) bande annonce très éloquente. Je n'ai pas été déçue. Très très bien interprété par tous les acteurs petits et grands par l'âge. Nous sommes les témoins de la dégradation de l'état de André CHOULAN (B. POELVOORDE) et des mauvais traitements physiques et moraux qu'il inflige à son épouse qui continue de l'aimer malgré tout parce qu'elle ne veut pas voir parce que c'est plus facile comme dit à la fin du film, mauvais traitement physique qui hélas me rappelais les miens, ce gamin qui balance entre amour et inquiétude pour son père. L'image du père n'est pas écornée mais dramatiquement malaisante, rien n'est trop dans le jeu ou l'histoire, malheureusement on sait que ça existe encore, ce n'est pas une question d'époque, années 60 ou 2020 le problème est toujours là, il suffit de lir.e la presse. Je vous conseille ce film pour sa magnifique interprétation de chaque acteur, pour cette histoire qui nous fait toucher du doigt et de l'esprit le désastre de la folie
Réflexion sur le thème du déni du réel, le nouveau film de Jean-Pierre Améris met en scène avec justesse les paradoxes d’une relation père-fils. Encore une performance exceptionnelle livrée par Benoît Poelvoorde.
Jean-Pierre Améris semble être l’homme d’un film, « Les Émotifs anonymes ». En effet, hormis cette charmante comédie romantique à la magie indéniable, le cinéaste enchaîne les films tièdes (« Une famille à louer », « Mauvaises fréquentations », ...) et les ratés comme « L’homme qui rit ». Et ce n’est pas « Profession du père » qui va lui permettre de rehausser sa filmographie. Cette adaptation d’un roman de Sorj Salandon est toute aussi oubliable et peu avenante que les films cités précédemment. Pourtant, le sujet était digne d’intérêt et aurait pu accoucher d’un excellent long-métrage. Mais le réalisateur semble filmer son passionnant sujet de manière détachée, peu investie et, surtout, il accumule les mauvais choix.
Le souci principal de « Profession du père » réside dans son incapacité à choisir entre la comédie et le drame. L’entre-deux de la comédie dramatique apparaissait donc comme la solution pour alterner séquences amusantes et moments plus tragiques. Mais cela ne prend jamais et le film ne nous amuse jamais et a bien du mal à nous émouvoir. La substance sombre du roman est gommée au profit d’un ton plus léger qui s’adapte très mal au cœur du film : la pathologie d’un père qui phagocyte l’esprit de son fils sous le regard absent d’une mère qui ne veut rien voir. Entre mythomanie et bipolarisme, le film ne vit que lors des crises de folie du père. Et Benoît Poelvoorde a devant lui un couloir pour laisser libre cours à son jeu. Pour le meilleur et parfois le pire. Il est certes imposant et impressionnant mais parfois à la limite de la surchauffe. Et, surtout, il s’accapare chaque scène où il apparaît, ne laissant que des miettes à ses partenaires. Et quand il quitte l’écran, il y a comme un vide.
De plus, la mise en scène d’Améris semble ankylosée et amorphe. On se croirait devant un vieux téléfilm tant les images de « Profession du père » sont paresseuses et veillottes. Si l’impact de la relation toxique entre le père et son fils est plutôt bien rendu, on ne donne quasiment aucune clé de compréhension à cette folie. Ce qui met le spectateur dans une position frustrante et dubitative. La mayonnaise a du mal à prendre et les ruptures de ton, entre le côté émerveillement de l’enfant opposé au tragique des situations instauré par le père, sont maladroites et mal négociées. On est face à un film triste et terne qui ne sait pas où il va. La toute fin (qui se déroule bien après les événements principaux) donne un peu de sens et de consistance à l’ensemble mais il est déjà trop tard. La torpeur et l’incrédulité se sont imprégnés en nous devant une œuvre bancale et mal aimable.
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Un film dur qui semble jouer sur un registre de complicité père-fils mais qui est plutôt glaçant dans sa démonstration. Un âge où l'enfant est véritablement sous l'emprise de l'adulte qui est son référent unique. Quelle maturité a-t-il pour se révolter ou même comprendre les enjeux de cet amour inconditionnel ?? Pas mal du tout.
Un étrange mélange de gravité et de légèreté pour ce film qui se place à hauteur d'un enfant en proie aux délires paternels. Benoît Poelvoorde est excellent.
Adaptée du roman autobiographique de Sorj Chalandon, une chronique familiale tragi-comique sensible mais traitée de manière assez fade, sur les dommages causés sur son fils, par le trauma et les affabulations délirantes d’un père complotiste, sous le regard d’une mère vivant dans le déni.
MON TRAITRE. Un ordre sur une fenêtre invisible: la fascination. Papa est fou, papa ce fou, papa ce médaillon de la gloire. Aveugler par un déséquilibre dans l'approche, Ameris coince.