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    L'Evénement
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    188 critiques spectateurs

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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 347 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 avril 2024
    En 1963, Anne, une étudiante prometteuse tombe enceinte. Elle décide d’avorter, prête à tout pour ne pas mettre en péril ses études (et son avenir). Sauf qu’elle se retrouve seule dans une course contre la montre… et contre la loi.

    Audrey Diwan adapte ici le roman éponyme (et autobiographique) d'Annie Ernaux et nous replonge dans la France des sixties, à l’époque où l’avortement était interdit. Pour rappel (et sans devoir refaire tout l’historique), dans les années 40, l’avortement était passible de la peine mort (jusqu’à ce que la loi soit abrogée, au profit d’une peine de prison). Il faudra attendre le milieu des années 70 pour que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) soit autorisée grâce à la loi du 17 janvier 1975, dite loi "Veil".

    La réalisatrice nous plonge ici dans le combat intime de cette jeune femme pour pouvoir disposer librement de son corps, dans une France qui ne tolère pas l’avortement et où elle ne pourra pas compter sur l’aide des médecins pour l’accompagner dans cette course contre la montre clandestine spoiler: (elle ne pourra compter que sur une "faiseuse d’anges" armée d’une aiguille à tricoter et qui pratique des avortements illégalement dans un appartement insalubre).


    L'Événement (2021) est un magnifique plaidoyer pour la défense des femmes, qui met en lumière le rôle qu’ont joué les médecin anti-avortement (leurs trahisons) et vient nous rappeler à quel point cette liberté dont disposent les femmes date d’hier (la loi a été promulguée il y a seulement 50 ans). Côté interprétation, Anamaria Vartolomei (L'Empire - 2024) y est stupéfiante et incarne à la perfection cette adolescente en quête de liberté. Enfin, impossible de ne pas repenser à la palme d’or qu’était 4 mois, 3 semaines, 2 jours (2007) de Cristian Mungiu.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    FaRem
    FaRem

    8 790 abonnés 9 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2022
    Regarder en arrière pour se souvenir d'où l'on vient et ne pas reproduire les mêmes erreurs. "L'événement" raconte le parcours du combattant d'une étudiante pour se faire avorter afin de montrer la nécessité de ne pas revenir sur cette liberté dont les femmes doivent disposer. « Ne dis jamais des choses comme ça, même pour rire. » L'avortement à cette époque était vraiment un sujet tabou avec les gens qui se figeaient dès que ce mot était évoqué. Il ne s'agit pas d'une question d'être pour ou contre, c'est juste la peur qui domine et leur réaction en dit long avec cette crainte d'être marqué à vie que ce soit physiquement, mentalement ou socialement en fonction de la personne concernée avec la prison comme peur ultime. Audrey Diwan évoque également la sexualité à l'époque avec cette envie interdite par peur de se retrouver dans cette situation. Il est également question de ce manque de solidarité féminine. Le récit est quasiment bâti comme un compte à rebours avec l'annonce du nombre de semaines qui accentue à chaque fois l'urgence de la situation. Le temps passe, les solutions ne viennent pas et les chances d'aller au bout s'amenuisent. "L'événement" est sans surprise un film puissant, difficile et marquant avec une dernière partie aussi glaçante qu'insoutenable. En somme, c'est très bon et surtout nécessaire.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2021
    Récipiendaire du dernier Lion d’Or au Festival de Venise en septembre dernier, on peut dire que « L’événement » n’a pas volé son prix. Audrey Diwan réalise un film à thèse puissant et qui en fera réfléchir beaucoup sur l’évolution sociale et celle des mentalités en cinquante ans. Nous sommes au début des années 60 en France et la pilule n’existe pas encore tandis que l’avortement est sévèrement puni par la loi, que ce soit la personne qui choisit de le faire comme pour celle qui le pratiquera. Et lorsqu’on est une très jeune femme, avoir un enfant signifie devenir mère fille et abandonner toute ambition ou velléité professionnelle et se retrouver mère au foyer. Rien à voir avec aujourd’hui où on en est à parler de troisième pronom et de genres entre autres considérations sociales bien plus superflues. Voir ce film c’est donc aussi se rendre compte que beaucoup de chemin a été parcouru, notamment concernant les droits des femmes. En adaptant le roman de Anne Herneaux, lui-même tiré d’une histoire vraie, Diwan nous propose une piqure de rappel en forme d’électrochoc.



    Le long-métrage de la réalisatrice du déjà excellent « Mais vous êtes fous », qui parlait lui de la dépendance à la drogue et de son influence sur un couple lambda, est fascinant de bout en bout. On pense forcément à une autre œuvre en forme de claque sur le même thème, le film roumain plus austère et clinique mais tout aussi extrême et réussi « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». Aussi peu loquace, « L’événement » ne lâchera pas d’une semelle les pas de cette Anne qui va subir un véritable chemin de croix pour pouvoir disposer de son corps et de son avenir. La caméra ne la quittera plus dès lors qu’elle nous apparaît. Anamaria Vartolomei est impressionnante de détermination et de désespoir, offrant une composition d’une grande force et d’une justesse incontestable. Tout comme l’est le reste du casting, très bien dirigé, mais il faut avouer qu’on a d’yeux que pour elle. La jeune comédienne devait porter le film sur ses frêles épaules et elle s’en acquitte de la meilleure des façons.



    « L’événement » est dur. Dur mais réaliste, presque anxiogène. Diwan parvient à nous faire ressentir cet avortement de manière viscérale à travers deux scènes marquantes, presque insoutenables, mais jamais voyeuristes. Tout montrer était nécessaire pour faire comprendre ce qu’était un avortement à l’époque. Une époque d’ailleurs bien rendue et dont certains aspects semblent faire leur retour dans quelques endroits du monde actuel, un monde en proie au retour d’une forme de conservatisme social (droits des minorités, des femmes, etc.). Que des régions reviennent à interdire l’avortement comme dans certains États américains ou en Europe de l’Est paraît impensable et pourtant c’est bien réel. Cette œuvre d’une puissance rare permet donc de rappeler à certains des faits essentiels. C’est un film très féministe mais dans le bon sens du terme, politique un peu aussi, mais surtout d’une intelligence et d’une finesse indéniable. Un coup de poing nécessaire à la fois beau et fort dont on ne sort pas indemne.



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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 194 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mars 2024
    Film difficile sur un combat solitaire.
    On n’est pas dans une revendication féministe comme les films d’Agnes Varda mais dans une introspection qui touche effectivement par la décision qu’elle ne peut prendre qu’elle même.
    Être seule à décider c’est toujours difficile.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2021
    Le parti pris du film est radical : se concentrer coûte que coûte sur le personnage d'Anne, qui apprend qu'elle est enceinte dans les années 50, et se trouve complètement seule face à son problème.

    Ce parti pris se traduit de multiples façons. L'écriture par exemple ne s'égare sur aucune piste annexe : il ne faut pas rechercher dans le film un tableau d'ensemble, ni une analyse politico-sociale de l'époque. Les personnages secondaires sont volontairement réduits à de simples silhouettes traversant le cadre / la vie d'Anne (la famille, les amies, les ennemies, le professeur).

    La caméra épouse elle aussi le parti pris fondateur du film. Elle est rivée au cou d'Anne et à son visage, avec une profondeur de champ qui rend souvent son visage net et ceux des autres flous (on songe au style du Gus van Sant d'Elephant). La bande-son travaille elle aussi au but commun : ressentir l'histoire de cette jeune femme à travers ses sensations et ses émotions.

    Dans son genre, le film est réussi et convaincant. Certaines scènes sont frappantes (si vous avez vu le film, vous voyez lesquelles), et utilement dérangeantes.

    Mais malgré toutes ses qualités qui sont grandes, il manque pour moi à L'évènement quelque chose qui le rendrait brillant et en ferait un très grand film, quelque chose que possédait un autre film sur le même sujet, le sec et parfait 4 mois, 3 semaines, 2 jours, de Cristian Mungiu, Palme d'or à Cannes.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    535 abonnés 953 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2021
    Et si l'originalité pour une fois, c'était de ne pas faire original ? Oui, Anamaria Vartolomei est absolument superbe dans l'incarnation d'Anne, jeune étudiante que la soudaine grossesse contraint à prendre une décision radicale : choisir. Sauf que dans les années 60, c'est déjà beaucoup trop pour les mœurs et la loi : les études ou les fourneaux, le bébé ou le cachot. Comment faire face quand son existence semble régie par des normes archaïques, injustes et intrusives ? On se débrouille seule.
    Dans le touchant Mais vous êtes fous ?, qui traitait de l'addiction, Audrey Diwan déplaçait le centre de gravité sur les proches et non la principale victime. En adaptant le roman autobiographique d'Annie Ernaux, la réalisatrice choisit au contraire de coller au plus près de son héroïne. Du début à la fin, le cadre est resserré sur Anne (format 1.37, image carrée), allégorie de son monde autant que celle d'un monde qui l'oppresse. Ce qui n'est pas peu dire.
    Un simple repas, une banale douche entre filles, une trace, même un cri suffit à menacer le secret de l'élève en lettres. Bref, être elle-même aurait des conséquences, elle doit donc se comporter "normalement" pour s'en sortir. Par ce simple dispositif de mise en scène et en créant de la tension sur de toutes petites choses, L'Événement décuple l'empathie pour le personnage principal. On est pas serein, compte tenu du contexte ou de l'impossibilité d'en parler tout simplement. La simple évocation d'une émancipation, surtout envers cette "obligation" reproductrice, et les visages se ferment. Comme si le sujet tenait de l'humour macabre. Personne n'en rit, qu'on se place d'un côté comme de l'autre. Bref, on a juste envie de rester avec Anne. Pourtant, on sent que l'appel de le liberté ne demande qu'à exulter : on parle sexe en privé, on cache ses expériences quand on en a. Bref, on se met sous cloche.
    Diwan filme ça sans pudeur mais sans voyeurisme déplacé, autant de moments captés dans une capsule temporelle mais qui résonne aussi fort à l'heure actuelle. Le long-métrage n'élude pas la signification d'un avortement au delà du geste de libération des femmes, à savoir l'épreuve physique et psychologique qu'il exige. Les points culminants dans la dernière partie atteignent des sommets d'émotions, entre les pleurs, la panique et l'admiration. Dans sa vérité crue, l'acte libère autant qu'il déchire. Hier comme aujourd'hui, Anne est une grande héroïne. On en fait un symbole, Audrey Diwan et Anamaria Vartolomei lui ont donné vie.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 décembre 2021
    On peine à imaginer qu'il y a moins de 50 ans, l'IVG était un délit qui pouvait conduire des jeunes-femmes à l'incarcération. C'est d'autant plus stupéfiant que certains discours politiques récents tendraient à revenir sur cet acquis social immense, qui est gage de liberté et de conscience des femmes. L'héroïne de ce film s'appelle Anne. Elle est une étudiante brillante en faculté de lettres. Elle a de l'ambition, d'autant qu'on sait qu'elle deviendra la très grande écrivaine que l'on connaît aujourd'hui. Elle évolue au milieu des années 60, comme une revanche du milieu familial simple d'où elle est issue. C'est déjà une femme libre qui dispose de la liberté de son corps et qui se bat au quotidien pour affirmer une identité féminine émancipée qui caractérise toute l’œuvre littéraire d'Ernaux. Elle danse. Elle boit du coca. Elle est d'une étonnante modernité, comme si son existence devait servir d'exemple à toutes les adolescentes qui lui succèderont.

    Il y a dans la mise en scène un parti-pris résolument dépouillé.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2022
    Adaptée du roman autobiographique d’Annie Ernaux, la plongée anxiogène dans l’enfer d’une grossesse non désirée dans la France des années 60 où l’avortement était interdit, portée par l’interprétation pleine de justesse (et Césarisée) d’Anamaria Vartolomei.
    Lion d’or à Venise.
    vidalger
    vidalger

    326 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2021
    Pour qui est familier de l'écriture d'Annie Ernaux, il y a toujours une crainte que l'adaptation cinématographique d'un de ses romans nous désole par une trop fidèle illustration des propos ou, au contraire, trahisse les images que l'on s'était forgées dans la tête. Audrey Diwan confirme les espoirs qu'on avait mis en elle, après son Mais Vous Etes Fous, pleins de belles promesses.
    Anamaria Vartolomei incarne avec bonheur le rôle principal de cette jeune fille des années 60, à l'époque des surboums, des fille-mères qui fautaient, de la méthode Ogino, des bâtards qu'on méprisait ou des faiseuses d'anges qui risquaient la prison. Loin de notre époque, en tout cas en France, mais époque qui a marqué les générations de femmes et les couples qui n'ont pas eu la chance de bénéficier des progrès médicaux avec la pilule anticonceptionnelle ou sociaux (loi Veil de 1975).
    En dehors de l'aspect historique du film, le scénario plonge dans les profondeurs sociologiques sans avoir l'air d'y toucher. On aborde les différences de classes avec légèreté à l'occasion d'un week-end à Bordeaux chez des "bourgeois", la transgression sexuelle au détour d'une scène de bal ou le sujet des "transfuges de classe" par une claque cinglante de la mère de l'héroïne.
    L'interprétation magnifique d'Anamaria Vartolomei aurait sans doute mérité un prix mais on ne dédaignera pas - même si on s'étonne ! - le Lion d'Or attribué à Venise à la réalisatrice au détriment de grandes figures émérites du cinéma mondial, d'Almodovar à Campion. On ne peut pas dire en effet que la réalisation se caractérise par une invention des formes ou une originalité du montage. Rien que du très classique qui ne déparerait pas à la télévision.
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2021
    Un récit épuré et fort. Une mise en scène magistrale, sous influence des Dardenne mais qui trouve son style propre. Le film n'a pas volé son Lion d'or à la Mostra de Venise.
    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2021
    Récompensé par le Lion d'Or au dernier Festival de Venise, le second long-métrage d'Audrey Diwan (adaptant ici le roman autobiographique d'Annie Ernaux) suit le parcours d'Anne, brillante étudiante en lettres cherchant à avorter dans la France de 1962 suite à une grossesse non désirée, à une époque où l'avortement est reconnu comme un crime passible de prison.

    Quelque part entre le drame et le thriller, dans une France conservatrice et aux prémices de la libération sexuelle, la caméra de Diwan ne quitte jamais notre héroïne (Anamaria Vartolomei, magnétique), cernée par les regards et les conventions qui pèsent sur elle, elle qui veut à tout prix poursuivre ses études et reprendre le contrôle sur son corps.

    À travers une réalisation très immersive, le film évite le piège de l'aspect moralisateur qui pourrait se dégager de ce type de sujet, et retranscrit avec justesse et crudité ce que c'était d'être une jeune femme française à cette époque (et par extension une femme aujourd'hui dans de nombreux pays qui n'autorisent toujours pas le recours à l'avortement).
    Une œuvre émancipatrice et frontale ne nous épargnant rien de la trajectoire solitaire et clandestine entreprise par Anne, qui doit passer par le pire pour se sentir enfin à nouveau libre.

    Un récit parfois un petit peu flottant dans sa narration, mais une œuvre qui clairement ne peut pas laisser indifférent.
    Et qui prouve que non, comme pourraient encore le penser certains, tout n'était pas mieux avant, bien au contraire. 7,5/10.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    136 abonnés 2 238 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2022
    FAISEUSE D'ANGES. Dans son ventre, intérieur d'une liberté d'être. L'interdit et le mal de notre soi-disant modèle de société. Une contrainte d'un corps, éprouvant. Pendant ce temps, Simone veille.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2021
    Comme à mon habitude, j’arrive dans la salle sans trop rien connaitre du film… En fait je pensais qu’il s’agissait d’une histoire d’abus sexuel. Lion d’Or à Venise, les notes spectateurs et critiques d’Allociné unanimes pour dire que c’est un grand film, et hop m’y voici.
    De fait, j’ai mis un certain temps à savoir quel était le thème et surtout j’avais du mal à situer l’époque. Et c’est de là qu’est arrivé mon premier choc du film. Cette histoire se déroule en 1963. Audrey Diwan livre une projection dystopique du roman d’Annie Ernaux et démontre que la lutte des femmes à disposer de leur corps est toujours d’actualité ; que rien n’est jamais gagné. Second choc le thème, le mot avortement, mot tabou de cette France engoncée, n’est jamais prononcé ; donc on comprend tardivement le thème du film. En tant qu’homme, nous pourrions nous sentir spectateur de cette histoire de femme seule luttant pour agir selon sa volonté et non selon des règles patriarcales. Cette histoire, par son universalité emportera aussi bien les hommes que les femmes ; ce film est profondément politique mais surtout très incarné. Comme les Dardenne suivant « Rosetta », Anamario Vartolomei est de tous les plans, filmée caméra à l’épaule. Enserrée dans un 4/3 pertinent, elle n’a pas d’issue, nous serons de toutes ces espérances, décisions, désillusions. Nous percevrons chaque souffle, chaque regard de cette jeune femme seule devant faire des choix cruciaux pour elle sans pouvoir en parler à personne pas même à ses proches. Cette solitude frappe à chaque instant ; Audrey Diwan gagne la bataille de donner corps à son combat ; et sa jeune actrice l’y aide à merveille par une présence forte de bout en bout. Récit viscéral et puissant, Audrey Diwan tient un récit au cordeau millimétré et nous plonge avec force dans l’étouffante bataille anxiogène que livre son héroïne. Elle ne nous laisse jamais respirer, car, grâce à son dispositif, on vit avec elle, on ressent ce qu’elle ressent ; même un homme… et çà peu de film parviennent ce tour de force.
    Une grande réussite formelle et politique car jamais donneuse de leçon ou moralisatrice ; un incontournable de l’année cinématographique.
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    gabdias
    gabdias

    90 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2023
    Énorme claque dans la tronche qui doit nous rappeler à quel point l’humanité et le féminisme ont pu changer en bien ces dernières décennies, ce qui semble acquis aujourd’hui était taboo y a 50 ans. Et que dire de la prestation de Anamaria Vartolomei complètement habitée par son personnage. Un film presque vital et récompensé par le lion d’or à Venise et à juste titre.
    Guillaume
    Guillaume

    114 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 avril 2022
    Une si belle interprétation pour un sujet fort et toujours d'actualité.
    La société évolue, mais certains codes tendent à perdurer dans l'inconscient collectif.
    Reste une réalisation, certes empreinte de douceur et d'humanité, mais académique, sans éclat.
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