Ce qu'il y a de pratique avec la provocation, c'est qu'elle assure la promo! Il s'agit au final d'une variation sur le thème de la midlife crisis, enlevée et parfois originale, drôle mais sans excès, exception faite d'un surprenant final qui nous enverrait presque chez Kusturica! Agréable mais plutôt inoffensif!
Ce n'est pas un hymne à la dépression ni même à l'alcool, qu'on ne s'y trompe pas. Aucun parti n'est pris et c'est en cela déjà qu'on apprécie le scénario que chacun peut interpréter à sa guise.
Plutôt intéressant à regarder, ce film m'a semblé quand même un peu facile. Par exemple, il tente bien d'aborder le problème de l'alcoolisme, mais il va dans l'extrême histoire de bien nous montrer comme c'est pas bien spoiler: Je parle évidement du suicide de l'un d'eux qui survient sans qu'on en comprenne les origines profondes . La réalité, c'est que pour aborder ce problème, un seul personnage aurait été plus touchant que toute une équipe de pote. Au final, ce film reste quand même de bonne facture.
Avis mitigé. C’est à la fois un film assez sympathique mais aussi un peu bête : comme si c’est à 50 ans qu’on découvre les effets positifs mais surtout négatifs de l’alcool. Le postulat de départ (on a naturellement -0,5° d’alcool) est drôle mais le film tend à sombrer dans la beuverie/patho. Bref, la morale est sauve mais j’ai trouvé que le film deviens moins intéressant en deuxième partie. Tout ça va quand même un peu vite (d’un peu d’alcool à alcoolo-dépendants en quelques semaines ?!).
J'ai attendu ce film avec beaucoup d'impatience et finalement je suis un peu déçue, j'aime Trop Vinterberg et le bon cinéma danois, toujours un contenu d'intérêt social, bons acteurs, Mads parfait comme toujours et le final excellent mais Drunk n'est pas leur meilleur film ( á Vinterberg comme à Mads Mikkelsen) il nous invite tout de même à la réflexion. Un hommage à la dépression ?
Il y a des moments de poésie, dans ce film. D'autres où le rythme ralentit au point de faire endormir le spectateur. Idée originale, qui s'éloigne du politiquement correct dominant, acteurs excellents. Construction et scénario comme ci comme ça.
Plutôt réussi: pourtant le sujet était délicat, film à thèse, film,politique, film éthologique ? Je dirai que Vinterberg donne dans le politiquement incorrecte avec son ode au "bon taux d'alcoolémie" pour tous âges... La société danoise est assez bien vue ( je la connais un peu) et les acteurs sont épatants ( oui ça fait "zazou"); un tantinet trop long, le dernier 1/4 d'heure est de trop, sauf la scène finale. Et puis parfois un poil convenu avec les problèmes de couple dont on se tamponne le coquillard.
"Drunk", 4 profs d'un lycée au Danemark et dont la vie est passablement merdique décident de se lancer dans un test du fait d'un psychologue norvégien disant que l'homme manque de 0.5g/l d'alcool pour être mieux...de la part cette aventure qui aura forcément des conséquences. Vu en VOSTF, ok pas une première mais là première en danois et j'ai un peu hésité car autant l'anglais et le japonais je connais mais là la langue guttural jsuis pas fan et de plus les histoires d'alcool perso je n'apprécie pas vraiment mais bien fais d'y aller car le film était vraiment bien! Bon partir dans sorte de délire bizarre à 1ere vu sauf que ces 4 potes ont besoin de quelque chose pour faire changer un peu leur vie. Donc le départ ouais limite on dit que l'alcool c'est cool, sa aide youpi!!! Mais comme tout, quand on pousse un peu trop le test ben les travers et leurs emmerdes ce rajoutent et cela tourne, obligatoirement, mal... C'est un film avec qui on peut s'identifier de part les 4 personnages principaux, qui n'exagèrent en rien le positif et le négatif, cela tombe juste et touche tout le monde. Mads Mikkelsen démontre encore ses talents d'acteur. NOTE : 7/10
Malgré son titre et son synopsis, Drunk n'a rien d'une comédie américaine sans finesse pour adolescents traitant de binge drinking (cf scène d'ouverture), mais est bel et bien un drame danois. Déconcertant de prime abord par son ambiance assez dépressive (due en particulier au jeu- excellent- de Mads Mikkelsen), il faut un moment pour entrer dans le sujet et pour assimiler le but et le message du réalisateur. Sans faire l'apologie de l'alcool, cette étude comportementale montre que des personnes intégrées dans la société, professeurs de lycée, avec des familles pour certains, ont recours à la boisson pour surmonter ou oublier les tensions et les vides dans leur propre vie. La question est de savoir à quel niveau, l'ivresse fait passer du stade de la prise de confiance mesurée à la perte de contrôle engendrant des conséquences néfastes. Distillant plus de tristesse que de joie, Drunk parvient à nous toucher, jusqu'à une scène finale très réussie sous les notes de la musique enivrante de Scarlet Pleasure ("what a life") qui colle au thème.
Bon film mais un peu décevant tout de même après rapport aux critiques dithyrambiques qui étaient sorties. Film assez triste en fait sur un sujet dramatique qu'est l'alcoolisme et ses conséquences tant sociales que physiques.
Original et parfaitement interprété. Film indépendant qui sort du lot c'est vrai. De là, à dire qu'il s'agit d'un chef d'œuvre, il ne faut pas exagérer !
Dans ce pays où tout le monde picole (dixit l’un des personnages du film), Thomas Vinterberg a réalisé un film autour de l’alcoolisme. Mais pas que. Dans la première partie du film, il présente ses personnages, le collectif des élèves de la terminale « Y » et quatre de leurs professeurs. Il intègre à cette présentation différents types de relations à l’alcool : les recherches festives d’ébriété excessive, avec la course autour du lac, la dégustation élitiste de grands crus, lors du repas entre les quatre amis, le recours à la boisson face au mal être psychologique, avec l’attitude de Martin au cours du même repas, ou ce même recours avant d’affronter une situation délicate ou angoissante. Sur l’idée de l’un d’entre eux, les quatre professeurs en question vont expérimenter une interprétation fumeuse des propos d’un psychologue Norvégien, selon lequel l’homme serait en déficit d’alcool, au sens où un taux d’alcoolémie modéré le libérerait de ses inhibitions et favoriserait ses relations sociales et sa créativité. L’idée est intéressante et surtout amusante ; c’est le ton de la comédie qui l’emporte dans cette seconde partie du film. C’est celui de la tragédie qui l’emportera ensuite, la dérive pouvant déboucher sur la destruction d’une relation amoureuse ou même la mort. Le film perd en qualité lors de cette troisième partie, le spectacle répétitif et un peu lourd des excès d’ébriété devenant pénible. Vinterberg ne se veut pas moralisateur ou donneur de leçon dans cet exercice d’équilibre instable entre certains apports positifs d’une consommation modérée et les dangers de l’addiction. Il intègre parfaitement la problématique dans un environnement familial, avec des relations conjugales détériorées, ou social : le désaveu voire le « procès » fait à Martin par les élèves et leurs parents lors d’une réunion dramatique qui n’est pas sans rappeler une situation semblable vue dans « La chasse », du même réalisateur. Au centre et au service de ce film, la prestation de Mads Mikkelsen est absolument remarquable ; doté d’un charisme quasi magnétique, il exprime profondément émotions et problèmes intérieurs par un jeu d’expressions nuancé.
Comédie douce-amère, qui commence un peu comme une plaisanterie puis prend une allure plus dramatique. 4 profs mal dans leur peau émettent l’hypothèse que la prise d’alcool de façon contrôlée va les désinhiber et faciliter leur vie sociale. C’est ce qui se passe au début mais les choses dérapent avec l’augmentation de la prise et l’addiction en résultant. L’alcoolisme chronique est en fait déprimant. C’est bien joué avec une mention pour Mads Mikkelse Par ailleurs il faut placer le film dans le contexte danois. On y boit pas mal même les mineurs (surtout de la bière). Les danois, qui se disent les plus heureux du monde sont moins facilement liant que les peuples d’Europe du sud (moins superficiels ?) et pas très à l’aise dans la drague. La morale de l’histoire n’est cependant pas claire comme de l’eau de roche (si j’ose dire). Les 3 survivants ne donnent pas l’impression d’avoir vraiment résolu leurs problèmes.
Il fallait au moins un Thomas Vinterberg pour oser tourner un film sur l’alcoolisme qui ne se conforme pas automatiquement à un forme de bien-penser. Non que ‘Drunk’ joue la carte de la subversion facile avec son thème plaqué or mais il assume surtout ouvertement son statut de création artistique, qui bénéficie donc de toute la licence artistique nécessaire pour dire et faire absolument tout ce qu’il a envie de dire et faire, sans qu’on puisse l’attaquer en vertu d’un quelconque biais moral. ‘Drunk’ se base sur une pseudo-théorie selon laquelle l’être humain, en état de sobriété, souffre en réalité d’un léger déficit d’alcool dans le sang qui l’empêche de livrer son plein potentiel. : sentimentalement usés, professionnellement las, dépressifs et vieillissants, quatre enseignants décident de vérifier de façon empirique la validité de cette théorie…et l’expérience, on s’en doute, va très vite déraper. Sans jamais forcer le trait, soucieux de développer une proposition crédible et dans une certaine économie d’effets, Vinterberg analyse les différentes variables de la consommation d’alcool dans un pays pas vraiment réputé pour sa tempérance. A l’image, les scènes de biture sont hilarantes, les scènes de gueule de bois sont douloureuses, les conséquences publiques des abus sont malaisantes, mais il n’est jamais question de jouer la carte de la répétition pour quérir l’amusement ou l’émotion du public. Oui, dans certains cas, l’alcool peut aider. Il est tout aussi vrai qu’il peut détruire, qu’il s’agisse de soi-même ou d’autrui. Il est la vie et il est la mort à la fois, il induit la joie ou le drame, sans priorisation ou distinction. D’un même mouvement, Vinterberg écarte parole sanitaire et dogme hédoniste, considérant qu’à l’instar de tout ce qui existe, l’alcool est avant tout ce que chacun en fait. ‘Drunk’ n’est sans doute pas parfait : “mineur” serait un terme tout à fait approprié dans son cas même s’il reste marquant par son approche purement libertaire d’un phénomène systématiquement abordé avec un bouclier de moralité ou une volonté potache à même de neutraliser toute réflexion : dans un monde où de plus en plus, paroles ou gestes publics de chacun doivent se parer de milles précautions et où chacun se sent obligé de clamer sa vertu comme si elle était une vérité révélée, une proposition comme ‘Drunk’ fait franchement du bien.