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LeFilCine
184 abonnés
582 critiques
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3,0
Publiée le 13 novembre 2020
Le long-métrage de Thomas Vinterberg suscite d’emblée une forte curiosité parce qu’on se demande, évidemment, comment le réalisateur va se tirer d’une intrigue valorisant une consommation d’alcool régulière et assumée. Malheureusement, le réalisateur s’en sort de manière totalement attendue. Alors qu’on aurait aimé une proposition beaucoup moins consensuelle ou, au moins, un peu surprenante. En tant que spectateur français, il est aussi peu évident de briser la barrière culturelle. En effet, il nous manque les codes de la société danoise, notamment des clés de compréhension pour ce qui est de la place que tient l’alcool pour la jeunesse du pays. Pourtant, le petit groupe d’amis professeurs, semblant bien désabusés par les jeunes qui leur font face, s’avère plutôt sympathique à suivre. Pendant un peu plus d’une heure le film fonctionne bien, avant que le récit ne s’éparpille et perde un peu de sens. Les difficultés du couple, dont le personnage masculin est incarné par Mads Mikkelsen, sont d’une triste banalité. Cela vient rompre avec un récit qui était jusqu’alors d’une certaine singularité. On sent la tentation d’aller vers quelque chose de plus touchant, de plus intime, mais la bascule ne se fait jamais vraiment. La faute peut-être à la barrière linguistique et culturelle mais aussi à un scénario qui a du mal à être assumé jusqu’au bout. Au final, même si le film n’est pas désagréable à suivre, son message est difficilement lisible et nous laisse avec un sentiment d’inabouti, et ceci malgré une très belle scène de fin.
"Drunk" raconte l'histoire de quatre amis qui vont tester la théorie d’un psychologue norvégien suivant laquelle il faut avoir toujours une certaine quantité d'alcool dans le sang pour se sentir mieux socialement et professionnellement. Le film oscille avec délicatesse entre le drame et la comédie, avec des personnages cherchant une sorte de deuxième jeunesse, enviant presque les élèves dont ils sont professeurs. Toutefois, le film ayant reçu un accueil critique particulièrement élogieux, notamment à Cannes, nous en attendions peut-être un peu plus, probablement quelque chose de plus mémorable, ce qui n'est finalement pas vraiment le cas puisqu'il est difficile de garder vraiment une séquence en tête à la fin du visionnage. Mads Mikkelsen est comme toujours excellent dans le rôle-titre. "Drunk" est un film qui sonne assez juste et qui évite une trop grande moralisation avec un final qui ne tranche pas véritablement en terminant sur une note assez euphorique. Le film vaut incontestablement le détour.
Une assez bien bonne surprise. Un film commençant assez timidement au niveau du rythme et qui montera crescendo, avec des personnages très attachants. Bien.
« Drunk » part sur un concept original, cependant on retombe rapidement dans les biais du cinéma prévisible. Une première partie qui pose correctement les décors et introduit les personnages de manière lumineuse. Martin (Mad Mikkelsen) et sa bande de joyeux copains professeurs décident de mener des expériences pour le bien de la psychosociologie humaine (c’est ce qu’ils disent !). Mais voilà, une fois le décor posé, on se doute rapidement de l’avenir de notre boys band, c’est ainsi que le long-métrage ne surprend plus, il déçoit même. L’alcool comme ligne d’horizon, on s’aperçoit vite des désastres qu’il engendre, jusqu’à déchirer des vies. Mais ça, pas besoin d’un film pour rappeler que l’alcool n’est pas la solution. Même si la sensibilité des personnages est là, que le cadre est soigné, et que de belles scènes sont établies, il manque un élan d’audace qui nous permettrait d’entrer un peu plus dans le film et de l’apprécier comme il se boit…ou plutôt comme il se doit.
Quatre potes profs se lancent dans une expérimentation « scientifique » pour combler le déficit d’alcool que tout homme aurait dans le sang. Cette théorie a été développée par un psychologue norvégien et ne constitue pas seulement une ficelle scénaristique. La complexité des rapports pédagogiques n’est pas traitée en priorité, ce serait plutôt la difficulté de vivre dont il est question sur deux heures tanguant entre comédie et tragédie. Quand la quiétude vire à l’ennui, la vodka donne de la vigueur aux glaçons. Peu importe finalement pourvu qu’on ait l’ivresse de l’amitié et du dépassement des rigidités et des fatigues. L’équilibre est réalisé entre l’éloge de la convivialité accélérée par des breuvages de plus en plus forts qui peuvent mener au pire ou à la renaissance, et la pente fatale qui attend inexorablement les bambocheurs désinhibés, sans toutefois nous infliger une quelconque leçon de tempérance. Comme le whisky que je me suis autorisé à prendre pour rédiger ce billet, ça arrache mais c’est bon, nos frères les hommes sont parfois pitoyables et pourtant j’aimerai savoir danser comme le mystérieux Mads Mikkelsen. Ce film est plus proche du film « La Communauté » http://blog-de-guy.blogspot.com/2017/02/la-communaute-thomas-vinterberg.html que de « Festen » qui identifia le réalisateur au point de susciter des produits dérivés au théâtre http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/02/festen-thomas-vinterberg-cyril-teste.html
Je m'étonne de voir classé comme Comédie, ce film Danois, mis en scène et coécrit par Thomas Vinterberg. Son scénario nous offre même une belle progression dramatique et quelques scènes fortes ; il nous conte une fable alcoolique, à laquelle il manque 0.5g pour nous faire voir la vie en rose. Le casting irréprochable nous offre de belles interprétations. Mads Mikkelsen, avec son look d'enfer et sa prestance naturelle, excelle dans le rôle principal de Martin le professeur d'histoire
Quatre amis quinquagénaires, profs dans un même lycée danois, décident de mettre en pratique l’étude d’un psychologue norvégien affirmant que l’être humain manque naturellement de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang pour vivre pleinement ses relations sociales. Ils y voient aussi l’occasion de s’échapper d’un quotidien devenu morne et répétitif, bien éloigné de leurs rêves d’enfance et d’adolescence. Sur ce point de départ à fort potentiel, Thomas Vinterberg réussit brillamment la première partie de sa farce tragi-comique, mais laisse progressivement son film s’échapper dans une dernière partie qui part un peu dans tous les sens et édulcore son propos de départ. Son illustration des paradoxes de la société danoise et le poids d’une vie adulte réglée comme du papier à musique reste pertinente. Avec un Mads Mikkelsen brillant dans le rôle principal.
Assuremment pas le meilleur film de Vinterberg. J'ai l'impression que le réalisateur hésite entre plusieurs pistes et qu'il finit pas ne plus se positionner entre liberté de l'individu et moralisation de la vie publique. Certains passages sont même génants tant la charge contre la bourgeoisie n'est pas assumée. Au final, on se retrouve avec un Carpe Diem de Poète en voie de disparition. Politiquement plus correct qu'il n'aimerait l'être. Dommage.
Je suis sorti du cinéma un peu déboussolé : éloge de l'alcool ou condamnation ? C'est sans doute la force principale de ce film : un constat sans jugement moral ni prise de position. On fait bien comme on peut pour vivre heureux... Un film miséricordieux en quelques sortes. Les acteurs sont très convaincants. Le film oscille entre moments fascinants et d'autres plus lassants.. Mais il mérite d'être vu. Il interroge nos vies, notre capacité au bonheur de manière intelligente et nuancée.
Festen (1998) et La chasse (2012) les deux plus gros succès de Thomas Viterberg m’avaient paru hautement surestimés, malgré un accueil critique très favorable. Du coup Drunk m’apparaît comme une excellente surprise. Viterberg ne s’emberlificote pas dans des drames sociaux lourdingues cette fois, il décrit avec acuité l’ « expérience » dans laquelle se lancent quatre hommes d’âge mûr : être constamment sous l’effet de l’alcool et observer les déshinibitions qui en découlent. Le résultat ne sera pas forcément celui attendu. Viterberg en profite pour dresser un portrait peu engageant de la bonne société danoise, où l’ennui côtoie les vies mal assumées. Sur un sujet plutôt casse-gueule Drunk parvient à un parfait équilibre, grâce à une narration fluide. Il faut noter une scène finale de toute beauté. On perçoit le désarroi de ces hommes s’interrogeant sur l’inanité de la vie et la nécessité de la « booster » pour avoir l’impression d’exister. Le film est aussi une réflexion mélancolique sur l’amitié. Décidément une réussite avec un Madds Mikelsen impeccable.
Ce qui imprimera c'est le regard de l'acteur Mads. L'histoire en elle-même est tellement cousue de fil blanc : évidemment que les couples se déchireront; et évidemment que les bienfaits de l'état second sont indémontrables. A part être + décontractés, les profs ne sont pas meilleurs. Hemingway et Churchill étaient des gros buveurs ce ne doit pas être une preuve du raisonnement. La grande dans finale est à elle seule euphorisante après ces 2 heurs de malaise permanent.
Dans le panorama du cinéma européen contemporain, "Drunk" de Thomas Vinterberg se distingue comme une oeuvre audacieuse et nuancée, qui fusionne habilement la comédie noire avec une profonde réflexion existentielle. Le film s'articule autour d'un quatuor de professeurs danois, incarnés avec brio par des acteurs au sommet de leur art, notamment Mads Mikkelsen, dont la performance est tantôt bouleversante, tantôt exaltante.
Le postulat de départ, inspiré par une théorie provocatrice, sert de catalyseur à une exploration des abysses de l'âme humaine, tout en offrant un regard acerbe sur la société contemporaine. Vinterberg navigue avec une dextérité remarquable entre les éclats de rire et les larmes, capturant la fragile frontière entre l'euphorie éthylique et ses conséquences dévastatrices. La réalisation est à la fois élégante et énergique, soutenue par une photographie qui magnifie le quotidien.
Toutefois, "Drunk" n'est pas exempt de faiblesses. Certains choix narratifs et un rythme inégal peuvent par moments désorienter le spectateur, laissant une impression d'inachevé. De plus, bien que le film aborde des thématiques universelles, il peine parfois à transcender son cadre culturel spécifique, limitant ainsi son potentiel de résonance globale.
La richesse thématique et la complexité des personnages confèrent à "Drunk" une profondeur indéniable, faisant de ce film une oeuvre significative. Il ne s'agit pas seulement d'une méditation sur l'alcool et ses effets, mais aussi d'une célébration de la vie dans ce qu'elle a de plus fragile et précieux. Malgré ses imperfections, le film réussit à tisser une toile émotionnelle puissante, invitant à une introspection sur la quête de bonheur et les échappatoires que l'on peut emprunter pour y parvenir.
En conclusion, "Drunk" est une oeuvre empreinte de dualité, oscillant entre la légèreté de la comédie et la gravité du drame, reflétant ainsi la complexité de l'existence. Si le film atteint des sommets par moments, il n'échappe pas à certaines lourdeurs, qui empêchent son envol vers les cimes du cinéma. Néanmoins, il reste une proposition cinématographique riche et stimulante, marquée par des performances d'acteurs remarquables et une mise en scène inspirée.
Comédie dramatique à l'ambiance un peu lourde et poisseuse, ce Drunk de Thomas Vinterberg laisse un goût d'alcool pâteux dans la bouche et la gueule de bois.
Assez austère, la réalisation s'appuie principalement sur ses personnages charismatiques et cabossés (superbe Mads Mikkelsen entre autres) et cette histoire farfelue de l'alcool qui désinhiberait à petite dose et agirait tel un super pouvoir inespéré. L'intrigue, bien qu'elle puisse finir par lasser un peu sur la longue en raison d'un aspect un brin répétitif, parvient tout de même à offrir quelques instants de bravoure particulièrement savoureux. Et j'ajoute que la fin du film constitue une véritable ôde à la légèreté et à l'optimisme, malgré un substrat plus mélancolique, libre d'interprétation.
Alors, bien sûr, le long-métrage n'est pas exempt de défauts, l'histoire semble parfois trop "facile", les rebondissements sont attendus et certaines séquences semblent peut être trop tirées par les cheveux pour qu'on y croit vraiment totalement, la photographie est correcte mais sans plus, toutefois, l'ensemble fonctionne, amuse, étonne et permet de passer un bon moment. Alors, sans finir ivre de bonheur, oui j'y vais.
Un film au charme indéniable et progressif. C'est toujours extrêmement dépaysant de regarder ces films nordiques aux acteurs d'apparence banale et policée mais qui insufflent peu à peu beaucoup d'humanité. Une réflexion décalée sur notre rapport à l'alcool, qui révèle en filigrane tout ce qui nous étouffe et nous empêche à être nous même. Un hymne amer à l'alcool libérateur .faut il que nous soyons desséchés de l'intérieur pour avoir besoin de nous réhydrater ainsi pour jouir de la vie et retrouver l'élan de notre jeunesse. Telle est la question posée ici. Mat mikelson est toujours aussi magnétique !