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Anne M.
75 abonnés
643 critiques
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4,0
Publiée le 28 juin 2021
Au Danemark, de nos jours. Des lycéens organisent un genre de rallye autour d’un lac, avec dégustation de bières jusqu’à l’ivresse. Ca se termine dans le tram, où les jeunes menottent un contrôleur.
Quelques jours plus tard, dans un lycée de Copenhague, la proviseure souligne le problème de l’alcoolisme chez les jeunes.
Martin, professeur d’histoire est rappelé à l’ordre par un genre de conseils de parents et d’élèves, à propos de la mauvaise qualité de ses cours.
Martin se retrouve au restaurant avec 3 autres collègues professeurs, pour fêter les 40 ans du collègue professeur de philosophie. Ils discutent de la théorie d’un psychiatre norvégien, Finn Skarderud, selon laquelle les hommes naissent avec un déficit d’alcool dans le sang. Ils décident de tenter l’expérience de s’alcooliser modérément chaque jour, afin de se sentir mieux.
Par cette fable douce amère, Thomas Vinterberg livre une radioscopie de la société danoise et de sa jeunesse à travers le prisme de la consommation d’alcool. Il brosse aussi le portrait de 4 hommes, dont deux qui m’ont beaucoup touchée : Le professeur de sport et aussi Martin, un quinquagénaire en pleine crise existentielle.
Si le discours sur l’alcool n’est jamais puritain, il aborde le tragique de l’existence et la faillibilité de l’humain que révèle l’alcoolisme, avec un clin d’oeil au philosophe Kirkegaard.
Mads Mikkelsen interprète remarquablement le rôle de Martin et montre ses talents de danseur.
Un film à voir, s’il passe toujours près de chez vous.
« Enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu à votre guise » Enivrez-vous de science, devenez cobaye, faite l’expérience ! Telle est la suite que Thomas Vinterberg aurait pu écrire au poème de Charles Baudelaire. Ici, ce ne sont pas l’étoile, le vent, l’oiseau ou l’horloge qui incite à la boisson mais un chercheur en psychologie norvégien. Et pourtant, est-ce vraiment l’alcool qui importe vraiment dans cette histoire ? Le geste, la forme supplante le fond (du verre en l’occurrence). La métonymie « boire un verre » n’a peut-être jamais été représenté aussi fidèlement. Le jeu du cobaye et du pionnier est le véritable facteur de succès de l’expérience, car c’est bien elle qui redonne un sens à l’existence de nos quatre profs - sans nier complétement le rôle de l’alcool dans leur exaltation retrouvée. spoiler: Les spiritueux ne sont pas davantage responsables de la joie retrouvée de Martin que du suicide de Tommy. La boisson n'est ici que l'amplificatrice de dynamiques plus profondes. Sous l’influence directe et anti-superflu du Dogme95 expérimenté dans Festen par le même Thomas Vinterberg, l’emphase est portée sur les regards, lesquels expriment tout au long du film l’évolution des personnages. Les plans sont resserrés et dynamiques. Les scènes stylisées avec flou et jeux de lumière ne servent qu’à rendre plus crédible la subjectivisation en cours (quoique le cadreur a certainement cédé à la tentation à plusieurs reprises). La musique est le plus souvent partagée par les personnages et les spectateurs – hormis la scène finale et quelque autres qui n’en restent pas moins efficaces par l’intensité qui s’en dégage. Si l’émotion est aussi forte devant un film comme celui-ci c’est parce qu’on se sent véritablement embarqué avec la caméra, que l’on ne s’éloigne jamais trop des personnages – sauf quand il s’agit de planer à 15 000 avec eux ou de se protéger d’un verre volant. Rien n’est faux, pour ainsi dire. La mention « ce film est tiré d’une histoire vraie » aurait dû naitre sur un port danois plutôt que sur la colline californienne. Voilà ce que je retiendrai de Drunk : la tendresse de ceux qui acceptent « leur condition d’être faillible » pourvu que jamais ne cesse l’exaltation de leur jeunesse.
Un film jubilatoire et en même temps très émouvant, servi par des acteurs au top! Le film n'est pas une ode à l'alcool, mais propose une réflexion plus profonde sur cette part de nous que l'on perd en vieillissant, tant lorsqu'on est en couple que lorsqu'on reste célibataire, la jeunesse et l'alcoolisation restant simplement le point de référence de cette analyse. On ne peut pas rester indifférent après ce visionnage, et en cela c'est un film qui marque! A voir!
Ode tragicomique à l'absorption d'alcool, cette farce sans en être une, prouve encore une fois le talent de Vintenberg. Vive les danois!!!!! Magnifiquement orchestrée cette aventure vous enivra...Mads Mikkelsen est exceptionnel dans ce rôle.
Un retour au cinéma qui se fait devant une petite merveille du cinéma danois. Interprétation sincère et touchante de Mads Mikkelsen d'un personnage voyant cette expérience d'ébriété constante comme une façon d'échapper au monde et ses souffrances. Par delà bien et mal, par delà la simple beuverie entre amis, une ôde à la vie et à la résilience du genre humain. À voir et revoir.
Enivrez vous de cette tragi-comédie. Les excellentes prestations mettent en lumière la dualité de l'alcool à travers 4 complices rassemblés pour diverses expériences. Drôle et dérangeant, le film rassemble et donne envie de vivre ... à fond avec ou sans modération
Sous couvert d'une théorie absurde, "Drunk" est atypique point de départ d'hommes en quête de reconstruction. Dépeindre la faiblesse de l'être au masculin, sans complaisance ni brutalité, est d'un équilibre fragile. Mais lorsque la tâche, ô combien complexe, se teinte de réussite, difficile d'en rester indifférent. Malgré quelques longueurs, ne pouvant alors le ranger dans les chefs d'oeuvre du septième art, d'intenses émotions se présentent à vous. A en rester pantois.
Incroyable Mads, on ne s'en lasse pas avec la justesse de son jeu. Cette petite larme toujours lâchée au bon moment, ni trop ni trop peu. Parfait. Belle bande originale à signaler.
un film qui est comme une ivresse... on en ressort étourdi - un peu saoul. C'est drôle, c'est intéressant, pas moraliste pour un sou ; bref c'est très bon
D'un côté, on se laisse prendre par l'ivresse contagieuse des débuts, une belle performance d'acteur, facile, mais crédible, et une musique bienvenue jusqu'au final. De l'autre, la structuration du récit autour de taux et la légèreté du protocole expérimental des apprentis philosophes finit par lasser et n'évite pas l'écueil de la moralisation "avec modération". Il eût été beaucoup plus intéressant de comparer l'ivresse des jeunes, réduites ici à un rituel, à celle des profs, réduite à un mal être peu exploré, par une trame sentimentale ou un montage donnant davantage la parole aux élèves/étudiants.
Au travers de l'application d'une véritable théorie indiquant qu'il manque 0.5 gramme d'alcool dans notre sang pour nous permettre d'atteindre notre meilleur et de nous offrir une plus grande sérénité, Thomas Fersen dresse un portrait doux-amer de quarantenaires pris par leurs obligations familiales ou professionnelles qui les éloignent d'émotions juvéniles telles que l'enthousiasme ou la confiance en soi. S'intéressant d'abord au monocorde et rasoir personnage incarné par un toujours excellent Mads Mikkelsen le récit suit la rythmique ralentie de cet enseignant désabusé avant de se dynamiser une fois le repas décisif entamé pour accompagner un attachant quatuor dans ses expérimentations. Evitant avec élégance pathos et manichéisme l'intrigue devient une ode à la vie, à la reconnexion à son essentiel et à une joie simple, ne prônant ni la débauche ni l'alcoolisme, dérives miroirs à celles des protagonistes au début. Jolie mise en scène de parcours évolutifs.
etonnant,et vraiment formidable ce film.tous les acteurs et actrices sont epatants.je ne penser pas prendre une claque pareille,le sujet etait casse gueule,mais l'emotion,et tellement plein d'autres choses,etait bouleversantes....merçi pour cette pepite,c'est rare....
Filmé à l'économie, mais avec beaucoup de justesse. Vinterberg ne donne pas de leçon, et c'est bien. L'alcool c'est bien, l'alcool c'est mal.... Ça libére et ça détruit. À chacun de se faire son opinion.