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ghislain70
5 critiques
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3,5
Publiée le 18 octobre 2020
J'ai été agréablement surpris par ce film, dont je n'attendais pas grand chose. Le scénario est en effet assez simple, voire simpliste, des profs qui ont dépassé la quarantaine se mettent à boire pour retrouver du mordant... Le film passe par de nombreuses caricatures et des morceaux de scénario cousus d'avances ( Caricature du prof spoiler: barbant qui devient extrêmement pédagogue avec 0,5 g d'alcool dans le sang, sans que l'on sache trop comment ses nouvelles méthodes lui permettent de boucler le programme (mais ce n'est pas le sujet du film) . spoiler: Les quatre amis profs finissent par un peu trop augmenter les doses, ça aussi c'était couru, au point que certains couples craquent; et que l'un des profs devienne vraiment alcoolique et se noie . Caricature de l'élève spoiler: qui stresse avant ses examens et qui réussit brillamment son oral après avoir bu ). Ces caricatures et le manque d'originalité du scénario sont à mon sens les principales faiblesses de ce film, et qui m'empêchent de mieux le noter, à mon grand regret. Avec un tel scénario, on peut s'attendre à un gros nanar, avec des scènes de beuveries interminables. Et bien non ! Thomas Vinterberg en fait vraiment quelque chose. Il y a un côté plaisant à voir ces profs has been se saouler et s'amuser comme des ados, la mise en scène est excellente, et Mads Mikkelsen est impérial ! Les personnages sont attachants malgré leurs gros défauts, on ressent spoiler: un grand soulagement lorsque le héros reçoit le SMS de son ex-femme . C'est vraiment un film sur la vie qui continue et que l'on doit croquer à n'importe que âge, quel qu'en soit le prix. Je crois que c'est ce que signifie spoiler: la dernière scène, dont l’ambiguïté m'avait dérangé en sortant du cinéma .
Thomas Vinterberg rétrécit le champ après Kurks(2017), et revient à un drame qu'il voulait direct, dépouillé, instable. Sur un sujet aussi épineux (l'alcoolisme), le réalisateur danois choisit pourtant un point de départ pour le moins iconoclaste. Celui de 4 amis enseignants qui décident de mettre à profit les recherches d'un psychologue selon lesquelles l'homme aurait un déficit de 0,5 g d'alcool par litre de sang. La réussite du film repose avant tout sur cette performance d'équilibriste entre comédie, malaise et drame. Drunk n'est pas plus un tract sur les dangers de l'alcool que le constat mélancolique fait sur des hommes qui ont laissé le temps épuiser leurs forces et leurs joies (leurs jeunesses ?). Derrière le visage de ces comédiens (tous formidables), c'est le mal-être qui gronde, au départ de tant de gestes et de comportements destructeurs chaque année. Le déroulement du film ne dévie pas de la trajectoire attendue et c'est un peu sa faiblesse. Mais comment ne pas se sentir proche de ces personnages en mal de liberté, de moments d'inhibition loin du stress, de l'ennui et des responsabilités ? Le style dogme de Vinterberg se colle habilement à leur odyssée, entre cadres fixes et caméras à l'épaule brutes, ménageant longs moments de débauche et coupure nette vers le silence feutrés de ces âmes perdues. On les accompagne volontiers pendant ces 2 heures d'errance où la trouvaille ne se fera pas nécessairement au fond d'un verre mais dans un égarement bien exalté.
J'ai attendu ce film avec beaucoup d'impatience et finalement je suis un peu déçue, j'aime Trop Vinterberg et le bon cinéma danois, toujours un contenu d'intérêt social, bons acteurs, Mads parfait comme toujours et le final excellent mais Drunk n'est pas leur meilleur film ( á Vinterberg comme à Mads Mikkelsen) il nous invite tout de même à la réflexion. Un hommage à la dépression ?
" Drunk" sélectionné cette année au festival de Cannes, plébiscité par la critique est une tragicomédie qui finit par émouvoir. En effet en dépit d'une histoire au départ qui parait banal celle-ci peu à peu décrypte d'une manière instructive, drôle et émouvante les ravages de l'alcool sur notre société et individus . Super quatuor d'acteurs avec en tête Mads Mikkelsen.
Dans un monde où l'alcool est légion, Vintenberg décide de s'attaquer au sujet clivant que représente l'alcool. Changement de thème pour le réalisateur passant de la pédophilie à l'alcoolisme. Je ne suis pas fan de ce film pour être honnête. C'est brillant vue le metteur en scène. Seulement ce film ne m'a pas transcendé. On a l'impression que les personnages se perdent dans quelques chose de présenté comme raisonnable, seulement il n'y a rien de plus factice que de faire des règles pour se contrôler. Dans ce cas on pourrait croire que je sous-entends que les personnages sont juste des gens n'assumant pas leur désir jusqu'au bout. Après ça n'est pas le cas, ce sont quatre hommes qui découvrent quelque chose les aidant d'une certaine manière. Tout en subissant cela aussi. Car il y a une compensation c'est vrai. Tout de même je trouve que on est face à un film faisant l'apologie de l'alcool malgré tout. Même si l'on dit que ça n'est pas la drogue qui pose problème, c'est son usage. On crée des problèmes avec l'alcool aussi même au de-là des raisons nous poussant à consommer. Il n'y a pas de bonnes façons de boire dans le fond de l'affaire, il y a disons des façons moins pire que d'autres. Ce qui n'est pas très réjouissant, on s'entends. Et Vintenberg n'avais pas envie de faire un spot de prévention, il avait avant tout envie de faire un film. Et donc de raconter une histoire d'ivresse. Où l'on connait les méfaits, mais où l'on apprends à accepter les qualités aussi. Ce qui permet à Vintenberg de jouer sur son concept clé; la proximité avec le malsain. On sent qu'il n'y a qu'un pas. C'est une remise en question ne notre morale se voulant violente et choquante par moment. Il est agréable de voir le réalisateur confirmé se tenter à quelque chose de pas très attendue de sa part. spoiler: Qui imaginez Thomas Vintenberg faire une comédie dramatique avec une chorégraphie rondement mené servant d'épilogue, et cela autour du thème de l'alcool.
C'est un film très curieux avec beaucoup de qualités, laissant certains sur le banc.
L'alcool vu et pratiqué comme une "expérience scientifique" par quatre amis profs.
Reprenant une partie du casting de "La Chasse", un film qui manque un peu d'entrain et de rythme au vu de son sujet, mais évite toujours de sombrer dans le jugement ou la complaisance. L'alcool devient ici révélateur du vide qui peut peser sur nos protagonistes, les poussant à faire face, chacun à sa manière.
Avant d'être un film sur l'alcool, il s'agit surtout ici d'un film de potes, avec leurs réussites et leurs échecs.
Le thème du film est à la fois original, déroutant et intéressant sur le plan théorique. On sait que les ados aiment se retrouver et boire entre amis, mais que des professeurs (pour bacheliers) testent une étude et la mettent en pratique c'est plutôt surprenant. Ce qui est intéressant c'est de voir la progression du taux d'alcool et ses répercussions sur chaque individu qui est loin d'être contrôlable (sur une durée assez longue). On ressort perplexe quant à la finalité...
Le réalisateur est suffisamment roublard pour nous promener entre deux caricatures : les élèves et le prof. Lesquels sont les plus imbibé d'alcool ? Le film débute par une course à la bière et spoiler: se termine par une fête arrosée de la fête d'obtention du baccalauréat . Entre les deux, les professeurs auront expérimenté, d'une façon roublarde, l'absorption de toutes sortes d'alcool, de façon progressive. Ce film n'obtiendra sans doute pas le prix de l'éducation nationale, mais il en est pas loin !
Drunk part d'une idée pour le moins originale, celle de traiter positivement du thème de l'alcool et d'imaginer l'ivresse non pas comme une déchéance mais comme un mode de vie. C'est un film divertissant, très drôle et plein d'une énergie vraiment belle et communicative : ça a fonctionné sur moi et aussi sur les autres spectateurs, si j'en crois leurs réactions. Bien sûr, comme on peut s'y attendre, le film entier n'est pas complètement amoral, et l'expérience menée par les personnages finira par montrer ses limites : passé cette étape, le film devient un peu plus convenu à mon sens. On pourra peut-être lui reprocher de manquer parfois de subtilité, mais ça n'entache pas trop la qualité générale du film, qui a le talent d'adopter un ton juste sur le sujet grave de l'alcoolisme tout en nous offrant une ode à la cuite émouvante et intergénérationnelle.
Sinon, c'est esthétiquement très réussi, inventif, la bande originale est cool et Mads Mikkelsen pète le charisme, surtout quand il danse.