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Rourkewhite
71 abonnés
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3,5
Publiée le 5 février 2022
Ce qu'il y a de pratique avec la provocation, c'est qu'elle assure la promo! Il s'agit au final d'une variation sur le thème de la midlife crisis, enlevée et parfois originale, drôle mais sans excès, exception faite d'un surprenant final qui nous enverrait presque chez Kusturica! Agréable mais plutôt inoffensif!
Il fallait au moins un Thomas Vinterberg pour oser tourner un film sur l’alcoolisme qui ne se conforme pas automatiquement à un forme de bien-penser. Non que ‘Drunk’ joue la carte de la subversion facile avec son thème plaqué or mais il assume surtout ouvertement son statut de création artistique, qui bénéficie donc de toute la licence artistique nécessaire pour dire et faire absolument tout ce qu’il a envie de dire et faire, sans qu’on puisse l’attaquer en vertu d’un quelconque biais moral. ‘Drunk’ se base sur une pseudo-théorie selon laquelle l’être humain, en état de sobriété, souffre en réalité d’un léger déficit d’alcool dans le sang qui l’empêche de livrer son plein potentiel. : sentimentalement usés, professionnellement las, dépressifs et vieillissants, quatre enseignants décident de vérifier de façon empirique la validité de cette théorie…et l’expérience, on s’en doute, va très vite déraper. Sans jamais forcer le trait, soucieux de développer une proposition crédible et dans une certaine économie d’effets, Vinterberg analyse les différentes variables de la consommation d’alcool dans un pays pas vraiment réputé pour sa tempérance. A l’image, les scènes de biture sont hilarantes, les scènes de gueule de bois sont douloureuses, les conséquences publiques des abus sont malaisantes, mais il n’est jamais question de jouer la carte de la répétition pour quérir l’amusement ou l’émotion du public. Oui, dans certains cas, l’alcool peut aider. Il est tout aussi vrai qu’il peut détruire, qu’il s’agisse de soi-même ou d’autrui. Il est la vie et il est la mort à la fois, il induit la joie ou le drame, sans priorisation ou distinction. D’un même mouvement, Vinterberg écarte parole sanitaire et dogme hédoniste, considérant qu’à l’instar de tout ce qui existe, l’alcool est avant tout ce que chacun en fait. ‘Drunk’ n’est sans doute pas parfait : “mineur” serait un terme tout à fait approprié dans son cas même s’il reste marquant par son approche purement libertaire d’un phénomène systématiquement abordé avec un bouclier de moralité ou une volonté potache à même de neutraliser toute réflexion : dans un monde où de plus en plus, paroles ou gestes publics de chacun doivent se parer de milles précautions et où chacun se sent obligé de clamer sa vertu comme si elle était une vérité révélée, une proposition comme ‘Drunk’ fait franchement du bien.
Et si la clé du bonheur et de la réussite était l'alcool ? On sait très bien que quelques verres peuvent décoincer les plus discrets et c'est ce que quatre amis vont essayer de voir par eux-mêmes. Après une soirée bien arrosée, ils décident d'aller plus loin en mettant en pratique la théorie d'un psychologue selon laquelle l’homme naitrait avec un déficit d’alcool dans le sang. En comblant ce déficit et en gardant un taux stable, la vie serait plus belle. Si le philosophe et psychiatre norvégien Finn Skårderud a depuis démenti cette théorie qu'il aurait avancée, cela n'a pas d'importance, car l'alcool est surtout un prétexte dans le film. Si ces potes avaient lu une théorie similaire sur tout autre chose, ils l'auraient surement testé, car ce qu'ils cherchent avant tout, c'est le bonheur. "Druk" est un film sur la désinhibition et surtout sur la quête du bonheur. Les quatre n'ont pas forcément le même but, mais c'est ce que recherche Martin, le personnage principal. Il n'est pas heureux, il vit comme un étranger dans sa propre maison avec sa femme et ses enfants, et ses élèves sont à la limite de faire grève tant ils le trouvent incapable. "Druk" est un film aussi original que déroutant, mais aussi très classique dans son développement avec les différentes étapes comme l'euphorie des premiers instants, la déchéance suite aux excès avant la traditionnelle rédemption. De ces étapes, je retiens cette euphorie qui donne lieu à des scènes très amusantes. Le reste est plus bancal, notamment la gestion du spoiler: décès qui n'a vraiment pas l'impact escompté dans l'histoire. C'est un peu le problème de la dernière partie (hormis la dernière scène) qui est moins réussie que le reste. Cependant, "Druk" est un bon film même si j'ai préféré "Jagten" du duo Thomas Vinterberg-Mads Mikkelsen.
Malgré son titre et son synopsis, Drunk n'a rien d'une comédie américaine sans finesse pour adolescents traitant de binge drinking (cf scène d'ouverture), mais est bel et bien un drame danois. Déconcertant de prime abord par son ambiance assez dépressive (due en particulier au jeu- excellent- de Mads Mikkelsen), il faut un moment pour entrer dans le sujet et pour assimiler le but et le message du réalisateur. Sans faire l'apologie de l'alcool, cette étude comportementale montre que des personnes intégrées dans la société, professeurs de lycée, avec des familles pour certains, ont recours à la boisson pour surmonter ou oublier les tensions et les vides dans leur propre vie. La question est de savoir à quel niveau, l'ivresse fait passer du stade de la prise de confiance mesurée à la perte de contrôle engendrant des conséquences néfastes. Distillant plus de tristesse que de joie, Drunk parvient à nous toucher, jusqu'à une scène finale très réussie sous les notes de la musique enivrante de Scarlet Pleasure ("what a life") qui colle au thème.
Une assez bien bonne surprise. Un film commençant assez timidement au niveau du rythme et qui montera crescendo, avec des personnages très attachants. Bien.
"Drunk", 4 profs d'un lycée au Danemark et dont la vie est passablement merdique décident de se lancer dans un test du fait d'un psychologue norvégien disant que l'homme manque de 0.5g/l d'alcool pour être mieux...de la part cette aventure qui aura forcément des conséquences. Vu en VOSTF, ok pas une première mais là première en danois et j'ai un peu hésité car autant l'anglais et le japonais je connais mais là la langue guttural jsuis pas fan et de plus les histoires d'alcool perso je n'apprécie pas vraiment mais bien fais d'y aller car le film était vraiment bien! Bon partir dans sorte de délire bizarre à 1ere vu sauf que ces 4 potes ont besoin de quelque chose pour faire changer un peu leur vie. Donc le départ ouais limite on dit que l'alcool c'est cool, sa aide youpi!!! Mais comme tout, quand on pousse un peu trop le test ben les travers et leurs emmerdes ce rajoutent et cela tourne, obligatoirement, mal... C'est un film avec qui on peut s'identifier de part les 4 personnages principaux, qui n'exagèrent en rien le positif et le négatif, cela tombe juste et touche tout le monde. Mads Mikkelsen démontre encore ses talents d'acteur. NOTE : 7/10
Un beau film avec un Mads Mikkelsen charismatique et touchant qui nous prouve encore une fois qu'il peut tout jouer. Le film manque malgré tout d'un grain de folie surprise qui aurait pu faire de lui un incontournable en son genre.
Thomas Vinterberg met en scène une idée plutôt originale et intéressante malheureusement le scénario arrive très vite à faire le tour de son postulat de départ. 4 professeurs voulant tester une théorie, se mettent à s'imbiber d'alcool non-stop pour voir les effets sur leurs vies quotidiennes, et si l'expérience commence plutôt bien elle finira mal. Et c'est là que le bas blesse, il n'y'a nullement besoin d'être professeur ou d'avoir fait de longues études pour savoir que çela finira forcément mal, surtout qu'il ne cesse d'augmenter leurs taux d'alcoolémie jusqu'à un seuil où il sont à peine conscient, donc si le début s'avère intéressant quand il réalise que ça peut avoir un effet bénéfique, le film sombre petit à petit dans un cercle très convenue surtout que l'on peut oublier toutes rigueurs scientifiques à laquelle ont était sensé avoir droit. Forcément que cela avoir un impact négatif sur leur vie professionnelle et familial, donc le scénario s'avère assez vide. Madds Mikkelsen est très bon dans son rôle, mais le film en lui-même n'a au final pas grand-chose à raconter de novateur et la fin n'a rien d'exceptionnel, préféré Leaving Las-vegas à ce film personnellement.
Je ne sais pas comment noter ce film... est-ce un chef d'oeuvre ou un film moyen ? 4 amis vont décider d'appliquer une théorie loufoque : augmenter le déficit d'alcool dans le sang pour améliorer leurs vies et leurs capacités... la situation va vite devenir hors de contrôle... De la noirceur, de l'humour, un sentiment bizarre domine la vision de ce long métrage. Un film qui interroge autant est forcément pertinent. Bref : un film qui donne envie... de ne plus boire d'alcool :)
Un scénario prenant sur une thème peu traité mais pas assez exploité, du coup il est ennuyant par moment. Le film a malheureusement une théorie fumeuse sur l'alcool et on connaît d'avance le déroulé du film, forcément quand on boit beaucoup ça dégénère et le film ne fait pas d'exception à la règle , puis le réalisateur est même dans l'excès, avec par exemple le professeur qui encourage son élève à boire. Cependant l'histoire ne donne pas un message moralisateur, en effet l'alcool peut avoir un effet désastreux mais parfois bénéfique. Pour conclure j'ai trouvé la fin réussie.
Au delà de quelques scènes enivrantes qui nous emportent, avec une réalisation qui laisse transparaître véritablement l'état intérieur des personnages, (l'image s'allège pendant l'ivresse et se rembrunit lors du dur sevrage, comme la danse spasmodique du génial Mikkelsen), au delà de ces instants d'allégresse, le film reste très classique dans son propos. La thèse philosophique qui l'appuie - il manquerait 0.5g d'alcool à l'homme pour être heureux - est exploitée dans son sens le plus littéral, et aucune réflexion sur la légèreté de la vie n'est présente, seule une cuite permanente qui submerge et noie la finesse du film. On ne parle pas de la dépression sobre qui amène ces excès, du contexte social - en apparence d'une perfection lisse et idéale à l'instar de cet hymne danois que chantent étudiants et enfants une main sur le coeur - qui recèle d'une violente injonction au conformisme. Une ambiance agréable, des musiques entraînantes, et un arrière goût amer lors de la redescente, Drunk est tout à fait transparent à lui même et le film à l'image de son sujet: certainement pas un grand cru, mais une soirée arrosée dont on ne gardera comme souvenirs qu'une idée confuse et floue d'un bien être passager.
Superbe interprétation de Madd Mikelssen plein de mélancolie, le film rend hommage au cinéma de Cassavetes. J'ai beaucoup pensé à Husband dans les scenes de semi-debauches entre ses quadragénaires en mal de vivre. Après on ne sait pas trop où le film veut en venir, et commençant dans une morale politiquement incorrect mais amusante (l'alcool ça aide à être heureux), il finit un peu trop dans le concensuelle (l'alcool ça peut ruiner ta vie). Du coup on ne sait pas trop sur quel pied danser et ce que Vinterberg a voulu nous dire.
Un sujet soigné, bien interprété, mais dont l'humanité a parfois du mal a transparaître. Une VF qui laisse a désirer n'aide sans doute pas l'immersion. Un agréable moment malgré tout.
Mads Mikkelsen magnifique mais pas que. De bons seconds roles permettent de faire le lien . Ce n'est quand même pas le film de l'année. La fin emporte tout.