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Ricco92
230 abonnés
2 156 critiques
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3,5
Publiée le 30 octobre 2020
En ces temps de moralisme, voir Drunk au cinéma est une petite surprise. En effet, Thomas Vinterberg ne porte pas de regard politiquement correct sur l’alcoolisme. Il montre les conséquences négatives de celui-ci (notamment sur la famille) sans pour autant nier les aspects plaisants de l’alcool. On se croirait revenu à la liberté de ton des années 70 (un peu dans l’esprit du Turkish Délices de Paul Verhoeven). Vinterberg offre une belle galerie de personnages et des moments assez drôles. Sans être un film aussi marquant que Festen, Drunk est une chronique plaisante sur un sujet de plus en plus sensible de nos jours, ce qui constitue donc un petit bol d’air.
Film à la très belle esthétique. On y voit des rapports sociétaux danois assez différents des notres. Le rapport à l'alcool sous-(en)tendu par des pratiques s'approchant du "binge drinking" semble un peu éloigné de nos habitudes de pays latins. Le film part d'un délire de quadras qui jouent avec le feu. Cela aurait très bien pu être fait avec de la coke ou autre. Ce film m'a paru un peu hermétique pour nous français qui buvons différemment même si nos excès existent aussi. Mais nous n'avons pas de pub comme les anglais ni cette culture de se torcher pour fêter (enfin du moins à l'age adulte) L'esthétique du film est vraiment très très belle. Du coup j'augmente la note
Thomas Vinterberg signe avec Drunk un film euphorisant où il dresse le portrait de quatre hommes accablés par les blessures et la monotonie de leurs existences. Ces quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool. Chacun relève alors le défi avec une rigueur pas toujours scientifique. C’est à partir de ce postulat extravagant que le cinéaste danois examine comment la consommation d’alcool libère les gens. Si Drunk est une célébration de l’ivresse, il est aussi un portrait lucide sur ses effets dévastateurs. En revanche, la grande force du film est qu’il résiste justement à toute tentation moralisatrice. Les scènes se déroulent, la caméra observe mais ne dicte jamais l’action. Mads Mikkelsen et ses comparses titubent petit à petit dans ce drame transgressif où chacun se retrouve emporté par la nébuleuse de l’alcool. Parfois impertinent mais particulièrement touchant, Drunk est un grand cru cinématographique porté par un casting de haut rang où la mise en scène enivrante de Thomas Vinterberg est à l’appui d’un récit dramatique d’une grande intelligence.
Je ne sais pas ou ne sais plus si c’est mon premier film danois mais si ça l’est, je pense que je commence plutôt bien mon éventuelle exploration cinématographique de cette contrée. Premier élément qui permet (pas toujours) de qualifier un film de bon voire très bon, l’affiche. Je trouve celle de Drunk magnifiquement réalisée. Ciel bleu, titre sobre (sans mauvais jeu de mots), une foule hilare bouteilles à la main et le grand Mikkelsen qui se lance une rasade directement au goulot de ce qui semble être du champagne. Cerise sur le gâteau, l’estampille cannoise trône au-dessus de tout. Passons au vif du sujet. Ces quatre gaillards sont clairement mal dans leur peau pour en arriver à se dire que, même si une théorie le propose, il est bon d’avoir en permanence au moins 0,5 gramme d’alcool par litre de sang. Après tout pourquoi pas, si ça peut aider. Quand on voit comment leur vie est morne. D’un point de professionnel, je comprends qu’ils se motivent de cette façon. Là où je ne rejoins pas cette théorie, c’est pour la partie privée mais ça n’est que mon avis et je sors d’une simple analyse de film. Quoiqu’il en soit, la descente de liqueurs, vodka et autres spiritueux sous couvert d’une analyse scientifique commence et malgré mes réticences à l’idée de départ, je dois reconnaître que les voir enfin vivre pleinement tout ce qu’ils font, donne envie. Bien sûr, la descente aux enfers est aussi montrée pour bien signifier que ça n’est pas la solution permanente. Derrière un jeu majestueux de Madds Mikkelsen (qui ici doit être le meilleur prof du Danemark), ses comparses ne sont pas en reste et à eux quatre, ils nous livrent un récital tout en justesse autant dans l’excès que dans l’introversion. Que dire aussi de cette scène de fermeture qui à mon avis restera dans la mémoire de tous ceux qui auront vu ce film. Quasiment deux heures en danois, à regarder les autres boire et surtout vivre, j’en ressors avec une soif presque incompréhensible. Voilà ce que j’appelle un bon, non un très bon film. J’ai vécu avec eux deux heures et ressenti ce qu’ils ressentaient. Je continuerai à considérer Mikkelsen comme un acteur majeur de son art et je pense qu’il faut continuer à s’enivrer de cinéma. Skål !
Un sujet délicat on se dit mais l'histoire est intéressante, pleine de rebondissements et sans tabou (boire une certaine quantité d'alcool pour être plus performant). Les personnages, 4 professeurs, sont attachants. On apprend à connaitre leurs fragilités (souvent matrimoniales) et on comprend assez rapidement qu'un des leurs ne s'en sortira pas. il y a aussi les élèves, intrigués par le changement d'attitude des professeurs. La fin est plutôt joyeuse, un hymne aux plaisirs de la vie.
Ode à l'alcoolisme philosophique. Très original avec de superbes acteurs. Dommage que les 30 dernières minutes ne soient pas du même acabit que le début du film.
Très intéressant film sur la relation de l'homme à l'alcool , sur la relation de l'homme à son reflet. Pas de moral dans le film mais la réflexion est lancée en quittant la salle : good job !
Drunk, c'est l'histoire assez banale de quatres profs en pleine crise de la quarantaine. Une comédie dramatique très plaisante qui traite magnifiquement de notre rapport à l'alcool, du rire aux larmes. Une très belle réalisation, un Madds Mikkelsen superbe. Bémol sur la fin un peu trop simple à mon goût.
sublime , film qui devrait avoir l'approbation du ministère de la santé. L'alcool et ses ravages. 4 copains , 4 profs étudie l'alcoologie , ce qui est un jeu va devenir une addiction avec tous les dégâts jusqu'au...drame.
Très bon film sur la crise de la quarantaine sur fond de solitude et d'incapacité au bonheur traitée sous un angle loufoque et tragique. Mention spéciale pour l'excellente bande son.
Une fable profondément humaine sur la mélancolie et son faux remède, l'alcool. On croise à plusieurs reprises Kierkegaard et c'est bien là que le Danois Thomas Vinterberg veut nous conduire : quel bonheur est possible malgré nos échecs, nos faiblesses et nos renoncements ? La mise en scène est serrée, efficace, servie par un carré d'acteurs épatants. Mads Mikkelsen est impressionnant de force contenue, de folie affleurante, de mâle beauté. Un film un peu décalé, festif, émouvant à l'extrême, sur l'amitié, le désespoir et l'alcool. Chacun y retrouve de soi-même, car la vie ne fait guère cadeau et ne repasse pas les plats. A voir sans faute.
Ici le verre n'est pas à moitié plein !! L'erreur serait de se contenter du 1er degré, il faut laisser décanter ces premières minutes, sérieusement imbibées, pour laisser agit un maître du genre "Festen" nous gâter encore dans ce cocktail explosif de générosité et d'interprétation ! Martin ( Mads Mikkelsen) est encore ici un acteur monstrueux dans un personnage époustouflant ! Histoire d'amitié entre hommes ( les femmes ou concubines ne sont pas assez présentes, c'est vrai, en fait elles le sont dans les têtes de ces derniers). Cette réalisation est une réelle expérience de la vie, qui m'a complètement séduit, par la qualité du scénario, des jeux d'acteurs, de la photographie et surtout d'une simplicité déconcertante. Magnifique !! Avec humour, un grand cru .... Une scène finale festive à souhait - A voir sans modération !!**